
Note de haut de page : READAPTATION CARDIAQUE, PONTAGE ET QUALITE DE VIE 4
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Introduction
L’angine de poitrine et le pontage aorto-coronaire
L’angine de poitrine est un syndrome clinique de douleurs, localisées le plus souvent au niveau
précordial, donnant un sentiment d’oppression, d’écrasement thoracique, de mort imminente, avec
irradiation dans la mâchoire, dans le bras gauche, voire dans les deux bras, ainsi que dans l’épigastre.
Le mécanisme de la crise d’angine de poitrine correspond à une ischémie du myocarde, elle-même
provoquée par une insuffisance de l’apport de sang au myocarde, lorsque par exemple, les besoins
énergétiques de celui-ci sont augmentés (Limet, 1993-1994).
Ces symptômes sont décrits comme étant stables lorsqu’ils se produisent depuis plusieurs semaines
sans détérioration majeure. L’angor est dit instable lorsque l’angine de poitrine préexiste et se détériore
brutalement, sans raison apparente ou encore quand une nouvelle angine de poitrine se développe au
cours d’un travail léger ou au repos (The European Society of Cardiology, 1997).
Le traitement de l’ischémie peut se concevoir à travers deux démarches : la première, le traitement
médical classique, consiste à diminuer la consommation du myocarde en oxygène par un traitement
médicamenteux approprié ; la deuxième , plus récente, consiste à améliorer les apports en oxygène soit
par la dilation mécanique des coronaires (angioplastie), soit par la chirurgie cardiaque. Les indications
et contre-indications d’un pontage sont posées après avoir défini la situation, l’importance et la nature
des lésions des artères cardiaques par la coronarographie (Limet, 1993-1994).
Le développement de la chirurgie coronaire est passé par trois périodes successives. La première a
vérifié la « faisabilité » pratique de cette chirurgie, à savoir instaurer un pont (shunt) à l’aide de
greffons pour laisser de côté la partie obstruée de l’artère. La deuxième période a permis de vérifier si
ces interventions réalisables sur le plan technique, comportaient des avantages à court et à moyen
terme : disparition des douleurs, amélioration de la fonction cardiaque, diminution d’incidence
d’infarctus, amélioration de la survie à moyen terme. La troisième période consiste à apprécier les