
est indiqué dans le traitement des douleurs modérées à intenses∆
Le soulagement
mieux vaut
l’avoir en poche
- ZAL 224(A quater)/11.06
ZALDIAR®37,5 mg / 325 mg, comprimé pelliculé. Composition* : chlorhydrate de tramadol (DCI) : 37,5 mg - paracétamol (DCI) : 325 mg pour un comprimé pelliculé. Excipients. Indications thérapeutiques : ∆ZALDIAR®est indiqué dans le traitement symptomatique des
douleurs modérées à intenses. L’utilisation de ZALDIAR®doit être limitée aux patients dont la douleur modérée à intense nécessite un traitement par une association de paracétamol et de tramadol. Posologie et mode d’administration* : RESERVE A L’ADULTE
et L’ADOLESCENT (à partir de 12 ans). • Adapter la dose à l’intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle du patient. Dose initiale recommandée : 2 comprimés. Des doses complémentaires peuvent être administrées en fonction des besoins, sans dépasser 8 comprimés par jour
(soit 300 mg de tramadol et 2600 mg de paracétamol). CTJ : 0,68 à 2,72 €. Les prises doivent être espacées d’au moins 6 heures. Avaler les comprimés tels quels, avec une quantité suffisante de liquide. •
Enfants :
traitement non recommandé chez l’enfant de moins de 12 ans en
l’absence de données établies. •
Patients âgés :
Respecter un intervalle minimum de 6 heures après 75 ans. •
Insuffisance rénale/hépatique :
ZALDIAR®ne doit pas être administré en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min) ou d’insuffisance hépatique
sévère. En cas d’insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine entre 10 et 30 ml/min), l’intervalle  entre  les  prises  doit  être  de  12  heures ; en cas d’insuffisance hépatique modérée, un allongement de l’intervalle  posologique  doit  être  envisagé. Contre-indications :
• Hypersensibilité connue au tramadol, au paracétamol ou à l’un des excipients. • Intoxication aiguë par l’alcool, les hypnotiques, les analgésiques centraux, les opioïdes ou les psychotropes. • ZALDIAR®ne doit pas être administré aux patients qui sont traités simultanément ou qui ont
été traités dans les 2 semaines - précédentes par les IMAO. • Insuffisance hépatique sévère. • Epilepsie non contrôlée par un traitement. Mises en garde et précautions particulières* :• Ne pas dépasser la dose maximale de 8 comprimés. • Ne pas administrer en cas d’insuffisance
rénale, hépatique ou respiratoire sévère. • Ne pas utiliser en traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opioïdes ou en cas d’administration concomitante de morphiniques agonistes-antagonistes. • Utiliser avec une prudence particulière chez les patients :
- épileptiques ou prenant d’autres produits qui abaissent le seuil épileptogène ; - dépendants ou sensibles aux opioïdes ; - présentant un traumatisme crânien, des troubles du centre, des dysfonctionnements des voies biliaires ou de la fonction respiratoire ou une élévation de la pression
intracrânienne. • Un surdosage en paracétamol peut engendrer une toxicité hépatique. • Le tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage similaires à ceux observés avec les morphiniques. • Evitez l’utilisation du tramadol pendant des anesthésies peu profondes. Interactions* :
Contre-indiquées :
• IMAO non sélectif, sélectifs A, sélectifs B : Risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique.
Déconseillées :
• Alcool, • Carbamazépine et autres inducteurs enzymatiques, • Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine).
A prendre en compte : cf. Vidal.
Grossesse et allaitement* : Ne doit pas être administré pendant la grossesse et l’allaitement. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines* : Risque d’apparition d’une somnolence
ou d’une sensation de vertiges. Effets indésirables* : • Très fréquents : nausées, sensations vertigineuses, somnolence. • Fréquents : céphalées, tremblements, confusion, modification de l’humeur (anxiété, nervosité, euphorie), troubles du sommeil,
vomissements, constipation, sécheresse  buccale, diarrhée, douleurs  abdominales, dyspepsie, flatulences, sueurs, prurit. • Peu  fréquents : hypertension, palpitations, tachycardie, arythmie, contractions  musculaires  involontaires, paresthésies,
acouphènes, dépression, hallucinations, cauchemars, amnésie, dyspnée, dysphagie, melæna, augmentation des transaminases hépatiques, réactions cutanées (par exemple, éruption cutanée, urticaire), albuminurie, troubles mictionnels (dysurie et
rétention urinaire), frissons, bouffées de chaleur, douleurs thoraciques. • Rares : ataxie, convulsions, dépendance médicamenteuse, flou visuel. Surdosage* : cf. Vidal. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES * : Tramadol en association ; code ATC :
N02AX52. ANALGESIQUE. DONNÉES PHARMACEUTIQUES : AMM : 358 569-1 et 563 603-3 (2002, rév. 2006) : 20 ou 60 comprimés (conditionnement hospitalier) sous plaquettes thermoformées (polypropylène/aluminium). Liste I. Prix : 6,81 €.
