
Les négociations continuent au sein de l’Orga-
nisation mondiale du commerce pour parve-
nir à un nouvel accord dans le cadre du Cycle
de Doha. Le but étant de réduire encore les
barrières qui entravent le commerce, qu’elles
soient tarifaires ou non tarifaires, dans l’intérêt
en particulier des pays en développement.
Il est cependant de plus en plus clair qu’une
fois finalisé, ce nouveau pacte ne suffira pas
pour stimuler le commerce. Les règles de
libéralisation du commerce peuvent être un
moteur puissant pour la croissance écono-
mique et la réduction de la pauvreté. Cepen-
dant, dans une économie mondiale extrême-
ment compétitive, pour participer à la course
il faut d’abord pouvoir rejoindre la ligne de
départ. L’initiative Aide au commerce est
perçue comme un effort de plusieurs milliards
de dollars destiné à aider ces pays à se doter
des outils dont ils ont besoin pour prendre
leur place et leur part dans l’activité mondiale.
Selon la situation spécifique de chacun d’entre
eux, elle peut porter sur le développement
de compétences en matière de commerce et
de négociation commerciale, soutenir la four-
niture de services et la production de biens
plus sophistiqués et plus compétitifs, faciliter la
construction de routes, de chemins de fer, de
ports, de centrales électriques, les procédures
de dédouanement et la formation profession-
nelle. Il s’agit également d’aider ces pays à
assumer les coûts de l’ajustement aux nouvelles
règles et règlementations commerciales.
Lors d’une réunion, organisée à Bangkok en
Thaïlande les 24 et 25 janvier par le Groupe
de Travail sur le commerce du Comité exé-
cutif pour les affaires économiques et sociales
(CEAES) de l’ONU, des représentants de
pays en développement ont déclaré que l’initia-
tive Aide au commerce pourrait permettre
au commerce de servir de catalyseur. En
particulier au regard de l’élargissement de la
mondialisation et du renforcement de la libé-
ralisation économique qui devraient découler
du Cycle de Doha et d’autres discussions et
accords commerciaux. Ils ont précisé que
cette initiative devrait être mesurable et venir
en complément d’autres programmes d’aide
afin de répondre aux immenses besoins de
développement des pays en développement
et des économies en transition.
Des orateurs, dont des représentants d’agen-
ces internationales et de la communauté des
donateurs, ont pointé le besoin de cohérence
dans le programme Aide au commerce, à
l’échelle globale. Ils ont aussi estimé que les
Nations Unies pourraient jouer un rôle im-
portant dans la mise en œuvre de cette ini-
tiative, notamment à travers des programmes
de formation et d’assistance technique sur des
questions liées au commerce. La CNUCED
XII pourrait contribuer à renforcer les efforts
internationaux.
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CNUCED
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Les producteurs et les agriculteurs des pays
en développement doivent respecter des
normes et des codes toujours plus complexes
et contraignants s’ils veulent vendre leurs
produits sur les marchés internationaux.
Désormais, aux normes purement techni-
ques, comme la couleur ou le calibre des
pommes, s’ajoutent des critères de qualité qui
impliquent par exemple de cultiver les fruits et
les légumes sans pesticides, de bannir le travail
des enfants ou de rémunérer décemment les
travailleurs.
Tout en allant dans le sens de meilleures prati-
ques agricoles, environnementales et sociales,
l’application de ces normes, dites durables, a
un impact économique, social et politique qui
n’est pas toujours pris en compte par les gros-
sistes, les gouvernements et les organisations
non gouvernementales. Elles peuvent même
contrarier les stratégies de développement en
faveur des populations les plus défavorisées
en excluant les petits agriculteurs des pays en
développement des chaînes d’approvisionne-
ment internationales en produits agricoles.
Or l’agriculture reste le pilier économique et
la première source de revenus de la plupart
des pays en développement. Elle occupe
une place encore plus cruciale dans les pays
les plus démunis où une personne sur quatre
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en tant que petit exploitant ou travailleur sans
terre.
* Le groupe est composé de représentants de la CNUCED , de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), de la Commission économique pour
l’Afrique (CEA), de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), de la
Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), de la Commission économique pour l’Europe (CEE), du Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)