Le chat 1 Dénomination 2 Anatomie 2.1 Squelette et muscles 2.2 Système digestif 2.3 Pelage 3 Les sens 3.1 L’ouïe 3.2 La vue 3.3 L’odorat 3.4 Le goût 3.5 Le toucher 4 Autres sens 4.1 Organe de Jacobson 4.2 L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire 5 Comportements 5.1 Structure sociale 5.2 Communication 5.3 Vocalisations 5.4 Miaulement 5.5 Grognement 5.6 Ronronnement 5.7 Sommeil 5.8 Griffades 5.9 Toilette 5.10 Lapement 5.11 Déjections 5.12 Chasse 5.13 Comportement en chasse 5.14 Impact sur l’environnement naturel 5.15 Populations domestiques 5.16 Chats retournés à l’état sauvage 6 Reproduction 6.1 Maturité sexuelle 6.2 Accouplement 6.3 Gestation et mise bas 6.4 L’éducation des chatons 6.5 Stérilisation 6.6 Génétique 7 Santé 7.1 Maladies 7.2 Parasites 7.3 Longévité 7.4 Les vaccins 7.5 L'alimentation 8 Obligations légales 8.1 Obligations légales en France 9 Différences morpho-anatomiques 9.1 Les races 9.2 Caractéristiques des différentes races 10 Histoire 10.1 Évolution de l’espèce 10.2 Domestication 10.3 Antiquité 10.4 Moyen Âge et Renaissance 10.5 Périodes moderne et contemporaine 10.6 Superstitions 1 Dénomination Le chat domestique mâle est couramment appelé un « chat » tandis que la femelle est une « chatte » et le jeune un « chaton ». Le mot chat vient du bas latin cattus qui d’après le Littré dans son édition de 1878, provient du verbe cattare, qui signifie guetter, ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie. Cette dernière interprétation porte à controverse, au vu des termes utilisés dans les langues afro-asiatiques (berbère kadiska) ou nilo-sahariennes (nubien kadis). En latin classique, « chat » se disait felis (d’où, en français, félin, félidés, etc.), mais désignait uniquement le chat sauvage d’Europe, tandis que cattus s’appliquait au chat domestique. On désigne aussi plus familièrement le chat par minet et la chatte par minette. Ce terme, attesté dès 1560, provient de mine, nom populaire du chat en gallo-roman. Ce mot est à l’origine de l’expression dès potron-minet, qui signifie « de bon matin ». D’après le Littré, il s’agirait d’une déformation de paître au minet, c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son paître : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du XIXe siècle : selon Claude Duneton, cette expression provient de poitron-jacquet, jacquet désignant un écureuil (animal matinal marchant la queue levée) et poitron désignant le postérieur. Dès potron-minet signifie donc : « à l’heure où l’on voit le derrière du chat ». Quant au « minet » ou à la « minette » qui « fait des mines », lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence. Un chat mâle non castré est un « matou », terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans chattemite. Le chat est aussi nommé familièrement « mistigri », motvalise composé du préfixe miste, signifiant adroit, et de gris, la couleur. En argot, un chat s’appelle un « greffier ». Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait sur la robe noire des greffiers jusqu’au XIXe siècle Les différentes espèces de félins ont des poids et tailles variés qui vont de 1,5 kg pour le chat à pattes noires à plus de 300 kg pour le tigre. Pourtant, malgré leur différence, les félins partagent de nombreux points communs comme les griffes rétractiles, les vibrisses ou encore le tapetum lucidum. 2 Anatomie Taille Les différentes espèces de félins ont des poids et tailles variés qui vont de 1,5 kg pour le chat à pattes noires à plus de 300 kg pour le tigre. Pourtant, malgré leur différence, les félins partagent de nombreux points communs. Le squelette et la musculature en général Qu'ils soient grands ou petits, l'une des principale caractéristique commune aux félins est leur squelette flexible, plus particulièrement au niveau de la colonne vertébrale, offrant une grande souplesse, aidée aussi par des muscles du dos eux aussi très souples. Les omoplates et les clavicules sont assez libres de mouvement, retenues par très peu de ligaments, et permettent une grande diversité de mouvement. Les muscles les plus développés sont ceux des pattes arrière, pour que les félins puissent faire de grands sauts et courir vite (jusqu'à 120 km/h pour le guépard). Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La clavicule de petite taille est reliée au sternum par un unique ligament : cela lui confère une grande souplesse, les épaules pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre. La morphologie des félins est donc parfaitement adaptée à la chasse, ce qui est inévitable pour leur survie. Mais chaque félin est différent, et, selon le type de proies qu'ils convoitent, ils s'adaptent physiologiquement. Patte de puma Les Membres Les membres antérieurs sont très souples (sauf pour le guépard qui a toutefois une plus grande souplesse de l'échine), ce qui permet d'avoir une grande précision. On peut aussi noter que les félins peuvent écarter latéralement les pattes avant ce qui permet d'attraper les proies ou de monter aux arbres. Les membres postérieurs sont plus longs que les membres antérieurs, permettant aux félins de capturer des proies plus grandes qu'eux et augmentant leurs capacités d'accélérations. Les pattes Les félins sont digitigrades. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, mais seuls quatre doigts touchent le sol, le pouce restant à l’écart, formant un ergot. Les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles. Les coussinets, ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confère une marche silencieuse. Les coussinets de ceux qui vivent et se déplacent sur le sol brûlant des déserts sont recouverts de poils. Les griffes Mécanismes biologiques en jeu lors de la sortie des griffes. En blanc : les tendons En rose et en jaune orangé : les os Les félins, en dehors du guépard, du chat viverrin et du chat à tête plate, ont les griffes rétractiles. Ce dernier point n'est pas caractéristique des félins, puisque d'autres carnivores en possèdent. Les griffes sont un élément important du sens du toucher. La sortie des griffes dépend de la contraction volontaire des muscles fléchisseurs des doigts. Au repos, de nombreux tendons gardent les griffes à l'intérieur de la gaine protectrice et permettent aux félins de faire « patte douce ». La tête Le crâne d'un chat domestique La mâchoire raccourcie constitue une innovation de la famille des Felidae. Le crâne est donc plus court que celui des autres carnivores, et possède en général moins de dents, mais cette forme augmente considérablement la force des morsures car permettant un mouvement vertical de la mâchoire puissant. L'articulation de la mâchoire ne permet pas les mastications horizontales, comme chez les ruminants par exemple. L'élasticité de la chaîne hyoïde, au-dessus du larynx, permet traditionnellement de séparer les grands félins (Pantherinae) des petits (Felinae). Les vibrisses (plus communément appelées « moustaches », mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles. Comme les poils, elles tombent et repoussent au fur et à mesure de la vie du chat. Les yeux Les yeux sont positionnés vers l'avant, ce qui permet la vision binoculaire, très importante chez les prédateurs. Chez le chat domestique, l'angle de vision binoculaire est de 130 °, pour un champ de vision total de 287 °, contre seulement 180 ° chez l'homme, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal. Leur pupille peut se contracter, devenant, selon les espèces, petite et ronde ou en forme de fine fente verticale en pleine lumière, et grosse et ronde en l'absence de luminosité. Le tapetum lucidum permet la réflexion de la lumière et favorise la vision dans la pénombre : l'œil du félin est six fois plus sensible dans l'obscurité que l'œil humain. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité. Une particularité de l’œil du félin est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite). Les félins possèdent un grand nombre de bâtonnets mais très peu de cônes, comparativement à l'œil humain qui en possède six fois plus. De plus, ces cônes absorbent principalement la lumière verte et très peu le bleu et le rouge : les félins voient principalement leur environnement en nuance de gris. Mais, pour les prédateurs, percevoir les couleurs est moins important que de percevoir les mouvements, et cela n'handicape pas leur vision. Du fait de l'emplacement de leur fovéa où se concentre la majorité de leurs cellules photosensibles, un félin tourne la tête plusieurs fois avant de sauter sur une proie, afin de gagner en précision. Pupille en fente du chat domestique Les oreilles Pupille ronde du tigre Les oreilles des félins sont très sensibles et nombre d'entre eux repèrent leur proie à l'ouïe, tel le serval. D'une grande mobilité, elles sont en outre un organe de communication corporelle important. Les facultés de l'oreille féline étant bien supérieures à celle de l'humain. L’ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : un chat domestique perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz. Le pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance. Les oreilles sont sensibles à la température et sont un lieu de déperdition de chaleur. C'est pourquoi les félins qui vivent dans des milieux froids ont des petites oreilles, comme l'once, au contraire du chat des sables qui a de larges pavillons pour évacuer la chaleur. Elles peuvent aussi dépendre des proies convoitées, plus grandes pour un animal qui fera peu de bruit et vice versa, car un large pavillon d'oreille répercute les sons et vibrations les plus ténus, permettant une grande précision pour la localisation des proies, par exemple si elles se cachent sous le sable. Certains félins comme le lynx et le caracal voient leurs oreilles surmontées de "plumets", touffes de poils fins d'environ 5 cm. Ces derniers joueraient un rôle essentiel dans l'audition des félins en portant, mais aucune étude ne confirme à l'heure actuelle cette thèse. L'organe de Jacobson L'organe voméronasal ou organe de Jacobson, situé près du palais, permet de goûter certaines odeurs bien spécifiques, comme les marques olfactives des autres félins. L'utilisation de cet organe se caractérise par le flehmen : les babines sont retroussées pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs. Il complète efficacement l'odorat, sens des félins le plus complexe à étudier. La langue Détail sur les papilles La langue des félins est tapissée de papilles cornées orientées vers l'arrière qui lui permettent de laper plus facilement l'eau, mais aussi de faire la toilette, d'enlever en partie les poils de ses proies et de mieux racler leur chair. Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 2 000 bourgeons gustatifs. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré. L’odorat Gros plan sur le nez du chat. L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Le chat domestique possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme. Les félins possèdent 28 à 30 dents. Leurs quatre canines sont plus longues que celles des loups et sont utilisées pour la mise à mort. Leur taille a même atteint 18 cm au temps des tigres à dents de sabre. Les 12 petites dents de devant, ou incisives, servent à arracher les poils ou les plumes et la viande des os. Sur les côtés des mâchoires se trouvent les prémolaires et les molaires, également appelées dents jugales ; elles sont moins utiles pour les félins mâchant peu leur nourriture. Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières. Celles-ci permettent au félin de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. De plus, la mâchoire est munie d’articulations solides qui ne lui permettent de mâcher que dans le sens vertical, mais possèdent l’avantage de maintenir l’effet de ciseaux des carnassières en toutes circonstances. 2.1 Squelette et muscles Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La clavicule des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au sternum par un unique ligament : cela lui confère une grande souplesse, les épaules pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre. Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières qui permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. L’os hyoïde est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de rugir. Les pattes sont pourvues de griffes rétractiles. Le chat possède cinq doigts aux pattes antérieures, dont seulement quatre touchent le sol, le pouce restant à l’écart, ainsi que quatre doigts aux pattes postérieures. Des cas de polydactylie existent et certains standards de races de chats l’admettent dans les concours. Les coussinets ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confère une marche silencieuse. Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille. À la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints. Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et 4,5 kg et mesure de 46 à 51 cm sans la queue, qui peut, elle mesurer de 20 à 25 cm de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat castré australien qui, à sa mort en 1986, pesait 21,3 kg pour 96,5 cm de longueur totale et un tour de taille de 84 cm. Griffe avec le nerf visible. Thermographie infrarouge du chat. 2.2 Système digestif Anatomie des organes vitaux du chat. Le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’estomac de petite taille (environ 300 millilitres) mais qui possède un pH très acide qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’intestin grêle et de 20 à 40 centimètres pour le gros intestin), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers).Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des diarrhées et vomissements. Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures 2.3 Pelage Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races. Le pelage du chat est composé de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple). En dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne isolation du corps. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le sphinx, sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue. Chat au pelage mi- long. La robe d’un chat est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés patrons : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni. La robe peut aussi avoir une pigmentation plus foncée vers les extrémités du corps (robes colourpoint, mink et sépia). