maximales s'observent dans les zones de piémont et de plaine. Elles peuvent éventuellement se
développer dans les milieux d'altitude, mais seulement dans les biotopes chauds en été et riches en
substrat meuble, elles augmentent ainsi leur amplitude écologique. A ces deux éléments, peut s'annexer
Simulium. ornatum, espèce commune surtout en plaine mais moins fréquente lorsqu'on s'élève en
altitude. L'absence des ces trois espèces dans certaines stations ne peut être que fortuite.
Espèces de piémont et de plaine: Baetis pavidus, Simulium. velutinum, et Simulium.
pseudequinum Elles sont très fréquentes et très abondantes dans les habitats de piémont et de plaine.
Leurs limites altitudinales supérieures sont en général moins élevées que celles des espèces précédentes.
Elles sont polluo-résistantes et supportent bien mieux les élévations de température et descendent
nettement plus bas dans le cours inférieur.
b- Espèces assez fréquentes et peu abondantes: ce sont en général des espèces à populations plus ou
moins denses qui peuvent être scindées en trois catégories. La première est composée d'espèces alticoles
et sténothermes d'eau froide: Protonemura algirica, Protonemura sp., Prosimulium. rufipes,
Prosimulium. albense pour lesquelles nous pouvons annexer Simulium cryophilum et Protonemura
ruffoï, espèces également sténothermes mais pouvant descendre à des altitudes plus basses (jusqu'à 500
m). Dans la seconde catégorie on trouve des espèces de moyenne ou basse altitude (Potamanthus
luteus). La troisième catégorie comprend des espèces plus ou moins eurythermes (Habrophlebia gr.
fusca, Simulium. argenteostriatum) colonisant les milieux de moyenne montagne et de piémont, alors
qu'elles ne trouvent des habitats équivalents qu'à des altitudes inférieures en Europe. Leur fuite dans les
biotopes amont peut être considérée comme une réponse à l'élévation importante de la température en
basse vallée et à l'impact humain.
c- Espèces rares, à la fois très peu abondantes et très peu fréquentes: ce sont des espèces très
localisées. Elles sont récoltées dans une, deux ou trois stations des cours d'eau de la Kabylie du
Djurdjura. Ce sont en général les espèces de biotopes bien spécialisés:
- sources et ruisseaux de sources: Baetis maurus, Nemoura lacustris, Nemoura sp., Capnioneura
petitpierreae, Brachyptera auberti;
- biotopes très rhéophiles (cours d'eau de montagne): Simulium brevidens, Amphinemura chiffensis.
Richesse spécifique
L'étude de la structure des peuplements stationnels s'appuie sur l'analyse de la diversité des
communautés des 18 stations. Nous avons utilisé l'indice de diversité de Shannon et Weaver (Ish) qui
tient compte du nombre d'espèces et de l'abondance relative des populations spécifiques composant la
communauté. Les résultats obtenus apparaissent sur la figure 4.
Les stations B1 et B2 présentent les valeurs les plus élevées de la diversité réelle: Ish respectif
3,04 et 3,05, ensuite viennent les stations A5, A7, A4, A3, A6, TK1, A1 et S1, avec des Ish compris
entre 2,94 et 2,63. Les stations du cours inférieur (S2 et S3) et les stations d'altitude (TG3, TG1, TG2,
M1 et A2) à l'exception de TK1 (Ish = 2,79) et A1 (Ish = 2,50) ont des indices de diversité variant entre
2,16 et 1,59. La station TG4 d'altitude de 1680 m , avec un Ish de 1,15, est la moins diversifiée.
Ce sont en fait les milieux de moyenne altitude et de piémont (alt. 500m - 200m) caractérisés par
un courant modéré et des températures estivales peu élevées qui sont les plus diversifiés (Ish compris
entre 3,05 et 2,63). La grande diversité d'habitats de ces milieux permet le développement d'une
communauté riche en espèces: 15 à 20 espèces par stations
Les stations des ruisseaux d'altitudes et des torrents sont relativement peu diversifiées. En effet,
les sites d'altitudes ne constituent pas des lieux préférentiels pour les Ephéméroptères et les Diptères
Simuliidae. Ceci est lié au caractère très contraignant du milieu (basses températures, largeur du lit
faible, fond en général érodé) ne permettant pas l'installation d'une faune benthique diversifiée.
En aval, dans les stations S2 et S3, les valeurs des Ish sont également faibles: respectivement
2,01 et 1,73. Les actions anthropiques et l'élévation excessive des températures en été constituent des
facteurs limitant le développement d'un grand nombre d'espèces
Structure des communautés