N° 192 du préfet n de la régio Juillet 2014 aris réfet de P rance, p d’Ile-de-F “ Le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris donne la parole à Laurent Vilboeuf, directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi E R I A M M O s Un Pacte pour l’emploi et la compétivité ! ÉCOnOMIE p.2 L’Ile-de-France, une des régions d’Europe à haut potentiel EUROPE p.3 Demain, quels fonds européens ? IE p.3 Intelligence économique : les PME se mobilisent EMPLOI p.4 Les “tchats” de Pôle emploi Ile-de-France TRAnsPORT p.4 Agir pour la mobilité des Franciliens ! DOssIER SPÉCIAL Le Pacte de responsabilité et de solidarité en Ile-de-France Plus que jamais, la mobilisation de tous en faveur des entreprises et de l’emploi s’impose en Ilede-France. La région représente environ 30 % du PIB national mais celui-ci n’a pas progressé de manière visible entre 2008 et 2012 et l’emploi salarié n’a toujours pas retrouvé son niveau de début 2008. Notre région est une région riche, mais aux territoires contrastés ! Même si notre taux de chômage au dernier trimestre 2013 (8,6 %) est nettement inférieur au taux de la France métropolitaine (9,8 %), il augmente de manière très significative. Confirmant ces constats, la demande d’emploi de fin de mois croît de manière préoccupante pour les personnes inscrites depuis plus d’un an à Pôle emploi (+11,4 % en un an) et les seniors (50 ans et plus : +11,8 %). De plus, les prévisions évoquent “une reprise mitigée pour l’économie francilienne”. Afin d’infléchir la situation dans le bon sens et d’accompagner la reprise économique, les services de l’État agissent sur tout le territoire pour faire connaître et expliquer le Pacte de responsabilité et de solidarité. L’objectif du Pacte est d’améliorer la compétitivité des entreprises en s’appuyant sur quatre leviers : • la baisse du coût du travail qui joue sur les baisses d’impôts et les charges sociales patronales, • la simplification de la vie des entreprises, avec déjà des annonces très fortes qui porteront leurs fruits dans les semaines et mois à venir, • une meilleure rémunération du travail avec la baisse des cotisations salariales… • l’emploi, dans un cadre de dialogue social qui sera marqué par la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet, conférence au cours de laquelle un point d’étape sera opéré sur les négociations sur l’emploi et la formation professionnelle au niveau des branches, l’alternance et l’apprentissage, la formation… Sur le front de l’emploi, la mobilisation des services de l’État en Ile-de-France reste donc totale, avec comme objectifs : • “0 apprenti sans employeur” à la rentrée 2014-2015, • un soutien sans faille pour l’emploi des seniors avec les annonces du ministre du travail le 23 juin organisées autour du maintien ou du retour à l’emploi, • un effort particulier pour former les demandeurs d’emploi franciliens sur les 84 métiers où ont été identifiées de fortes opportunités d’emplois dans notre région. C’est en conjuguant tous ces leviers simultanément que nous recréerons un environnement propice à la compétitivité et donc à l’emploi ! La feuille de route des services de l’État est donc claire et déjà une cinquantaine de réunions ancrées dans les départements et au niveau régional sont programmées sur le Pacte de responsabilité et de solidarité depuis début juin. Laurent Vilboeuf Directeur régional, DIRECCTE Ile-de-France BRÈVES ÉCOnOMIE NOMINATION L’Ile-de-France, une des régions d’Europe à haut potentiel. François Lucas, préfet hors cadre, a été nommé directeur de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris. Il était auparavant directeur de l’immigration à la direction générale des étrangers en France. Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes en lien avec les collectivités locales, notamment à la Direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l’intérieur. EMPLOI Près de 280 000 emplois pourraient voir le jour en Ile-de-France en 2014. Soit une augmentation de 2 % (6 300 postes de plus) par rapport à 2013. Les employeurs déclarant que les 2/3 de ces postes pourraient être pourvus en CDI. Ces résultats sont issus de l’enquête annuelle en Besoins de main d’œuvre (BMO) menée par Pôle emploi auprès de 60 000 chefs d’entreprise franciliens sur leurs perspectives d’embauche en 2014. SÉCURITÉ Radicalisation violente : assistance aux familles Le Gouvernement a arrêté un plan pour lutter contre le phénomène de radicalisation violente. Pour rompre la solitude des familles victimes de ces situations difficiles, un numéro d’assistance et d’orientation est mis à leur disposition par le ministère de l’intérieur. Ce numéro vert 0800 005 696 permet d’accéder à la plate-forme d’assistance aux familles (du lundi au vendredi de 9 h à 17 h). Pour en savoir plus : www.interieur.gouv.fr PUBLICATIONS “Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes” - Chiffres-clés (édition 2014) Élaboré par le ministère des Droits des femmes, cette nouvelle édition est disponible en ligne : www.femmes.gouv.fr Contact : drdfe-idf@paris-idf. gouv.fr Précarité énergétique et santé : état des connaissances et situation en Ile-de-France L’Observatoire régional de santé Ile-de-France (ORS) publie une étude sur les conséquences sanitaires de la précarité énergétique et caractérise les ménages franciliens concernés. En savoir plus : http://www.ors-idf.org E n 2011, le PIB francilien s’élève à 601 milliards d’euros en valeur, soit 30 % du PIB métropolitain, tandis que la population francilienne, avec 11,9 millions d’habitants, ne représente que 19 % des habitants en France métropolitaine. Ramené à sa taille en termes de population, le PIB par francilien est 1,6 fois plus élevé que celui de la métropole. Quant au PIB par emploi de la région, il dépasse de 49 % la moyenne des autres régions de France alors que l’emploi francilien représente 23 % de l’emploi français. Ceci s’explique par une spécialisation francilienne dans des activités à forte valeur ajoutée, notamment la surreprésentation des cadres des fonctions métropolitaines (conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs). Entre 1990 et 2011, le PIB, en volume, a augmenté de 1,9 % en moyenne annuelle contre 1,4 % pour la province. Cet accroissement de la richesse s’est accompagné d’une modification de la structure de l’économie francilienne. En effet, sur cette même période, le poids de l’industrie dans la valeur ajoutée francilienne a reculé de 3 points (9 % en 2011) au profit des services marchands qui en représentent 52 % en 2011 (contre 45 % en 1990). Du fait de sa spécificité sectorielle, l’Ilede-France a mieux résisté à la récession de 2008-2009. Les effets de la crise ont été plus tardifs qu’en province ; ils ont également été davantage accentués en 2009 mais la croissance est repartie plus rapidement pour dépasser en 2011 son niveau d’avant crise. Entre 2008 et 2011, la croissance de l’Ile-de-France est de 0,4 % contre 0,1 % pour la province. Cet écart de croissance avec la province est nouveau. Avant 2008, les profils de croissance de l’Ile-de-France et de la province restaient très proches. Si l’Ile-de-France est la région la plus riche en France, son niveau de PIB est comparable à celui des grandes régions européennes voire même de certains pays européens. En 2011, le niveau de PIB de la région, mesuré en Standard de pouvoir d’achat (SPA), la place en 2e position des Tour Esplanade dans le quartier d’affaires de la Défense régions européennes (avec 542 000 SPA) derrière le Nordrhein-Westfalen (région allemande) et devant le nord-Ouest (région italienne). Le PIB francilien est très élevé au regard de la population de la région. Néanmoins, le Luxembourg malgré une population bien inférieure est le pays avec le PIB par habitant le plus élevé : 66 700 SPA par habitant contre 45 600 SPA pour l’Ilede-France qui arrive en 4e position après Bruxelles et Hambourg. Dans ce classement, l’Ile-de-France se situe à un niveau équivalent à celui du Grand Londres (niveau 1 de la Nomenclature des unités territoriales statistiques) le devançant d’à peine 200 SPA par habitant. Mais la productivité apparente du travail londonienne est plus élevée. Le PIB par emploi francilien s’élève 87 600 SPA et place la région au 5e rang parmi les zones de niveau NUTS1 de l’Union européenne et au 2e de celles qui présentent le PIB total en SPA le plus important. Comme à Londres, l’Ile-de-France propose principalement des emplois du tertiaire, nécessitant des niveaux de qualifications supérieurs et offrant des salaires horaires attractifs. europe Demain, quels fonds européens ? L es programmes des fonds structurels européens pour la période 2014-2020 sont en passe d’être adoptés par la Commission européenne. La programmation va donc très prochainement débuter et ciblera les priorités de la stratégie Europe 2020, adoptée par le Conseil des chefs d’États et de Gouvernement de l’Union européenne en mars 2010. Trois priorités seront visées : •une croissance intelligente : développer une économie fondée sur la connaissance et l’innovation, •une croissance durable : promouvoir une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources, plus verte et plus compétitive, •une croissance inclusive : encourager une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale. En Ile-de-France L’Ile-de-France bénéficiera, dans ce cadre, d’une enveloppe de 905 millions e de fonds structurels : •661 millions e de FSE (Fonds social