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons génétiques ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois (sauf exceptions) ; seules en principe les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes écaille de tortue et calico.Un effet désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes chinchilla, shaded, smoke ou cameo). 3 Les sens Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que ses vibrisses et ses oreilles sont aptes à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains. 3.1 L’ouïe De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance. La surdité des chats blancs est liée au gène « W », qui est responsable de l’absence de pigment dans le poil, qui paraît blanc. Il est en effet démontré que l’allèle W est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité. La surdité ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats : elle peut être la surdité bilatérale, unilatérale ou absente. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines. 3.2 La vue Gros plan sur l’œil d’un chat. Le tapetum lucidum des yeux du chat réfléchit la lumière. La vue est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : l’angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287, contre seulement 180 chez l’homme, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal. L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie son acuité visuelle dans l’obscurité. En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus net (par exemple une proie en mouvement). Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons… 3.3 L’odorat Gros plan sur le nez du chat. L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme. Ce sens est de 50 à 70 fois mieux développé que chez l’homme. 3.4 Le goût Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 2 000 bourgeons gustatifs. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré 3.5 Le toucher Son sens du toucher est également bien développé. Ses vibrisses (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles 4 Autres sens 4.1 Organe de Jacobson L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs 4.2 L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute. Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrière. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave 5 Comportement Le chat est d’une nature très indépendante. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Bien que territorial, c’est un animal social. Bon nombre de chats harets vivent en groupe. 5.1 Structure sociale Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre « chemin » pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire. Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu rural aux larges et denses groupes en milieu urbain. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement : en milieu rural, le système est polygyne, tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles. En raison de leur forte cohésion, différents groupes de chats se voisinant ont tendance à devenir éloignés génétiquement et la même recherche a démontré un important déficit en hétérozygotes. 5.2 Communication Les chats communiquent principalement entre eux par des phéromones ou des positions corporelles. Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la salive, les selles et l’urine. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allo toilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles).Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat. En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer. Chat soumis à un autre. Chat se hérissant et courbant le dos. Groupe de chats se Partageant des ordures 5.3 Vocalisations Le langage des félins est composé d'un grand nombre d'expressions et de sons particuliers. En observant votre compagnon, vous apprendrez à déchiffrer son langage personnel car chaque chat a son caractère. Néanmoins, nous allons vous aider à mieux le comprendre et à communiquer avec lui. Le répertoire vocal du chat comprendrait 16 vocalises différentes chez l’adulte et 9 chez le chaton. On distingue les murmures émis gueule fermée, les « voyelles » émises en fermant progressivement la gueule et les cris avec la bouche ouverte. Le miaulement constitue une demande. Suivant sa tonalité, il se fait chuchotement ou protestation. • Votre chat vocalise en boucle, avec peu de silences entre deux miaulements ? C'est pour lui une situation plutôt positive, excitante. • Votre chat émet des vocalises courtes espacées par de longs silences ? C’est une façon de lancer un SOS. D’ailleurs, les chatons utilisent ce signal pour alerter leur mère. Les ronronnements sont associés au plaisir le plus souvent mais aussi parfois à l'anxiété : le chat ronronne alors pour se rassurer lui-même. Les sifflements ou crachements sont la manifestation de la colère ou de la peur : dans ce cas, mieux vaut le laisser en paix. Il arrive que votre chat présente un claquement de dents associé à un miaulement ? Ce comportement est caractéristique d’un chat qui regarde une proie. Votre chat le fait peut-être lorsque vous lui préparez son repas. 5.4 Miaulement Le miaulement est un cri caractéristique du chat. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret mais certaines races, notamment les siamois, sont plus « bavardes » que d’autres. Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il « margotte », au sens figuré. Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’œstrus puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles. Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lors d’une frustration, comme lorsqu’il voit une proie hors de portée tel un oiseau ou un insecte volant. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue, que l’on pourrait comparer à notre expression avoir « l’eau à la bouche ».En présence de l’humain, le chat très imprégné utilise souvent un registre spécifique, qui varie selon l’individu et qui semble en grande partie acquis. Selon le chercheur John Bradshaw, le chat peut utiliser une dizaine de vocalises selon les circonstances et sa situation. Ainsi, il peut accueillir son maître avec des petits miaulements brefs en rafales (comme s’il « aboyait »), saluer les passants, demander une action spécifique (le brossage, par exemple), signaler qu’il a faim, ou mal. 5.5 Grognement Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Le terme de feulement est également utilisé dans le sens de grondement. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements - en plus des miaulements - sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction 5.6 Ronronnement Le ronronnement est une vocalisation émise par certains félins et viverridés. Produit à l’expiration comme à l’inspiration, ce sont de basse fréquence apparaît dès l’âge de deux jours. Le mécanisme du ronronnement est encore mal expliqué. La théorie dominante est que le son est produit par des contractions des muscles du larynx déclenchées par une oscillation neurale et faisant vibrer les cordes vocales. La possibilité pour un félin de ronronner ou non est également un point débattu, notamment pour les grands félins de la sous-famille des panthérinés.Le chat domestique peut ronronner tant dans une situation de plaisir que de souffrance, c’est pourquoi la signification de cette vocalisation de contact est peu évidente. Fréquent chez le chat domestique, le ronronnement est essentiellement limité aux relations mère-progéniture dans la nature. Comparé au sourire par certains auteurs, son rôle social, tant avec des congénères qu’avec l’Homme, est primordial. Une théorie assure au ronronnement un rôle curatif : les basses fréquences émises permettraient de renforcer les os, les muscles, les tendons et auraient même un rôle antidouleur. En français, les termes associés au mot « ronronnement » sont tirés de l’onomatopée « ronron » utilisée dès le XIXe siècle. L’utilisation du mot, comme du son, reste anecdotique dans la littérature, la publicité ou le cinéma. Le ronronnement est un son continu de basse amplitude, produit pendant toutes les phases de la respiration excepté lors d’une courte pause de quelques dizaines à une centaine de millisecondes, entre les deux phases de respiration. Le ronronnement est considéré comme plus fort et rauque à l’inspiration, cependant selon une étude publiée en 2010, le ronronnement du chat est de même amplitude durant les deux phases de la respiration, et celui du guépard est plus fort à l’expiration. Le son est produit avec la bouche fermée, il dure le plus souvent plus de deux secondes, à une fréquence de 25 à 20 Hz, la fréquence fondamentale est d’une vingtaine d’hertz. Le ronronnement du chat domestique peut être entendu à trois mètres à la ronde, celui d’un guépard jusqu’à 40 mètres ; le son est plus fort au niveau du museau. La plupart du temps, le ronronnement du chat domestique est inaudible des cinquante centimètres d’éloignement ; cependant il couvre tous les autres sons corporels (respiration, battement de cœur) et il est impossible pour un vétérinaire d’ausculter un chat qui n’arrête pas de ronronner. Le mécanisme phonatoire est tout à la fois ingressif (produit à l’inspiration) et égressif (produit à l’expiration). La phonation ingressive est connue depuis Charles Darwin pour être utilisée par de nombreux autres animaux, comme le chien ou le renard. Chez l’homme, la phonation ingressive est utilisée notamment dans les langues germaniques. Selon une étude publiée en 2010 comparant le ronronnement du guépard et celui du chat, la phase égressive est chez la première espèce plus longue et contient plus de cycles, tandis que chez le chat, il n’y a pas ou peu de différences entre les phases. Comparativement, le guépard produit un plus grand nombre de cycles que le chat pour les deux phases et la fréquence fondamentale reste quasiment identique. Chez le chat domestique, le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où la mère et ses petits communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère. Le ronronnement est le premier cri poussé par le chaton avec les pleurs, c’est également par le ronronnement que la mère répond à ses petits. Dans la nature, le ronronnement est le plus fréquent durant les relations entre la mère et ses petits alors qu’il peut survenir au contact de l’homme ou d’un objet chez le chat domestique. Le chat ne ronronne jamais lorsqu’il dort, mais peut en revanche miauler. Mécanisme du ronronnement Les félins ne possèdent pas d’organes dédiés particulièrement au ronronnement. Plusieurs hypothèses expliquant le mécanisme du ronronnement ont été proposées. La vibration de la veine cave, amplifiée par les bronches, la trachée et les nasales, ou encore la vibration de fausses cordes vocales, l’ossification partielle de l’os hyoïde, la contraction des fibres musculaires du voile du palais, du diaphragme ou encore des muscles intercostaux sont autant d’hypothèses formulées puis infirmées. Le ronronnement est provoqué par une contraction très rapide des muscles du larynx ce qui comprimerait et dilaterait la glotte et causerait une séparation brutale des cordes vocales, origine du bruit. Cette hypothèse est basée sur l’électromyogramme des muscles du larynx du chat domestique qui montre un patron très régulier et stéréotypé composé d’un pic se produisant 20 à 30 fois par seconde, qui induisent une mise en tension régulière de la glotte. La tension du diaphragme durant l’inspiration est également hachée et les pics de l’électromyogramme entre la glotte et le diaphragme sont asynchrones. Cette activation alternée du larynx et du diaphragme permet de limiter une fluctuation négative de la pression trachéale et promeut le flux d’air à l’inspiration lors de la période où la glotte offre une résistance minimale. Une nouvelle étude menée en 1987 à partir d’électromyogramme montre que les muscles expiratoires peuvent également être impliqués dans le mécanisme du ronronnement. En 2000, Dennis C. Turner et Patrick Bateson considèrent que le diaphragme et les autres muscles ne sont pas nécessaires au ronronnement, excepté pour induire la respiration. Un élément pouvant infirmer l’hypothèse de la contraction des muscles du larynx est que des chats ayant subi une laryngectomie peuvent ronronner en utilisant leur diaphragme. Les variations laryngiennes sont induites par une oscillation neurale qui crée un cycle toutes les 30 à 40 millisecondes ; elle ne peut être stoppée, ce qui suggère qu’il existe un mécanisme oscillatoire de haute fréquence à l’intérieur même du central. La partie du cerveau provoquant ces oscillations est proche de l’hypothalamus. Les carnivores qui ronronnent Les félins « rugissants » pourraient être Incapables de ronronner Les viverridés sont capables de ronronner d’une manière similaire aux félins La question du ronronnement des félins fait toujours débat : de nombreuses espèces, même les plus connues comme le lion ou le léopard, restent mystérieuses quant à la possibilité qu’elles ronronnent. Pour de nombreuses espèces, il n’existe pas d’informations sur le sujet ou celle-ci sont insuffisantes. Les félins de la sous-famille Pantherinae — lion, tigre, léopard, jaguar, panthère des neiges — possèdent un ligament de l’os hyoïde partiellement ou non ossifié, ce qui leur permettrait de rugir mais pas de ronronner. Cette différenciation a cependant été remise en cause dans les années 1990, la structure vocale des panthérinés pouvant peut-être permettre le ronronnement, bien qu’il soit difficile à produire. Paul Heine avance que les grands félins ne peuvent ronronner qu’à l’expiration. La capacité de rugir grâce à un os hyoïde peu ou pas ossifié est l’hypothèse historique ayant permis de classer les différentes espèces de félins par Owen puis Pocock en 1916 : il existait les félins « rugissants » (donc non-ronronnant) de la sous-famille des panthérinés et les « non-rugissants » (donc ronronnant) de la sous-famille des félinés. Pour Gustav Peters, le ronronnement doit être assimilé à une caractéristique de l’ancêtre commun aux félins et les vocalisations similaires observées chez certains mammifères (par exemple, le raton laveur ou le lapin) comme des cas de évolutive. Certains Viverridae ronronnent comme Genetta tigrina et Genetta genetta.Lors de la tétée, l’ourson noir (Ursus americanus) et l’ourson brun (Ursus arctos) ronronneraient, tout comme la femelle hyène tachetée (Crocuta crocuta). L’os hyoïde chez le lion. 5.7 Sommeil Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour. Il reste ainsi éveillé environ 8 à 12 heures, dont une partie de la nuit pour chasser. Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de sommeil paradoxal pendant lesquelles il rêve : la durée quotidienne de cette phase dure de 180 à 200 min chez le chat, contre environ 100 min pour l’homme. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du sommeil. Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante: plusieurs mouvements surviennent tels que l’agitation des vibrisses, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…Il est à noter que ces phases de sommeil paradoxal sont très importantes chez le chat : cela lui permet de garder un équilibre au niveau mental (puisqu’il rêve de chasse, de ce qu’il fait durant le temps où il est éveillé).Ce sommeil paradoxal peut voir son temps augmenté par des repas échelonnés au cours de la journée. Durant ce sommeil paradoxal il est fort probable que le chat capture une proie imaginaire puisqu’il est possible d’observer chez certains individus quelques mouvements des membres qui évoquent des positions de chasse. Lorsque le chat entre dans une phase de sommeil paradoxal, le tracé de son encéphalogramme est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience : le système nerveux fonctionne probablement à vide, soit pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée, soit pour évoquer le souvenir des perceptions passées, d’où l’hypothèse que le sommeil paradoxal est un témoin de l’activité onirique 5.8 Griffades La pousse des griffes du chat est continue, et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser ses griffes en les frottant contre une surface rugueuse : il « fait ses griffes ». Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs. Ce comportement est un outil de communication. Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire Le chat possède entre les coussinets des glandes sudoripares émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats. En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.L’onyxectomie, est parfois pratiquée par les propriétaires : elle consiste en l’ablation totale de la griffe et l’amputation de la troisième phalange sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans 29 pays, principalement européens. D’autres techniques de dégriffage, moins douloureuses pour le chat, existent, comme la tendinectomie ou la brûlure des nerfs au laser. 5.9 Toilette Lors de leur toilette, ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’estomac, formant des boules de poils, appelées trichobézoards. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale. Sa salive contient l’allergène qui provoque l’allergie aux poils de chat. C’est donc lors de sa toilette que le chat le dépose sur ses poils’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leur odeur et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur. 5.10 Lapement Chat lapant l’eau d’une flaque Le chat, à l’instar des félidés, a une technique de lapement différente des autres animaux. On pensait que les papilles cornifiées de sa langue lui servaient à retenir l’eau mais il en est tout autre. Alors que l’homme boit par la technique de succion et que le chien, comme beaucoup d’autres vertébrés, plonge le museau et plie sa langue comme une cuillère, ce qui amène le liquide vers sa gueule, le chat plie la pointe de la langue vers le bas et vers sa face dorsale pour effleurer le liquide, puis la retire aussitôt, ce qui crée une colonne de liquide. Le chat, au moment où la gravité reprend le pas sur la force d’inertie et va faire retomber la colonne, referme sa mâchoire et aspire alors une partie de cette colonne. Cette technique de lapement (en moyenne 4 lapées par seconde pour le chat, moins pour les félidés plus gros) a été modélisée mathématiquement et reproduite par un robot (disque de verre rond remontant par un piston à la même vitesse que la langue féline, soit 1 m/s). Une hypothèse expliquant cette technique sophistiquée met en cause la région extrêmement sensible du nez et des moustaches du chat, ce dernier lapant en cherchant à maintenir cette région la plus sèche possible 5.11 Déjections Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs déjections. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les prédateurs et de diminuer les risques d’parasitaires. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons. Le chat défèque une à deux fois par jour et urine jusqu’à cinq fois par jour. Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, c’est-à-dire l’opération de marquage du territoire, et la miction, où le chat « se soulage »: dans le premier cas, le chat est debout, la queue levée et dos à l’élément qu’il compte marquer, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation. La défécation enfouie ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire chez le chat, au contraire des déjections situées bien en vue sur des lieux de passage des chats (en hauteur, par exemple sur une souche).Avec le vieillissement de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes bénins d’hyperthyroïdie 5.12 Chasse Le chat est essentiellement carnivore. Son métabolisme a besoin de taurine présente dans la viande, qui est un dérivé d’acide aminé qu’il ne peut synthétiser en quantité suffisante. Une carence en taurine entraîne chez le chat des troubles oculaires, cardiaques, des déficits immunitaires et des problèmes de reproduction chez les femelles. Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées : la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), comportant une phase d’approche de la proie, suivie d’une phase d’attaque et la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), qui comporte une phase attentive et immobile, suivie d’une phase d’attaque. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée. Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la nuque, en brisant ainsi la vertébrale. Les proies les plus courantes sont de petits rongeurs mais ils s’attaquent aussi aux lézards, aux petits oiseaux, aux insectes, aux lapereaux et parfois à des proies moins conventionnelles comme la grenouille, le hérisson ou l’écureuil. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets. La chasse peut simplement se dérouler dans une optique de jeu. Chez le chaton, on observe des jeux de chasse comme chez les autres félins, avec un rôle social similaire. Approche Chat ayant capturé un oiseau Chat tenant un rongeur dans sa gueule 5.13 Comportement en chasse La faim n’est pas la principale raison qui pousse les chats à chasser. Ils sont en effet capables de s’y mettre immédiatement après avoir reçu de leurs maîtres un repas copieux. Certes, le temps consacré à la chasse peut doubler quand la pâtée est maigre, mais même un chat très bien nourri y consacre une grande partie de la journée. Il s’agit essentiellement d’une envie de jouer très forte qui pousse le chat à capturer des proies et, paradoxalement, c’est la proie elle-même qui stimule ce désir de jeu en sautant ou en couinant. Ensuite, le jeu qui consiste à jeter en l’air, à secouer, à attraper ou à repousser ce qui a été capturé est considéré par les experts comme une manière de libérer le stress et la tension qui se sont accumulés pendant la chasse. Chasser équivaut à jouer, et c’est ce que la mère chatte inclut dans le lot d’expériences qu’elle transmet à ses petits. Il est donc logique de ne pas punir le chat quand il rapporte ses trophées. Il faut au contraire le complimenter, car il nous fait participer à ses jeux et il partage son butin avec nous. C’est également pour cela que le chat ne peut pas comprendre pourquoi nous hurlons quand il attaque nos chevilles. Il suit son instinct de chasseur et nos pieds remplacent la proie absente. Voilà pourquoi il faut jouer avec lui en cherchant constamment de nouvelles idées. Si ce n’est pas le cas et que nos compagnons se voient contraints de rester à la maison et de s’ennuyer, il est normal que se manifestent des moments d’agressivité, notamment à l’aube et au crépuscule, quand l’activité prédatrice est maximale et ne peut pas se libérer naturellement. Les stratégies de chasse Le chat doit tout d’abord localiser sa proie. C’est alors que débutent les manœuvres d’approche : position aplatie et mouvements furtifs permettant de ne pas être vu. Arrivé à quelques mètres de distance, le chat s’aplatit pour mieux observer l’objectif. Quand la proie se rapproche, la troisième manœuvre est déclenchée, qui consiste à rétracter les pattes postérieures, sur lesquelles le chat se balance pour apaiser une partie de la fatigue musculaire : l’approche finale se caractérise par un « sprint » avec un bond très court permettant aux pattes postérieures de bien retomber sur le sol. Cela donne un bon équilibre, et le félin peut récupérer sa proie au vol si elle s’enfuit dans une fissure en allongeant une seule patte antérieure. Le rôle des sens L’ouïe est le premier sens utilisé pour localiser une proie. Il semblerait en effet que les chats aient une sensibilité innée très élevée aux bruissements et aux ultrasons, au point que les chasseurs les plus experts arrivent à « entendre » de quelle proie il s’agit. Ce n’est que dans un 2e temps que la vue entre en jeu. Elle associe l’image au son en déclenchant le mécanisme d’approche. L’odorat joue un rôle mineur, alors que les vibrisses, les poils très sensibles situés sur le museau et l’arrière des carpes, ont une grande importance : tendues vers l’avant, elles guident l’attaque finale, bien mieux que la vue et avec plus de fiabilité, même dans l’obscurité. Le goût complète l’ensemble en faisant sélectionner par notre chasseur des proies appétissantes à poils ou à plumes, plutôt que des proies plus coriaces et peu savoureuses, comme les hannetons. Les proies les mieux cotées Souris, taupes, petits oiseaux, criquets et lézards, si le chat vit dehors. Plus simplement, mouches et petits papillons si la chasse a lieu dans la maison. 5.14 Impact sur l’environnement naturel L’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui. 5.15 Populations domestiques Un certain nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement, au RoyaumeUni et aux États-Unis : • une étude portant sur une année menée à Wichita, Kansas, a montré en 2000 que les chats de cette ville de 300 000 habitants tuaient en moyenne 4,2 oiseaux par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux 64 millions de chats que comptaient alors les ÉtatsUnis conduirait au chiffre de 250 millions d’oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ; • en Angleterre, Peter B. Chercher et John H. Lawton ont mené une étude d’un an également sur 78 chats, dans un petit village du Bedfordshire. Les résultats, extrapolés par eux en 1989 sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l’ordre de 5 millions lors de l’étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l’ordre de 70 millions, dont environ 35 % d’oiseaux (soit plus de 20 millions d’oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles. Rapporté au nombre de chats, le chiffre d’oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l’étude américaine. Il a été remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n’est pas naturelle, puisqu’elle dépend d’une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l’homme, et non par les ressources naturelles. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile. Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d’oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d’un pays tout entier. Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors, s’agissant d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même. 5.16 Chats retournés à l’état sauvage S’il existe des chats redevenus sauvages dans de nombreux pays, c’est dans l’hémisphère sud, dans des pays comme l’Australie50 ou la Nouvelle-Zélande — où les chats n’ont jamais été une population d’origine indigène — que ce problème présente le plus d’acuité. En effet, ces terres abritent des espèces, telles que le kakapo, particulièrement fragiles face à des carnivores mammifères placentaires importés, tels que les dingos ou les chats redevenus sauvages (« chat haret »). Ces chats ont eu des effets importants sur ces espèces animales, et ont joué un rôle majeur dans les risques d’extinction de plusieurs d’entre elles. En Australie, de nombreuses espèces indigènes, des oiseaux, des lézards, de petits marsupiaux sont chaque année la proie de chats harets. Les chats, introduits en Australie au XVIIIe siècle par des colons britanniques, ont donné lieu à l’apparition d’une population sauvage, en particulier au XIXe siècle, où des chats domestiques ont été délibérément relâchés pour lutter contre la prolifération de souris et de lapins. Cette population redevenue sauvage est aujourd’hui très importante, puisqu’elle a été évaluée en 2004 à 18 millions de chats. Des mesures d’éradication de ces chats, considérés comme invasifs, y sont d’ailleurs régulièrement menées par le gouvernement australien, sous le nom de Threat Abatement Plans (« Plans d’amoindrissement de la menace » sur la biodiversité). Ces plans identifient les espèces menacées par les chats (une trentaine d’espèces pour les seuls oiseaux, par exemple), ainsi que les actions à mener et les moyens à mettre en œuvre. Ils donnent lieu ensuite à une analyse des résultats obtenus. Le problème écologique ainsi posé à l’Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d’autres espèces invasives importées, comme les lapins et les rats. C’est ce qui est arrivé par exemple dans l’île Macquarie, où l’éradication du chat s’est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins. En Nouvelle-Zélande, la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au XIXe siècle pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s’il est loin d’être prouvé qu’ils puissent transmettre la maladie à d’autres espèces. Il est permis en Nouvelle-Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d’être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées. Chat haret sur l'île de Serifos (Grèce) Un chat haret ou errant est un chat domestique retourné à l'état sauvage, par le phénomène du marronnage. Il peut avoir connu la vie auprès des hommes ou bien être né dans la nature, il n'en reste pas moins un chat domestique (Felis silvestris catus).La différence entre le chat domestique proprement dit et le chat haret est donc uniquement éthologique. Le chat haret ne doit notamment pas être confondu avec les chats sauvages, qui forment plusieurs espèces différentes. Dans certains