La Recherche Translationnelle Pour un transfert rapide des connaissances vers des

La Recherche Translationnelle
Pour un transfert rapide des connaissances vers des
applications diagnostiques et thérapeutiques
Conférence de presse du jeudi 14 septembre 2006
Dossier de presse
Contact presse IGR :
Chloé Louys, attachée de presse : tél : 01 42 11 50 59 / 06 17 66 00 26 mail : [email protected]
fax : 01 42 11 53 09
Invitation de presse
Villejuif, mardi 29 août 2006
1ère rencontre thématique :
Qu’est-ce que la Recherche Translationnelle ?
L’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR, Villejuif) invite les journalistes à la
première d’une série de rencontres thématiques, le jeudi 14 septembre 2006 de 9h30 à
11h, au CAPE, à la Maison de la Radio, en présence du Pr. Gilles Vassal et du Dr. Suzette
Delaloge, cancérologues et chercheurs.
 La Recherche Translationnelle, un booster d’innovations
La Recherche Translationnelle est le chaînon manquant entre la Recherche Fondamentale
et la Recherche Clinique. Elle permet d’accélérer l’application des recherches les plus
récentes au bénéfice du patient. Elle assure le continuum entre la recherche et les soins et
permet aux patients de bénéficier plus rapidement des innovations diagnostiques et
thérapeutiques. Elle est au cœur du Programme Recherche du Plan Cancer et constitue un
des domaines prioritaires de la Stratégie de Recherche du Cancéropôle Ile-de-France.
Aujourd’hui, les grands progrès en cancérologie sont en partie, dus à une meilleure
connaissance de la génomique et de la biologie des tumeurs. Ceci permet une meilleure
classification des pathologies cancéreuses et le développement de traitements mieux
ciblés pour le patient.
Au cours de ces 4 dernières années, l’IGR a profondément ré-organisé son activité de
recherche pour favoriser le développement d’une Recherche Translationnelle compétitive
et de qualité. Le regroupement de la Recherche Fondamentale, Translationnelle et
Clinique sur un même site, celui d’un grand centre de lutte contre le cancer, contribue à
l’efficacité de ce dispositif au bénéfice du patient.
 Une approche pédagogique, des exemples d’actualité
L’objectif de cette rencontre est d’expliquer et d’illustrer la Recherche Translationnelle à
travers des exemples d’actualité. Deux exemples concrets et actuels vous seront
présentés : l’un dans le cancer du sein, l’autre en hématologie.
Aujourd’hui, grâce à un ensemble de ressources présentes à l’Institut (plate-forme de
génomique, d’imagerie, Centre de Ressources Biologiques,…) l’analyse des gènes exprimés
par une tumeur peut aider à définir le traitement le plus adapté pour chaque patient. Ce
sont les « signatures génomiques prédictives ».
Cette approche sera expliquée dans l’exemple présenté en sénologie. Des approches
similaires existent dans de nombreuses tumeurs comme le mélanome cutané et le cancer
du côlon.
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Sommaire
I. La Recherche Translationnelle : chaînon manquant entre
Recherche Fondamentale et Recherche Clinique
a. La Recherche Clinique
b. La Recherche Fondamentale
c. La Recherche Translationnelle
II. Des exemples d’actualité
a. De la Recherche au Patient
Exemple en hématologie : la maladie de Vaquez
b. Du Patient à la Recherche
Exemple dans le cancer du sein : l’étude Transbig suivie de l’essai
Mindact
III. La signature génomique prédictive
Annexes :
I. L’IGR : 80 ans au service de la lutte contre le cancer
II. L’organisation de la Recherche à l’Institut
III. Le cancer en France : état des lieux et perspectives
Intervenants
Pr. Gilles Vassal : cancérologue médical, pédiatre, Directeur de la Recherche
Clinique et Translationnelle de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy
Dr. Suzette Delaloge : cancérologue médical, Responsable du Comité de
pathologie mammaire de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy
I. La Recherche Translationnelle : chaînon manquant entre
Recherche Fondamentale et Recherche Clinique
Etablissement hautement spécialisé dans la lutte contre le cancer, l’Institut de
cancérologie Gustave Roussy développe depuis son origine une approche
tripartite alliant soin, recherche et enseignement dans un souci constant d’une
prise en charge globale plus humaine et plus performante de la personne
malade.
