La synthèse des connaissances en matière de biodiversité (AURA)

DOCUMENT
PROVISOIRE
Date
UN ETAT DES
LIEUX DES
CONNAISSANCES
Angers Loire métropole
2 ::: Agenda 21 biodiversité - Un état des lieux des connaissances - Juin 2013 ::: © aura
SOMMAIRE
Avant-propos 4
nes, espèces, écosystèmes 4
Le vivant est un tout 4
L’érosion de la biodiversité constatée 5
Des démarches en cours à toutes les échelles 5
Introduction 6
1 L’érosion de la biodiversité dans les écosystèmes angevins et ses
facteurs : quelques indices 7
Une observation ancienne … pas toujours poursuivie 7
Des indices d’érosion régionaux et locaux 7
Des plantes menacées localement 8
Des menaces sur les espèces « parapluie » 10
Consommation d’espace et fractionnement : les facteurs urbains 12
Les évolutions agricoles comme autres facteurs de fragilisation 16
2 - Des conditions naturelles favorables à une grande diversité
biologique 20
La géo-diversité angevine 20
La marqueterie des sols 21
L’eau omniprésente 21
Un climat modéré… qui se réchauffe 23
3 UN carrefour phytogéographique, un atout pour la diversité 25
Un carrefour phytogéographique avec des influences méridionales 25
L’ouest armoricain silicole 26
Végétation de l’eau et des ripisylves 27
Au contact du Bassin parisien, des profils de végétation diversifiés 28
4 - Des écosystèmes locaux façonnés par l’agriculture 30
Près de 80 % d’espaces agricoles et naturels 30
L’ouest des complexes bocagers 32
Au sud : bocage relictuel, cultures ouvertes et vignobles 34
À l’est, une empreinte très forte des grandes cultures 35
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5 - De la nature dans la ville 36
Des « pénétrantes vertes » jusque dans le centre urbain 36
Un site de projet particulier : les berges de la Maine 38
La contribution des espaces de biodiversité privés à mieux évaluer 41
6 - Biodiversité et espaces reconnus ou protégés 42
Le réseau Natura 2000 d’Angers Loire Métropole 42
43
Les 2 sites Natura 2000 de la Vallée de la Loire 44
Le site Natura 2000 des Basses Vallées Angevines 47
Les zones d’inventaires 50
Les espaces naturels sensibles 57
Des stations d’espèces floristiques protégées 60
7 - Un état du réseau écologique angevin 61
L’écologie du paysage : une réponse à l’érosion de la biodiversité 61
Potentiels et enjeux identifiés de la trame écologique du territoire 63
8 - La biodiversité d’Angers Loire métropole du local à l’international 67
La biodiversité locale à l’échelle départementale 67
À l’échelle des Pays de la Loire, les enjeux des milieux humides et du bocage 68
La biodiversité angevine vue du territoire français et européen 70
L’avifaune implique aussi le territoire à l’échelle internationale 73
9 - Localement, la biodiversité rend de multiples services 75
Des services économiques et d’approvisionnement 75
Des services écologiques et environnementaux 79
Des services socio-culturels 82
Quels enjeux pour l’AGENDA 21 biodiversité d’Angers Loire
Métropole ? 86
Références 87
Bibliographie concernant le territoire d’Angers Loire Métropole (non exhaustive) 87
Sites Internet 89
Glossaire 91
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AVANT-PROPOS
nes, espèces, écosystèmes
La biodiversité, c’est tout le vivant et la dynamique des interactions en son sein. Plus précisément,
c’est l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, êtres humains,
champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et les interactions qui existent, d’une
part, entre les organismes vivants eux-mêmes, et, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux
de vie.
La vie sur terre comprend trois aspects interdépendants :
- la diversité des espèces (dont l’espèce humaine),
- la diversité des individus (diversité des gènes) au sein de chaque espèce,
- la diversité des milieux de vie (écosystèmes) : des océans, prairies, forêtsau contenu
des cellules (des parasites peuvent notamment y vivre) en passant par la mare au fond du jardin...
La biodiversité est le produit de plus de 3 milliards d’années d’évolution et constitue un patrimoine
naturel et une ressource vitale dont l’humanité dépend de multiples façons.