pays, où le chat n'est pas une espèce d'origine indigène, les populations de chats harets ont proliféré ; ils représentent en Australie une population évaluée à 18 millions de chats, qui pose de graves problèmes environnementaux. Le chat haret en France En France, le chat haret a été retiré de la liste des espèces chassables (arrêté du 26 juin 19871) et de la liste des animaux susceptibles d'être classés nuisibles (arrêté du 30 septembre 19882). Le maire devient seul responsable de la divagation des chats au titre de l'article L.211-203 du code rural et de la pêche maritime. Par ailleurs, sa limitation peut continuer de s'effectuer dans le cadre de la police de la rage qui dépend du Ministère de l'Agriculture Le chat haret en Australie et en Nouvelle Zélande Si le chat haret ne constitue pas un problème écologique grave en France métropolitaine et dans la plupart des autres pays, il n'en va pas de même en Australie. En effet, dans ce pays, la faune mammifère indigène est composée, non de mammifères placentaires, mais de marsupiaux. Le chat haret entre donc en concurrence dans l'écosystème local avec ses équivalents marsupiaux. En dehors de l'Australie continentale, les marsupiaux sont présents en Tasmanie, Nouvelle-Guinée ainsi que sur le continent américain (oppossum).En règle générale (mais non exclusivement), les mammifères placentaires mis en concurrence avec des marsupiaux finissent par supplanter ces derniers, tout en modifiant l'écosystème local. On peut rapprocher cette situation à celle qui a mené à la disparition du thylacine, le « loup marsupial », face à la concurrence du dingo. Or, d'autres mammifères placentaires, comme les lapins ou les rats avaient été introduits en Australie, et s'y étaient multipliés. Pour lutter contre cette prolifération, les colons britanniques avaient alors, au XIXe siècle, relâché volontairement des chats domestiques. Ces chats devenus « harets » se sont à leur tour multipliés, et se comptent aujourd'hui par millions, puisque leur nombre était évalué en 2004 à 18 millions en Australie. Aussi le gouvernement australien a-t-il dû mettre en place des plans d'éradication partielle de ces chats ; ce sont les TAP, Threat Abatement Plans (« Plans d'amoindrissement de la menace » sur la biodiversité).Le problème écologique ainsi posé à l'Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d'autres espèces invasives importées, comme les lapins et les rats. C'est ce qui est arrivé par exemple dans l’île Macquarie, où l'éradication du chat s'est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins. En Nouvelle-Zélande, où le chat n'est pas non plus une espèce indigène, la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au XIXe siècle pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales, en particulier le kakapo et la baisse dramatique de sa population depuis le XIXe siècle. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s'il est loin d'être prouvé qu'ils puissent transmettre la maladie à d'autres espèces. Il est permis en Nouvelle Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d'être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées Le chat haret dans le reste du monde Chat errant, au Japon Rome Rome, la capitale de l'Italie, est peut-être la ville comptant la population de chats harets la plus importante du monde : elle est estimée en effet à un nombre compris entre 250 000 et 300 000 chats, organisés en quelque 2 000 colonies, dont certaines qui vivent dans des lieux historiques comme le Colisée. Certains historiens pensent que l'affection que les Romains portent aux chats remonte à la conquête de l'Égypte par l'empire romain, car la Cour égyptienne hébergeait des chats. D'autres historiens pensent que Rome a été épargné des conséquences dévastatrices des épidémies de peste bubonique par la population de chats harets de Rome, qui maintenait à un faible niveau le nombre de rats, principaux vecteurs de la peste. Quoi qu'il en soit, l'affection des habitants de Rome envers les chats égarés ne se dément pas, encore de nos jours, à l'instar de l'actrice Anna Magnani, qui les nourrissait régulièrement. Canada Pendant de nombreuses années, une colonie de chats harets a existé sur la colline du Parlement, à Ottawa. La tradition associe les chats à une garnison britannique dans les années 1850. Plus récemment, des structures d'habitation ont été construites pour eux, et ils sont nourris par un volontaire qui reçoit à ce titre une allocation de la Chambre des Députés. Des vétérinaires de la ville donnent gratuitement des soins à ces chats, qui sont stérilisés. La colonie compte environ 15 chats, dont le nombre demeure sensiblement constant. États-Unis Aux États-Unis, la façon de contrôler la population de chats harets fait débat. De nombreuses municipalités autorisent de les abattre, les considérant comme nuisibles. Certains recommandent de contrôler la population de chats harets en en autorisant la chasse, soutenant qu'il s'agit là de la méthode la plus économique. Cependant, une proposition d'avril 2005 visant à légaliser la chasse des chats harets dans l'État du Wisconsin pour réduire leur nombre a été refusée par les législateurs de l'État. Le Dakota du sud et le Minnesota autorisent de tirer sur les chats harets. Des programmes de piégeage dits Trap-Neuter-Return (« Piégeage-Castration-Relâchage ») sont mis en œuvre par des volontaires et diverses organisations visant à capturer les chats, à les stériliser par castration, puis à les relâcher. Une variante de ces programmes inclut l'inoculation d'un vaccin contre la rage et d'autres virus et, parfois, un traitement durable contre les puces. Des vétérinaires marquent à cette occasion les chats ainsi opérés en leur coupant le bout d'une oreille, de façon à les identifier comme déjà traités. Des volontaires prennent fréquemment en charge ces chats, les nourrissant et les soignants pendant le reste de leur vie. Beaucoup d'experts pensent qu'il est pratiquement impossible d'apprivoiser un chat haret s'il n'est pas capturé et socialisé avant l'âge de six semaines. Cependant, il existe des témoignages montrant que de nombreuses personnes ont adopté et apprivoisé avec succès des chats harets adultes. Des associations s'occupant de chats harets proposent des techniques permettant d'arriver à ce résultat 6 Reproduction 6.1 Maturité sexuelle Le développement des fonctions reproductrices du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de testostérone. Vers six ou sept mois des épines apparaissent sur le pénis du chat. A cet âge, il peut commencer à se reproduire et souvent, marque son territoire en émettant des jets d’urine très odorants. La femelle devient pubère dès son premier œstrus (communément appelé « chaleurs ») qui survient en moyenne entre sept et dix mois. Dès les premières chaleurs, qui durent de un à cinq jours, la chatte est capable de se reproduire. Elle connaît ensuite de nombreuses périodes de chaleurs, généralement situées du printemps à l’automne. Il est possible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux semaines après avoir mis bas 6.2 Accouplement Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’accouplement, qui dure entre 5 et 15 secondes, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Les petites épines présentes sur le pénis du mâle orientées vers l’arrière raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte. A chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents. Des hybridations sont possibles entre chat domestique et chat sauvage. On s’attend à ce que ce phénomène soit de plus en plus fréquent avec la fragmentation des forêts et une pénétration plus forte des chats domestiques, et il pourrait être une source de « pollution génétique » et de propagation de zoonoses et de virus ou autres pathogènes et parasites félins 6.3 Gestation et mise bas Quatre chatons d'une portée. La gestation dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ 35 jours, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher (voir photo cicontre).Environ vingt minutes après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le placenta, qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical 6.4 L’éducation des chatons Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’œstrus entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles. Notons que de nombreux cas ont montré que, chez le chat domestique, l’élevage des chatons orphelins peut être la tâche d’une chatte ou d’un chat stérilisé. La synchronisation de l’œstrus permet donc juste l’allaitement par des femelles ellesmêmes allaitantes. Selon N. Magno, psychologue et passionnée d’éthologie, le comportement maternel est indépendant des hormones ovariennes ; il peut être stimulé par une forte chute du niveau d’œstrogène et de progestérone, qui se produit après la stérilisation comme après la mise bas. Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 100 à 110 g ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois).Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil. La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir, etc. À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse. L’émancipation se produit entre huit à douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois Chatte et sa portée Chaton âgé de trois heures Chaton âgé d’un mois Chaton âgé de six semaines. 6.5 Stérilisation La stérilisation est une opération chirurgicale destinée à empêcher la reproduction de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée castration et consiste en l’ablation des testicules. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des ovaires : l’ovariectomie. Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la puberté) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits. Comme le chat est encore en pleine « adolescence », il faut limiter le développement des cellules graisseuses. Si le chat est trop nourri au regard de ses nouveaux besoins, leur nombre aura tendance à augmenter. C’est pourquoi il est fortement recommandé de surveiller le régime alimentaire du chat stérilisé (mâle ou femelle) pendant les trois mois qui suivent l’intervention. Ainsi, à l’âge adulte, les risques d’obésité deviendront minimes. Pour les femelles, la prise de pilules ou de piqûres contraceptives, qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur trois mois lors de la première injection, puis sur cinq mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de contraception sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes 6.6 Génétique Les facteurs génétiques jouent un rôle essentiel dans la transmission des caractères de tout individu. Cela vaut évidemment pour les chats. Chaque chaton se distingue par une infinité de caractères distinctifs visibles qui, considérés dans leur globalité, forment le phénotype. La constitution génétique (non visible) que chaque individu porte en lui est en revanche appelée génotype. Tous ces messages sont renfermés dans des structures particulières présentes dans chaque cellule : les chromosomes. Ils sont constitués d’une molécule, l’ADN (ou acide désoxyribonucléique), composée de deux filaments s’enroulant en spirale (double hélice) où sont logés les gènes destinés à transmettre toutes les informations nécessaires à la création d’un individu. Chaque gène occupe un emplacement précis appelé locus. Chaque cellule féline présente 19 couples de chromosomes, donc un total de 38. Ce chiffre est valable pour toutes les cellules de l’organisme, exception faite de celles que produisent les ovaires et les testicules, appelées gamètes, qui renferment la moitié des chromosomes (19 par cellule). Patrimoine génétique du chat Lors de l’union du gamète mâle avec le gamète femelle, la totalité du patrimoine génétique d’un individu est alors constituée. Les deux gamètes fusionnent et forment la première cellule embryonnaire, le zygote, avec 38 chromosomes, 19 du père et 19 de la mère : 36 chromosomes supervisent tous les attributs de l’individu, et 2 sont des chromosomes sexuels. Leur tâche consiste à déterminer le sexe des nouveau-nés : chez la femelle, le chromosome sexuel est XX, alors que chez le mâle c’est XY. Les probabilités d’avoir un mâle ou une femelle sont génétiquement de 50 %.Mais, outre le sexe, un chat hérite d’un gène maternel et d’un gène paternel, appelés allèles, pour chaque attribut (comme la couleur des yeux). Ils occupent le même locus dans l’ADN. S’ils sont identiques chez un individu, on parle d’homozygote, et d’hétérozygote s’ils sont différents. 7 Santé 7.1 Maladies Les maladies propres au chat sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur vaccination, à leur stérilisation et en restreignant leurs accès à l’extérieur. Certaines maladies du chat sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme. Parmi celles-ci, les plus connues sont la rage, la tuberculose, la toxoplasmose, la lymphoréticulose, la pasteurellose et la yersiniose.En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation (allergie, diabète sucré, obésité…), à des blessures, à des maladies génétiques, etc. Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les races : par exemple, environ 40 % des persans et exotics shorthairs sont sujets à la rénale, et l’abyssin est fréquemment atteint d’amyloïdose rénale 7.2 Parasites Le chat a de nombreux parasites, des ectoparasites comme Ctenocephalides felis, une puce plus spécifique au félidé et qui leur transmettent, comme à d’autres carnivores d’ailleurs, un petit ténia (Dipylidium caninum).Le chat peut également être touché par d’autres espèces de puces. Felicola subrostratus est une espèce de poux spécifique infectant principalement les animaux âgés. Bien que plus rarement touchés que pour les hommes ou les chiens, quelques espèces de tiques peuvent infecter les chats. Les parasites internes sont moins spécifiques, comme les parasites intestinaux que ce soit les ténias ou ascaris, les coccidies, les trichuris, enfin d’autres sont mieux connus du public par les maladies qu’elles causent comme la gale auriculaire, la toxoplasmose, la dirofilariose, les ankylostomes, la douve du foie, la giardose. 