conseils pour les stages et memoires

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L’auteur
Gérard BOURLIAUD a occupé différents postes à l’Université, en Inspection académique
et Rectorat comme Secrétaire Général d’Administration Scolaire et Universitaire et
Directeur des Ressources Humaines.
Il a rejoint la Région Limousin en qualité d’administrateur territorial ; il y a exercé les
missions de Directeur de Cabinet.
Après Nanterre et le Mans, ses activités complémentaires d’enseignement l’ont conduit
à intervenir à l’IPAG, à l’IUP, à l’IAE en master DEPP, au CDES de l’Université de Limoges
et à l’Université de Poitiers (IPAG – IAE). Les sollicitations portent aussi sur la formation
des personnels, le coaching et le consulting dans le secteur du sport.
Il est l’auteur de publications dans les domaines juridique, notamment le droit de
l’éducation, sociologique et de la formation ; en particulier, il a publié un guide de
préparation aux concours administratifs avec le CRDP du Limousin et participé à
l’ouvrage « Responsabilités » édité par le CRDP de Bourgogne. Il a également mené des
travaux dans le champ : management et gestion des systèmes éducatifs. Il est titulaire
d’un doctorat en sciences de gestion par VAE. Il est membre associé du CREOP EA 4332,
Centre de Recherche sur l’Entreprise, les Organisations et le Patrimoine.
1
Etude - Synthèse :
Formations universitaires
Conseils pour les stages et mémoires
_______________
Les formations universitaires comprennent des stages en milieu professionnel. Cette
formule est à considérer selon un sens large : ils sont souvent associés à entreprise, de
fait, on doit traiter d’organisation(s). Ils se déroulent aussi bien dans le secteur privé que
dans le secteur public.
Les stages participent de la professionnalisation des étudiants, permettant la formation
par le travail de terrain. Il sera successivement étudié, par synthèse, sans prétendre à
l’exhaustivité, quatre volets :

contextualiser le stage (I)

situer le stage (II)

formaliser la production (III)

