Bulletin de la Société Astronomique du Valais Romand Page 8 ________________________________________________________________________________ Mots croisés : Le ciel , début avril par Jacques Zufferey Horizontalement 1.1 – Alpha Hydrae (α Hya). Etoile principale de la constellation de l'Hydre femelle (Hydra), à ne pas confondre avec la constellation de l'Hydre mâle (Hydrus), qu'on a pris soin de placer à distance respectable, tout près du pôle Sud, sans doute pour éviter une multiplication trop rapide de ces charmantes bestioles. C'est une géante orange, magnitude 1,99. Son nom est tiré de l'arabe, il signifie : le solitaire. 1.2 – Dès le premier tour, ils vous mettent mal à l'aise. 2.1 – Candidate à la couronne. 2.2 – Petite constellation sise entre le Corbeau à l'Ouest et l'Hydre femelle à l'Est. Très peu lumineuse, elle n'a qu'une étoile de magnitude inférieure à 4 : δ Crt, une géante orange 20 fois plus lumineuse que le Soleil, mais éloignée de près de 200 al. Celle-ci est visiblement au stade de la fusion de son hélium en carbone et en oxygène. Une seule étoile de la constellation porte un nom propre : Alkes (α Crt) de magnitude apparente 4,1. Alkes signifie Cruche en arabe. 3.1 – Symbole d'un métal qui a donné son nom à des éclats guettés par les savariens. 3.2 – Source douteuse. 3.3 – En bande, peut être originale, mais officiellement c'est un bulletin. 3.4 – A le nez tacheté et les cornes tordues. 4.1 – (deux mots) La constellation circumpolaire de référence, visible toute l'année, mais idéalement placée en début de nuit en cette période de l'année. Selon la mythologie grecque, elle représenterait Callisto, une nymphe séduite par Zeus que Héra, l'épouse jalouse, fit transformer en plantigrade, condamnée à tourner éternellement autour du pôle, en compagnie de sa progéniture. L'observa1 teur contemporain, lui, peine à trouver un mammifère pataud là où ses yeux n'aperçoivent que casse1 role ou chariot. L'amateur d'astronomie trouve lar2 gement son bonheur dans les environs de Alioth, l'étoile la plus lumineuse de la constellation. Citons 3 Dubhe, la deuxième étoile la plus brillante, Mizar et Alcor, double physique séparées de 12', la nébuleuse 4 planétaire M97 dite "le Hibou" ainsi que les ga5 laxies M81 et M81 (le Cigare) dites de Bode. 4.2 – Entame une botte. 5.1 – Plaqué en premier. 6 5.2 – Composées à fleurs jaunes. 7 5.3 – Entre côtes de belle taille 6.1 – Etoile la plus brillante de la constellation du 8 Lion (magnitude 1,36), dont elle forme une des pattes avant. C'est un système triple éloigné d'environ 9 75 al de la Terre. L'étoile principale fait environ 3,5 masses solaires et tourne sur elle-même en moins de 10 16 heures. Son nom signifie "petit roi" en latin. 11 Mais on la connaît aussi sous le patronyme arabe de Kalb Al Asad "le cœur du lion", parfois abrégé en 12 Kabelaced, et traduit en latin par Cor Leonis. 13 6.2 – Donne de l'ampleur à la jupe. 6.3 – Pas suffisant pour enrichir un japonais. 14 7.1 – Change de nom quand elle a fait son temps. 7.2 – Le dernier des corniauds y trouve refuge. 7.3 – Petit bout commun à l'homme et à la femme. 8.1 – Prénom de la sœur d'un célèbre astronome autodidacte, découvreur de la planète Uranus. Musicien, fils de musicien originaire de Hanovre, son frère s'exila en Angleterre en raison de la guerre. Parallèlement à une remarquable carrière de compositeur et chef d'orchestre, il se passionna pour l'astronomie qu'il pratiqua d'abord en amateur, avant d'en faire son occupation principale. En 1772, il fit venir sa sœur qui se morfondait dans des tâches ménagères à Hanovre. Commença alors une longue et fructueuse collaboration, d'abord dans le domaine musical, puis en astronomie. Assistante de son frère aussi bien pour la construction des instruments que pour les observations et la réduction des données, elle découvrit personnellement 8 comètes et plusieurs nébuleuses. En 1787 le roi Georges III lui accorda un salaire annuel de 50 livres sterling, faisant d'elle la première astronome professionnelle. 