7.3 Longévité Le chat domestique a une longévité atteignant régulièrement 12 à 18 ans. Creme Puff (3 août 1967 au 6 août 2005), qui mourut à l’âge de 38 ans et 3 jours, est le plus vieux chat jamais enregistré, selon l’édition 2007 du livre Guinness des records ; il vivait avec son propriétaire, Jake Perry, à Austin, Texas, États-Unis. Le précédent record était antérieurement détenu par Puss, chat tigré britannique mort en 1939 à l’âge de 36 ans 7.4 Les vaccins Les chats sont des animaux indépendants qui ont souvent l’opportunité d’aller se balader. Ils risquent, de ce fait, tout au long de leur vie, d’être en présence de maladies contagieuses pouvant être mortelles. Il n’est pas besoin de les empêcher de sortir pour éviter cela, Il suffit de penser à les vacciner régulièrement. Les vaccins indispensables 1. Coryza (herpès, calicivirus, chlamydiose) 2. Typhus 3. Leucose 4. Rage La concentration du vaccin sera choisie en fonction des habitudes du chat : chat d’intérieur, chat qui sort, chat qui voyage… Le mieux est de protéger votre chat contre toutes les maladies possibles. Même un chat qui ne sort jamais peut contracter des maladies. Il ne vit pas seul, en entrant dans la maison vous véhiculez des agents pathogènes susceptibles de contaminer votre compagnon. A savoir Pour le corysa, typhus et leucose : • première injection à 8 semaines • premier rappel 3 à 4 semaines après • un rappel annuel Pour la rage : • première injection à 12 semaines • un rappel annuel 7.5 L'alimentation Comment mange le chat Le chat est désormais un animal de compagnie très bien domestiqué. Cependant, l’instinct persiste et se manifeste aussi devant la pâtée. C’est ainsi qu’il attrape un morceau de nourriture avec ses pattes, le sort de l’écuelle et l’éloigne, pour ensuite le rattraper et éventuellement l’emporter ailleurs, ou le déposer au pied de son maître comme s’il s’agissait d’un trophée. Le comportement serait le même avec une proie : il est en effet rare qu’un chat sauvage dévore sa proie à l’endroit où il l’a tuée ; la plupart du temps, il l’emporte ailleurs afin de pouvoir la manger en toute sécurité. Pour un chat, la préparation de l’écuelle relève du rituel ; l’occasion de partager un moment important avec le maître, au point de feindre de s’impatienter tant que le repas n’est pas prêt. Une approche des aliments stimulée par l'odorat Comme il a l’habitude de manger plusieurs fois par jour, son approche vis-à-vis des aliments est avant tout stimulée par l’odorat. L’acuité olfactive initiale s’accroît quand le chat a faim et faiblit quand il est rassasié. Il préfère les aliments à 38 °C, la température du corps de ses proies naturelles, et il apprécie moins les aliments trop froids ou trop chauds. Sa façon de toucher à la nourriture est généralement très délicate et l’on a constaté l’existence de trois modes de préhension de l’aliment, notamment quand il s’agit de croquettes : labial, lingual supérieur et sublingual.- Le mode labial, le plus courant, consiste à attraper la croquette avec les incisives sans utiliser la langue.- Le mode lingual supérieur consiste à attraper la croquette en la léchant.- Le mode sublingual ou lingual inférieur consiste à attraper la croquette avec la partie inférieure de la langue et à la tourner dans la bouche pour pouvoir l’ingérer. Le goût joue bien évidemment un rôle très important dans le choix de l'alimentation du chat adulte et l’on a vu qu’il apprécie plus particulièrement le goût acide. Ce qu'aime manger le chat Le goût est étroitement lié à l’odorat. Il semblerait que les papilles sensibles au sucré aient disparu chez le chat. Pourtant certains maîtres signalent que leurs chats adorent les desserts sucrés. La consistance lactée est sûrement à l’origine de cette attirance. Les chats ont un sens du goût assez peu développé. Ils possèdent 473 bulbes gustatifs contre 9 000 chez l’homme. Mais ces 473 suffisent à vous obliger à changer de boîtes tous les jours ! Les saveurs distinguées par le chat Le chat distingue quatre saveurs : le doux, l’amer, le salé et l’acide. Le chat détecte le goût d’un aliment dans les meilleures conditions à 30 °C, car c’est la température d’une proie fraîchement tuée. Si vous voulez ruser, servez-lui un mets qu’il n’aime pas de préférence à 0 °C. Le goût est un véritable apprentissage dès le plus jeune âge. Le chat est conditionné par les premiers aliments qui lui sont proposés et est capable de refuser tout autre aliment s’il est trop habitué à un type alimentaire. Habituez-le à tout le plus tôt possible. Pour éviter les refus, le repas peut être toujours le même mais ne doit pas être constitué d’un seul aliment : faites des mélanges. La consistance des aliments La consistance des aliments est importante. Les industriels le savent et font d’importantes recherches sur ce thème. La plupart des chats n’aiment pas les aliments gluants. Ils n’aiment pas les flocons ni les farines. Ils aiment l’alimentation très humide ou très sèche mais pas l’intermédiaire. Il est donc déconseillé d’humidifier ses croquettes. Des aliments à la bonne température Il préfère les aliments à 38 °C. Cela correspond à la température corporelle des proies. Sortez donc les aliments du réfrigérateur avant dégustation. Le chat mange les croquettes rouges, vertes ou bleues. Elles ne sont rouges que pour rappeler la couleur de la viande… au maître et non au chat. Les chats préfèrent les morceaux plutôt que les pâtées, plus difficiles à saisir. Ils préfèrent la viande hachée cuite à la viande crue. Quand doit manger le chat ? L’alimentation "à volonté" semble la meilleure solution. Le chat peut manger quand il veut et autant qu’il veut. Il mange en général toutes les deux à trois heures avec une préférence pour les repas nocturnes. La quantité ingérée est très faible dans l’après-midi surtout s’il fait chaud. Le chat fait donc dix à seize repas dans une journée. Il mange durant 4 à 7 minutes. Le cadre du repas est très important pour l’équilibre alimentaire du chat. Il doit se dérouler dans le calme. Il est préférable d’utiliser des gamelles plates car le chat n’aime pas se salir les moustaches dans un bol. Besoins nutritionnels du chat Chaque élément de la portion alimentaire du chat joue un rôle spécifique, les excès et les carences étant évidemment nocifs. Le bon équilibre des éléments nutritionnels (protéines, lipides, hydrates de carbone, sels minéraux et vitamines) est le fondement d’une bonne alimentation qui doit varier en fonction des besoins spécifiques de chaque étape de la vie du chat. En outre, un régime diététique correct – dans lequel les proportions des nutriments s’adaptent aux exigences métaboliques – est une aide précieuse qui permet de prévenir ou de freiner l’évolution de certaines pathologies graves. Les protéines Le rôle des protéines est de bâtir et de maintenir un bon état physique. Elles sont composées de chaînes d’acides aminés. Certaines, comme la taurine que le chat n’arrive pas à synthétiser seul, doivent systématiquement être intégrées dans le régime afin d’éviter de graves problèmes cardiaques et nerveux. Le pourcentage de protéines contenu dans un aliment est important, mais la qualité joue un rôle déterminant. En clair, il est tout aussi important d’évaluer la valeur biologique des protéines existantes quand on lit la composition d’un aliment, qu’il soit sec ou humide. C’est ainsi que les muscles, le cœur, le foie, l’œuf sont de qualité élevée, alors que les tendons, les ligaments et la peau ne contiennent que des protéines à faible valeur nutritionnelle. Les lipides Les lipides fournissent non seulement un apport énergétique important, mais déterminent aussi l’appétence de la nourriture. Le chat, en particulier, a besoin d’absorber des acides gras polyinsaturés tels que les omégas 3 et les omégas 6.Ils sont présents dans toutes les graisses animales et les huiles végétales. Ils ont un rôle antiinflammatoire, entretiennent le tonus musculaire, le lustre du pelage et l’élasticité de la peau. Ils sont de plus indispensables dans le processus de cicatrisation et pour le bon fonctionnement du métabolisme hépatique. Les hydrates de carbone Même si les chats sont surtout carnivores, leur alimentation doit intégrer des hydrates de carbone car une alimentation exclusivement protéique serait non seulement déséquilibrée, mais également néfaste pour le métabolisme hépatique et rénal. C’est pour cette raison que l’on inclut des amidons (pommes de terre, riz et pâtes) et des fibres solubles dans le régime d’un chat. Les sels minéraux Calcium, phosphore, sodium, potassium, chlorure, magnésium sont indispensables au métabolisme énergétique, aux transmissions nerveuses, à l’équilibre des fluides de l’organisme, à la formation du squelette et à la protection. Les vitamines Les vitamines A, E, D, K, H et toutes celles du groupe B sont importantes dans un régime équilibré à condition que les doses soient justes, sachant que des doses minimes peuvent provoquer des carences, et des doses trop fortes des dégâts. Pour ce qui est de la vitamine C, les chats n’en ont pas besoin en temps normal car ils la synthétisent seuls. On ne l’ajoute au régime qu’en cas de nécessité particulière. Fibres brutes Les fibres brutes sont souvent ajoutées aux aliments pour chats afin de favoriser leur transit intestinal. L’eau L'eau est un élément absolument indispensable qui doit toujours être laissé en libre-service. Les 7 règles de l'alimentation du chat L'alimentation du chat obéit à des règles. Prenez-en connaissance afin de nourrir au mieux votre animal. 1. Peu mais souvent De nombreux petits repas sont tout à fait indiqués, que le chat prendra surtout durant les heures nocturnes, plutôt qu’en un seul repas famélique, typique de situations de stress (même dans la nature) et entraînant l’obésité et autres dysfonctionnements. Il faut habituer le chat dès son plus jeune âge à prendre ses repas de manière autonome. 2. Des rations équilibrées Réglez la quantité sur la base du poids de votre chat : pour chaque kilo de son poids, il a besoin de prendre 40 à 50 grammes de ration. L’idéal est de préparer celle-ci à la maison, avec 50 % de viande animale légèrement bouillie (bœuf, cheval, volaille, poisson, etc.), 20 % de céréales très cuites, 20 % de légumes verts cuits et le restant en compléments de vitamines et d’huile. 3. Attention aux changements soudains Habituez petit à petit votre chat à la nouveauté et ne cherchez pas à expérimenter de nouveaux plats ou des goûts insolites. 4. L’eau est importante Le chat n’est pas un grand buveur : il absorbe la plus grande partie des liquides avec la nourriture et sans avoir besoin de boire. Pour cette raison, optez pour une alimentation qui prévoit au moins un repas humide par jour. Les soupes préparées avec du bouillon de viande ou de légumes et enrichies avec des céréales, de la viande ou du fromage peuvent très bien faire l’affaire. 5. Pas de « restes » Le chat n’est pas un être humain et ne doit pas être alimenté comme nous, ou pire, avec nos restes. Cette habitude est de plus source d’un stress important chez l’animal, qui se répercute aussi dans ses rapports avec son maître et la vie de la famille, provoquant des conflits et des disputes inutiles au moment des repas. Rappelez-vous que certaines libéralités dictées par l’affection sont dangereuses pour la santé du chat (par exemple lui donner des gâteaux et autres « gâteries »). 6. Vérifiez la température de la pâtée Les aliments ne doivent pas sortir du réfrigérateur lorsqu’ils sont présentés au chat, ni être trop chauds. L’idéal est une température moyenne semblable à la température corporelle. Une fois le repas servi, à part lorsqu’il s’agit de croquettes sèches, il ne doit pas être laissé plus de trois ou quatre heures à disposition du chat. 7. Non aux sucreries L’élimination des sucreries et du sucre de l’alimentation du chat doit être une règle absolue. Le chocolat, en plus de le nourrir trop, peut entraîner un empoisonnement à la théobromine. Cependant, vous pouvez tout à fait lui offrir une friandise pour chat de temps en temps. Le comportement alimentaire du chat Les chats, par leur nature, chassent en solitaire et n’arrivent à se nourrir que lorsqu’ils capturent et tuent une proie. Par conséquent, à la maison aussi, ils se comportent en grappillant. Ils préfèrent consommer 12 à 20 repas par 24 heures, chaque repas ayant une durée de 2 à 3 minutes. Alimentés de cette façon, ils s’autorégulent, ne sont pas suralimentés et n’ont que rarement des problèmes d’obésité contrairement aux chats contraints d’ingurgiter de gros repas 1 ou 2 fois par jour. En ce qui concerne la qualité de l'alimentation du chat adulte, le chat privilégie généralement la nourriture dite « industrielle » à celle préparée à la maison. Il apprécie le foie, mais ne préfère pas toujours le poisson à la viande. Il aime les aliments assez acides et odorants. Refus de la saveur sucrée Bien que carnivore endurci, il est quelquefois attiré par les légumes, mais c’est surtout pour le plaisir de les mastiquer. On sait d’ailleurs que les préférences alimentaires d’un chat sont influencées par son expérience de vie avec la mère, raison pour laquelle il préférera toute sa vie les aliments de sa petite enfance. Quoi qu’il en soit, des études récentes ont démontré que le chat ne réagit pas à la saveur sucrée et va même jusqu’à la refuser. Il semble percevoir certains édulcorants comme étant amers et ne les apprécie donc pas. C’est un avantage énorme car il n’est pas attiré par les poisons qui sont souvent un peu amers. En revanche, il adore la saveur acide et savoureuse qu’apportent le glutamate et la guanosine présents à l’état naturel. En ce qui concerne la saveur salée, on ne sait pas encore ce qu’il réussit à discerner. Cela dit, si l’on choisit des aliments tout prêts, humides ou secs, il faut en étudier la composition, le taux de nutriments et la qualité des protéines dont la valeur biologique doit être élevée. Une lecture systématique et attentive de l’étiquette peut permettre de faire la différence entre deux aliments et d’opter pour le meilleur. Alimentation idéale pour le chat Voici un récapitulatif des aliments appréciés par le chat et la manière de les lui servir. Viande Sous quelle forme : N’importe quel type est apprécié (de bœuf, de cheval, de porc) Comment lui servir : cuite et coupée en petits morceaux. Quantité : 100 g Œuf Sous quelle forme : jaune Comment lui servir : cuit Quantité : une fois par semaine Poisson Sous quelle forme : n’importe quel type est apprécié Comment lui servir : cuit et sans arêtes Quantité : 100 g Volaille Sous quelle forme : appétissante et facile à digérer, préférer les parties grasses Comment lui servir : cuite (à noter : éliminer les parties rendues pointues par les os) Quantité : 100 g Fromages Sous