LA LINDERNIE COUCHÉE Lindernia palustris (Hartmann) Famille botanique : Scrophulariacées Longévité : plante annuelle (1) Période de floraison : J F MA M J JA S O N D Description : La Lindernie couchée, petite plante annuelle atteignant au plus 15 cm de hauteur est souvent ramifiée dès la base. Ses feuilles sont opposées et sessiles(2). Ses fleurs solitaires sont portées par un axe grêle, dépassant la feuille à l’aisselle de laquelle elles se développent. La corolle(3) à deux lobes est d’un violet clair, et renferme 4 étamines(4) fertiles. Cette espèce peut être confondue avec la Lindernie douteuse (Lindernia dubia), originaire d’Amérique du Nord et qui a un comportement envahissant. Écologie : Bords des cours d’eau, des étangs et des mares, sur des grèves sablo-limoneuses soumises à exondation(4) estivale. Répartition française : Principalement la vallée de la Loire, la Bresse, la Dombes et l’Alsace ; en forte régression. <1990 >1990 Répartition départementale : Dans la Loire, la Lindernie couchée était citée à la fin du XIXème siècle par Antoine Legrand (1873), Cariot et Saint-Lager (1889), dans certains étangs de la Plaine du Forez et du Roannais. L’espèce a été mentionnée récemment par la FRAPNA sur plusieurs stations en bord de Loire vers Feurs et Roanne. Statut de protection et de menace-rareté : Considérée comme rare, la Lindernie couchée est protégée aux niveaux national et régional. Elle est aussi inscrite à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore ainsi qu’à la Convention de Berne. Enfin, elle est citée dans le Livre rouge de la flore menacée de France (tome II, version provisoire). ACTEUR de votre quotidien www.loire.fr Menaces pesant sur l’espèce : La Lindernie couchée a toujours été revue ces dernières années en mélange avec la Lindernie douteuse. Cette dernière, très proche morphologiquement et écologiquement, est toujours très majoritaire dans les stations revues. Par ailleurs, une exondation trop faible ou trop tardive des grèves limoneuses, de même qu’une remontée trop précoce du niveau des eaux, peuvent empêcher le déroulement complet du cycle de vie de l’espèce. Conseils de gestion : (1) Plante annuelle : plante dont la durée de vie est inférieure à un an. (2) Sessile : se dit d’une feuille ou d’une fleur dépourvue de support. (3) Corolle : ensemble des pétales d’une fleur. (4) Étamine : organe reproducteur mâle de la fleur, produisant le pollen. (5) Exondation : en dehors de l’eau. CONTACTS TECHNIQUES LEXIQUE D’une façon générale, de nombreuses espèces amphibies, comme la Lindernie couchée, présentent des éclipses en cas d’année aux conditions météorologiques défavorables. Cependant, les populations se conservent bien grâce à la banque de semences du sol et ne germent que lorsque les conditions redeviennent favorables. Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels Tél. 04 72 31 84 50 - Fax. 04 72 31 84 59 Courriel : [email protected] Conservatoire botanique national du Massif central Tél. 04 71 77 55 65 - Fax. 04 71 77 55 74 Courriel : [email protected] I CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE DÉLÉGATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE DIRECTION DE L’AGRICULTURE, DE LA FORÊT ET DE L’ENVIRONNEMENT SERVICE MILIEUX NATURELS Hôtel du Département - 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne Cedex 01 Tél. : 04 77 48 40 29 I CRÉATION : DIRECTION DE LA COMMUNICATION - DÉPÔT LÉGAL 05/11 CRÉDITS PHOTOS : Morel A. (CBNMC), cartes (CBNMC 2010) Face à la difficulté de repérer la Lindernie couchée au milieu des populations de Lindernia dubia, un programme d’amélioration des connaissances scientifiques du genre « Lindernia » a été engagé en 2009 par le Conservatoire Botanique National du Massif Central dans le cadre du « programme de préservation de la flore patrimoniale de la Loire » (politique en faveur des Espaces Naturels Sensibles du Conseil général). Cette étape est un préalable indispensable à la mise en place d’actions de préservation de la Lindernie couchée.