9.1 – Témoin d'un règlement de compte. 9.2 – Femme de choix. 9.3 – Enduisit. 10.1 – La plus vaste et la plus longue des constellations, s'étendant sur 1300 degrés carrés. Sa "tête" frôle le Cancer au Nord, puis elle s'étend en direction du Sud-Est en se glissant entre le Sextant, la Coupe, le Corbeau et la Vierge d'un coté et la Licorne, la Poupe, la Boussole, la Machine pneumatique et le Centaure de l'autre. Sa "queue" vient buter contre la Balance. Son étoile principale se nomme Alphard, une géante orange de magnitude 1,99. 10.2 – Mal livré par Obélix. 11.1 – Conçut et réalisa le troisième homme. 11.2 – Constellation sise sur l'écliptique entre la Vierge et le Scorpion et dont le nom évoque le symbole brandit par 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Bulletin de la Société Astronomique du Valais Romand Page 9 ________________________________________________________________________________ Astrée, la déesse vierge de la Justice. En toute justice, cette constellation n'aurait rien à faire dans cette grille consacrée aux objets visibles en début de nuit en avril. Mais il se trouve que les lettres formant son nom, placées à cet endroit, arrangent bien l'auteur de ce "mots croisés". Alors pourquoi pas? 12.1 – La queue du Lion, selon l'expression arabe "anab alasad" d’où provient son nom. Avec sa magnitude apparente de 2,14 c'est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation. Elle est située à 36 al du Soleil. 12.2 – Œuf de Bâle. 12.3 – Sigle désignant un des diagrammes les plus importants en astronomie, développé au début du 20ème siècle par le danois Ejnar Hertzsprung et l'américain Henry Norris Russell. Il représente une population d'étoiles placées sur un graphique en fonction de leur luminosité (en ordonnée, la plus brillante en haut) et de leur température effective (en abscisse, la plus chaude à gauche). Cette classification a joué un rôle majeur pour la compréhension de l'évolution stellaire. 13.1 – Usine de traitement des ordures. 13.2 – Démarreur pour moteur à avoine. 13.3 –Constellation sise sur l'écliptique, avec pour voisins, le Lynx, les Gémeaux, le Petit Chien, l'Hydre et le Lion. Elle fut nommée Tortue, Scarabée ou Crabe dans l'antiquité. Ses étoiles restent discrètes, mais M44, l'amas de la Crèche, placé quasiment en son centre, vaut largement la coup d'œil (à l'oculaire). Citons aussi M 67, un autre amas ouvert, proche d'Acubens, l'étoile alpha de la constellation. 14.1 – Constellation visible seulement en partie de nos régions, bas sur l'horizon Sud, à l'Est du Grand-Chien. Elle fait partie des 14 constellations "inventées" au XVIIIème siècle par l'astronome français Nicolas Louis de Lacaille et se situe dans une région du ciel précédemment nommée par Ptolémée "Navire Argo". On y trouve les amas ouverts M46 et M47. 14.2 – Est mis en cellule après de nombreux vols. Verticalement 1.1 – Nom communément donné à la galaxie M82 dans la Grande Ourse et découverte à Berlin, le 31 décembre 1774, par Johann Bode, en même temps que sa voisine M81. A faible grossissement, ces deux objets sont visibles à la fois dans l'oculaire et forment un couple remarquable : Alors que sa voisine, vue presque de face, dévoile sa forme spirale, M82, vue de profil, présente une forme allongée, d'où son surnom. 1.2 – Parfois fausse, parfois outragée, ici culbutée. 2.1 – Due. 2.2 – Droit utilisé par la bande des cinq. 3.1 – Encerclé, mais quand même à l'extérieur. 