Remb. Séc. Soc. à  65  %. Collect. (boîte  de  20)  *Pour  une  information  complète, consulter  le  Dictionnaire  VIDAL. Laboratoires  Grünenthal. 100-102, rue  de  Villiers. 92309  LEVALLOIS-PERRET  CEDEX. Tél. : 01.41.49.45.80.
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Le Courrier de l’algologie (6), n° 1-2, janvier-juin 2007 35
Écho
Écho des congrès
Pain in EUROPE : quoi de neuf ? (Istanbul 2006)
Alex Cahana*
* Antalgie  interventionnelle,  département  d’anesthésie,  pharmacologie, 
soins intensifs et chirurgicaux, centre hospitalier universitaire de Genève. 
Durant cette manifestation triennale de la European Federation of IASP 
Chapters, nous avons organisé, à l’initiative du comité scientifique, un 
séminaire consacré aux dilemmes éthiques et philosophiques posés 
par la prise en charge de la douleur (Pain: philosophy and ethical 
dilemmas), thème rarement abordé au cours des congrès récents. 
Plusieurs interventions se sont succédé au cours de cet après-midi. 
Plasticité, philosophie et douleurs de membres fantômes : 
le visible et l’invisible de Merleau-Ponty (d’après la communication 
de F. Nortvedt, Norvège)
Cette présentation a permis de mettre en exergue, de manière relative-
ment surprenante, l’existence de réflexions similaires sur la douleur, 
la conscience et les sensations fantômes dans le domaine des sciences 
cognitives et de la philosophie. L’auteur développe une approche phé-
noménologique de la douleur de membre fantôme. La phénoménologie, 
ou étude des phénomènes ou des objets tels qu’ils sont perçus, est 
différente de l’étude de l’être (psychologie), ou encore de l’étude de la 
nature des choses telles qu’elles sont (biologie, médecine). Cette doc-
trine philosophique, développée au XX
e
 siècle, examine la perception 
humaine par la description des structures de l’expérience comme elles 
se présentent à la perception consciente, sans distinction du fait que ces 
expériences sont réelles ou ne le sont pas. Cette méthode de pensée, qui 
met avant tout l’accent sur le signifiant, engendré par l’influence de la 
conscience sur les perceptions (nous ressentons la douleur), revêt une 
importance considérable lorsqu’elle permet de comprendre la douleur 
fantôme comme une expérience intériorisée, intégrative.
L’orateur soulignait ensuite la théorie de la neuromatrice de Melzack 
(1993, 1999, 2005) pour la discuter à la lumière de l’analyse des 
membres fantômes par le philosophe français Maurice Merleau-
Ponty (Phénoménologie de la perception, 1945, 1962). La discus-
sion développée par l’orateur a permis de confronter, d’une part, 
l’idée que les expériences corporelles sont construites au travers de 
circuits neuronaux cérébraux génétiquement déterminés et, d’autre 
part, l’hypothèse que la douleur de membre fantôme est en réalité 
une expérience qui fait irruption dans le vécu à travers l’interdé-
pendance de la vie actuelle et de la vie antérieure de l’individu.
Au total, cette approche philosophique de l’expérience consciente, 
sans référence à la question de savoir si cette expérience est objec-
tivement réelle ou non, révèle une nouvelle approche de la manière 
dont nous percevons, mémorisons et interprétons la douleur.
