Présentation des projets financés au titre de l’édition 2006 du programme BIODIVERSITE ACRONYME et titre du projet Page AMAZ_BD - Biodiversité des paysages amazoniens. Déterminants socioéconomiques et production de biens et services écosystèmiques 2 BIOINV 4i - Etude des invasions biologiques à partir d'introductions intentionnelles et non intentionnelles d'insectes 4 BIOTAS - The southwest Indian Ocean biodiversity hotspot: a biota-level study of diversification on land and sea 5 BRIDGE - Bridging information on tree diversity in French Guiana and a test of ecological theories 6 DEEP OASES - Biodiversité des écosystèmes chimiosynthétiques dans l'océan profond 7 ECIMAR - Ecologie chimique marine: indicateurs de biodiversité et valorisation 8 ECOKELP - Dynamics of kelp forest biodiversity in northern and southern hemispheres: ecological, social and economics aspects 9 ECOMIC-RMQS - Microbio-géographie à l'échelle de la France par l'application d'outils moléculaires au réseau français de mesures de la qualité des sols 10 FRESHWATER FISH - Modèles prédictifs de la diversité spécifique et fonctionnelle des communautés de poissons d'eau douce: outils de réponse aux effets de l'anthropisation et du changement climatique annoncé FUNDIV - Conserving and exploiting the functionnal diversity of ectomycorhizal fungi in forest ecosystems 11 IFORA - Les îles forestières africaines: modèles d'une nouvelle approche de la dynamique de structuration de la biodiversité 13 INBIOPROCESS - Linking biodiversity and ecological processes in the subsurface / surface water interfaces for sustainable ground water management 14 PICOFUNPAC - Picophytoplancton dans une région océanique hyper oligotrophe: diversité fonctionnelle et impact sur les bactéries 15 TRANSBIODIV - Biodiversité trans-spécifique neutre et fonctionnelle: développements théoriques et quantification chez des organismes modèles 16 12 1 Programme Biodiversité Edition 2006 Titre du projet AMAZ_BD - Biodiversité des paysages amazoniens. Déterminants socio-économiques et production de biens et services écosystèmiques Résumé Dans deux pays d’Amazonie représentant la diversité des paysages anthropisés de l’écorégion, ce projet analysera et modélisera les liens qui unissent 1. les paramètres socio-économiques, 2. la composition et la structure des paysages, 3. la biodiversité des plantes, et de 6 groupes clés d’animaux (oiseaux, Drosophilidae, Lépidoptères Saturnidae, fourmis, termites et vers de terre et 4. la production agricole et les autres biens et services écosystémiques (BSE) utilisés par les populations humaines. Un protocole original permettra une collecte de données socio-économiques, paysagères, agronomiques et écologiques 100% compatibles permettant une analyse statistique rigoureuse et la formulation de nouvelles hypothèses sur les mécanismes reliant ces divers groupes de variables. Les groupes étudiés pour leur biodiversité sont des ingénieurs de l’écosystème (plantes, vers de terre) ou des indicateurs des effets de la fragmentation ou les deux à la fois. Ils représentent aussi des situations assez contrastées en termes de proportions d’espèces endémiques. Dans chaque pays, 150 exploitations appartenant à trois paysages différant par l’histoire de la colonisation et l’usage de la terre seront décrites avec des variables socio-économiques et paysagères. On mesurera la biodiversité et une sélection de BSE associés dans les 27 exploitations les plus représentatives de la diversité dans chaque pays. L’analyse statistique permettra d’identifier les co-variations significatives entre les diverses variables et d’identifier d’éventuels effets de seuils dans leurs relations. La simulation par la modélisation multi-agent de scénarios inspirés du Millennium Ecosystem Assessment indiquera aux décideurs quelles mesures favoriseraient le plus un usage durable des ressources dans des systèmes de production qui conservent la biodiversité. Partenaires IRD/Univ. Paris VI/XII, UMR 137 - BIOSOL (partenaire coordinateur) UMR CNRS 5603, Société environnement territoire Univ. Pau CIRAD-UPR 36, Ressources Forestières et politiques publiques E.A. 6713-ECODIV, Univ. Rouen, Etude et Compréhension de la Biodiversité UMR 5023 CNRS Ecologie des Hydrosystèmes Fluviaux CIRAD-GREEN, Gestion des Ressources Renouvelables et de l’Environnement UR 169 PATIS patrimoines naturels territoires et identités INRA Avignon UR 079 GEODES modélisation mathématique et informatique des systèmes complexes Centro Intrenacional de Agricultura Tropical – dept of environmental research Universidad de la Amazonia Universidad Tecnologica de Pereira, dpt of Environment Universidad Federal do para UFPA – Laboratorio Socio-agrônomico do Tocantins Museu Paraense Emilio Goeldi 2 Universidad Federal Rural da Amazonia Coordinateur Monsieur Patrick LAVELLE [email protected] Aide de l’ANR Début et durée Référence 543 180 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-009 3 Titre du projet Résumé Partenaires Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence BIOINV 4i - Etude des invasions