Achats es l b a r u D iq ue Exclure les produits issus d’Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) D R ocu és m er e vé nt à SO un D us EX ag O e pé da go g LE CONTEXTE … Le Grenelle de l’environnement Le cadre communautaire relatif aux OGM a subi de profondes modifications au cours des dernières années. La règle de base est le principe de précaution : La réglementation communautaire impose aux Etats membres le respect d’une procédure d’autorisation fondée sur une évaluation au cas par cas des risques pour la santé et l’environnement avant toute dissémination dans l’environnement ou mise sur le marché d’OGM ou de leurs dérivés alimentaires. Cette réglementation est assurée à travers différents textes, comme par exemple : • la directive 90/219 modifiée par la directive 98/81 relative à l’utilisation confinée des micro-organismes génétiquement modifiés ; • le règlement 1830/2003 relatif à la traçabilité et l’étiquetage produits destinés à l’alimentation humaine ou animale produits à partir d’OGM ; En France, l'analyse des risques liés à la commercialisation et à la dissémination d'un OGM est réalisée par la Commission du génie biomoléculaire (CGB) pour les questions environnementales et par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) pour les aspects alimentaires. Le parti pris Sodexo Depuis 2000, Sodexo France a exclu de ses approvisionnements tout produit mentionnant la présence d’OGM dans sa composition. Concernant les règles d’étiquetage et d’affichage. Depuis le 18 avril 2004, la législation impose au secteur de la restauration hors foyer d’informer ses convives, par voie d’affichage, de toute utilisation de matières premières OGM ou issues d’OGM dans les repas servis. - Guide pratique du Better Tomorrow Plan - 06/04/10- 1 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE Comment m’assurer que je n’ai pas d’OGM sur mon restaurant ? Sodexo exclut de ses approvisionnements tout produit mentionnant la présence d’OGM dans sa composition. Sur mon site, pour être en adéquation avec cette politique : J’explique à mon client la position de Sodexo concernant les OGM : aucun produit mentionnant la présence d’OGM n’est référencé par la Direction des Achats. Pour être certain de respecter cet engagement, je n’achète que les produits disponibles au catalogue et j’évite les dérogations. A propos de … go g iq ue Je contrôle systématiquement les étiquettes des produits à réception pour vérifier l’absence de toute mention « OGM », afin de garantir cette position. D R ocu és m er e vé nt à SO un D us EX ag O e pé da Si le produit est non conforme : Je le refuse et le fait reprendre par le fournisseur. J’informe la Direction des Achats de cette non-conformité en faisant une TRC. Les actions de la Direction des Achats Dans le Cahier des charges Fournisseurs, un chapitre est consacré aux produits interdits. Il y est précisé : « Le fournisseur s’engage à ne pas fournir aux exploitations Sodexo des produits étiquetés OGM ». La Direction des Achats de Sodexo France ne référence aucun produit mentionnant la présence d’OGM. Nous rappelons à tous nos fournisseurs référencés qu’aucun produit étiqueté OGM ne doit être livré dans les restaurants. - Guide pratique du Better Tomorrow Plan - 06/04/10- 2 CE QU'IL FAUT SAVOIR … Qu’appelle-t-on exactement un OGM ? LES CHIFFRES CLÉS Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal, bactérie) dont on a modifié le matériel génétique (ensemble de gènes) par une technique nouvelle dite de « génie génétique » pour lui conférer une caractéristique ou une propriété nouvelle. Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme à un autre, y compris entre des espèces différentes. Le génie génétique peut jouer un rôle dans les domaines médical, agricole, de l’alimentation et environnemental. Actuellement, les OGM cultivés dans le monde concernent principalement 4 espèces (soja, maïs, coton et colza) et essentiellement 2 caractères (tolérance aux herbicides et résistances aux insectes). 134 millions d’hectares d’OGM ont été cultivés en 2009 dans le monde selon les chiffres de l’association ISAAA (International service for the acquisition of agri-biotech applications). 134 134 En France, en février 2008, un décret a suspendu la culture commerciale de maïs génétiquement modifié (MON 810), alors que les surfaces s’élevaient à 20 000 hectares en 2007. Il s’agissait du seul organisme génétiquement modifié autorisé . 20 20 000 000 iq ue Est-ce possible de trouver des OGM dans son assiette en France ? D R ocu és m er e vé nt à SO un D us EX ag O e pé da go g Le seul aliment génétiquement modifié autorisé « tel quel » en Europe est le maïs doux. Des aliments hautement transformés (huiles, farines, etc.) issus de matières premières génétiquement modifiées (colza, soja) sont également commercialisables. Tous ces produits sont étiquetés OGM. Par ailleurs, des produits issus d'OGM sont utilisés dans l'alimentation animale. Le lait ou la viande d’un animal nourri avec des aliments génétiquement modifiés ne sont pas étiquetés comme produits génétiquement modifiés. A cet égard, il faut rappeler que les données scientifiques indiquent que la présence d'OGM dans l'alimentation animale ne modifie en rien les caractéristiques des produits animaux. QUESTIONS – RÉPONSES POUR ALLER PLUS LOIN Cap sur le terrain Que faire sur mon restaurant concernant l’obligation d’informer les convives de toute utilisation de matières