Douleurs, progrès et souffrance de la fin de vie : dilemmes éthi-
ques face à la mort (d’après la communication de S. Beloucif)
L’orateur examine les différents aspects du devoir de soulager la 
souffrance dans le contexte spécifique de la fin de vie, à la lumière des 
concepts actuels de la bioéthique : respect de l’autonomie, non-mal-
faisance, bienfaisance et justice. On remarque ainsi que les praticiens 
qui cherchent à procurer une analgésie de qualité sont confrontés à un 
certain nombre de questionnements difficiles. Quelle importance a la 
douleur en médecine ? Quelle place tient le soulagement de la douleur 
dans les soins du patient en général ? Quels sont les devoirs du méde-
cin concernant la douleur des patients ? Quels équilibres respecter 
dans la multiplicité des soins à apporter aux patients en fin de vie ? De 
la réponse à ces multiples interrogations dépendent les “bons choix”, 
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✓
et l’orateur propose un schéma de réflexion fondé sur une approche 
éthique et morale, destiné à nous faire réagir de manière adaptée aux 
dilemmes moraux auxquels nous sommes confrontés. En se fondant 
sur ces principes (Principles of Bioethics, Beauchamps & Childress 
2001), deux types de dilemmes moraux sont identifiés et proposés à 
notre réflexion. Dans le premier cas, un acte peut, moralement, être 
juste et faux simultanément (par exemple : l’avortement), alors que, 
dans un second cas, nous pouvons être amenés à réaliser deux actes 
qui ne peuvent l’être simultanément (par exemple : préserver la vie 
et soulager la souffrance de la fin de vie). Face à de tels dilemmes, 
l’intuition morale seule (“tu traiteras les autres comme tu aimerais 
que l’on te traite”) ne donne pas la solution adéquate ; dans ce cas, 
la théorie éthique procure la cohérence et la rationalité nécessaires 
pour établir ce jugement moral. En termes d’éthique appliquée, le 
choix de la théorie adaptée reste parfois difficile, et l’orateur passe 
en revue les difficultés à la lumière des principes fondamentaux de 
respect de l’autonomie : non-malfaisance, bienfaisance et justice… 
et de leur utilisation judicieuse dans le contexte de la fin de vie.   
La philosophie clinique : un nouvel atout pour l’algologue ? 
(d’après la communication de A. Cahana)
Le but de cette conférence était de développer l’idée, fondée sur des 
exemples concrets, que le savoir philosophique pourrait jouer un rôle 
essentiel pour élargir notre compréhension de la douleur, et qu’il pour-
rait influencer positivement la pratique médicale. Le postulat de départ 
est que les patients “douloureux”, en souffrance, sont des patients 
difficiles. Ceux-ci ont en effet tendance à être coléreux, suspicieux, 
anxieux et déprimés. Cela peut provoquer en retour, chez les médecins, 
des sentiments négatifs de frustration et de ressentiment, et gêner le 
dialogue thérapeutique. Les patients douloureux peuvent également, 
parfois, être en désaccord avec l’évaluation du médecin et manifester des 
réactions paradoxales aux traitements proposés, comme une exacerba-
tion de la douleur après un bloc anesthésique, ou toutes sortes d’effets 
adverses inexpliqués (inexplicables ?). De surcroît, des patients plus 
ou moins “identiques”, avec des diagnostics plus ou moins similaires 
et des traitements plus ou moins équivalents peuvent répondre par des 
effets radicalement différents. Pourquoi ? Quelle attitude adopter ? 
Sommes-nous dans l’erreur ? Comment corriger cela ?
Ces“ questionnements cliniques, existentiels, moraux et épistémologi-
ques sont par nature philosophiques. C’est pourquoi il est intéressant, 
52 ans après la première édition de l’ouvrage princeps de John Bonica 
(The Management of Pain), de nous interroger : Comment pouvons-
nous correctement identifier nos erreurs de concept et de pratique ? 
Comment construire les bonnes réponses et les bonnes pratiques ? 
Comment pouvons-nous comprendre l’expérience douloureuse pour 
le patient ? Pour tout cela, nous avons besoin de clarté, d’intelligibi-
lité, d’acceptabilité des implications de nos choix, d’une cohérence 
mutuelle et de la conviction impartiale qu’il existe d’autres certitudes 
et d’autres choix possibles. Cette conférence a permis de montrer 
que la philosophie et l’éthique ont autant de pertinence dans notre 
réflexion critique que les neurosciences fondamentales et cliniques. 
Approfondir nos lectures et nos connaissances en philosophie, en 
neuro-philosophie et en neuro-éthique peut, de fait, nous aider non 
seulement à éviter un certain nombre d’erreurs, mais aussi à nous 
dire ce qu’est réellement la douleur.  ■
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