
DISCOURS
PRÉLIMINAIRE.
L'HISTOIRE
naturelle est sans contredit celle de
toutes les
sciences
positives
qui doit recueillir et
clas-
ser
le plus grand nombre de faits et d'observations.
Cette branche des connaissances humaines est main-
tenant
cultivée avec
tant
de méthode et de succès,
que ses progrès sont devenus immenses, principale-
ment depuis une quarantaine d'années. Les décou-
vertes
des corps, qui étaient restés inconnus jusque
là,
se sont succédées si rapidement ; elles ont été
réunies, analysées et décrites en si prodigieuse
quantité, qu'il est devenu impossible aux facultés
de l'homme le plus heureusement organisé, de les
suivre
toutes également, d'en conserver le souvenir,
de se les représenter dans leur ensemble, et en outre
de les connaître sous tous les rapports que la science
exige
aujourd'hui.
Autrefois,
en effet, cette partie de l'Histoire
natu-
relle
qui se livre à la connaissance des matières mi-
nérales,
ou plutôt des substances non organisées,
s'occupait seulement de l'examen des caractères ex-
térieurs des solides, de leurs propriétés et de leurs
usages
les plus généraux; maintenant il est indispen-
REI'TILES
TOME t.- «
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1