biologiques à partir d'introductions intentionnelles et non intentionnelles d'insectes Bien que les bioinvasions soient une menace pour la biodiversité, la santé humaine et l'agriculture, les paramètres démogénétiques déterminant leur succès sont mal connus en raison de limitations méthodologiques et expérimentales. L'objectif de ce projet est d'estimer ces paramètres dans différents contextes de bioinvasion, y compris celui dans lequel des expériences contrôlées sont réalisables in natura : les introductions d'auxiliaires en lutte biologique sont intentionnelles et peuvent être utilisées pour valider de nouvelles méthodes d'analyse statistiques et pour tester des hypothèses théoriques de biologie de l'invasion. Nous allons donc : 1) développer de nouvelles méthodes statistiques pour estimer les paramètres démogénétiques et historiques des bioinvasions 2) appliquer ces méthodes à 3 cas d'invasions actuelles d'insectes d'importance socio-économique et ayant des caractéristiques écologiques variées : 2 introductions non intentionnelles (Diabrotica virgifera virgifera et Tecia solanivora) et 1 intentionnelle (Harmonia axyridis) 3) estimer au laboratoire l'effet de paramètres a priori importants pour le succès de ces invasions : la plasticité adaptative et la variance génétique neutre et adaptative des populations nouvellement fondées 4) évaluer les nouvelles méthodes statistiques et tester expérimentalement in natura l'importance de la variabilité génétique, de l'hybridation et de l'introgression en manipulant ces variables lors d'introductions expérimentales de 2 auxiliaires de lutte biologique (Cotesia sesamiae et Psyttalia lounsburyi). Ce projet permettra d'identifier une hiérarchie des facteurs responsables du succès des invasions. Des stratégies de gestion des introductions favorables et défavorables seront ensuite proposées et discutées. INRA -Université de Nice-Sophia Antipolis, Equipe de biologie des populations en interaction (BPI), UMR 1112 (partenaire coordinateur) INRA-ENSAM-CIRAD-IRD UMR 1062, Centre de Biologie et de Gestion des Populations INRA Unité Expérimentale 1254 de Lutte Biologique IRD UR R072 - Biodiversité et évolution des complexes plante - insectes ravageurs – antagonistes CNRS/Université Toulouse III/ENFA Laboratoire d'Agroécologie de l'Ecole nationale de Formation agronomique; UMR 5174 « Evolution et diversité biologique » IRD UR R072 - Biodiversité et évolution des complexes plante - insectes ravageurs – antagonistes ICIPE European biological control laboratory of the United States Departement of Agriculture (USDA-ARS) USDA-ARS, CICGRU Genetics laboratory Iowa state University University of Nebraska-Lincoln Department of entomology CAB International / Agricultural Pest research LUBIES – Université Libre de Bruxelles Cambridge, department of genetics University of Minnesota, department of entomology Monsieur Thomas GUILLEMAUD [email protected] 973 523 Euros Janvier 2007 – 48 mois ANR-06-BDIV-008 4 Titre du projet BIOTAS - The southwest Indian Ocean biodiversity hotspot: a biota-level study of diversification on land and sea Résumé Le sud-ouest de l’océan Indien est l’une des 8 régions du monde où les hotspots des biodiversités marine et terrestre coïncident. Ce recoupement géographique laisse supposer que des conditions similaires ont pu agir sur la diversification dans ces deux domaines. Nous proposons d’explorer ici les similarités et les différences entre spéciations marine et terrestre, et au sein de chaque milieu, en utilisant une nouvelle analyse de la différenciation de lignées au niveau des biota. Plusieurs centaines d’espèces ou de groupes taxonomiques seront examinés afin de révéler de multiples exemples des patterns régionaux de la diversification entre les îles. Maints nouveaux cas de radiation locale pourront ainsi être découverts, non seulement en étudiant la différenciation locale des espèces endémiques mais aussi en examinant la différenciation cryptique chez un grand nombre d’espèces à large répartition. Cette différenciation cryptique est fréquente dans la région indopacifique et les données préliminaires suggèrent qu’elle existe aussi dans le sudouest de l’océan Indien. Améliorer la connaissance sur l’ampleur de la différenciation cryptique conduira à une réévaluation de l’endémicité dans notre région et fournira de nombreux modèles biologiques pour l’étude des premiers stades de la diversification. Les similarités et les différences dans les échelles spatiales et temporelles de différenciation entre les lignées seront utilisées afin de définir les aspects du contexte et les mécanismes de diversification communs et ceux qui varient entre les groupes biologiques étudiés. En comparant, par analyse multivariée, les fréquences et ampleur de la différenciation à travers l’ensemble des taxa, nous testerons les rôles relatifs des traits biologiques des espèces (tels le mode et la probabilité de dispersion, le mode de reproduction, les stratégies de reproduction et d’histoire de vie, etc.) comme moteurs de la différenciation géographique. Partenaires