premières OGM dans les repas servis ? Depuis le 18 avril 2004, la réglementation européenne impose au secteur de la restauration hors foyer d’informer ses convives, par voie d’affichage, de toute utilisation de matières premières OGM ou issues d’OGM dans les repas servis. Sur votre restaurant, vous n’avez pas à afficher une quelconque information puisque Sodexo a exclu de ses approvisionnements tout produit mentionnant la présence d’OGM dans sa composition. En quoi consiste l’étiquetage des denrées alimentaires pouvant contenir des OGM ou leurs dérivés ? La réglementation européenne assure, de l'amont à l'aval des filières, l'information des consommateurs et des utilisateurs en rendant obligatoire l’étiquetage de tous les produits alimentaires contenant plus de 0,9% d’OGM ou de produits dérivés d’OGM. L’objectif est d’informer correctement les consommateurs pour qu’ils puissent faire leur choix. Le lait, la viande ou les œufs d’un animal ayant été nourri avec des aliments génétiquement modifiés ne sont, en revanche, pas étiqueté comme des produits OGM ou issus d’OGM. Les indicateurs Sodexo Part des produits Sodexo contenant des OGM : 0% - Guide pratique du Better Tomorrow Plan - 06/04/10- 3 Le coin des experts Quelle réglementation pour la mise sur le marché d’OGM ? Une entreprise qui souhaite commercialiser un OGM ou un produit qui en dérive ou en contient doit au préalable obtenir une autorisation de mise sur le marché. La décision d'autorisation est adoptée au niveau européen après évaluation scientifique des risques et avis de tous les Etats membres. Une fois leur mise sur le marché autorisée, les OGM continuent à faire l'objet de contrôle rigoureux par les pouvoirs publics. En France, la procédure d’autorisation de mise sur le marché est régit par le Décret 2007-359 du 19 mars 2007 et l’évaluation des risques est effectuée par la Commission du génie biomoléculaire (CGB) pour les aspects environnementaux et par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) pour les aspects alimentaires. ue Quelles sont les règles en matière de traçabilité ? Le règlement n°1830/2003 fixe des exigences spécifiques concernant la traçabilité des OGM au sein de l’Union Européenne et pour les produits importés dans l’UE. Ses principales lignes directrices sont : • La nécessité d’identifier tous les produits OGM ou leurs dérivés alimentaires à tous les stades de leur mise sur le marché à travers un échange d’information entre les opérateurs tout au long de la filière, jusqu’à l’assiette des consommateurs. • L’attribution d’un code permettant d’identifier chacune des étapes de transformation D R ocu és m er e vé nt à SO un D us EX ag O e pé da go g iq OGM et environnement Les premiers OGM mis sur le marché étaient tolérants à un herbicide total. Ils ont ainsi véhiculé l'image que les OGM visaient à développer l'utilisation des herbicides. Aujourd'hui, de nouveaux types d'OGM permettent de réduire, voire de se passer de tels produits : les variétés OGM créées sont résistantes à des maladies ou à des ravageurs. En réduisant l'utilisation de pesticides, elles peuvent répondre à la demande de la société pour une agriculture plus propre. Cependant, les cultures d’OGM soulèvent des questions sur les impacts potentiels sur la biodiversité : conséquences du transfert du caractère nouveau d’un OGM à une espèce sauvage proche, sur l’impact direct ou indirect sur la faune ou la flore, sur le caractère réversible de modifications éventuelles de la biodiversité, sur les bénéfices attendus pour l’environnement… Les agricultures biologique et conventionnelle peuvent-elles coexister avec les cultures OGM ? La présence accidentelle d’OGM dans des cultures conventionnelles peut provenir soit de la présence d'impuretés dans les semences, soit d'une dissémination de pollen d'une culture OGM vers une culture conventionnelle ou biologique, soit de pratiques de stockage des récoltes et de transport. L'introduction de seuils légaux de présence fortuite au-dessus desquels l'étiquetage des produits est obligatoire (0,9%) est liée à cette problématique. Les agricultures biologique et conventionnelle peuvent-elles coexister avec les cultures OGM ? Au-delà des risques environnementaux, les OGM peuvent présenter des risques pour la santé humaine par toxicité ou allergénicité. Pour chaque nouvel OGM, des études sont faites au cas par cas pour vérifier qu’il ne présente aucun risque pour la santé. Il existe également des risques économiques à travers la notion de propriété intellectuelle : Les OGM sont aujourd’hui la propriété des principales sociétés d’Agro-Chimie. Les biotechnologies entrent dans le champ d’application des brevets en Amérique du Nord alors que les semences conventionnelles en Europe sont gérées selon le principe du certificat d’obtention végétale. Pour résumer, le fait de soumettre les OGM à des brevets fait que l’agriculteur ne peut pas réutiliser en toute liberté les semences issues de sa récolte précédente. Il devra verser des droits au détenteur du brevet. En outre, une variété OGM ne peut pas être utilisée en totale liberté par un autre sélectionneur pour faire des croisements, principe qui a été à la base des progrès dans le monde agricole. Le créateur de l’OGM avec le système du brevet garde les droits de toute application future réalisée à partir de son OGM même celles auxquelles il n’avait pas pensé. - Guide pratique du Better Tomorrow Plan - 06/04/10- 4