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- Parmi les 225 537 enfants ayant bénéficié d’un bilan thyroïdien entre avril 2011 et
septembre 2013, l’échographie de la glande thyroïde a révélé la présence :
o De nodules d’un diamètre inférieur à 5 mm chez 1 169 enfants (soit 0,5% de la
population examinée) ;
o De nodules d’un diamètre supérieur à 5 mm chez 1 541 enfants (soit 0,7% de la
population examinée) ;
o De kystes liquidiens d’un diamètre inférieur à 20 mm chez 102 583 enfants (soit
45,5% de la population examinée), parmi lesquels 61 083 enfants présentaient un
kyste liquidien d’un diamètre inférieur à 3 mm ;
o De kystes liquidiens d’un diamètre supérieur à 20 mm chez 11 enfants (soit moins de
0,1% de la population examinée).
- Parmi les 225 537 enfants examinés, 1 559 enfants ont été identifiés comme devant
bénéficier d’examens complémentaires : deuxième échographie de la thyroïde et/ou dosage
des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens et/ou biopsies des nodules ou
kystes jugés douteux lors de la première échographie. Au 30 septembre 2013, ces examens
complémentaires avaient été pratiqués chez 1 148 enfants.
- Parmi les 1 148 enfants pour lesquels des examens complémentaires ont été réalisés, la
biopsie par aspiration du contenu des nodules ou des kystes a confirmé leur caractère
potentiellement malin chez 59 enfants (25 garçons et 34 filles – âge au moment de
l’accident variant entre 6 et 18 ans – âge moyen au moment de l’accident 16,8 ans), parmi
lesquels une ablation chirurgicale de la thyroïde a été nécessaire pour 27 enfants.
- Parmi les 59 enfants dont la biopsie de la thyroïde a été jugée douteuse, 21 enfants avaient
par ailleurs répondu au questionnaire dosimétrique : l’analyse de leurs réponses a montré
que la dose externe reçue était estimée être inférieure à 1 mSv chez 12 enfants et comprise
entre 1 et 2 mSv chez 9 enfants.
- L’analyse des 27 thyroïdes opérées a confirmé la présence d’un cancer de la thyroïde de
type adénocarcinome papillaire chez 26 enfants.
Suivi des personnes évacuées
- Selon un document produit par l’Université médicale de Fukushima le 13 février 2013, un
bilan de santé avait été réalisé au cours des années 2011 et 2012 sur 74 333 personnes qui
ont été évacuées des zones les plus exposées, à savoir Tamura, Minami-soma, Kawamata,
Hirono, Naraha, Tomioka, Kawauchi, Okuma, Futaba, Namie, Katsurao, Iitate et une partie
de Date.
- Les premiers enseignements tirés de ces bilans de santé montrent qu’en comparaison aux
bilans de santé réalisés avant le tsunami en 2008/2009 et 2010/2011, sont observées :
o Une augmentation de la prévalence de l’obésité, hypertension et perturbation du
métabolisme des graisses chez les enfants ;
o Une augmentation de la prévalence de l’obésité, perturbation du métabolisme des
graisses et des sucres, ainsi que des dysfonctionnements hépatiques chez les
adultes.
- Bien qu’aucune donnée quantitative ne soit fournie dans les premiers résultats de cette
enquête, ces problèmes de santé seraient attribuables selon les autorités sanitaires
japonaises à une diminution de l’activité physique, à un changement des habitudes
alimentaires, à un stress émotionnel, ainsi qu’à des troubles du sommeil observés chez les
personnes évacuées. Un suivi sur le long terme est nécessaire afin de mieux qualifier et
quantifier ces problèmes de santé.
- S’agissant de l’évaluation des conséquences psychologiques de l’accident, 66 014 personnes
(11 124 enfants et 54 890 adultes) ont répondu à un questionnaire proposé (par courrier ou
par téléphone) entre le 1er avril 2012 et le 31 mars 2013 à 211 615 évacués, soit un taux de
réponse de 31,2% (bilan réalisé au 31 juillet 2013).