Ibëot´a », doux euphémisme pour qualifier la catastrophe qu´engendra un Mauve « yl Kak´atax » sur la vaste flotte
kardannaise dans les mers du nord (voir la Publie n° 4). Deux langues séparées virent le jour, dont celle qui nous sert ici
de référence, le Kardannais septentrional moderne.
Les Disparus
On nomme Disparus, les gens de Had´Orrn qui, après le Désastre Ænotien ne purent ou ne voulurent (cherchant leur
salut (?) dans la fuite) se retrouver avec le peuple des Mahrui. D´une certaine manière, mais d´une certaine manière
seulement, leurs coutumes et leurs traditions restèrent plus proches de celles de leurs ancêtres que celles des Kardans.
Leur histoire est compliquée et ne sera pas abordée ici, mais elle explique en partie la survenue, bien des siècles plus
tard, de nouveaux conquérants sur le sol de Cérénédie.
La Haute Dispersion
Il s´agit d´une théorie assez complexe sur les mouvements de population au sein des hadórrniens. Elle invoque une
séparation lente mais continue des hadórrniens en cinq phases. Pour qu´une telle proposition fonctionne, elle augmente
considérablement la taille du premier continent et suggère que sous l´apparence d´un seul peuple, les hadórrniens en
formaient de fait, plusieurs. Puis elle prévoit que ces peuples, 1- avaient commencé d´ériger des "frontières" entre eux
(d´où une évolution des langues) et, 2- débuté l´exploration de leur monde au-delà du premier continent. (Ici, la
question de la géographie d´Ænotis d´avant le Cataclysme est posée et elle est diablement compliquée.) Ainsi, lorsque le
Désastre Ænotien frappa, ces populations furent bien plus dispersée que prévu (dispersion à la fois géographique et
culturelle) et que des entités structurées se mirent à exister dès la fin de la Catastrophe, avec leur langue et leur société
propre, ce qui aurait pour conséquence une bien plus grande différenciation des peuples humains que celle
communément admise.
Le kardannais d´origine
Langue Ancienne, issue du hadórrnien, fortement influencée de Mahrui Ayutocht’li, premier langage des Kardannais.
Le kardannais transitoire
Langue kardannaise parlée lors de la période du Grand Exil.
Le kardannais septentrional moderne
Langue kardannaise parlée après Les Adieux, sur les terres du nord de Llantíl Ménévíèl. Elle est considérée comme
étant le forme la plus aboutie de kardannais.
Le kardannais Ö´Calän Mantii Austral « Eb Gok´ala mbati »
Il s´agit de la langue d´Uchéonothdíl « T´parengdatlö ab wakembo » (le refuge enneigée) pour ceux qui après le terrible
naufrage de la flotte, finirent par s´échouer misérablement sur ces terres gelées. Leur langue, pour une raison inconnue,
évolua considérablement et est de nos jours la dernière trace vivante du kardannais.
L´intégré
Nom donné à la forme dernière du kardannais lorsque celui-ci, en raison du temps et de l´influence des nombreuses
autres langues qu´il fut amené à croiser, évolua une dernière fois, vers une simplification de la grammaire, mais une
étonnante complexification de l´énoncé.
Références bibliographiques
2- BAUER Horst, Das hadórrnische Vokabular und der Versuch einer syntaktischen Rekonstruktion von den
fragmentorischen Texten und den bewiesenen Inschriften, Darmstadt, 1988. [« Vocabulaire hadórrnien et tentative
de reconstitution syntaxique à partir de fragments textuels et de l´épigraphie avérée »]
3- DERLIOT Henri, Une langue sans signe ? Le hadórrnien ou la tentative de recherche d´un alphabet via l´art mobilier,
Grenoble, Presse universitaire de Grenoble, 1997.
4- Parmi les quelques études, je citerais : DÉFLEX Pauline, Had´Orrn : un peuple, des cultures... pour une foi
essentialiste indépendante, Amiens, publication de l´université de Picardie, 2006.
5- Pour une approche non scientifique, mais présentant une assez bonne compilation des données culturelles et
mythologiques connues et aussi pour ses intéressantes orientations bibliographiques : BALDET-SANTIEL Jean-
Baptiste, L´âpre recherche des Disparus : légendes et récits des premiers jours, éd. Ouest-France, 1989.
6- HULLAR Michelle, La notion de patois et l´idée de régionalisme ont-elles un sens dans la culture de Had´Orrn ?,
Paris, éd. Klincksiek, 1995.
7- ZIENTIRGA Louis, La topologie hadórrnienne : essai d´accréditation de la thèse de Haute Dispersion et du
cheminement évolutif des langues humaines d´Ænotis à partir d´une langue d´origine, éd. Errance, 1999.