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carbone. 
Simultanément, l'enveloppe de l'étoile se répand dans le milieu interstellaire en un 
« vent stellaire » animé de vitesses de l'ordre d'une dizaine de kilomètres par seconde. 
Le phénomène culmine par l'éjection des dernières couches de l'enveloppe à des 
vitesses beaucoup plus élevées lors de la phase de nébuleuse planétaire. 
Seule subsistera la partie centrale de l'étoile, très chaude, émettant un rayonnement 
ultraviolet très intense qui illuminera le gaz de la nébuleuse planétaire. 
Dans chaque cas, l'étoile arrivée en fin de vie est visible au centre de sa nébuleuse : on 
l'appelle naine blanche à ce stade. 
Après quelques milliers ou dizaines de milliers d'années, la nébuleuse elle-même se 
sera dispersée dans l'espace et ne sera plus visible. À plus long terme, l'étoile centrale 
deviendra un astre de plus en plus froid et de moins en moins lumineux, rayonnant 
dans des longueurs d'ondes de plus en plus grandes et, finalement, un astre « éteint », 
une naine noire. 
Il faut noter que la désignation de nébuleuse planétaire ne traduit aucun lien avec une 
structure liée aux planètes ou à leur formation.  
6. EXPANSION DE L’UNIVERS 
L'expansion de l'Univers est observable. Quand on l'analyse précisément, on trouve que la 
lumière des galaxies présente une modification par rapport aux spectres obtenus en 
laboratoire. Au laboratoire, les les raies des différents éléments chimiques tels que 
l'hydrogène, l'azote, le fer, etc, sont situées à des places bien déterminées. Or les raies des 
spectres des galaxies ne sont pas à leur bonne place, les couleurs visibles se trouvant 
décalées vers le rouge. Plus précisément, les longueurs d'onde observées sont plus grandes 
que celles du laboratoire.  
L'effet est très courant en astronomie : un tel décalage est observé pour de nombreuses 
étoiles et autres objets célestes. Il s'interprète comme un effet dû à la vitesse que l'objet 
émetteur possède par rapport à la Terre. Si cet objet s'éloigne, le spectre est décalé vers le 
rouge; s'il se rapproche, il est décalé dans l'autre sens, vers le violet. En astrophysique 
l'importance de cet effet, connu sous le nom d'effet Doppler, est considérable à cause des 
diagnostics de vitesses qu'il permet.  
Or les galaxies n’étant pas animées de vitesse de déplacement, l'expansion n'est donc pas 
justiciable d'un traitement de type effet Doppler. L'analogie suivante va nous le montrer.  
Imaginons un élastique sur lequel deux fourmis se déplacent à la même vitesse. L'effet de 
base à considérer est que la distance entre les fourmis, qui resterait constante en l'absence 
de variation de longueur de l'élastique, va suivre fidèlement l'allongement ou le 
rétrécissement éventuel du support. Si l'élastique est deux fois plus étendu, la distance 
mutuelle doublera; s'il l'est trois fois, elle triplera. De ce fait la distance mutuelle des 
fourmis constitue une mesure (relative) des dimensions de l'élastique.  
L'élastique symbolise l'espace, susceptible de se dilater ou de se contracter. Les fourmis 
symbolisent les crêtes successives d'un signal lumineux se propageant dans l'espace. On 
peut trouver la comparaison très élémentaire, mais il se trouve qu'elle est quantitativement 
valable. La distance entre deux crêtes successives est ce que l'on appelle la longueur d'onde 
du rayonnement. C'est cette longueur d'onde qui va s'accorder aux dimensions, à la taille, 
de l'espace.  
En guise d'illustration, imaginons que les émissions de telle station de radio émettant sur 
Terre à 1829 mètres de longueur d'onde soient reçues sur une planète très lointaine. Si 
l'Univers, par suite de son expansion, était devenu deux ou trois fois plus grand entre le 
moment de l'émission et le moment de la réception, la station serait reçue non plus sur 
1829 mètres mais sur 3658 m (2 fois 1829 m) ou sur 5487 m (3 fois 1829 m).  
Les astronomes ne passent naturellement pas leur temps à capter les émissions radios 
diffusées par les habitants de galaxies mais en revanche, ils reçoivent et étudient les