Laboratoire d'Ecologie marine, EA8, Université de la Réunion (partenaire coordinateur) UMR Peuplement Végétaux t Bio-agresseurs en milieu tropical, CIRADUniversité de la Réunion, UMR_C 2004 UMR Evolution et Diversité Biologique, CNRS-Université Paul Sabatier, ENFA Laboratoire des Ecosystèmes Aquatiques tropicaux et Méditerranéens,FRE 2935 CNRS EPHE, Université de Perpignan Laboratory for Evolution, Genomes and Speciation, CNRS DR4 Gif-surYvette IRD UR 175 Caractérisation et valorisation de l’ichtyodiversité pour une aquaculture raisonnée Florida Museum of Natural History, University of Florida School of biological sciences University Of East Anglia Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Henrich BRUGGEMAN [email protected] 767 000 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-002 5 Titre du projet BRIDGE - Bridging information on tree diversity in French Guiana and a test of ecological theories Résumé Pourquoi y a-t-il tant d’espèces d’arbres tropicaux en coexistence ? La théorie des niches prédit que dans une communauté locale, chaque espèce possède une combinaison unique de traits qui lui permet d’éviter d’entrer en compétition avec les autres espèces. La théorie neutraliste de la biodiversité, elle, néglige tout rôle de la compétition pour expliquer la coexistence des espèces. Selon cette seconde théorie, la limitation de la dispersion et les fluctuations démographiques dominent les processus déterministes d’exclusion compétitive. Ce projet propose : (1) d’assembler une base de données unique combinant à la fois des données écologiques, physiologiques et génétiques sur plusieurs communautés d’arbres tropicaux en Guyane française, (2) de développer un test à large échelle des théories de la biodiversité en combinant les données acquises sur le terrain et des approches nouvelles de modélisation, et (3) de renforcer et structurer la recherche dans un « point chaud » français de la biodiversité. Nous échantillonnerons dix parcelles permanentes de 1 hectare en forêt ancienne, couvrant une variété de types de substrats et de régimes de précipitation en Guyane française. A l’aide de techniques moléculaires, nous développerons une hypothèse phylogénétique précise pour les espèces d’arbres rencontrées dans nos parcelles ainsi que des aides à l’identification fondées sur des marqueurs moléculaires. Nous mesurerons la proportion de conservatisme de niche en fonction de traits fonctionnels, de reproduction et de défense mesurés sur le terrain. Nous utiliserons de nouvelles méthodes de modélisation afin de tester si les assemblages d’espèces forment un échantillon aléatoire du réservoir régional d’espèces, et pour évaluer la contribution du partitionnement de niches à la coexistence des arbres tropicaux. Partenaires CNRS, Université Paul Sabatier, ENFA - UMR Evolution et Diversité Biologique (partenaire coordinateur) INRA, CIRAD, ENGREF, CNRS - UMR ECOFOG Ecologie des Forêts de Guyane ONF Pôle technique, Office National Forestier – Guyane CIRAD, CNRS, INRA, IRD, Univ Montpellier II, UMR Architecture et Modélisation des Plantes Herbier de Guyane (IRD) S 084 Biodival IRD Unit CNRS/MNHN Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité Université Libre de Bruxelles Wageningen University Royal Botanic Gardens, Kew Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Monsieur Jérôme CHAVE [email protected] 779 107 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-004 6 Titre du projet DEEP OASES - Biodiversité des écosystèmes chimiosynthétiques dans l'océan profond Résumé Les communautés d’organismes qui se développent sur les grands fonds océaniques sont connues pour leur faible biomasse, leur grande diversité spécifique et leur turn-over lent. Découverte depuis peu (1977) les associations liées aux fluides réduits à l’axe des dorsales océaniques et sur les marges continentales ont des caractéristiques opposées: la faune y présente une diversité faible d’espèces adaptées à la toxicité du milieu, les biomasses sont très importantes, les interactions biogéochimiques et biologiques y sont très fortes en particulier dans la compétition pour la ressource. Les espèces structurantes associent fréquemment procaryotes producteurs et eucaryotes consommateurs en des associations symbiotiques plus ou moins intégrées. Ces milieux dont le réseau alimentaire est fondé sur la chimiosynthèse bactérienne, sont situés en bordure de plaques océaniques et sont liés à une ressource chimique transitoire dans le temps et discontinue dans l’espace. La dispersion des organismes à l’échelle océanique est contrainte par les corridors et les frontières géologiques, les transports par les courants et l’existence de milieux relais (comme les bois coulés ou les cadavres de cétacés). Les objectifs du projet DEEP OASES portent sur la comparaison de la biodiversité dans trois environnements réduits des grands fonds (sources hydrothermales, suintements froids et bois coulés) (i) en termes de patrons d’évolution et de phylogéographie, (ii) de coévolution entre producteurs primaires et consommateurs hôtes