3.2 – Fille ou garçon? 3.3 – 292 âmes sur 1376 hectares en Ile-de-France. 4.1 – Rares sont les constellations dont l'aspect, au premier coup d'œil, évoque le nom qui leur a été attribué. C'est le cas de celle qui nous occupe ici, félin racé, marchant sur l'écliptique, suivant les Gémeaux et précédant la Vierge. A remarquer : ses étoiles principales, Regulus, Denebola, ainsi que les galaxies M65, M66, M95, M96 et M105. 4.2 – Communes en France, mais cochon au Pérou. 5.1 – Fut suspendu, mais ne resta pas inactif pour autant. 5.2 – Nom donné à l'étoile Alpha de la Grande Ourse, la deuxième plus brillante de la constellation. On peut chercher l'origine de son nom dans la phrase Arabe "aź-źahr ad-dubb al-akbar", voulant dire "le retour du Grand Ours". Il s'agit de la plus septentrionale des deux étoiles dites "pointeuses", formant l'arrière du chariot et dont l'alignement permet le repérage de l'étoile polaire. 6.1 – 24% de Soleil. 6.2 – Celle du "Bulletin" n'est pas aussi retournée. 6.3 – Véhicule à rames. 6.4 – Donne le choix. 7.1 – Petite constellation du ciel austral, sans étoile particulièrement lumineuse. Elle fait partie des constellations nommées par Lacaille en 1752 en se référant à un des instruments essentiels utilisé par les navigateurs. Parmi ses voisines : l'Hydre, la Poupe, la Machine Pneumatique. 7.2 – Certains n'en ont nul besoin pour aller dans la lune. 8.1 – Fut aussi Rodolphe en Bourgogne avant l'an mil. 8.2 – Roille ou séduction ? Participe, mais au passé. 8.3 – Quotidienne pour le routier. 9.1 – Passera le témoin. 9.2 – Métal utilisé pour la fabrication d'un accessoire de plus en plus prohibé. 10.1 – Boîte à lettres. 10.2 – Relatif à un tube. 11.1 – Astronome allemand né à Hambourg (1747-1826). On lui doit la découverte du couple de galaxies M81 et M82. Il est aussi connu pour son très bel atlas du ciel, nommé Uranographia, paru en 1801 ainsi que pour la reformulation et la vulgarisation de la relation empirique, proposée par Titius, donnant approximativement les distances relatives des planètes du système solaire. C'est également lui qui calcula l'orbite d'Uranus. La comète "C/1779 A1" porte son nom. 11.2 – Astronome français né à Laon (1744-1804). Son nom est étroitement associé au catalogue du ciel profond établi par son collègue et ami Charles Messier. Il a en effet découvert 29 de ces 110 objets. Rappelons que cette année le Week-end du 13 mars se prête particulièrement au grand défi de l'astronome amateur : pointer et observer entre le coucher et le lever du soleil, les 110 objets Messier (sans pointage automatique, naturellement…) 12.1 – Un instrument ou deux, selon le sens. 12.2 – A besoin d'une bonne pièce à défaut d'une reprise. 12.3 – Echappée des Grisons. 12.4 – Cent un. 13.1 – Met la pédale douce. 13.2 – Amas ouvert sis au centre de la constellation du Cancer (mv = 3,1) et déjà connu depuis l'antiquité. En 1610, Galilée fut le premier à résoudre ses étoiles. Charles Messier, qui l'observa en 1769, l'inclut dans son catalogne sous le numéro 44. Distant de 522 al, il possède un diamètre apparent de 95' et contiendrait pas moins de 2300 étoiles. Il est visible à l'œil nu, sous la forme d'une nébulosité, mais c'est avec un faible grossissement qu'il livre toute sa splendeur. 14.1 – Minuscule constellation, enserrée entre le Lion, le Cancer, l'Hydre et la Coupe, juste au Sud de l'écliptique. C'est Hevelius qui la baptisa, en 1690, du nom d'un instrument de navigation servant à mesurer la hauteur des astres sur l'horizon. Parmi les rares objets intéressants, citons la galaxie NGC 3115 dite du fuseau et NGC 3166, toutes deux découvertes par William Herschel, sans doute assisté de sa sœur Caroline. 14.2 – Passé du gazeux au liquide.