utilisent des drogues par injection. Actuellement, l’utilisation de drogues injectables est
responsable de 63 % des nouveaux cas d’hépatite C (Zou S et Tepper M, 2001).
Au Québec, on estime que de 40 000 à 50 000 personnes seraient infectées par le VHC.
La prévalence se situerait près de 5,5/1 000 (0,55 %) et les hommes seraient infectés deux
fois plus souvent que les femmes. À Montréal, la prévalence est plus élevée et serait autour
de 15/1 000 (1,5 %) (Cox J et autres, 2001).
Infection par le VIH
Au Canada, plus de 17 000 personnes ont été infectées entre 1979 (découverte de
l’infection) et le début de l’an 2000.
Onze personnes au Canada seraient nouvellement infectées chaque jour et une au Québec.
L’infection par le VIH continue cependant de progresser, touchant de plus en plus les
utilisateurs de drogues par injection et les personnes hétérosexuelles. Au Canada, au début
de 1999, plus de 46 000 personnes avaient été détectées VIH+ par des tests sanguins
(Santé Canada, 2000).
Au Québec, à la fin de 1996, on estimé que près de 14 000 adultes étaient infectés par le
VIH. Le taux de prévalence (nombre de personnes ayant l’infection à un moment donné) est
donc de 2,2 par 1 000 adultes (1 adulte sur 500). À Montréal, région la plus touchée, ce
taux serait d’environ 6,4 par 1 000 adultes (1 adulte sur 200) (MSSS, 2000a)
Les principales populations touchées par l’infection au Québec sont (MSSS, 2000a) :
♦ hommes homo et bisexuels : ils représentent plus de 60 % de tous les cas
d’infection. Dans cette population cependant, le nombre de nouveaux cas par an
diminue depuis 1986;
♦ personnes originaires de pays où la transmission hétérosexuelle prédomine
(pays endémiques pour le VIH) : elles ont constitué, principalement les
personnes originaires d’Haïti, la majorité des cas de sida déclarés jusqu’en 1984;
depuis l’augmentation annuelle de leur nombre demeure assez stable;
♦ utilisateurs de drogues injectables (UDI). Cette population a commencé à être
infectée depuis 1985 et a augmenté depuis de façon très importante. Ils
représentent 21 % des personnes infectées au Québec et près de 45 % des
nouvelles personnes infectées en 1996 sont des UDI. Des estimations récentes
(Santé Canada, 2000) démontrent que 34 % des nouveaux cas d’infection au
VIH au Canada sont attribuables à l’utilisation des drogues injectables (cocaïne
et héroïne surtout). La progression de l’infection dans ce groupe est donc la plus
importante et prend des proportions inquiétantes;
♦ population hétérosexuelle, enfants nés de mères infectées, personnes ayant
acquis l’infection à la suite de transfusion de sang et de produits sanguins.
Dangers et risques associés aux agents infectieux – Les risques chez les pompiers 5