GUEPES
CARACTERISTIQUES GENERALES
Jusqu’à 30 mm de long. Yeux en forme de rein.
2 paires d’ailes membraneuses, les ailes postérieures étant plus petites que les ailes antérieures et reliées aux
postérieures par une rangée de petits crochets. Ailes repliées longitudinalement au repos.
Pièces buccales adaptées à la masticationet à la succion.
La face dorsale du 1
er
segment thoracique s’étend jusqu’à un petit lobe qui recouvre la base de l’aile antérieure.
Abdomen contracté à la base.
Métamorphose complète (œuf, larve, nymphe, adulte).
Système social complexe.
CARACTERISTIQUES DES ESPECES
GUEPE
COMMUNE (Vespula vulgaris)
GUEPE GERMANIQUE
(Vespula germanica)
Nids localisés dans le sol ou les cavités des arbres ou des
immeubles.
Nids localisés dans le sol ou les cavités des arbres ou des
immeubles.
GUEPE COUCOU (Vespula austriaca)
Nids suspendus à de petites branches ou localisées dans
le sol.
Pas de caste ouvrière. Cette espèce est un parasite et
dépose ses œufs dans les nids de guêpes rouges.
Guêpe commune
Guêpe rouge
Guêpe germanique
Frelon
GUEPE ROUGE (Vespula rufa)
FRELON (Vespula crabro)
Nids localisés dans le sol.
La plus grande de toute, relativement rare. Nids localisés
dans les arbres creux et plus rarement dans les
immeubles.
GUEPE MACONNE (Odynerus)
12 mm de long, de couleur noire avec quelques tâches
jaunes. Les femelles construisent des nids composés de
quelques alvéoles remplies de la larve et de la nourriture
nécessaire à leur développement. Les larves éclosent, se
nourrissent seules et vivent indépendamment les unes
des autres. Les nids sont construits dans le sol ou le
mortier mou.
IMPORTANCE
Les guêpes peuvent être considérées comme des insectes utiles. Pendant la phase de construction des nids au
printemps et d »but de l’été, les ouvrières constituent un stock de larves d’insectes, de fragments de viandes et
même de poisson, pour nourrir les larves.
Les ouvrières préfèrent les hydrates de carbone, très énergétiques, qu’elles trouvent dans les fruits et le nectar des
fleurs.
Elles pourraient poliniser bien qu’elles soient moins efficaces que les abeilles.
Toutefois elles sont considérées comme nuisibles et dangereuses pour la santé.
Elles e nourrissent de fruits et sont souvent considérées comme aggravant les dégâts causés aux récoltes par
d’autres nuisibles et certaines maladies.
Parce qu’elles ont besoin de bois pour construire leur nid, les guêpes peuvent endommagées les parties boisées des
constructions, des arbres et même le mobilier de jardin.
Les guêpes sont une réelle nuisance à la fin de l’été lorsque les ouvrières cessent d’avoir besoin de nourriture
protéinée pour les larves et peuvent alors profiter pleinement de leur passion pour les matières sucrées.
Elles pénètrent dans les cuisines ; les boulangeries et d’autres bâtiments où sont stockées ou fabriquées des
produits sucrés ou aromatiques. Ces denrées sont contaminées, le personnel perturbé et même piqué. Lorsque la
population devient trop importante , les guêpes deviennent une réelle menace.
La piqûre de guêpe est douloureuse chez la plupart des gens. Cependant elles ne sont pas considérées comme
dangereuses et seules les guêpes sociales piquent pour se défendre.
Lors de la piqûre, la femelle injecte un venin grâce à son ovipositeur modifié. Contrairement au dard des abeilles,
celui des guêpes peut être retiré de la victime. Le venin est hémophylactique, il provoque des hémorragies et est
neurotoxique. L’histamine qu’il contient peut provoquer des rougeurs, un érythème et une marque d’injection.
Une piqûre dans la gorge peut provoquer une obstruction des voies aériennes. Elle peut également être toxique et
provoquer une syncope, des diarrhées, des vomissements, des difficultés respiratoires et plus rarement de
l’urticaire.
Ces symptômes ne sont toutefois constatés qu’en cas d’attaque massive. Le risque majeur est celui du choc
anaphylactique consécutif à des piqûres répétées ou parfois à une piqûre unique. Ce choc est potentiellement fatal.
Les symptômes sont d’apparition rapide : détresse respiratoire, syncope, exanthèmes avec démangeaisons, œdème
facial, vomissement avec douleurs, crampes abdominales ou diarrhées. Lorsque le choc est suspecté, un médecin
doit être consulté en urgence.
Les piqûres seront traitées par compresses froides et crème antihistaminique appliquées dans les 20 minutes après
la piqûre. Le site d’injection devra être également massé avec une crème antisceptique afin d’éviter une infection.
CYCLE DE VIE
Les guêpes ont une vie sociale typique et de nouveaux nids sont construits chaque année. Les reines, plus grandes
que les ouvrières, passent l’hiver dans les vieux nids ou dans les parties en bois des immeubles. Elles émergent au
printemps et se nourrissent de nectar et de sève. Les nids sont dans le sol, les arbres, les buissons et sont constitués
d’une sorte de papier cartonné fabriqué par les guêpes en mastiquant des débris de bois et d’autres plantes,
mélangés à de la salive. La voute est d’abord fixé au sommet du nid qui est suspendu grâce à un pédicelle central.
La reine fa
brique ensuite une couche d’alvéoles hexagonale dont l’ouverture est orienté
e
vers le bas et placées en
étoile par rapport au pédicelle central.
Des couches de « papier guêpe » cartonné enveloppent le nid, fournissant une protection contre les agressions
extérieures et conservant la chaleur du nid.
Les œufs sont déposés dans le premier étage du nid de la reine. Ils sont fixés par un point d’adhésif et les larves, qui
éclosent au bout de quelques jours en fonction de la température, dépassent à peine de l’alvéole ce qui les
empêchent de tomber. Les larves matures construisent des cocons soyeux et s’enferment elle-même dans l’alvéole
pour atteindre l’état de nymphe. 4 à 6 semaines après la ponte, la première génération d’ouvrières émerge. Elles
sont plus petites que la reine. Les mâles qui éclosent plus tard également.
Les ouvrières sont responsables du nid. Elles l’agrandissent en y ajoutant d’autres couches radiales d’avéoles
suspendues sous la première couche. Jusqu’à 8 étages peuvent être fabriqués, l’ensemble étant ensuite enveloppé
de « papier guêpe » et l’ouverture du nid orientée vers le bas.
Lorsque la température devient trop importante, les ouvrières ventilent en faisant vibrer leurs ailes ou en
introduisant des gouttelettes d’eau qui en s’évaporant refroidissent le nid. Elles collectent également la nourriture
et en particulier celle à haute teneur énergétique.
A leur tour les larves exsudent une sécrétion qui contient du sucre et des protéases. Cette dernière est réabsorbée
par les ouvrières, leur apportant un complément alimentaire utile et les aidant à dégrader l’alimentation protéique
des larves.
Cette relation dans laquelle les deux parties sont gagnantes, et qui sans doute garanti l’allégeance des ouvrières au
nid, est appelée trophallaxie.
A l’automne, les mâles et les nouvelles reines éclosent. Les mâles fertilisent les reines qui partent en quête de leur
site d’hibernation. Lorsque le mauvais temps arrive, les nids s’éteignent.
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