
le monde ne fait pas d'oncologie pédiatrique et tout le monde ne fait pas d'hématologie, tout le monde
ne possède pas le même plateau technique…
L’ensemble des bassins de vie ou de population permet de couvrir l’ensemble de la Région.
Suite à la circulaire de 1998 et dans le cadre des SROSS, au niveau de chaque région hors Guyane et
Ile de France, il a été arrêté une structuration des établissements regroupés en sites afin de leur donner
un «volume» suffisant pour prendre en charge les patients atteints de cancer. Il a été ainsi dénombré1 :
- 36 sites spécialisés référents en cancérologie,
- 105 sites orientés en cancérologie
- 5 sites référents-orientés
4 - Où se joue la pluridiciplinarité ?
La pluridisciplinarité se joue à plusieurs niveaux, avec des acteurs de statuts et de formes de rattache-
ment à des établissements très diverses. On peut ainsi distinguer :
- L’ Etablissement :
L'Etablissement de santé constitue souvent le point de départ de la prise en charge des ma-
lades atteints du cancer. Il faut distinguer les établissements selon leurs statuts.
•L'Etablissement de santé privé sous OQN n'a pas de responsabilités spécifiques concer-
nant la prise en charge des malades atteints du cancer. En droit ses possibilités en matière
médicale sont très restreintes. Compte tenu de l'importance du système d'information, on
peut dire que ses obligations en la matière doivent être soulignées : traçabilité, système de
recueil, d'enregistrement et de transmission de l'information, archivage du dossier médi-
cal, rôle facilitateur en matière d'organisation de la pluridisciplinarité… La responsabilité
du médecin libéral exerçant dans l'établissement est, par contre, fortement engagée. Cette
répartition des rôles pousse à un individualisme qui freine parfois le développement d'une
culture de coordination. Par ailleurs la pression exercée sur les praticiens libéraux en ma-
tière d'intensité au travail, si elle pousse à l'effectivité des décisions, rend coûteux tout ra-
lentissement du rythme due aux exigences de la concertation pluridisciplinaire.
•L'Etablissement public de santé ou l'Etablissement de santé privé sous dotation globale a,
lui, des responsabilités plus importantes sur les mêmes sujets. Il est responsable de la
bonne organisation médicale et donc de la mise en œuvre effective de la pluridisciplinari-
té par le corps médical salarié. Néanmoins la lourdeur administrative, la puissance des
corps constitués et l'étroitesse du champ des responsabilités des dirigeants fait que toute
organisation doit être négociée, dépend souvent, pour être admise, d'une directive régle-
mentaire, et prend, in fine, la forme de “comités” aussi nombreux que les questions à
traiter et que les métiers qu'il faut rassurer.
- Le Site :
Le “site” est le plus souvent constitué de plusieurs intervenants. Il se doit d'organiser l'ac-
cessibilité aux informations, en particulier médicales, et la fluidité de la circulation de ces
informations entre les acteurs de la prise en charge du patient.
Le site, si sa taille ou l'importance de son activité le lui permet, a la possibilité d’organiser
des RCP (Réunions de Concertation Pluridisciplinaires) par discipline. Dans tous les cas,
l'information sous forme de compte rendu doit être communiquée, à l'établissement d'ori-
gine mais également à la structure de coordination du bassin de vie car elle est la seule à
avoir une vision d’ensemble de l’activité cancérologique sur ce bassin.
- Le système d'information
Dans les deux cas, Etablissement et site, le système d'information sa simplicité d'accès et sa
capacité à communiquer sont, en cancérologie, fondamentaux. Ce système d'information
est à la base :
- de la concertation, sa qualité rendant cette concertation plus ou moins aisée,
-du système d'évaluation (proportion de malades ayant effectivement fait l'objet
d'une concertation pluridisciplinaire, écart entre prévu et réalisé, évolution induite
des pratiques…),
-du recueil des données sur le malade (tout le monde s'accorde à dire qu'il faut
améliorer le recueil des données statistiques concernant le cancer : les données re-
cueillies lors de la concertation pluridisciplinaires existent et sont parmi les plus
fiables…), sans compter la possibilité de cibler les équipes susceptibles de partici-
per efficacement à tel ou tel essai clinique.
1Cf la carte : Localisation des sites de Cancérologie SROS 2 -Volet cancérologie (1999 - 2004) - Plan cancer (2000 - 2005) - © Ministère de la santé, de la famille
et des personnes handicapées - Septembre 2002 - IGN 1990 Cartographie : DHOS - O1-CESICOS - Olivia BRANCO et Eric FAURE
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