quelle forme : Aliment bien accepté. Éviter les fromages trop gras type roquefort, gruyère, etc. Comment lui servir : en même temps qu’un autre plat plus léger Quantité : max. 20 g Lait Aliment apprécié et riche en calcium Comment lui servir : de temps en temps et seulement aux chats qui l’aiment ; en cas de diarrhée, arrêter d’en donner Quantité : à volonté Légumes Sous quelle forme : ils facilitent la digestion ; les asperges et les courgettes sont appréciées Comment lui servir : cuits et hachés mélangés à la viande Quantité : très peu. Céréales Sous quelle forme : pâtes et flocons d’avoine ; le riz, donné trop souvent, provoque la diarrhée Comment lui servir : peu et mélangés à la viande (à noter : ne pas donner aux chats à tendance obèse) Quantité : très peu Nourriture en boîte et croquettes Sous quelle forme : toutes les variétés de bonne marque sont indiquées Comment lui servir : sans réserves car elles contiennent toutes les substances dont le métabolisme du chat a besoin. Alimentation du chat adulte Il faut avant tout souligner que l'alimentation du chat dépend de sa corpulence, de son activité physique, l’environnement dans lequel vie le chat vit ainsi que de nombreux autres facteurs. C’est pour cela qu’il est impossible d’établir un tableau pouvant s’appliquer à tous les chats, on se limitera donc à donner des valeurs alimentaires maximales pour le chat non stérilisé (dit « entier ») et le chat stérilisé, tout en soulignant qu’il faut les adapter à chaque cas. Alimentation des chats non stérilisés Pour un chat adulte entier, le pourcentage d’éléments nutritifs de 100 g sec d’un bon aliment se répartit comme suit : Protéines : 30 % (environ) Graisses : 20 % (environ) Hydrates de carbone (amidons + fibres) : 37 % (environ) Taurine, oméga 3, oméga 6, sels minéraux, vitamines 13 % (environ) Alimentation des chats stérilisés La stérilisation des chatons est une pratique extrêmement utile qui permet de prévenir certaines pathologies de l’appareil reproducteur des femelles et d’éviter des troubles, des traumatismes et des maladies graves aux mâles, en lien avec leur vagabondage en période d’accouplement. C’est pour cela que les chats stérilisés vivent plus longtemps que les chats non stérilisés. Allégresse et vivacité ne changent pas après l’intervention, mais des modifications du métabolisme peuvent se produire. Si leurs besoins énergétiques diminuent, leur consommation volontaire de nourriture est accrue, de même que leur voracité. Cela peut entraîner une prise de poids. Le seul moyen pour qu’ils restent en forme est que le maître soit capable de respecter les doses de nourriture conseillées sans recourir à des rations supplémentaires ou à des extras. Pour un chat adulte stérilisé qui mène une vie domestique, le pourcentage d’éléments nutritifs de 100 g d’aliment sec d’un aliment correct se répartit comme suit : Protéines : 27 % (environ) Graisses : 13 % (environ) Hydrates de carbone (amidons + fibres) : 45 % (environ) Taurine, oméga 3, oméga 6, sels minéraux, vitamines : 15 % (environ). Alimentation de la chatte en gestation et allaitement La durée de gestation de la chatte est de 60 jours en moyenne. La chatte prend du poids dès le début, mais l’augmentation majeure a lieu au cours des derniers 25-26 jours avec une augmentation du poids des foetus.La nourriture sera donc enrichie en graisses et en taurine, mais la ration ne doit pas être augmentée de plus de 10 % pour éviter que la chatte, en engraissant, ne rencontre des problèmes lors de la mise bas. Alimentation à disposition de la chatte pendant l'allaitement Durant l’allaitement, il est conseillé de laisser l’aliment, évidemment très riche en graisses, à libre disposition de la chatte qui peut, et doit, manger à volonté dans la mesure où la dépense énergétique est très supérieure à celle de la gestation. Ce n’est qu’une fois le sevrage terminé, c’està-dire 50 jours environ après la mise bas, que la chatte récupérera sa ration alimentaire habituelle. Pendant la période de gestation et d’allaitement, l’alimentation sera identique à celle des chatons en période de croissance. Alimentation du chat âgé Les traitements médicaux et une alimentation adéquate ont permis de rallonger la durée de vie des chats.S’il est vrai que la durée de vie moyenne est de 13-14 ans, il n’est cependant pas rare de voir des chats domestiques vivre plus de 20 ans. Les chats âgés ont des besoins nutritionnels différents des jeunes chats. En effet, leurs défenses immunitaires faiblissent, les radicaux libres augmentent, et il n’est pas rare que commencent à se manifester les premiers signes de déficiences rénales. Pour toutes ces raisons, le régime du chat âgé doit être modifié. La nourriture pour chat senior présente les caractéristiques suivantes : - elle est appétissante, car l’appétit diminue - sa consistance est adaptée à une mastication ne demandant aucun effort - elle est digeste, car la faculté d’assimilation est moindre - elle est supplémentée, notamment en acides gras essentiels (oméga 3 et oméga 6) et en vitamines antioxydants qui aident à combattre les radicaux libres. Il est indispensable de maintenir un bon pourcentage de protéines, mais sans excès, et de diminuer l’apport de phosphore (0,6 % environ) afin de préserver la fonction rénale. Pour les chats seniors, le taux d’éléments nutritifs de 100 g sec d’un bon aliment se répartit comme suit : Protéines : 27 % (environ) Graisses : 15 % (environ) Hydrates de carbone (amidons + fibres) : 44 % (environ) Taurine, oméga 3, oméga 6, sels minéraux, vitamines : 14 % (environ) Les croquettes pour chat Les croquettes sont un aliment très en vogue, notamment parce qu’elles sont très appétissantes. A cela s’ajoute une teneur élevée en lipides qui en fait un aliment très apprécié des chats. Pour éviter tout problème à son compagnon, il est important d’opter pour des croquettes pour chat de qualité, avec des ingrédients et des éléments nutritifs dosés selon les recommandations en vigueur en Européen effet, les aliments secs qui ont des concentrations trop élevées en magnésium (plus de 0,09 %) peuvent prédisposer à la formation de calculs dans les voies urinaires basses. Avantage des croquettes Les aliments secs ne s’altèrent pas et gardent leur arôme, même exposés à l’air. En été, on peut donc les laisser sans problème dans l’écuelle. Ils ne nécessitent aucune forme de préparation. Par ailleurs, les croquettes nettoie les dents du chat lorsque celui-ci les mache. Elles sont donc une bonne arme pour lutter contre le tartre. Enfin, un chat qui consomme des croquettes aura tendance à faire des selles moins odorantes et plus moulées que s'il consommait des aliments humides. Inconvénients des croquettes Il faut impérativement les accompagner d’un bol rempli d’eau, pour la bonne raison qu’il s’agit d’aliments déshydratés (6-10 % d’humidité). Remarque En raison de son aspect appétissant, la croquette convient au chat à l’appétit capricieux, ou à ceux dont les excréments sont peu compacts (en effet, la composition particulière de cet aliment donne des fèces mieux moulées) et, pour finir, aux chats qui ont beaucoup de tartre car la mastication des croquettes permet de prévenir la formation de la plaque dentaire. La pâtée pour chat Commercialisés sous forme de boîtes ou de sachets, les aliments humides sont très appréciés des chats. Mieux vaut opter pour des confections à usage unique, car le contact de l’air altère la saveur et l’arôme de l’aliment après l’ouverture, des caractéristiques très importantes pour notre compagnon. De goût et de consistance très variés (de la pâtée aux bouchées), ils seront bien équilibrés et contiendront plusieurs ingrédients, pas uniquement des protéines, afin d’éviter les déséquilibres nutritionnels. Dans ce cas, il faut surveiller les quantités, car leur attrait en fait un aliment très demandé, avec les risques d’obésité qui s’ensuivent. Avantages La pâtée est une très bonne nourriture pour chat, même en voyage en raison de leur taux d’humidité élevé (75 %) qui rend moins pressant le problème de la soif. Inconvénients L’arôme s’altère rapidement en raison d’un processus d’oxydation au contact de l’air, ce qui fait froncer le nez aux chats les plus délicats. Remarque Ces aliments conviennent aux chats qui n’aiment pas mastiquer et veulent goûter des saveurs fortes et variées. Ils sont également adaptés aux chats souffrant de constipation, en raison du contenu élevé en fibres. Aliments frais pour chat Variés et sains, les aliments frais sont souvent boycottés par les chats qui sont habitués aux arômes intenses des aliments industriels. Il est important d’ajouter un complément couvrant le besoin journalier en taurine (un acide aminé important), en vitamines et en sels minéraux, indispensables à la bonne santé du chat. Avantages Une variété de saveurs et de fraîcheur, et l’absence de conservateurs et de colorants. Inconvénients Les temps de préparation et la nécessité de varier souvent le type de viande ou de poisson pour fournir un régime équilibré. Remarque Il s’agit évidemment d’un aliment convenant à tous les chats. Recettes maison pour votre chat Si vous voulez être le chef cuisinier de votre chat, les plats que vous pourrez inventer sont nombreux. Vous devez seulement vous préoccuper de suivre les règles que nous avons déjà évoquées et toujours vous rappeler que votre chat est carnivore ; chaque plat doit donc partir de cet ingrédient pour être apprécié par votre animal et être sain pour lui. Plat de viande 120 ou 130 g de muscle cuit rapidement au four puis coupé en tranches ou en dés. Le gras de cuisson est récupéré et mélangé avec 30 g de légumes mixés. Vous pouvez ajouter une pincée de sel et 20 g de lard haché. Plat de poisson 120 ou 130 g de maquereau, sans tête et sans arêtes, cuit au gril puis coupé en morceaux. Mélangezles avec 30 ou 40 g de légumes cuits et hachés en ajoutant un peu d’huile de maïs et de sel. Plat de volaille et lapin 120 ou 130 g de poulet, de lapin ou de canard, au préalable désossés. Coupez en petits morceaux et, avec le gras de cuisson, mélangez à 30 g de riz très cuit et à des légumes hachés. Ajoutez de l'huile de maïs et du sel ou bien 20 g de lard haché. Plat d'œuf et de fromage Coupez un œuf dur en morceaux que vous mélangerez avec 40 g de fromage blanc. Remélangez le tout avec des légumes verts et ajoutez de l'huile de maïs et du sel. Donnez du poisson à manger à votre chat ! Excellente source de protéines, riche en huiles précieuses, la chair de poisson culmine au sommet de la pyramide nutritionnelle de l’alimentation humaine. C’est pour cela, ainsi que pour d’autres raisons que nous allons étudier, qu’il faut en donner également aux chats. Le poisson est riche en… C’est d’abord une source essentielle de taurine, dont l’action a un effet véritablement salvateur sur les chats. En effet, les chats n’arrivent pas à synthétiser cet acide aminé indispensable à leur survie. Une carence en taurine provoque de graves lésions sur la rétine, entraînant une cécité, une dégénérescence du muscle cardiaque et des altérations neurologiques extrêmement graves. Voilà pourquoi l’alimentation du chat doit inclure cet élément, qui est présent en quantités élevées notamment dans le thon. Les acides gras essentiels oméga 3 et oméga 6 sont également présents dans les poissons, surtout les poissons gras de mer du Nord. Ces acides gras ont une action naturelle anti-inflammatoire, ils favorisent la cicatrisation des blessures et améliorent l’élasticité de la peau. Leur carence peut entraîner le desséchement de la robe et une plus grande irritabilité de la peau, notamment chez les individus souffrant de dermatites allergiques. Les vitamines A et D sont largement présentes dans le poisson et elles sont indispensables au bon développement des chatons. Le poisson est conseillé à... Tous les chats, naturellement, mais surtout aux chats allergiques et aux chats obèses. - Les chats allergiques. Avec les pommes de terre et le tapioca, et outre la présence des acides gras essentiels mentionnés précédemment, le poisson est une source énergétique complète et digeste qu’un sujet souffrant d’allergies alimentaires tolère sans problème. - Les chats obèses. Les poissons maigres notamment, comme la sole, sont une source alternative de protéines à basse teneur en graisses et à faible valeur calorique. Le poisson se cuisine… Grillé ou cuit à l’eau, avec éventuellement un bouquet de romarin pour l’arôme. Il est important de ne pas le donner cru car il peut être porteur de rickettsie, notamment dans le cas du saumon et de la truite, responsables d’une maladie grave des chats connue sous le nom d’« empoisonnement par le saumon ».La cuisson élimine ce risque. En outre, la cuisson élimine également l’éventualité pour les chats d’attraper un parasite, le Diphyllobothrium latum, présent au stade larvaire dans les muscles des poissons d’eau douce et qui, une fois ingéré, se transforme dans l’intestin du chat en un ténia de plusieurs mètres. Comment nourrir son chat pour embellir son poil Des touffes de poils éparpillées dans toute la maison. Pas de doute : la mue estivale est là et passe, aussi dévastatrice qu’un typhon. Une fois que le vétérinaire a vérifié l’état de santé du chat, un bon régime et quelques conseils d'alimentation peuvent permettre de résoudre le problème ; nous allons voir comment. Un régime adapté Quasiment un tiers des protéines ingérées quotidiennement par le chat servent au renouvellement de l’épiderme et du poil. Un apport protéique équilibré est donc la première règle à respecter pour que le chat ait une belle robe. Un régime avec un bon équilibre entre les hydrates de carbone et les protéines a une importance capitale. Les vitamines ont un rôle essentiel pour la vitalité du poil. C’est pour cela qu’il faut équilibrer le régime avec des vitamines A et H, car une carence peut provoquer une sécheresse cutanée et une desquamation, une sensibilité accrue de la peau aux infections bactériennes (les sources les plus courantes de vitamine A sont le foie, le jaune d’œuf, le lait, l’huile de foie de poisson ; les sources de vitamine H sont le maïs, les anchois, la levure).On ne négligera pas pour autant les vitamines E, B6 et B5 car, quand leur taux est insuffisant dans le régime, le poil devient sec et fragile (les sources de vitamine E sont les céréales ; celles de vitamine B6 sont le poisson, le son et le germe de blé ; la vitamine B5 se trouve dans les céréales et le soja). Il