dans les symbioses trophiques (iii) d’interactions entre facteurs du milieu et séquences de colonisation par les propagules (iv) d’étude des relations entre la diversité spécifique microbienne et diversité métabolique microbienne (v) d’étude des relations entre la complexité du réseau trophique et la diversité spécifique. L’ensemble des questions posées sera envisagé dans le cadre de sept campagnes au large, mettant en œuvre les moyens hauturiers (grands navires, submersibles grand-fond), dans des chantiers situés sur les marges européennes, sur la dorsale médio-atlantique, sur la dorsale du Pacifique oriental et dans le Golfe de Californie. Partenaires Ifremer - Département Etudes des Ecosystèmes Profonds (partenaire coordinateur) CNRS/UPMC, Adaptation et Diversité en Milieu Marin, UMR 7144 UMR 6197 Laboratoire de Microbiologie des environnements extrêmes (LM2E) CNRS-UPMC-MNHN-IRD-ENS - Adaptation aux Milieux Extrêmes, Systématique, Adaptation et Evolution UMR7138 Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin (LEMAR) UMR CNRS 6539 Université de Bretagne Occidentale Laboratoire de Biodiversité et Ecologie Microbienne, EA3882 Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Monsieur Daniel DESBRUYERES [email protected] 843 000 Euros Janvier 2007 – 48 mois ANR-06-BDIV-005 7 Titre du projet ECIMAR - Ecologie chimique marine : indicateurs de biodiversité et valorisation Résumé ECIMAR a pour but d’évaluer le potentiel que représente la biodiversité marine en terme de chimiodiversité et de mieux comprendre comment s’exprime et varie cette diversité chimique. Ce projet de recherche fédère systématiciens, biologistes et chimistes afin de constituer un réseau d’excellence d’étude et de valorisation de la chimiodiversité marine. L'intérêt n'est pas seulement de découvrir de nouveaux métabolites secondaires aux propriétés pharmacologiques intéressantes, il est aussi d'utiliser la chimiodiversité des organismes en tant qu'indicateur des modifications de l'environnement. Ainsi, les résultats attendus de ECIMAR sont : 1) un inventaire de la biodiversité et de la chimiodiversité d’une communauté modèle pouvant servir de référence pour suivre l'évolution d'un biotope soumis à diverses pressions environnementales, 2) d’identifier de nouveaux métabolites d’intérêt thérapeutique, 3) d’identifier de nouveaux précurseurs biosynthétiques, 4) d’identifier les facteurs contrôlant l’expression des métabolites secondaires et ceux à l’origine des fluctuations de cette expression, 5) de développer une base de données collaborative. ECIMAR se déroulera en Méditerranée afin de profiter des connaissances déjà acquises et de la maîtrise logistique des équipes en place. Elle concernera principalement les communautés benthiques de substrat dur et plus particulièrement des espèces caractéristiques du coralligène et des grottes semiobscures. La méthodologie comprendra le recensement, la récolte des espèces dominantes et la sélection d'espèces-cibles. Ces espèces seront identifiées et leur signature chimique sera enregistrée. De nouveaux métabolites secondaires “bioactifs“ seront caractérisés. Les voies de biosynthèse de métabolites cibles seront étudiées par la recherche systématique de précurseurs hypothétiques dans des organismes sélectionnés et par synthèse organique biomimétique. L’influence des facteurs bio- et abiotiques sur la production des métabolites secondaires sera étudiée par différentes voies : relation expression de base/facteurs environnementaux, relation génotype/chimiotype, rôle des micro-organismes symbiotiques. Partenaires Laboratoire de Chimie des Molécules Bioactives et des Arômes, UMR6001 CNRS/Université de Nice, UNSA (partenaire coordinateur) Muséum National d’Histoire Naturelle, Chimie et Biochimie des Substances Naturelles, UMR5154 CNRS – MNHM USM502 – Paris Institut de Chimie des Substances Naturelles ICSN, UPR2301 CNRS, Gif sur Yvette Laboratoire de Chimie des Biomolécules et de l’Environnement, Centre de Phytopharmacie, Université de Perpignan Diversité, Evolution et Ecologie Fonctionnelle Marine, UMR6540 CNRS – Centre d’Océanologie de Marseille Laboratoire de Pharmacognosie et Biotechnologies, UMR484 INSERM, Université de Clermont-Ferrand Laboratoire des Matériaux à Finalité Spécifique, EA3834, Université du Sud Toulon-Var. CEAB, Espagne Université de Barcelone, Espagne HCMR, Crête Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Monsieur Philippe AMADE [email protected] 916 100 € Janvier 2007 – 48 mois ANR-06-BDIV-001 8 Titre du projet ECOKELP - Dynamics of kelp forest biodiversity in northern and southern hemispheres: ecological, social and economics aspects Résumé Les forêts sous-marines d’algues brunes jouent un rôle clé dans les milieux rocheux côtiers (habitat et production primaire). Ces espèces sont soumises à d’importantes nouvelles contraintes, physiques (changement climatique, El Niño) et anthropiques (introduction d’espèces et exploitation de la ressource) pouvant modifier de façon durable leur pérennité, leur distribution ainsi que la biodiversité des communautés