européen), •187 millions e de FEDER (Fonds européen de développement régional) qui soutient la recherche et l’innovation, la compétitivité et la mutation vers une économie à faible teneur en carbone, •57 millions e de FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural). La stratégie d’utilisation de ces crédits en Ile-de-France est définie au sein de trois programmes dont l’objectif est de réduire l’écart de développement entre les territoires franciliens et de pérenniser son rayonnement international : •le programme opérationnel régional FEDER/FSE, •le programme de développement rural FEADER, •le volet déconcentré du programme opérationnel national FSE pour l’emploi et l’inclusion. Demain, quelle gestion ? Pour la période 2014-2020, la Région d’Ile-de-France deviendra autorité de gestion et assurera la mise en œuvre des programmes FEDER/FSE (35 % du volet déconcentré du programme opérationnel national FSE dédiée à la formation professionnelle, à l’apprentissage et à l’orientation) et FEADER. Les services déconcentrés de l’État conserveront leur qualité d’autorité de gestion pour l’emploi et l’inclusion (65 % de l’enveloppe FSE). Des actions seront menées en faveur de la promotion de l’emploi, de la mobilité professionnelle, de l’inclusion sociale et de la lutte contre la pauvreté. En savoir plus sur les fonds européens en Ile-de-France : www.europeidf.fr IE Intelligence économique : les PME se mobilisent. D ans un contexte mondial de plus en plus concurrentiel, la politique publique d’Intelligence économique (IE) constitue un levier majeur pour la compétitivité et le redressement productif de notre pays. Sa finalité : contribuer à la croissance de l’économie ainsi qu’à la préservation et à la création d’emplois sur le territoire national. En résumé, protéger ses emplois et le “made in France” ! Pour être efficace, l’IE territoriale doit prendre en compte les caractéristiques locales. Les atouts et les spécificités de l’Ile-de-France sont nombreux et, à l’évidence, la région francilienne constitue une cible privilégiée pour la concurrence étrangère : 20 % des cas d’ingérences économiques y sont enregistrés. L’État local doit faciliter l’accès des acteurs économiques à la connaissance et aux outils leur permettant de lutter contre les tentatives ou les actions malveillantes. L’état a également un rôle de conseil via des partenaires de la société Lancement par le préfet de région de la 1re semaine francilienne de l’IE civile, sur les bonnes pratiques organisationnelles, techniques et comportementales à adopter. L’enjeu est de taille : si le monde de l’entreprise reconnaît aujourd’hui la nécessité d’intégrer l’Intelligence économique dans sa stratégie de développement, il s’agit bien souvent de grandes entreprises du CAC 40 qui bénéficient des ressources internes nécessaires. Force est de constater que les petites et moyennes entreprises restent plus difficiles à sensibiliser malgré leur besoin de se développer, d’explorer des marchés, de rechercher et d’obtenir des financements, de trouver des partenaires fiables et durables, de valoriser et sécuriser leur patrimoine immatériel. Ce développement ne se fait pas sans risques, sans conseils et sans aides. Face à de tels constats, la préfecture de région a donné trois axes forts à sa feuille de route territoriale 2014 en matière d’Intelligence économique : •mettre en place un partenariat resserré et durable entre les services de l’État et les acteurs institutionnels et économiques, •développer des actions ciblées au plus près des besoins locaux, •fixer des rendez-vous réguliers permettant de dresser des bilans d’étape avec les partenaires et concevoir des actions innovantes adaptées aux besoins formulés, à l’image de la semaine francilienne de l’IE qui s’est déroulée du 16 au 20 juin derniers. Pour plus d’informations : www.ile-de-france.gouv.fr emploi Les “tchats” de Pôle emploi Ile-de-France D es tchats emploi permettent aux recruteurs et aux demandeurs d’emploi de dialoguer en direct sur le web. Une façon innovante pour Pôle emploi Ile-de-France de favoriser la transparence du marché du travail. Disneyland Paris, EDF, ou encore Mc Donald’s : autant d’entreprises qui se sont livrées à l’exercice et qui en ont été satisfaites du volume de candidatures reçues. Ces tchats événementiels permettent aux recruteurs de présenter leur activité, leurs métiers et les postes proposés aux candidats en dialoguant en direct avec eux. Les échanges se mènent dans un ton plus informel et détendu qu’en entretien physique. Côté candidats, c’est l’occasion de poser des questions concrètes et d’obtenir des informations précieuses et qualitatives sur les critères de sélection demandés par les