Depuis un an, l’Institut a réorganisé sa Recherche et s’est doté d’une Direction
de la Recherche Clinique et Translationnelle qui assure le continuum entre
recherche et soins et dont le but est de développer, le plus rapidement
possible, de nouveaux outils diagnostiques ou thérapeutiques au bénéfice des
patients.
a. La Recherche Clinique
La Recherche Clinique s’intéresse à l’être
humain, qu’il soit en bonne santé ou malade,
dans tous les domaines qui concernent sa
santé. Ainsi, en cancérologie, la Recherche
Clinique se préoccupe du diagnostic de cancer,
du dépistage (précoce), du diagnostic de
risque de cancer, des traitements, quels qu’ils
soient (chimiothérapie, radiothérapie,
chirurgie, immunothérapie,..), mais aussi du
patient comme personne malade, dans son
environnement, participant éventuellement à
des protocoles de recherche biomédicale.
La Recherche Clinique utilise les outils statistiques et épidémiologiques, qui sont
autant de domaines de recherche à part entière. Elle se développe dans l’hôpital,
au lit du malade ou en consultation, mais aussi en réseau avec les partenaires de la
prise en charge du patient. Elle fait appel, directement ou indirectement, à tous
les métiers d’un établissement hospitalier.
En cancérologie, plus que dans d’autres disciplines médicales, la Recherche
Clinique et les soins sont (et doivent être) très liés, puisque l’objectif est de
toujours progresser dans un domaine où beaucoup de traitements sont encore
insuffisamment efficaces. Il a même été montré que les patients qui participent à
un essai de recherche clinique ont une meilleure chance de survie. C’est la raison
pour laquelle un des objectifs du Plan Cancer est d’augmenter le nombre de
patients à qui l’on propose de participer à un protocole de recherche.
La Recherche Clinique, en cancérologie, essaye donc de comprendre et traiter la
maladie chez l’homme, la femme ou l’enfant. Elle a aussi un devoir d’application,
d’action, dans une certaine forme d’urgence car il s’agit de milliers de vies en
danger.
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b. La Recherche Fondamentale
La Recherche Cognitive (du latin cognoscere
connaître), est aussi dénommée Recherche
Fondamentale, que le Petit Robert définit
ainsi : « recherche orientée vers les domaines
fondamentaux d’une discipline (opposée à
recherche appliquée) ». En biologie, ou plus
largement dans les Sciences du Vivant, il s’agit
bien là de connaître et comprendre les systèmes
biologiques qui régissent la vie, sans se
préoccuper immédiatement des applications
éventuelles à court, moyen ou long termes.
C’est pourquoi la Recherche Fondamentale explore des modèles comme les
végétaux, la bactérie, le virus, le ver, la drosophile, qui sont bien plus simples que
les mammifères, et en particulier l’être humain.
En cancérologie, la Recherche Fondamentale s’attache à comprendre pourquoi et
comment une ou plusieurs cellules deviennent cancéreuses, pourquoi et comment
le système immunitaire protège ou ne protège plus l’être humain contre les
phénomènes de cancérisation. Les chercheurs utilisent très souvent des modèles de
cancers humains ou de rongeurs, in vitro et in vivo.
La Recherche Fondamentale est conduite dans des laboratoires de recherche du
CNRS, de lINSERM et de lUniversité, le plus souvent au sein de campus de
recherche, mais aussi dans certaines entreprises privées. La proximité de l’hôpital,
du malade, n’est pas une condition nécessaire à son développement.
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