associées. ECOKELP vise à caractériser l’importance écologique, sociale et économique de quelques espèces emblématiques de Laminariales. Deux régions homologues seront étudiées : les côtes nord chiliennes et européennes. Cinq axes de recherche sont proposés : (1) une caractérisation de la biodiversité (identification des principaux herbivores et validation d’une technique d’estimation de la biomasse) ; (2) une étude fonctionnelle des interactions herbivores/macroalgues (réseaux trophiques et base biochimique de la réponse à l’herbivorie); (3) une approche expérimentale écologique et physiologique en laboratoire et in situ de la réponse à la température et à la lumière ; (4) une analyse de la dispersion et de la colonisation via une approche de génétique des populations à différentes échelles spatiales et via le développement d’un modèle théorique métapopulationnel tenant compte du cycle de vie complexe des laminaires ; (5) une analyse des processus économiques et sociaux qui contribuent à réduire ou renforcer la durabilité de ces systèmes au Chili et en France. La diffusion des résultats issus des axes précédents se fera en partenariat avec des représentants des industriels et des gestionnaires de réserves afin de sensibiliser les différents publics aux politiques de gestion de la ressource et de conservation de la biodiversité associée. Partenaires CNRS/UPMC, UMR 7144 « Adaptation & diversité en Milieu marin », Roscoff (partenaire coordinateur) Université de Bretagne Occidentale, Centre de Droit et d’Economie de la Mer, EA 2221 CNRS-UPMC, Biochimie des défenses des algues (BDA)-UMR7139 IFREMER, Laboratoire de Biologie halieutique Ifremer Brest. « Equipe Phycologie et Production primaire » FRE 2816, Station Marine de Wimereux, CNRS/LILLE 1 Ligue de Protection des Oiseaux, réserve naturelle des Sept Iles Chambre syndicale nationale des algues marines University of Algarve, Centre of Marine Sciences Pontifica Universidad de Chile, Centre for advanced study in ecology and biodiversity CNRS - FR2424 Service “mer et observation” Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Madame Myriam VALERO [email protected] 601 710 Euros Janvier 2007 – 48 mois ANR-06-BDIV-012 9 Titre du projet Résumé Partenaires Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence ECOMIC-RMQS - Microbio-géographie à l'échelle de la France par l'application d'outils moléculaires au réseau français de mesures de la qualité des sols Le projet ECOMIC-RMQS a pour objectif de mieux définir et comprendre les processus qui génèrent et maintiennent la biodiversité microbienne des sols, notamment par une meilleure estimation et caractérisation de la diversité « beta » de ces communautés (changement de composition de la communauté à l’échelle du paysage). Pour cela, il s’appuiera sur le RMQS (Réseau de Mesure de la Qualité des Sols) pour caractériser les communautés bactériennes indigènes de sols échantillonnés à une grande échelle spatiale. Ce réseau comprend 2200 sols échantillonnés sur l’ensemble du territoire Français. Pour chacun des sols, les caractéristiques physico-chimiques, le spectre proche infra-rouge de la matière organique (NIRS), les paramètres climatiques environnants, les compositions floristiques, l’utilisation des terres, les pratiques agricoles seront répertoriés. La densité et la diversité/structure génétique des communautés bactériennes seront caractérisées grâce à l’utilisation d’outils moléculaires (PCR Quantitative, empreintes moléculaires, puces à ADN) directement sur l’ADN extrait des sols du RMQS. Des outils statistiques seront développés afin i) de caractériser les profils bio-géographiques de la diversité bactérienne des sols de France, ii) d’évaluer la contribution relative des paramètres pédo-climatiques et d’utilisation des terres sur la diversité des communautés, iii) de calibrer l’information spectrale avec les paramètres chimiques et bactériens et iv) iv) d’identifier des bio-indicateurs bactériens d’environnements et d’activités anthropiques spécifiques. En second lieu des expériences seront menées en conditions contrôlées afin de vérifier le « paradoxe » de Beïjerinck « everything is everywhere, but, the environment selects ». Ces travaux consisteront à extraire les communautés bactériennes de différents sols, à les réinoculer puis à suivre leur dynamique dans des sols du RMQS préalablement stérilisés et choisis pour leur paramètres physicochimiques structurants pour la diversité bactérienne (démontré dans l’étape précédente). Cette approche nous permettra d’évaluer le poids relatif des paramètres pédo-climatiques et de la composition initiale des communautés sur l’évolution de la diversité microbienne. INRA/UB, UMR 1229 Microbiologie et Géochimie des Sols (partenaire coordinateur) INRA INFOSOL CEGELY Centre de Génie Electrique de Lyon (UMR 5005) CNRS Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive – UMR 5558 LBB Lyon CNRS CEFE UMR 5175 UMR INRA / Agro Montpellier analyse des systèmes et biométrie Monsieur Lionel RANJARD [email protected] 650 720 