entreprises. Depuis le mois d’avril, des tchats recrutement sont organisés en lien avec la radio Voltage 96.9 dans le cadre des journées de l’emploi. Ces journées font la promotion des recrutements d’entreprises franciliennes à l’antenne de Voltage sous la forme d’interviews et proposent aux auditeurs de tchatter en direct avec l’une d’entre elles. Le 1er avril, dans le cadre d’une de ces journées dédiée aux jobs d’été, Monoprix a pu répondre aux questions des internautes sur le web et présenter les jobs recherchés à l’antenne de Voltage. Le 3 juin, c’était au tour de Burger King de répondre aux internautes et d’intervenir à l’antenne lors d’une journée dédiée aux métiers qui recrutent. Ces tchats viennent compléter l’offre de service de Pôle emploi Ile-de-France valorisant les recrutements. Une offre de service riche qui passe par la page Facebook : “Les rendez-vous de l’emploi”, le site Internet pole-emploi.fr-ilede-france, des annonces diffusées sur France 3 avant le journal télévisé et des affiches dans les 170 agences de la région. Tout est donc mis en œuvre pour que les demandeurs d’emploi soient informés des recrutements et pour favoriser l’emploi en Ile-de-France. transport Agir pour la mobilité des Franciliens ! A près l’avis favorable émis par le préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris le 5 juin dernier, le Plan de déplacements urbains d’Ile-deFrance (PDUIF) a été définitivement approuvé par le Conseil régional le 19 juin. Le PDUIF définit les principes d’organisation des déplacements de personnes, des transports de marchandises, de la circulation et du stationnement sur l’ensemble du territoire régional d’ici 2020. Le plan concerne tous les modes de transports transports collectifs, voitures particulières, deux-roues motorisées, vélo et marche. Il a pour ambition d’assurer un équilibre durable entre les besoins de mobilité des personnes et des biens et la protection de l’environnement et de la santé. 9 défis à relever ont été identifiés et déclinés en 34 actions opérationnelles pour atteindre cet équilibre. La mise en œuvre de ces actions repose sur plusieurs acteurs (collectivités territoriales, entreprises, professionnels de transport), au premier rang desquels les franciliens, acteurs responsables de leur mobilité. D’ici 2020, les besoins de mobilité devraient augmenter de 7 %. Pour répondre aux enjeux de sécurité, y compris en matière de qualité de l’air et de diminution des émissions de gaz à effet de serre, les objectifs du PDUIF sont : •accroître de 20 % les déplacements en transports collectifs, •accroître de 10 % les déplacements en modes actifs (vélo et marche), •diminuer de 2 % les déplacements en voiture et 2 roues motorisées. Le PDUIF contient également 4 prescriptions : •donner la priorité aux transports collectifs, •réserver l’espace pour le stationnement vélo sur l’espace public dans les zones urbaines et à urbaniser, •prévoir un espace dédié aux vélos dans les constructions nouvelles, •limiter l’espace de stationnement dédié aux voitures particulières dans les bâtiments de bureaux et de commerces. Le PDUIF : mode d’emploi Les plans de déplacements urbains ont été introduits en décembre 1982 par la Loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) et rendus obligatoires pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants par la loi de 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Leur périmètre d’application dépasse les limites administratives pour doter chaque agglomération d’un cadre de développement de sa politique de transports à une échelle adaptée. L’Ile-de-France, régie par des dispositions spécifiques, est dotée d’un plan de déplacements urbains couvrant la totalité de son territoire. Préparé par le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), le PDUIF a été arrêté par le Conseil régional, maître d’ouvrage, le 16 février 2012, après l’organisation d’une consultation des acteurs publics au second semestre 2012, d’un avis de l’autorité environnementale rendu le 25 mars 2013 et d’une enquête publique du 15 avril au 18 mai 2013. Directeur de la publication : Jean-Sébastien Lamontagne, directeur de cabinet du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris Directrice de la rédaction : Cécile Denis - Rédactrice en chef : Sylvie Marin-Lamellet 5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Mél : [email protected] Site Internet : www.ile-de-france.gouv.fr - Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862 Conception graphique : Agence-École LVB2 • Réalisation : Marquetis One - 01 46 10 09 17 - Impression : Imprimerie Lecaux Crédit photos pages 1 à 4 : Préfecture d’Ile-de-France et de Paris • Daniel Coutelier/MEDDE-MLET • PRIF 10-31-1281 10-31-1281