(Source : site Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie - 2012).
Le vivant est un tout
Chaque espace, même urbain ou très artificialisé, peut accueillir de la vie. La nature remarquable,
c’est-à-dire rare et considérée comme emblématique par l’Homme, la nature ordinaire et la nature
domestiquée ne forment en fait qu’un seul ensemble doté d’interactions multiples.
Espèces et écosystèmes sont intimement liés et en perpétuelle évolution, en perpétuelle adaptation.
Les scientifiques mesurent déjà les effets des changements climatiques sur leur répartition
géographique.
Les actions de l’Homme ont un impact plus ou moins positif sur la biodiversité. Ses actions
peuvent la dégrader par l’urbanisation, le prélèvement de ressources minières, les pollutions de
l’eau… comme la potentialiser, allant même jusqu’à créer des écosystèmes riches et accueillants pour
la faune et la flore. Cependant, le bilan actuel est largement négatif et les scientifiques considèrent
que nous sommes dans une période d’extinction de masse provoquée par l’homme.
Enfin, la biodiversité rend des services vitaux aux humains : elle les nourrit, les chauffe, les
habille et leur procure des sources d’aménités, d’inspiration et de spiritualité. Mais elle n’est pas
nécessairement vue de manière positive. Elle peut perturber les activités humaines, être source de
craintes ou de symboles négatifs : les loups dans les alpages, les chauves-souris ou les araignées
dans les maisons, les serpents sur les chemins, les mauvaises herbes dans les cimetières.
La question de la biodiversité, quelle que soit l’échelle, demeure donc complexe et interroge ses
rapports avec l’Homme.
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L’érosion de la biodiversité constatée
À l’échelle de la planète les pertes en espèces sont aujourd’hui avérées, même si les scientifiques
s’accordent sur le fait que seulement 1,8 millions d’entre elles seulement sont aujourd’hui
inventoriées. Il en existerait vraisemblement 10 à 100 000 millions selon l’Union internationale pour la
conservation de la nature (UICN). Des espèces disparaîtraient avant même qu’elles ne soient
connues. 36 % d’espèces sont menacées selon l’UICN. Parallèlement, l’UICN considère que « 60%
des écosystèmes de la planète ont été dégradés au cours des 50 dernières années, et les deux tiers
des écosystèmes sont aujourd’hui exploités au-delà de leurs capacités ».
Des espèces aujourd’hui communes peuvent donc devenir rares et disparaître demain. Prenons
l’exemple de l’avifaune. Les oiseaux sont considérés comme des indicateurs intéressants des
écosystèmes. Ainsi, en France, les espèces des milieux agricoles apparaissent très menacées.
L’observatoire conduit par le Centre de recherche par le baguage des populations d’oiseaux (CRBPO)
indique une régression de l’ordre de 20 % ces vingt dernières années (par exemple l’Alouette des
champs ou l’Hirondelle rustique). Les espèces des milieux bâtis (hirondelles, martinets) connaissent
également un déclin marqué.
Évolution des espèces d’oiseaux indicatrices selon les milieux en France
Muséum national d’histoire naturelle
Source : Vigie nature Indicateurs « Suivi temporel des oiseaux communs » (STOC)
Des démarches en cours à toutes les échelles
L’émergence d’un certain nombre de démarches et politiques publiques en faveur de la biodiversité
montre une prise de conscience à toutes les échelles de la planète.
2010 a été déclarée Année internationale de la biodiversité et a permis d’initier des actions de
pédagogie et d’information du plus grand nombre. La France s’est aujourd’hui dotée d’une Stratégie
nationale pour la biodiversité en particulier avec la démarche Trame verte et bleue déclinée
notamment en Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE).
Les lois Grenelle 2 dites « Engagement national pour l’environnement » ont inscrit des règles de prise
en compte des problématiques de biodiversité notamment dans les documents d’urbanisme. Des
agglomérations réfléchissent à des Plans locaux biodiversité ou Agenda 21 de la biodiversité.
Angers Loire métropole s’est engagé sur a stratégie nationale pour la biodiversité et son
Agenda 21de la biodiversité intervient dans ce contexte.
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