
EPISODE DE PRESENTATION 
CHRISTOPHE GIANTINO 
 
Huit ans après le scandale qui a ruiné sa famille Christophe vit 
toujours très mal la situation. Il fait souvent des cauchemars 
dans lesquels il revit sans cesse l'humiliation qu'ils ont subie. 
Rejeté par les personnes qui se disaient être leurs amis, ils 
n'avaient plus de vie sociale, tout le monde leur avait tourné le 
dos. La perte de leur maison, de leurs belles voitures, de leurs 
bijoux, de leurs argents, tout ce qu'ils possédaient leur avait 
été repris. 
 
Dans ses cauchemars il entendait encore et encore la voix de ce 
présentateur télé qui présenter son père comme un escroc, il se 
revoyait aussi petit assis dans le noir les yeux fermés à cause 
des coupures de presse aux titres diffamatoires qui dénigrés son 
propre père flottaient à toute allure autour de lui, les mains sur 
les oreilles pour étouffer les rires de ses enfants qui se 
moquaient de lui. Il repense souvent à ces nuits où sa petite 
soeur venait le rejoindre dans son lit parce que les pleures de sa 
mère l'empêchait de dormir. 
 
Le pire jour de sa vie fut lorsqu'ils ont étaient délogés de leur 
maison, les huissiers de justice saisissaient l'intégralité de 
leurs biens, tout cela sous les yeux pervers de ces vautours de  
paparazzi et des voisins médisants. 
Il n'oubliera jamais le visage de cet huissier petit, laid, 
pratiquement chauve, vêtu d'un costume vert kaki à carreaux, aux 
lunettes posées sur le bout du nez, obligeait sa mère à ôtait les 
bijoux qu'elles portaient autour de son cou et de ses poignés. Au 
plus loin qu'il s'en souvienne il n'avait jamais vu sa mère sans 
les moindres bijoux, elle aimait les diamants, les perles, l'or et 
les belles choses. 
 
Son père est resté de marbre face à la scène choquante à laquelle 
il venait d'assister, il est aussi resté de glace lorsque les 
gendarmes condamnés la porte de la maison avec des planches en 
bois, ces coups de marteaux résonnent encore dans l'esprit de 
Christophe. Le coup de grâce fut lorsque l'un des huissiers apposa 
sur les planches justes clouées l'autocollant « saisie », à ce 
moment Marcel son père prit sa femme dans ses bras et la serra 
aussi fort qu'il pouvait car il sentait son corps tombé, et lui 
répéta plusieurs fois à l'oreille « je suis désolé, je suis 
désolé, je suis désolé ! ». 
 
De personnes riches ils sont subitement devenus pauvres, de 
propriétaire ils sont devenu locataire, de personnalité ils sont 
devenus des anonymes, ils n'ont jamais regardé à la dépense 
aujourd'hui ils n'ont plus rien à dépenser. 
 
C'est alors que Christophe s'est efforcé de vouloir redevenir 
quelqu'un, il était obsédé par l'argent et le luxe, il était prêt 
à tout pour redevenir ce qu'il était.