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-011 10 Titre du projet Résumé Partenaires Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence FRESHWATER FISH - Modèles prédictifs de la diversité spécifique et fonctionnelle des communautés de poissons d'eau douce: outils de réponse aux effets de l'anthropisation et du changement climatique annoncé L’évaluation, la préservation et la gestion de la biodiversité aquatique constituent une priorité tant pour les pays industrialisés que pour les pays du sud. C’est dans ce contexte que se situent les objectifs du présent projet. En utilisant le modèle biologique “ poisson d’eau douce”, nous proposons de développer un cadre conceptuel représentant la diversité actuelle (richesse spécifique et diversité fonctionnelle) comme le produit d’une série de filtres agissants à différentes échelles d’espace et de temps et combinant des processus « top-down » (du bassin versant vers l’échelle locale) et « bottom-up »(du bassin versant vers les échelles régionales et continentales), dont le centre est le bassin versant. Ce type d’approche permettra de partitionner les patrons de diversité observés en différentes structures propres à chaque échelle spatiale et/ou temporelle et donc de proposer des hypothèses sur les liens entre les structures observées et les processus impliqués. En s’appuyant, pour la première fois, sur le couplage de bases de données biologiques (listes d’espèces et traits d’histoire de vie associés) et environnementales (SIG) (environ 1000 bassins versants seront renseignés à l’échelle mondiale), ce cadre conceptuel facilitera l’élaboration de modèles prédictifs expliquant les variations de patrons observées à larges échelles spatiales (échelles régionales, continentales et inter-continentales). Ces modèles seront utilisés pour répondre aux interrogations actuelles de nos sociétés concernant les effets du changement climatique, de la fragmentation des habitats naturels ou de la colonisation des espèces exotiques sur la biodiversité des hydrosystèmes continentaux. IRD UR 131, "AMAZONE" USM 403, DMPA, MNHN (partenaire coordinateur) CNRS-UPS UMR 5174, Evolution et Diversité Biologique (EDB) Cemagref, UR Hydrobiologie Université Paris 6 – UMR 7619 SISYPHE Cemagref, UR BEA MNHN Fishbase ULRA Univ. Mayor de San Simon Cochabamba Univ. Federal de Goïas Utrecht University, Department of Physical geography University of New Hampshire Université de Laval Université d’Anvers, département de biologie Monsieur Thierry OBERDORFF [email protected] 400 000 Euros Janvier 2007 – 48 mois ANR-06-BDIV-010 11 Titre du projet FUNDIV - Conserving and exploiting the functionnal diversity of ectomycorhizal fungi in forest ecosystems Résumé Les forêts européennes souffrent de plus en plus de contraintes environnementales d’origine naturelle ou anthropique qui affectent non seulement les arbres euxmêmes mais aussi la qualité et la quantité des services écosystémiques rendus. Ces forêts sont dominées par des essences qui forment des peuplements quasi monospécifiques caractérisés par un type particulier d’association des racines avec des champignons : la symbiose ectomycorhizienne. Le complexe ectomycorhizien joue un rôle central dans les cycles biogéochimiques et dans la production primaire. Cependant, sa complexité même et le manque de méthodes adaptées ont jusqu’alors empêché l’approche de sa structure fonctionnelle. Une gamme de nouvelles techniques a récemment été développée, en particulier par certains artenaires du projet, pour explorer in situ la diversité fonctionnelle des communautés d’ectomycorhizes et comprendre leur contribution aux processus écologiques d’intérêt pour la sylviculture, la conservation des sols et la gestion des paysages. Nous proposons ici de relever ce défi d’un point de vue appliqué, en posant quatre questions : (1) quel est l’impact de différentes perturbations sur la structure fonctionnelle des communautés d’ectomycorhizes ? (2) quel est le rôle de la communauté des ectomycorhizes dans la résilience des écosystèmes forestiers ? (3) peut-on utiliser les ectomycorhizes comme indicateurs de dysfonctionnement ? et (4) par quelles pratiques sylvicoles peut-on optimiser les communautés d’ectomycorhizes ? Nous avons choisi une approche expérimentale basée sur la manipulation d’écosystème et la modélisation de la réponse : des variables indicatrices de la fonctionnalité des ectomycorhizes seront mesurées dans un réseau existant d’expériences de terrain avec des facteurs contrôlés représentatifs des contraintes environnementales et des interventions sylvicoles. Partenaires INRA, Université Nancy 1, UMR 1136 Interactions Arbres-Microorganismes INRA UMR BIOGECO (partenaire coordinateur) CNRS, Université Lyon 1, et USC INRA 1193 - Ecologie Microbienne UMR 5557 INRA Rhizosphère & Symbiose, UMR 1122, Montpellier CNRS, CEFE UMR 5175, Equipe Interactions Biotiques Swiss Federal Research Institute, division Biodiversity Technical University of Munich, chair of Soil Ecology Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Monsieur Jean GARBAYE [email protected] 