faut également surveiller la présence de vitamine B10 (dont sont riches les céréales, les légumes verts et le foie), garantie d’une belle pigmentation de la robe. Les sels minéraux, notamment le cuivre et le zinc, sont indispensables à la synthèse de la kératine (la protéine de base qui constitue le poil). Les aliments à base de poisson, de viande, de maïs et de froment sont donc les bienvenus. La liste des alliés du pelage est complétée par les acides gras essentiels contenus dans l’huile de maïs et de soja, ainsi que par la méthionine, présente dans l’œuf, le poisson et le germe de blé. L’herbe à chat Les chats mangent la Nepeta cataria, communément appelée « herbe à chat », qui favorise un comportement (roulement du corps et frottement de la tête) semblable à celui adopté durant la période des chaleurs.Rien ne certifie pourtant qu’elle contienne des substances déclenchant des comportements de type sexuel ou qu’elle procure un plaisir particulier. La Nepeta contient un composant semblable à une substance présente dans l’urine de l’étalon, auquel tous les chats sont sensibles, les mâles également, et en particulier les chattes en chaleur.L’herbe à chat stimule les comportements joueurs et les simulations de bagarre, mais elle n’incite pas, par exemple, les femelles à montrer leur zone génitale, à faire des vocalises ou à adopter des postures propres à l’accouplement. En outre, les chattes en chaleur ne secouent pas la tête comme font les chats ayant mangé de l’herbe à chat. Quant aux mâles, ils ont les mêmes réactions que les femelles après avoir ingéré de l’herbe à chat. Que faire si mon chat est difficile ? Lundi poulet, mardi lapin, mercredi pâté de thon, et ainsi de suite. Un menu de restaurant ? Non : ce ne sont que les plats proposés à un chat dans l’espoir que quelque chose lui plaise. C’est parfois le cas, mais, la plupart du temps, le chat fait la grève de la faim, bien qu’il soit en pleine forme. Remords et reddition du maître : la valse des menus recommence comme précédemment. La majeure partie des maîtres de chat se comporte de cette façon, mais ils n’y sont pour rien. La faute en incombe à la mère : elle a mal dressé ses petits. Voyons pourquoi, et ce qu’il faut faire pour que le chat ait une alimentation à la fois saine et bonne sans céder à l’énervement à chaque repas. Si le chaton n’est pas encore sevré Dans ce cas, il est assez facile de le familiariser avec un régime varié, mais simple. C’est en effet durant la période de sevrage, quand on passe du régime lacté au régime solide, que se commettent les erreurs alimentaires les plus fréquentes. Si la mère est là, le chaton s’habitue à manger ce qu’on lui offre, des croquettes aux souris en passant par les grillons et la nourriture en boîte, en fonction de ses propres penchants alimentaires. Si l’on adopte une jeune chatte au moment du sevrage, il faut penser à cette règle et apprendre au chaton à manger de tout (y compris des légumes), car même s’il est essentiellement carnivore, il trouve dans la nature, dans l’estomac des petits herbivores chassés, la quantité nécessaire de fibres végétales riches en sels minéraux et indispensables à son transit intestinal. Une chatte alimentée ainsi fera certainement une excellente mère, même sur le plan nutritionnel. Si le chat est déjà sevré ou s’il est adulte Il est moins difficile d’éduquer un chaton qu’un chat adulte à un nouveau régime, mais on utilisera la même astuce. Elle consiste à intégrer progressivement et en quantités de plus en plus élevées un aliment nouveau à la nourriture que le chat consomme habituellement, sachant que la mutation complète peut nécessiter 20 à 30 jours, pendant lesquels il faudra être très patient. La victoire est garantie avec les chatons. Elle est un peu plus difficile avec les adultes. L'inappétence chez le chat Comme chacun sait, les chats sont des mangeurs très difficiles, ce qui implique une alimentation très appétissante. La plupart d’entre eux préfèrent le poisson à la viande et les aliments nouveaux à ceux déjà connus, comme l’ont parfaitement compris les fabricants d’aliments pour chats. Si un aliment nouveau ne s’avère pas aussi goûteux que celui habituel, le chat voudra revenir à son régime habituel au bout de quelques jours. La plupart des chats semblent indifférents au saccharose et donc aux douceurs à la saveur sucrée. De l'inappétence à l'anorexie L’inappétence peut se transformer en problème clinique bien plus complexe, à la limite de l’anorexie. On observe souvent chez les chats hospitalisés que des chats légèrement malades compromettent sérieusement leur santé en refusant de s’alimenter. Même si on peut intervenir en les forçant à manger grâce à une sonde gastrique, il est préférable d’essayer de les faire manger de leur plein gré, car un aliment ingéré normalement par la bouche stimule bien plus les sécrétions gastrique et intestinale qu’un aliment introduit directement dans l’estomac par une sonde. Pour stimuler l’appétit du chat, on peut également utiliser de la benzodiazépine fournie sur ordonnance par le vétérinaire. Troubles alimentaires du chat Le chat, ne pouvant pas chasser sa nourriture dans votre appartement, pourra manifester une certaine agressivité ; c’est pourquoi le jeu est fondamental. En outre, laissez-le sortir les croquettes de sa gamelle et n’exigez pas une tenue impeccable ! Cela lui permettra d’évacuer ses pulsions instinctives. Et d'éviter l'apparition de troubles alimentaires. La boulimie Elle se rencontre fréquemment chez des chats qui s’ennuient ou qui font peu d’exercice dans la journée. La surconsommation d’aliments trop gras est aussi à montrer du doigt. Le chat mange pour se distraire, pour le plaisir comme il chasse. La prise de poids peut donc être rapide. L’anorexie Le chat ne mange plus. En dehors de toutes les causes médicales, ce trouble peut avoir une origine psychologique. Les modifications de son environnement ou de ses habitudes (le décès de son maître, une mise en pension…) peuvent être des sources importantes d’anxiété. Le chat peut aussi essayer d’attirer l’attention de son maître. Dans ce cas, n’hésitez pas à le caresser lors des repas pour le rassurer. Les téteurs Le comportement de tétée peut persister à l’âge adulte. Il est fréquent chez des chatons orphelins frustrés. L’animal suce une peluche et en pétrit en même temps la surface. Le pica Ce trouble consiste à manger des substances non alimentaires : de la laine, des élastiques… L’anxiété est souvent à l’origine de ce comportement. 8 Obligations légales Comme tous les carnivores domestiques de compagnie le chat doit posséder un passeport européen pour voyager et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de 16 ans, sauf avec l’accord exprès du responsable parental 8.1 Obligations légales en France La puce sous-cutanée électronique, comme le tatouage, permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique. Lors de la vente d’un chat domestique : • l’animal doit être âgé d’au moins 8 semaines (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de 3 mois pour une meilleure socialisation) ; • identification de l’animal par tatouage (à partir du 3 juillet 2011, celui-ci n’est cependant plus suffisant) ou transpondeur (puce sous-cutanée électronique), obligatoire même en cas de don ; • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree ; • contrat de vente ou facture pour les professionnels ; • fiche de conseils d’élevage. Divagations de l’animal : « Est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui». Il peut alors être capturé et conduit en fourrière pour être placé ou euthanasié à moins d’être réclamé et identifié par son propriétaire dans les huit jours qui suivent 9 Différences morpho-anatomiques Les caractéristiques essentiellement de morphologie et de couleur conservées entre générations de chats servent usuellement à définir des races, dont la pureté repose sur la constance et la concordance avec des standards. Rappelons que cette notion de race a d’abord un but descriptif de catégorisation arbitraire, plutôt qu’une consistance biologique forte (seule l’espèce montre une homogénéité dont, pour certains critères, anatomiques, génétiques… la variance est parfois moindre que dans la population d’une race). Les races restent interfécondes. La consanguinité produit fréquemment des tares. Par exemple, la surdité est fréquente sur les chatons croisés de chats blancs. En France, un chat de race est un chat ayant un pedigree23. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines TICA, l’ACFA et le CFA, la française LOOF, deux fédérations internationales, la FIFé et la WCF ou encore la GCCF britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques stricts. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes. Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’AFIRAC que 5 % de la population totale des chats. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme chats de gouttière, appelés également chats de maison. Le nombre de races reconnues varie du simple au double selon ces organisations 4. Certaines sont très anciennes, comme le siamois ou l’angora turc, d’autres ont été créées plus récemment, comme le ragdoll ou le peterbald. L’homme a également procédé à des hybridations entre chats domestiques et petits félins, ce qui a donné naissance à des races telles que le bengal. 9.1 Les races Les chats font partie du genre Felis Linnaeus, 1758. La plupart sont des Felis silvestris catus ou chats domestiques, parmi lesquels on distingue de multiples races. Chaque race est décrite dans des standards établis par les différentes associations félines. Il existe aussi de nombreux autres chats dans le monde qui ne sont pas des races mais des espèces biologiques à part entière. Une race de chat rassemble des sujets aux conformations physiques identiques et dont les origines, parfois très lointaines, sont communes et connues. Une race de chat peut être naturelle, comme le siamois, ou bien créée par l'homme en croisant différents chats ensemble afin d'obtenir le physique désiré, comme le ragdoll. Il peut aussi s'agir de races hybrides obtenues en croisant des chats sauvages et des chats domestiques, comme avec le bengal. Quelques races de chat en 1897 Historique Le premier inventaire de race de chat est effectué par le naturaliste suédois Linné au XVIIIe siècle dans son Systema Naturae, il y distingue quatre grandes races félines : le chat domestique (Catus domesticus), le chat d'Angora (Catus angorensis), le chat d'Espagne (Catus hispanicus) et le Chat des Chartreux (Catus coeruleus).Buffon, contemporain de Linné, compte six races dans l’Histoire naturelle : « le Chat sauvage, le Chat domestique qui a les lèvres et la plante des pieds noires, le Chat domestique qui a les lèvres vermeilles, le Chat domestique appelé chat d’Espagne, le Chat domestique connu sous le nom de Chat des Chartreux, et le Chat domestique venu d’Angora. » Cette classification restera jusqu'au milieu du XIXe siècle, où la félinotechnie moderne, en Angleterre, va modifier cet ordre. Le Traité de zootechnie spéciale. Les petits mammifères de la basse-cour de Charles Cornevin publié en 1897 ajoute à la liste une race de chat chinois aux oreilles tombantes, qui devait ressembler au scottish fold, mais qui a disparu aujourd'hui, et deux races sans queue dont la description correspond à l'actuel bobtail japonais et au manx. Au XVIIIe siècle, Linné introduit les quatre premières races de chat. Ici, illustrations de l’Histoire naturelle de Buffon, contemporain à Linné. La race espagnole disparaît au début du XXe siècle, et est rattachée au chat domestique. Mais les races persan et abyssin sont ajoutées. Le nombre de races va alors jusqu'à maintenant ne plus arrêter d'augmenter car on est passé de 8 races en 1900 à entre 25 et 30 en 1989, puis aux alentours d'une centaine aujourd’hui. Les expositions et les concours ont joué un rôle important dans le développement des races. La première exposition féline se tint à Winchester en Angleterre, en 1598, pour la Saint-Gilles, cependant, la première exposition moderne féline fut organisée au Crystal Palace de Londres en 1871 par Harrison Weir. Plus de 170 chats y étaient réunis, répartis dans les catégories British Shorthair et Persan. Cette exposition marque le début de la définition des standards des races. En France, la première exposition fut organisée par le Cat Club en 1925.Aux États-Unis ce fut celle du Madison Square Garden à New York en 1898 qui rendit populaire les expositions, et les fit se répandre en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au Japon et en Europe. Les expositions furent interrompues pendant la Seconde Guerre mondiale mais reprirent progressivement, pour finalement se multiplier et se démocratiser. Ces expositions sont organisées par les fédérations dont une des plus anciennes est la britannique GCCF fondée en 1910 par la fusion du National Cat Club et du Cat Club. Aux États-Unis, c'est la Cat Fancier Association, qui fut fondée en 1899.En Europe continentale, c'est la fédération internationale féline qui est la plus importante, fondée en 1949 à l'initiative du Cat club de Paris, elle regroupe la majeure partie des pays de l'Europe continentale Le chat de race Pour qu'un chat soit reconnu comme étant un chat de race il doit avoir un pedigree. Un chaton né de deux parents de race ne sera pas reconnu comme un chat de race s'il n'a pas de pedigree. On dira alors que c'est un chat "de type" (par exemple un chat de type siamois) ou "d'apparence" (par exemple un chat d'apparence mau égyptien).Chaque pays possède un ou plusieurs organes s'occupant de l'émission des pedigrees. En France, cet organe s'appelle le LOOF, aux États-Unis, plusieurs grandes associations se partagent cette mission, il s'agit entre autres de la TICA, de la CFA et de l'ACFA. Il existe également des associations internationales comme la FIFé. Ainsi un chat né en France ne peut être considéré comme « chat de race » depuis la loi du 6 janvier 1999 que s'il possède un pedigree émis par un Livre des Origines habilité par le Ministère de l'agriculture à tenir une généalogie officielle (actuellement, seul le LOOF possède cette autorisation), que ses parents soient nés en France ou non. Pour qu'un chat né à l'étranger soit considéré en France comme "de race", il est nécessaire que son pedigree soit édité par un organisme reconnu par un Livre des Origines français officiel. Comme les races et les croisements