Les défauts de l`œil

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Les défauts de l’œil
L’œil peut présenter différents types de défauts. Certains vont influencer l’œuvre du peintre.
Les défauts du système optique
Les images se forment normalement sur la rétine de l’œil mais, chez certaines personnes, la formation des images
présente des défauts. Quels sont ces défauts ? Comment les corriger ?
Ces défauts auront peu d’influence sur l’œuvre du peintre.
La myopie
Expériences : utilisation du banc d’optique.
1) Simulation d’un objet à l’infini : on utilisera ici une lentille de 8 qu’on placera à une distance de 12,5cm de
l’objet. Celui-ci sera alors placé au foyer objet F de la lentille, l’image sera à l’infini. Elle servira d’objet pour l’œil
réduit.
On modélisera maintenant l’œil normal par une lentille de 8 et la distance lentille-écran (cristallin-rétine) devra
donc être maintenue constante à la valeur de 12,5cm.
Placer l’œil réduit normal sur la graduation 40cm par exemple. Que constate-t-on ? Est-ce cohérent avec ce qui a
été défini pour la vision de l’œil normal ?
2) On remplace maintenant l’œil normal par un œil myope modélisé par une lentille de 20 . Seule la lentille
change, la distance cristallin-rétine étant la même pour chaque individu.
L’image sur l’écran est-elle nette ?
L’image se forme-t-elle avant ou après la rétine ?
Dans ce cas, l’œil est-il trop ou pas assez convergent ? Pourquoi ?
Que faut-il faire pour avoir une vision nette ?
L’hypermétropie
On utilise toujours la simulation d’un objet à l’infini.
On remplace maintenant l’œil normal par un œil hypermétrope modélisé par une lentille de 2 . Seule la lentille
change, la distance cristallin-rétine étant la même pour chaque individu.
Mêmes questions que précédemment.
Les défauts d’daptation
La presbytie
C’est un manque d’accommodation dû à l’âge, ceci à cause de la fatigue des muscles ou un manque de souplesse
du cristallin.
Pour des objets très éloignés, la vision est nette car l’œil n’accommode pas mais plus l’objet se rapproche, plus
l’accommodation est difficile à réaliser : l’image ne se forme plus alors sur la rétine.
BILAN
Des défauts qui peuvent influencer l’œuvre d’un peintre.
Les problèmes de la rétine
Le daltonisme
« Le peintre observe, le peintre interprète, le peintre retranscrit sa réalité. Comment réagit-il lorsque sa vision est
anormale ou se dégrade ? Confronté à un déficit visuel, l’artiste met en œuvre les ressources de son imagination et
de son savoir pour surmonter les handicaps de la maladie.
Le daltonisme est une anomalie génétique due à une altération de l’un des types de cônes de la rétine, qui laisse
intactes les autres fonctions visuelles. Les confusions des couleurs des daltoniens découlent de l’organisation de
leur vision des couleurs, dont seules deux des composantes habituelles subsistent. La vision normale en trois
couleurs nous permet de percevoir environ 150 teintes dans le spectre. Les personnes à la vision correcte, dites
trichromates, voient l’ensemble des couleurs de façon continue. Les personnes daltoniennes n’ayant que deux types
de cônes dans la rétine, elles ne peuvent percevoir qu’un spectre à trois teintes : le bleu, le jaune, et une teinte
intermédiaire perçue comme achromatique, blanche ou grise.
Pour comprendre les sensations chromatiques des daltoniens, classons les couleurs le long d’un cercle passant du
rouge à l’orange, au jaune, au vert, au bleu et revenant au rouge par les pourpres. Chez une personne dont la vision
est normale, cette suite est continue et ne présente aucune zone achromatique, blanche ou grise.
Chez un daltonien, l’ensemble des teintes est remplacé par deux teintes seulement : à la place des couleurs chaudes
(orange, jaune, jaune-vert), il perçoit du jaune ; à la place des couleurs froides (bleu-vert, bleu, pourpre), il perçoit
du bleu. Une zone achromatique sépare les deux moitiés du disque. Au voisinage de la zone achromatique, les
teintes ont un aspect délavé, et leur coloration augment à mesure que l’on s’éloigne de la zone achromatique.
Toutefois, les daltoniens ne confondent jamais les teintes qu'ils perçoivent : le jaune, le bleu et le gris. La
discrimination des teintes est anormale par rapport au sujet à vision "normale", mais celle des clartés et des
saturations est correcte, ce qui leur fournit un moyen de différencier les couleurs : soit par leur clarté (le jaune est
plus clair que le violet), soit par leur saturation (un jaune réel n'est pas confondu avec un orange car ce dernier
apparait comme un jaune délavé, alors que le "vrai" jaune apparait vif).»
Texte extrait du mensuel Pour la science : « La couleur »
Les problèmes de transparence du cristallin ou de canal lacrymal
La cataracte
Le cristallin se comporte comme un filtre. Chez les personnes âgées, il perd sa transparence et jaunit. Le cristallin
jaune se comporte comme un filtre, situé dans l’œil et absorbant les courtes longueurs d’onde du spectre de la
lumière visible. Le mélange des couleurs qui se produit aboutit à un jaunissement des verts et à une mauvaise
perception des violets et des bleus.
Obstructions des voies lacrymales
Pour chaque œil, le canal lacrymal, situé à l’extrémité interne de la paupière, sert à l’évacuation des larmes,
sécrétées en permanence pour humidifier la surface de l’œil. Le canal débouche dans le sac lacrymal, et un orifice
situé à la partie inférieure de ce sac permet l’élimination des larmes par la fosse nasale. Quand les voies lacrymales
sont obstruées (par exemple à la suite d’une inflammation nasale), l’œil larmoie, le sac lacrymal gonfle et tend à
s’infecter. En l’absence de traitement l’inflammation devient chronique. C’est ce qui arriva à Pissaro.
En dehors des poussées aiguës, l’obstruction des voies lacrymales entrainait un larmoiement constant, exacerbé par
le vent et le froid. Son médecin lui recommandait de protéger son œil quand il sortait et le força même à rester chez
lui lors des poussées inflammatoires. Pissaro, le peintre de la lumière et des paysages, fût contraint de trouver
d’autres sujets à peindre chez lui : il ne choisit pas les natures mortes mais les vues urbaines, des scènes qu’il
peignait d’en haut, d’une fenêtre d’hôtel.
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