894 730 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-006 12 Titre du projet IFORA - les îles forestières africaines: modèles d'une nouvelle approche de la dynamique de structuration de la biodiversité Résumé Nous combinerons des approches de systématique morphologique et moléculaire dans plusieurs systèmes animaux et végétaux pour évaluer les effets respectifs des changements géologiques, climatiques et anthropiques sur la structuration de la biodiversité. La confrontation des profils de différentiation impliquant de nombreuses lignées, dans une région africaine de topographie complexe centrée sur la ligne volcanique du Cameroun, nous permettra d’identifier les événements majeurs ayant structuré la diversité forestière dans l’histoire de l’Afrique centrale. Cette approche intégrative et multidisciplinaire de la dynamique de la fragmentation dans les îles continentales vise à être une étude modèle d’un point-chaud de la biodiversité. Les apports théoriques du projet incluront les méthodes statistiques d’examen de la composition des milieux, dérivées de la théorie des peuplements; la construction d’un modèle théorique de coalescence pour l’analyse des données de codebarre moléculaire; et celle de modèles de co-structuration de lignées végétales et animales impliquées dans des interactions durables mais répondant différemment aux changements géologiques et climatiques. Ce projet interprète les engagements internationaux pour la sauvegarde de la biodiversité, dans le cadre d’une gestion équitable des connaissances et des bases de données. C’est pourquoi il associe les centres de recherches et universités concernés du Cameroun et du Gabon. Les équipes de recherche seront mixtes (européennes et africaines), et associeront à leurs travaux une formation doctorale ainsi que la mutualisation en Afrique de cours de master. Partenaires MNHN-CNRS + EPHE, UMR 5202, Dept Systématique & Evolution (partenaire coordinateur) EGEE CBGP Université de Marseille CIRAD forêts, Biogéographie et phylogéographie des Meliaceae et des Burseraceae UPR 36 et UPR 67 CNRS CEFE, UMR 5175, Montpellier IRD UR O72 - UPR 9034 CNRS, INRA Jouy, UMR 7599 CNRS-CEA Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement LSCE- UMR1572, Gif sur Yvette Herbier National IRAD, Cameroun Université de Yaoundé 1, Cameroun IRET Makokou, Gabon Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Monsieur Michel VEUILLE [email protected] 690 000 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-014 13 Titre du projet INBIOPROCESS - Linking biodiversity and ecological processes in the subsurface / surface water interfaces for sustainable ground water management Résumé L’objectif du projet est d’estimer le rôle de la biodiversité sur les processus écologiques aux interfaces eaux souterraines – eaux de surface, dans la perspective de développer une politique de gestion durable de leur fonctionnement. Plus précisément, il s'agit de (i) quantifier le stockage des organismes dans les sédiments pour comprendre leur rôle dans la stabilité et la résilience des systèmes de surface, (ii) définir le rôle des organismes et de leur diversité dans la dégradation de la matière organique (MO) et (iii) évaluer leur activité dans la détoxification des polluants. Pour la première fois, une recherche intégrée aborde le continuum de dégradation de la MO selon une approche fonctionnelle, dans un contexte d’anthropisation des milieux et sur différents types d’organismes (invertébrés, champignons et bactéries). Il devrait en découler une vision nouvelle du comportement des organismes face aux crises hydrologiques (crues et assèchement) et aux apports et piégeage de nutriments et de polluants dans les zones d’interface. Les résultats attendus sont d’ordre théorique, notamment sur l’utilisation des traits biologiques pour prédire l’importance d’une zone refuge ou sur le rôle de la diversité biologique. Sur un plan pratique, les résultats attendus concernent la gestion de la biodiversité et celle des sédiments en relation avec la réduction in situ des flux de MO et de polluants, ainsi que la protection des nappes souterraines. La méthodologie utilisée est l’expérimentation (i) in situ sur des cours d’eau par manipulation de différents facteurs environnementaux (conditions hydrologiques, porosité du milieu), (ii) en laboratoire avec l’utilisation de microcosmes (colonnes de sédiments) et mésocosmes (rivières expérimentales). Partenaires CNRS UMR 5023 Ecologie des Hydrosystèmes Fluviaux -Université Lyon 1 (partenaire coordinateur) CNRS UMR 6553 Ecobio "Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution" Université Rennes 1 Université Paul Cézanne et CNRS UMR 6116 - Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie CNRS UMR 5172 LAboratoire DYnamique de la BIOdiversité Université Toulouse III CNRS/UPS UMR 5177-Ecologie des Hydrosystèmes Université Toulouse III CEMAGREF UR Qualité des Eaux Coordinateur Madame Janine GIBERT [email protected], Aide de l’ANR Début et durée Référence 883 428 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-007 