autorisés dans les différentes races peuvent différer d'un Livre d'Origine à l'autre, un chat d'origine étrangère peut n'être reconnu que dans un registre spécifique du Livre d'Origine, le Registre Expérimental (RIEX).Un chat d'apparence peut être reconnu comme chat de race. Dans ce cas, il est inscrit dans un registre spécifique du Livre d’Origine, le Registre d'Apparence (RIA) Les descendants d'un chat inscrit au RIA ou au RIEX sont inscrits au même registre pendant 3 générations avant d'être considérés comme chats de race à part entière. Gérer les races de chats Chaque association féline de gestion d'un livre des origines est libre de reconnaître une race ou pas. Par exemple, le LOOF reconnaît une soixantaine de races, tandis que la FIFé n'en reconnaît que quarante. Chaque association regroupe les races selon son propre système. Certains par longueur de poils (courts, mi- longs et longs), par morphologie, souvent une catégorie spéciale est réservée aux chats de type orientaux. Les associations félines de différents pays peuvent également avoir des standards différents pour la même race, bien que dans les grandes lignes la description physique corresponde. Par exemple, un Maine coon américain tout à fait conforme peut être disqualifiée en France s'il est polydactyle. Cette particularité physique est reconnue aux États-Unis mais en France elle est considérée comme un défaut grave. Créer une race Pour qu'une nouvelle race se crée, il faut une modification substantielle du phénotype, par rapport aux races déjà existantes. Cette modification peut être obtenue en croisant deux races différentes ensemble ou alors lorsque l'éleveur rencontre un chat de gouttière particulier (caractère, robe, ...). Il cherchera alors des sujets semblables afin de les accoupler pour que les chatons gardent ces caractéristiques. Un travail important consiste ensuite à stabiliser ces traits particuliers au fil des générations, à éviter la transmission de maladies génétiques ou une consanguinité trop importante ainsi que l'apparition de tares. Reconnaissance de la race Pour reconnaître une nouvelle race, chaque association utilise un système plus ou moins semblable, avec des phases plus ou moins longues et détaillées. D’une manière générale, la race est d'abord mise en observation. Les critères physiques ne sont pas encore fixés, la race évolue plus ou moins rapidement et le nombre de sujets augmente. À ce stade, ces chats ne peuvent pas participer aux expositions autrement que comme maison. Lorsque l'évolution de la race s'est stabilisée et que plusieurs générations de chats ont été observées, les associations lui donnent le titre de "nouvelle race". Cela permet aux chats d'être exposés mais ils ne peuvent pas concourir pour l'obtention de titres. Un standard est écrit afin de guider les éleveurs dans leurs sélections de reproducteurs et d'autoriser ou non les mariages avec d'autres races. On ouvre également le studbook, ou registre d'élevage, qui permet d'enregistrer les chats et de leur attribuer les pedigrees. Lorsque la race a fait ses preuves, elle est totalement acceptée et peut participer aux championnats organisés par les associations qui la reconnaissent. Par exemple il y a plus de 60 races reconnues en France par le LOOF: Abyssin, American bobtail, American curl, American shorthair, American wirehair, Angora turc, Asian, Balinais, Bengal, Bleu russe, Bobtail Japonais, Bombay, British Longhair, British Shorthair, Burmese, Californian rex, Californian Spangled, Ceylan, Chartreux, Chausie, Cornish rex, Cymric, Devon Rex, Donskoy, Européen, Exotic Shorthair, German Rex, Havana Brown, Highland Fold, Korat, Kurilian bobtail, LaPerm, Maine Coon, Mandarin, Manx, Mau Égyptien, Munchkin, Nebelung, Norvégien, Ocicat, Ojos Azules, Oriental, Persan, Peterbald, Pixie-bob, Ragdoll, Sacré de Birmanie, Savannah, Serengeti, Scottish Fold, Selkirk Rex, Siamois, Sibérien, Singapura, Snowshoe, Sokoké, Somali, Sphynx, Thaï, Tiffany, Tonkinois, Turc de Van, York Chocolat. Ce n'est pas pour autant que les critères de la race sont figés. Des races telles que le siamois ont connu une forte évolution de leur physique au cours des siècles et dans des cas pareils, les associations modifient les standards Race abyssin Race chartreux Race persan Race siamois Race Sphynx Maintenir une race Afin de maintenir une race, les éleveurs sont guidés par le standard et par la connaissance de l'arbre généalogique de leurs reproducteurs. Le premier aide dans la sélection des chats qui seront reproduits. L'éleveur peut ainsi choisir ceux ayant le meilleur type ou ne souffrant pas des défauts indiqué dans ce standard. Le second permet d'éviter une trop grande consanguinité. Vente de chats de race Un chat de race s'achète auprès d'un éleveur. Cet éleveur doit avoir son affixe (nom de la chatterie) enregistrée auprès d'une association féline. En France, si l'éleveur vend plus d'une portée par an, il doit également obtenir un certificat de capacité auprès de la Direction des Services Vétérinaires après cours et examens et avoir un numéro de Siret. Le prix d'un chat de race est avant tout fixé en fonction des frais des éleveurs. La rareté de la race, d'une couleur ou les conformations du chat au standard augmentent également le prix de vente. Les chatons de race sont généralement vendus soit pour la compagnie (chaton n'étant pas tout à fait conforme au standard, défauts de couleurs, taches mal placées, ...) et ne devraient alors pas être reproduits, tandis que les chatons tout à fait conformes et bien typés sont vendus comme chats reproducteurs et coûtent plus cher. Certains chats conformes au standard mais qui ne sont pas achetés dans un but de reproduction sont vendus dans le but de faire des expositions. Leur prix se situe entre celui du chat de compagnie et celui de reproduction 10 Histoire 10.1 Évolution de l’espèce Les ancêtres des chats, au sens d’animaux félidés, sont apparus avec tous les autres carnivores au paléogène (environ -65 millions d’années). De taille réduite, leur morphologie faisait d’eux de formidables prédateurs. Le genre Felis apparait au pléistocène (environ -600 000 ans), se différenciant des Panthera (ou Leo, genre qui comprend le lion, le tigre, le léopard et le jaguar), et des Acinonyx (guépard). Ils s’adaptèrent a un habitat varié, se répandant sur toute la surface du globe (excepté l’Australie, où ils furent introduits par les colons : chats harets). Le chat, au sens plus courant, est typiquement devenu le Felis silvestris (Chat sauvage commun), dont on distingue le Felis silvestris silvestris (Chat européen), le Felis silvestris libyca (Chat sauvage africain) et le Felis margarita (Chat des sables). Il est impossible d’établir précisément le moment où le chat, ou du moins l’un de ces félins, a été domestiqué, alors même que sa classification en espèces et sousespèces reste controversée, et compliquée par la domestication et le marronnage. La domestication par l’homme notamment du Felis silvestris silvestris (Chat domestique (Felis silvestris forma catus) encore appelé Chat de maison, Chat de gouttière) fut probablement tardive, vu son comportement indépendant, du moins n’apparaît-il jamais dans les peintures préhistoriques. L’évolution des chats domestiques dirigée par l’Homme, en tant qu’animaux de compagnie, auxiliaires utiles, puis aujourd’hui sélection de Pedigrees, a conduit à une cinquantaine de races. L’évolution a croisé d’autres voies non naturelles, comme pour le chat Bengal (croisé d’un chat commun avec le chat léopard du Bengale, Prionailurus bengalensis), ou naturelles pour des chats d’autres genres que Felis (Chat de Temminck, Catopuma temminckii ; Chat à tête plate, Prionailurus planiceps).Sa première description par Carl von Linné en 1758 est en tant qu’espèce Felis catus dans la trentième édition de Systema naturae, mais sa position dans la classification des êtres vivants a varié fortement : le chat domestique a pris tantôt le statut d’espèce, tantôt celui de sous-espèce du chat sauvage (Felis silvestris) et de nombreux synonymes de l’un ou l’autre des termes ont existé. En 2006, des travaux effectués sur les chromosomes sexuels et l’ADN mitochondrial de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches paléontologiques, ont révélé que la lignée du Chat domestique (Felis catus) a vraisemblablement divergé il y a 3,4 millions d’années, au Pliocène, dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen. Une autre étude moléculaire menée sur 979 individus (chats des sables, chats sauvages de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (Felis silvestris lybica) et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ 130 000 ans Dans son Het Leven der Dieren Zoogdieren, Brehm désigne le chat domestique comme Felis maniculata domestica. 10.2 Domestication Les premières découvertes paléontologiques situaient les premiers foyers de domestication du chat en Égypte, vers 2000 av. J.-C., mais la découverte en 2004, par une équipe d’archéozoologie des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repoussent le début de cette relation entre 7 500 et 9 000 ans av. J.-C. Le chat découvert présente une morphologie très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du squelette dues à la domestication : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels. L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le Croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact. Cinq domestications différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a 8 000 à 10 000 ans80. Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les Felinae utilisée comme animal de compagnie, le Chat ganté83 et le Jaguarondi sont ou ont été apprivoisés eux aussi pour chasser les souris et les rats. 10.3 Antiquité Les Égyptiens de l’Antiquité divinisent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situe principalement dans la ville de Bubastis. Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénèrent ; on peut voir ces momies, entre autres, à Paris (musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire).En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés (furets et belettes). Ce sont les Phéniciens qui volent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. Aristophane cite même la présence d’un marché aux chats à Athènes.Les Romains, en revanche, vouent une passion aux gros animaux agressifs, et plus tardivement au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répand dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, défendre les récoltes et les greniers contre la menace des rongeurs habituels, puis assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe Une mosaïque de Pompéi . La déesse nordique Freyja dans son char tiré par Ses chats, Nils Blommér, 1852. 10.4 Moyen Âge et Renaissance En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouve Mahomet, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat86. À l’inverse, le chat est satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge, manifestement en raison de son adoration passée de la part des païens et surtout de la réflexion de la lumière dans ses yeux, qui passe pour être les flammes de l’Enfer. Dans la symbolique médiévale, le chat est associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il est noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’est un animal du diable et des sorcières. On lui attribue des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies. Dans certaines régions françaises, la légende attribue au matagot, un chat noir diabolique, la possibilité de rendre riche son maître en lui rapportant chaque nuit des pièces d'or. Toutefois le chat est un animal courant et banal tout au long du Moyen Âge et on lui reconnaît un rôle prophylactique. Sa fourrure est couramment un objet de commerce Cependant, la Renaissance marque un certain retour en grâce du chat, principalement en raison de son action préventive contre les rongeurs, dévoreurs de récolte. Les Grandes découvertes et la mise au jour d’espèces exotiques jouèrent également un rôle certain. L’empereur Charles Quint emporte ainsi avec lui lors de sa retraite au monastère de Yuste deux petits chats brésiliens qui lui ont été offerts par sa sœur Catherine de Portugal 10.5 Périodes moderne et contemporaine Une première tentative de réhabilitation est la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie. Vers 1727, avec l'invasion massive du rat gris en Europe, les chiens ratiers, comme l'Affenpinscher, prennent la place des chats impuissants face à ce rat plus gros et agressif. Le chat perd ainsi son rôle de prédateur pour devenir progressivement un animal de compagnie. Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV, le chat ne connaît son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devient l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouve également symbole du mouvement anarchiste (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le XXe siècle, quant à lui, garde cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique. 10.6 Superstitions Au Japon, le chat est un porte-bonheur au travers des Maneki-Neko, ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le temps qu’il fera : en Thaïlande, la bienveillance du dieu Indra est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village. Les chats pourraient aussi prévoir les séismes. On lui associe aussi le chiffre neuf : les sorcières pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en enfer ; enfin, citons ce fouet de marine : le chat à neuf queues. En Europe, le chat est le représentant du diable au Moyen Âge, ou est offert par celui-ci pour enrichir son propriétaire, comme la légende provençale des matagots qui ramènent une pièce d’or chaque matin. Le chat amène aussi les sorcières au sabbat sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des chars tirés par des chats, de la même manière que la déesse Freya. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du Vernon lors de leur procès en 1566.Le chat noir est particulièrement sujet aux superstitions et croyances. En France, le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs étaient-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, au Royaume-Uni, croiser un chat noir porte bonheur Chat officiel sur un bâtiment De guerre de la Royal Navy britannique (1942), Totalisant 30 000 milles marins à son actif. La sorcière traditionnelle Est accompagnée d’un chat noir. Maneki-Neko.