4. Description du mouvement sismique
Le mouvement sismique défini par un accélérogramme peut être décrit à l'aide de nombreux
indicateurs caractérisant sa dangerosité, dans cet article nous distinguons
1. Niveau d’excitation ou accélération maximale du sol (PGA).
2. Valeur absolue cumulée de la vitesse (CAV).
3. Pouvoir destructeur d'un séisme (Pod)
4. Intensité d’Arias (IA).
4.1 Cumul Absolu de a vitesse (CAV)
Le CAV (Cumulative Absolute Velocity) vise à mesurer le potentiel destructeur des
mouvements du sol générés par les séismes. Ce paramètre, qui est défini comme étant l’intégrale
de la valeur absolue de l’accélération (avec généralement un seuil en accélération afin d’exclure
les faibles accélérations non-susceptibles de causer des dommages), évalue la contribution de
l’amplitude et de la durée du signal. Les auteurs qui ont étudié sa relation avec l’intensité
s’accordent pour dire que le CAV est un bon paramètre à corréler à l’intensité, bien qu’il ne
prenne pas en compte le contenu fréquentiel du signal :
avec D est la durée totale du signal
4.2 Intensité d’Arias
Parfois considéré comme étant peu corrélé à l’intensité (Schenk et al., 1990), parfois au
contraire pointé comme étant un bon moyen de l’évaluer (Semmane et al., 2007 ; Tselentis et
Danciu, 2008), l’intensité d’Arias (IA), introduite par Arias en 1970, fait l’objet de peu de
relations de prédiction de l’intensité. En effet, relativement peu d’études ont été consacrées à
l’usage de l’intensité d’Arias, qui par essence apparaît pourtant comme étant un candidat
prometteur pour évaluer l’intensité (Bommer et al., 1997, Winter et al., 2007). En effet, ce
paramètre a été développé au début des années 1970 (Arias, 1969-1970) pour « mesurer » le
potentiel destructeur en se basant sur l’énergie des mouvements du sol dissipée par une famille
de structure de fréquence propre variable. En outre, il est fonction, et par conséquent intègre,
l’amplitude du signal, son contenu fréquentiel ainsi que sa durée :
Dt
tdttajtaijIAi 0
0).().(.
2
,
(1)
4.3 Pouvoir destructeur d'un séisme (Pod)
Le retour d’expérience post-sismique a clairement mis en évidence l’importance du contenu
fréquentiel des signaux sismiques. À niveau d’accélération équivalent, les séismes de la
côte ouest des Etats-Unis sont plus dommageables pour les constructions que les séismes du
Chili. Le mécanisme tectonique contribue à expliquer cette différence : les séismes
chilienssont provoqués par un mouvement de subduction de la plaque Nazca sous la plaque
sudaméricaine.
Ce mouvement génère préférentiellement des séismes superficiels de fortes magnitudes à
contenu fréquentiel riche en hautes fréquences . En effet, Sargoni (1981) [3] a montré que
l’énergie de la plupart des séismes nord-américains était concentrée autour de 4Hz alors que
les séismes chiliens ont une fréquence centrale autour de 6Hz. La notion de