
CONFÉRENCE-EXPOSITION
INDE-AFRIQUE SUR LES
HYDROCARBURES
Au programme de la CNUCED XII figure la
croissance rapide du commerce «Sud-Sud»
- terme consacré pour désigner les échanges
commerciaux entre pays en développement.
Son potentiel et ses répercussions sur le plan
mondial sont énormes. Comparé aux mo-
dèles classiques des échanges de biens entre
pays industrialisés et pays en développement,
le commerce Sud-Sud se caractérise par une
gamme plus large de produits et se traduit
par un savant dosage de connaissance et de
technologie spécifiques. Cette situation peut
nourrir une croissance économique stable
sur le long terme.
La Conférence-Exposition Inde-Afrique,
organisée à New Delhi en Inde les 6 et 7
novembre 2007, a rassemblé des partenai-
res qui ont mutuellement beaucoup à s’offrir.
D’un côté, l’Inde se transforme rapidement
en un géant économique mondial dont les
besoins énergétiques vont croissant : c’est
aujourd’hui le 6ème consommateur de pétro-
le. De l’autre, l’Afrique dispose d’importantes
réserves de pétrole et de gaz inexploitées.
Les réserves connues sont d’environ 16 mil-
liards de tonnes de pétrole et de 500 000
milliards de pieds cubes de gaz naturel. Ce-
pendant, expertise, formation et technologie
font défaut au continent africain pour qu’il
puisse développer et élargir ses économies,
en tirant le meilleur profit de ses réserves en
hydrocarbures.
Dans le cadre de sa contribution à cette
conférence, la CNUCED s’est consacrée à
l’établissement d’un «partenariat, véritable
rouage en faveur du développement». A long
terme, il s’agit de soutenir la sécurité énergé-
tique de l’Inde tout en se servant de l’exper-
tise de ce pays pour aider à mieux financer
les économies nationales africaines, ainsi qu’à
mettre en place des institutions plus efficaces
et mieux former les travailleurs africains. Ce
partenariat vise également à permettre des
transferts de technologies adaptés, à garantir
la viabilité de l’environnement, à créer des
emplois et à développer une plus grande par-
ticipation des acteurs locaux dans les indus-
tries et les services liés aux hydrocarbures.
Ces efforts pourraient également conduire
à la production en Afrique de biens à plus
grande valeur ajoutée pour l’exportation, y
compris à destination d’un marché indien es-
timé à 1 000 milliards de dollars.
Le volume du commerce entre l’Inde et l’Afri-
que a décuplé depuis 1990. La conférence
de New Delhi a permis d’établir un cadre de
coopération pour «la signature d’accords dans
le secteur des hydrocarbures entre l’Inde et
différents pays africains couvrant les activités
d’exploration et de production. Ces accords
concernent aussi les politiques susceptibles
d’être menées en amont de ces activités».
La coopération porte sur la recherche-dé-
veloppement et le transfert de technologies,
ainsi que sur la vente au détail de produits
pétroliers et de lubrifiants par des entreprises
indiennes sur les marchés africains. Elle com-
prend aussi la formation en Inde des person-
nels techniques et d’encadrement du secteur
pétrolier africain.
Dans la plupart des pays en développement,
le tourisme offre un potentiel de croissance
plus important que tout autre secteur éco-
nomique. Il constitue d’ores et déjà une
source importante de revenus et d’emplois.
Depuis 2000, le tourisme a augmenté plus
rapidement dans les pays en développe-
ment que dans les pays industrialisés. Dans
le groupe des pays en développement, c’est
la Chine qui tire les revenus les plus impor-
tants des voyages de loisirs, de l’héberge-
ment et d’autres activités connexes. En
2006, le secteur du tourisme a également
enregistré une hausse de 10 % et plus en
Afrique, Asie du Sud, Asie du Nord-est, en
Amérique centrale et en Asie du Sud-est.
Au niveau mondial, le tourisme a rapporté
735 milliards de dollars en 2006.
Organisée à Genève les 19 et 20 novem-
bre, une réunion s’est attachée à identifier
les meilleures pratiques en matière de pro-
motion d’un tourisme durable. Les pays en
développement cherchent de plus en plus à
suivre cette voie. Objectif : garantir que les
bénéfices tirés de ce secteur se traduisent
en gains économiques, sociaux et environ-
nementaux à long terme. Pour ce faire, les
experts recommandent d’instaurer des liens
plus étroits entre le secteur touristique et
les autres pans de l’économie. Les partici-
pants ont souligné que le tourisme devrait
offrir des emplois décents qui garantissent
une sécurité et une protection sociales et
de bonnes conditions de travail.
Les technologies de l’information et des
communications et l’investissement étran-
ger direct jouent un rôle essentiel pour
développer un tourisme durable. La pu-
blicité directement diffusée sur Internet,
l’utilisation de réseaux électroniques pour
l’organisation des voyages et les paiements
en ligne permettent aux pays en dévelop-
pement de proposer une gamme complète
de services liés au tourisme. Ils peuvent de
ce fait conserver une plus grande partie des
bénéfices qui, autrefois, retombaient dans
l’escarcelle des tours opérateurs, des com-
pagnies aériennes et des compagnies de
changes ou de transferts d’argent.
La réunion a également permis d’évaluer le
potentiel d’un tourisme élargi grâce aux né-
gociations commerciales du Cycle de Doha
et aux accords de coopération commercia-
le. Elle a exploré les possibilités d’aider les
pays en développement et les entreprises
du tourisme à tirer profit de ce qui peut être
valorisé dans leur environnement naturel et
leur héritage culturel. Les pays en dévelop-
pement bénéficient de nombreux sites at-
tractifs dans ces domaines.
Parmi les avantages qui découlent d’un sec-
teur touristique plus développé, les partici-
pants ont noté que ces activités font appel
à une main d’œuvre nombreuse et que ce
secteur emploie beaucoup de femmes. Il
se caractérise également par des activités
diversifiées qui favorisent la croissance éco-
nomique aussi bien dans les zones rurales
que dans les zones urbaines.
LA CONTRIBUTION AU COMMERCE ET AU DÉVELOPPEMENT DES SERVICES TOURISTIQUES
DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
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CNUCED
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