32 | Bulletin de l’OMM 59 (1) - Janvier 2010
J’ai foi en notre succès et suis convaincu
qu’un mécanisme international tel que le
Cadre mondial pour les services clima-
tologiques nous aidera à réussir.»
S.E. Danilo Türk, Président
de la République de Slovénie
«Notre tâche des années à venir est clai-
rement identifiée: il s’agit de nous doter
des outils pratiques qui permettront
d’atténuer le rythme du réchauffement
de notre planète et de s’y adapter.
Pour faire face à cette exigence, la
contribution de l’Organisation météo-
rologique mondiale sera déterminante,
comme elle l’a toujours été depuis sa
création. En associant de manière uni-
que recherche scientifique et action
politique, l’OMM est en effet un lieu
irremplaçable de construction des
savoirs et des décisions…
Nous voici désormais entrés dans l’ère
de l’action, celle où le temps presse et où
nous avons en mains tous les éléments
nécessaires à l’élaboration des réponses
adaptées. Nous pourrons nous appuyer
sur les avancées importantes des étapes
précédentes. Mais nous n’échapperons
pas à quelques choix douloureux et à
quelques remises en cause brutales.
Soyons conscients qu’il nous faudra
changer en profondeur notre manière
de vivre, de produire, de consommer,
dans les pays développés comme dans
les économies émergentes…
D’ores et déjà, la Principauté de Monaco
s’est fortement engagée en ce sens, tant
sur son territoire que par ses actions de
coopération. Et ma Fondation, qui pri-
vilégie notamment la problématique
du climat et de l’énergie, soutient des
projets concrets destinés à sensibiliser
et à agir, notamment en matière d’ef-
ficacité énergétique et de promotion
des énergies renouvelables. Mais ce
ne sont là que des premiers pas; il en
faudra beaucoup d’autres.
Cette Conférence de Genève est donc
une étape importante… Les objectifs
auxquels elle répond – prévisions
scientifiques, gestion des risques et
adaptation aux variations du climat –
sont d’ailleurs très clairement orientés
dans le sens d’une préparation effective
de la décision.»
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
«Le Bangladesh fait partie des pays gra-
vement touchés par les changements
climatiques, dont les effets, d’après
des estimations, devraient contraindre
20 millions de Bangladais à déménager
d’ici à 2050. Une élévation d’un mètre
du niveau de la mer inonderait un tiers
du pays. Il en résulterait une migration
massive vers le nord, qui se traduirait
par une pression de plus en plus forte
sur la terre et les ressources et qui pri-
verait quelque 40 millions de personnes
de leurs moyens d’existence. En matière
d’exposition des personnes, la Straté-
gie internationale de prévention des
catastrophes a classé le Bangladesh au
premier rang des pays les plus exposés
aux inondations, au troisième rang en ce
qui concerne les tsunamis et au sixième
rang pour ce qui est des cyclones.
À l’heure actuelle, le Bangladesh connaît
des cycles d’inondation et de séche-
resse irréguliers, qui sont devenus une
menace pour une sécurité alimentaire
qu’une production agricole durable peut
garantir. Des cyclones frappent régu-
lièrement la zone côtière, causant la
perte d’innombrables vies humaines
dans des circonstances tragiques et
des dommages matériels colossaux. De
surcroît, le Bangladesh doit faire face
à l’érosion des rives des cours d’eau, à
des glissements de terrain, à la dégra-
dation des sols et à la déforestation.
Un phénomène alarmant est celui de
l’intrusion d’eau salée dans les zones
côtières, qui menace les Sundarbans,
la plus grande mangrove du monde,
habitat caractérisé par la richesse de sa
biodiversité et site du patrimoine mon-
dial de l’UNESCO. Nous devons relever
ces redoutables défis avec l’aide de la
communauté internationale…
Notre Déclaration devrait ouvrir la
voie à un nouveau Réseau mondial
de ser vices climatologiques [un
élément du Cadre mondial pour les
services climatologiques]. Le succès
de ce réseau, qui devrait se traduire
par un renforcement des capacités des
organisations météorologiques des pays
en développement, et notamment des
PMA, en matière de technologies et de
fourniture de services, dépendra dans
une large mesure de la coopération et
du soutien internationaux...
La conception de stratégies collecti-
ves fondées sur des décisions prises
en connaissance de cause peut faire
mentir les sombres prévisions concer-
nant notre avenir. Nous ne devons pas
hésiter à assumer la responsabilité his-
torique qui est la nôtre vis-à-vis de la
postérité.»
S.E. Mme Sheikh Hasina, Premier
Ministre du Bangladesh
«Jamais auparavant les questions liées
au climat et au changement climatique
n’ont fait l’objet d’une telle préoccupa-
tion et d’une telle attention de la part de
l’ensemble des gouvernements, n’ont
suscité autant d’intérêt et d’inquiétude
parmi les populations du monde entier
et n’ont amené les organisations inter-
nationales à y consacrer autant d’efforts
et de réflexions. La question du change-
ment climatique appelle des réponses
communes et dynamiques de la part de
la communauté internationale, car il en
va du bien-être de tous et de la possi-
bilité d’un développement durable au
niveau planétaire.
Il est donc tout à la fois nécessaire et
important de convoquer à ce moment
précis la CMC-3 sur le thème de «la pré-
vision et l’information climatologiques
au service de la prise de décisions».
Cela aura des conséquences importan-
tes et durables pour la connaissance
approfondie du climat et du changement
climatique acquise par la communauté
internationale et donnera un véritable
élan à l’application de services clima-
tologiques mieux adaptés aux besoins
des pays en matière de développement
économique et social.
Depuis la deuxième Conférence
mondiale sur le climat, en 1990, les
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