Estimation des dommages des
structures par la caractérisation
du mouvement sismique
KAHIL Amar 1, HAMIZI Mohand2 et HANNACHI
Naceur Eddine2
1 Docteur, Laboratoire de Modélisation des Matériaux et
des structures de Génie civil, Département de Génie civil,
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Univ1501,
B.P.67 Tizi-Ouzou
2 Professeur, Laboratoire de Modélisation des Matériaux
et des structures de Génie civil, Département de Génie
civil, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Univ1501, B.P.67 Tizi-Ouzou.
Abstract : Les nouvelles approches qui impliquent la
définition d‘un niveau de performance associé à un niveau
de sollicitation sismique repose d’une part, sur la capacité
de ces approches à décrire l’endommagement
correspondant au niveau de performance visé, et d’autre
part, sur la pertinence de la représentation du mouvement
sismique, qui lui, dépend directement de l’aléa sismique.
Différentes représentations du signal sismique ont été
développées par des chercheurs par le passé dans le but
d’appréhender la nocivité d’un séisme donné. Chaque
représentation a ses propres indicateurs. L’indicateur
essentiel, et qui est développé dans ce papier, est le point
de performance de la structure. En effet, l’estimation de
la performance sismique d’une structure est donnée par le
positionnement du point de performance par rapport à des
niveaux d‘endommagement attendus. Ce point de
performance est obtenu par la superposition de deux
courbes, l’une représentant la capacité de la structure sous
forme spectrale et l’autre par la demande sismique
développée à partir de la méthode Pushover.
Mots clés : Structure, capacité, signal sismique,
indicateurs de nocivité, performance sismique et
dommages sismiques
1. INTRODUCTION
Les séismes, survenus récemment de part le monde, ont
tous révélé la vulnérabilité des structures en béton armé
dont le système de contreventement est en portiques auto-
stables [1]. Cette vulnérabilité est souvent expliquée par le
mauvais comportement des nœuds et la non prise en
compte de l’interaction portiques-maçonnerie [2]. Il est
donc très intéressant d’évaluer la vulnérabilité de ces
structures afin de réduire le risque sismique qui pèse sur
nos agglomérations. Cette recherche étudie principalement
les structures auto-stables en béton armé et elle a comme
objectif principal l’évaluation des dommages sismiques
attendus. Cette évaluation est basée, d’une part sur le
développement des accélérogrammes à partir de spectres
de réponse afin de pouvoir calculer des indicateurs
caractérisant la nocivité du signal telle que la vitesse
maximale et le déplacement maximal du sol et d’autre par,
sur l’estimation du point de performance de la structure
par l’analyse Pushover [3].
2. VITESSE MAXIMALE DU SOL
Il existe de nombreuses utilisations du paramètre vitesse
maximale du sol PGV (Peak Ground Velocity) (Figure.1),
notamment en sismologie et en Génie parasismique. La
détermination du paramètre vitesse maximale du sol est
très prépondérante dans l’évaluation de la demande
sismique en Génie parasismique. Le paramètre PGV
permet l’estimation, entre autres, de l'intensité
macrosismique et des dommages structurels [4]. Yih-Min
Wu et al en 2003 [5] ont constaté que les dommages
causés par les tremblements de terre semblent beaucoup
mieux corrélés avec les PGV qu’avec les accélérations
PGA.
Figure 1.Vitesse du sol en fonction du temps
3. CREATION D’UNE BASE DE DONNEES DE SIGNAUX
SYNTHETIQUES
Comme la réalisation d’une base de données de séismes
naturels est délicate, il a été décidé de créer une base de
signaux accélérométriques générés de manière synthétique
afin d’apprécier les vitesses PGV et les déplacements
PGD des séismes artificiels.
4. DEVELOPPEMENT DES LOGICIELS DE CALCUL
Afin de mener à bien ce travail, le logiciel SIMQKE_GR
a été utilisé pour générer les signaux synthétiques [6]. Son
principe est de construire le spectrogramme des signaux
simulés, par analogie avec des spectrogrammes issus des
spectres de réponse du RPA 99 pour les 04 sols utilisés
par le règlement parasismique Algérien [7]. Par la suite,
nous avons utilisé le logiciel PRISM ‘for Earthquake
Engineering’ pour estimer le paramètre caractérisant la
nocivité des séismes à s’avoir l’accélération PGA. Cette
manière d’agir diminue les erreurs dues à la saturation du
signal développé.
-6000
-4000
-2000
0
2000
4000
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525 45
vitesse sismique (m/s)
Temps (s)