De 1976 à 1994, 256 fauconneaux nés en captivité ont
été relâchés au Québec. Ces efforts ont contribué à la
reconstitution d’une population viable et des relevés
récents ont confirmé que la situation de l’espèce est
maintenant stable ou en hausse dans la plupart des
régions. Les résultats d’inventaires réalisés en 2010
ont permis de recenser une centaine de couples dans
le sud du Québec.
Menaces
• Bien que la situation de l’espèce au Québec
s’améliore, plusieurs menaces subsistent. Les
pesticides organochlorés sont toujours utilisés dans
l’aire d’hivernage du Faucon pèlerin et dans celle de
certaines de ses proies en Amérique centrale et du
Sud. De plus, de nouveaux pesticides et certains
contaminants chimiques sont de plus en plus présents
dans l’environnement et représentent un danger
potentiel pour l’espèce.
• Durant la période de reproduction, le Faucon pèlerin
est particulièrement sensible au dérangement associé
à certaines activités humaines comme l’escalade,
l’exploitation des carrières ou encore les travaux de
construction ou d’entretien sur les structures où
nichent les faucons. Il est donc important de mettre en
place des mesures de protection des nids à cette
période de manière à minimiser les effets négatifs
occasionnés par le dérangement humain.
Protection légale
Des lois fédérale (Loi sur les espèces en péril) et
provinciale (Loi sur les espèces menacées ou vulnérables)
protègent les espèces dont les effectifs atteignent des
niveaux suffisamment critiques pour mettre en danger
leur survie à long terme. Ces espèces se voient attribuer
un statut qui reflète leur situation. Sur les terres privées,
la préservation de leur habitat se fonde essentiellement
sur des actions volontaires de la part des propriétaires.
Répartition
Le Faucon pèlerin est une espèce cosmopolite qui niche
sur tous les continents à l’exception
de l’Antarctique. Au Québec, l’aire de
reproduction englobe toute la province et
des individus sont régulièrement
observés dans chacune des régions
administratives. Malgré la vaste
répartition
géographique de
l’espèce, la densité
des individus est
toutefois
relativement faible.
Situation et
tendance au Québec
De 1940 à 1970, le Faucon pèlerin a subi un important
déclin en Amérique du Nord en raison des dommages
causés par les pesticides organochlorés tel le DDT.
La présence de ce composé chimique dans
l’environnement et son accumulation subséquente dans la
chaîne alimentaire ont provoqué
l’amincissement de la coquille des
œufs, réduisant le succès de
reproduction de façon importante
et menant ultimement à
l’effondrement des populations.
À la fin des années 1970, l'espèce
n'avait plus été revue dans le sud
de la province.
Ce type de pesticide a été interdit
en 1972 et un plan de
rétablissement visant la
réintroduction de faucons
en milieu naturel a par la suite
été adopté.
Statut du Faucon pèlerin
Au Canada : préoccupant
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada,
www.cosepac.gc.ca
Au Québec : vulnérable
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune,
www.mrnf.gouv.qc.ca
© Normand Chassé
Habitat
Le Faucon pèlerin recherche des
sites élevés pour nicher,
généralement à plus de 25 m de
hauteur. Il préfère les escarpements
rocheux naturels à proximité de milieux
ouverts ou de plans d’eau où les proies
abondent. L’espèce s’installe également
dans les milieux urbains (p. ex. ponts, tours,
gratte-ciel) et les carrières. D’ailleurs, environ
15 % des couples du Québec nichent dans les
parois créées par l’excavation des carrières, ce qui
cause parfois un casse-tête aux entreprises qui
les exploitent. Les Faucons pèlerins sont fidèles à
leur territoire de nidification et y reviennent
chaque année pour s’y reproduire.
© Pierre Molina
Œufs
Répartition des sites
de nidification
Description
Le Faucon pèlerin est un oiseau de proie reconnu pour
son vol rapide : il peut atteindre une vitesse de 300 km/h
en piqué. Sa taille est comparable à celle de la corneille,
et il possède des ailes pointues et une queue étroite. Le
dessus de son corps est gris-bleu ardoise et sa poitrine
est blanchâtre. On le
reconnaît à sa tête et à
ses favoris foncés qui
donnent l’impression qu’il
porte un casque.
La femelle est plus grande
que le mâle, seule
différence physique qui
permette de les distinguer.
Les jeunes de l’année sont
assez différents des
adultes : ils sont brun
sombre et ont le dessous
du corps fortement rayé.
Dans le sud du Québec, l’accouplement se produit
généralement en mars et la femelle peut pondre les œufs
dès la fin de ce mois. Les jeunes restent au nid de
35 à 42 jours
et peuvent
être présents
du début mai
jusqu’à la fin
août.
© Hugues Deglaire
Adulte en vol
© Pierre Molina
Jeunes de l’année © Normand Chassé
Oisillon © Pierre Molina
Carrière de Bedford