14 Titre du projet Résumé Partenaires Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence PICOFUNPAC - Picophytoplancton dans une région océanique hyper - oligotrophe: diversité fonctionnelle et impact sur les bactéries Le picoplancton, c'est à dire la fraction des cellules qui passent à travers un filtre de 3 μm, domine la biomasse photosynthétique de nombreux écosystèmes marins, en particulier dans les régions les plus pauvres (oligotrophes) de l'océan mondial, telles l'Océan Pacifique, où il représente plus de 80% de la chlorophylle. A ce titre il joue un rôle clé dans les cycles biogéochimiques et le fonctionnement de l'écosystème océanique. En plus, le picoplancton constitue un immense réservoir de biodiversité qui reste très peu analysé. Le but de ce projet est de caractériser la diversité fonctionnelle du picoplancton eucaryote photosynthétique et son interaction avec les bactéries hétérotrophes associées dans le Pacifique Sud-Est, une région clé de l'océan mondial à laquelle on s'est très peu intéressé jusqu'à présent. Dans cette zone se trouvent les eaux les plus pauvres du globe. Afin de réaliser ce projet, nous utiliserons une combinaison d'approches : cultures (isolement de souches et analyse du génotype et du phénotype des souches), analyse phylogénétique des gènes de l'ARN ribosomal sur des échantillons totaux et triés par cytométrie en flux et métagénomique, ce qui constituera la partie la plus innovante de ce projet. Nous utiliserons un ensemble d'échantillons prélevés durant la campagne BIOSOPE qui s'est déroulée à l'automne 2004 entre Tahiti et le Chili en passant par l'île de Pâques. A la fin de ce projet nous devrions avoir une excellente image de la diversité fonctionnelle du picophytoplancton dans cet environnement extrême. Nous espérons découvrir et décrire des groupes et espèces nouvelles. De plus, nous devrions avoir un ensemble de données très riches sur la distribution et l'écologie fonctionnelle des groupes photosynthétiques majeurs et leur impact sur la communauté bactérienne. CNRS, Equipe Diversité du Plancton, UMR 7144, Roscoff, (SBR) (partenaire coordinateur) CNRS 7621 Observatoire Océanologique de Banyuls, UMR 7621 OOB University of Concepcion, Department of oceanography Norwegian Institute for Water Research University of Warwick, department of biological sciences Monsieur Daniel VAULOT [email protected] 402 500 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-013 15 Titre du projet TRANSBIODIV - Biodiversité trans-spécifique neutre et fonctionnelle: développements théoriques et quantification chez des organismes modèles Résumé Les espèces étroitement apparentées possèdent des similitudes génétiques et des différences. La Biodiversité Trans-Spécifique (BTS) est la composante de la biodiversité neutre et fonctionnelle partagée entre les espèces, c’est à dire, le polymorphisme nucléotidique qu’elles partagent. La BTS neutre est générée par le maintien du polymorphisme ancestral, des mutations récurrentes indépendantes ou encore par l’introgression de gènes. La BTS fonctionnelle est le résultat des mêmes processus auxquels se surajoute l’effet de la sélection naturelle qui peut soit accroître la BTS dans le cas de sélection balancée ou, au contraire, la diminuer dans le cas de sélection diversifiante ou d’adaptation locale. La comparaison des patrons de BTS neutre et fonctionnelle au niveau de régions génomiques est un moyen d’identifier ce qui appartient à la biodiversité fonctionnelle. Notre projet vise 1) à développer un cadre théorique sur la base de la théorie de la coalescence pour distinguer les différents processus responsables et 2) à proposer des méthodes statistiques pour tester les écarts à la neutralité dans les deux directions (BTS accrue ou réduite par rapport à la BTS neutre). Ces méthodes seront ensuite appliquées aux estimations empiriques de la BTS neutre et fonctionnelle obtenues pour différents organismes modèles pour lesquels deux espèces sœurs au moins auront été étudiées et pour lesquelles on dispose d’informations pour des gènes candidats concernant des traits adaptatifs importants. Ces modèles incluent des animaux (souris, drosophiles) des plantes sauvages (Arabidopsis, Chêne) et des plantes domestiques (millet, mais, riz). Les traits adaptatifs concernent des gènes d’auto-incompatibilité, de résistance aux métaux lourds, d’adaptation à une ressource toxique ou encore de l’architecture de la plante. Partenaires Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation (LEGS) - UPR CNRS 9034 (partenaire coordinateur) Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales (GEPV) UMR CNRS 8016 Fonctionnement et Evolution des Systèmes Ecologiques UMR 7625 CNRSENS-Univ P6 Biodiversité, Gènes et Communautés (BIOGECO) UMR 1202 – INRA Ecologie, Evolution et Systématique UMR 8079 Université Paris Sud Institut des Sciences de l’Evolution , UMR 5554, Univ. Montpellier II Coordinateur Aide de l’ANR Début et durée Référence Madame Marie-Louise CARIOU [email protected] 781 352 Euros Janvier 2007 – 36 mois ANR-06-BDIV-003 16