développer l’évaluation (IV).
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I. Contextualiser le stage
Le stage imposé dans les formations universitaires s’inscrit dans le management et la gestion
des organisations intégrant le management et la gestion des acteurs ou ressources humaines.
1.1. L’organisation
Le management se définit comme « action ou art ou manière de conduire une organisation, de la
diriger, de planifier son développement, de la contrôler… ». R.A. Thiétart Le management éd.
PUF/QSJ.
Il se traduit encore par la formule de pilotage d’une organisation dans un environnement donné
recouvrant un ensemble de processus (démarches, méthodes, ressources…). Le management
dépasse le seul concept de gestion. Celle-ci considère l’administration des affaires d’une
organisation, l’opérationnalité des décisions, la mise en œuvre du lien ressources-activités-produits
ou résultats. « Le management s’intéresse principalement au pilotage des activités, au
développement des structures et à la conduite des hommes en situation de travail. Il se différencie
assez nettement de la gestion qui fait plutôt référence à la recherche de l’allocation optimale des
ressources rares ». J.M. Plane Le management des organisations éd. Dunod.
On peut aussi retenir cette formulation : « Le management public correspond à l’ensemble des
processus de finalisation, d’organisation, d’administration et de contrôle des organisations publiques,
visant à développer leur performance générale et à piloter leur évolution dans le respect de leur
vocation. » « La gestion… l’ensemble des fonctions et techniques consistant à combiner les moyens
pour l’obtention d’un résultat. » A. Bartoli Management dans les organisations publiques éd. Dunod.
Dans ce cadre l’organisation (sens large) se définit comme un ensemble de structures fondées sur la
hiérarchie, orientée à partir d’un projet pour atteindre des objectifs en prise avec un environnement
recouvrant les entreprises privées comme les administrations publiques, le secteur privé comme le
secteur public.
Organisation doit, par ailleurs, être associée à système entendu comme un ensemble complexe
d’éléments interdépendants ou en interactions en lien avec un environnement. Ainsi, l’organisation
est à situer dans son environnement avec lequel elle entretient des relations au travers d’entrées et
de sorties, de flux physiques ou concrets, (matériels, humains) ou/et abstraits (informations, psychosociaux). L’environnement est l’ensemble des éléments extérieurs à l’organisation. De là, on
considère l’impact d’environnement ou encore principe de contingence appelant adaptabilité de
l’organisation. Par là, il est pris en compte les grandes évolutions organisationnelles, managériales,
gestionnaires lors du stage.
1.2. L’acteur
L’étudiant, en qualité de stagiaire, devient un acteur de l’organisation, tout en conservant le statut
initial afférent au processus de formation. Traiter d’acteur est synonyme de ressource humaine. Dans
les organisations, longtemps le propos s’est attaché à la gestion des personnels ou à la fonction
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personnel ; par la suite, sous l’impact d’évolutions, variées on a assisté à la montée de la formule
ressources humaines associée à celle de gestion pour traiter de GRH : Gestion des Ressources
Humaines. De même, le propos a considéré l’individu, le salarié, l’agent avant d’en venir à ressource
humaine, personne et enfin acteur.
L’acteur, par lui-même, est un système à prendre en compte comme un tout (vivant) composé
d’éléments (vivants et interdépendants) dans un environnement interne (l’organisation elle-même
dans un environnement). Ainsi on s’attache au système humain, aux acteurs en termes de
positionnements, d’interactions, d’interdépendances, de relations dans l’organisation.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement d’administrer le personnel, ni de gérer le lien individu et
organisation, il s’agit de manager la ressource humaine. Il convient de parler de pilotage passant de
la notion de personnel à celle d’acteur. « C’est en plaçant l’homme comme acteur et non plus
comme sujet que, la GRH a franchi un pas essentiel… » J. Igalens Préface à l’ouvrage Tous DRH éd.
d’organisation, mais insuffisant… « Le MRH a pour ambition de développer les ressources de tous
ceux qui travaillent pour l’entreprise et de les mobiliser dans le cadre de ses projets… » JM. Peretti
dans l’ouvrage Tous DRH éd. d’organisation.
De même, par, ressource humaine, ressources humaines on entend deux données de base :
 Contribution individuelle et collective apportée par les acteurs au fonctionnement de
l’organisation
 Considération de l’acteur comme ressource par lui-même (potentiel) et comme ayant des
ressources (potentialité).
Ainsi, « Parler des ressources humaines ce n’est pas considérer que les hommes sont des
ressources mais que les hommes ont des ressources » JM. Peretti Gestion des RH éd. Vuibert. C’est
encore se dire que « gérer les ressources humaines c’est avant tout les connaitre et contribuer à leur
développement » JM Le Gall, la gestion des RH, éd. PUF/QSJ.
Enfin, par résumé, il faut considérer deux thématiques-clé dans le management des R.H. :
 La relation d’emploi
La relation d’emploi correspond à la gestion du lien entre l’acteur et l’organisation de son
entrée à sa sortie. Elle distingue deux volets liés de gestion : la carrière, le travail. La première
s’attache au droit (statut, rôle), au recrutement (poste, profil), à la rémunération, au déroulement de
carrière. Le second vise à analyser le temps, les conditions, les relations de travail et les données liées
à l’emploi (prévision, prospective).
 Le développement de la ressource
Evaluer, former sont les premiers fondements du développement de la ressource. A ceux-ci,
la gestion lie la communication (cf. le dialogue et les relations sociales et/ou professionnelles).
Le développement de la ressource invite à considérer deux processus : l’économie de
l’intelligence, les données psychosociologiques. L’économie de l’intelligence porte, certes sur
l’évaluation, la formation, la communication, mais aussi ce que l’on appelle les savoirs stratégiques
(cf. la recherche) impliquant de s’interroger sur le quatrième savoir : le savoir devenir (les trois
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premiers : savoir, savoir être, savoir-faire), intégrant le projet professionnel ; « les savoirs constituent
des actifs stratégiques ». JC Tarondeau Le management des savoirs éd. PUF/QSJ.
Le projet professionnel est une projection réaliste de l’avenir, une prospective de métier face aux
évolutions et changements de l’environnement. Il exprime une volonté, des aspirations, et se traduit
en démarches réfléchies de réalisation et expérience.
Les données psychosociologiques portent sur les besoins, les motivations, l’intérêt… La
connaissance de/du soi en un mot l’acteur à titre plus personnel et humain. Celles-ci, en débat,
amènent à s’interroger sur les modalités de prise en compte et sur les méthodologies de référence
en regard de l’évaluation ou de la formation sans en faire une querelle des classiques et des
modernistes.
Aussi, il est permis d’inviter le stagiaire à s’inspirer de ces mots définissant la sociologie des
organisations en valeur ajoutée à sa dominante de formation : « La sociologie des organisations est
une manière de lier l’économique et le social mais aussi le système technique et celui des relations
humaines en analysant leurs rapports directs et réels ». J.M. Le Gall La Gestion des ressources
humaines éd. PUF/QSJ.
« Le phénomène organisationnel est une caractéristique majeure de la société actuelle… La
sociologie des organisations est la discipline qui permet de comprendre les comportements
individuels et collectifs au sein de ces groupes humains constitués. » M. Foudriat Sociologie des
organisations éd. Pearson.
Au bilan, l’étudiant – stagiaire entre dans le monde professionnel au moment du stage
changeant en partie de statut par le fait de « quitter » le monde universitaire. S’il doit s’insérer
(s’intégrer) dans des organisations, il le fait comme acteur avec une référence permanente : la
déontologie d’action. Il s’agit d’un engagement en termes de valeurs associées aux droits et
obligations.
II. Situer le stage
Deux volets sont à considérer : le statut, la typologie.
2.1. Le statut
En termes génériques, le stage, partie intégrante de la formation des étudiants, a pour objet :
 de faire connaître le fonctionnement d’une organisation : structures, environnement,
gestion, finances, stratégies…
 de mettre en œuvre et/ou compléter la formation théorique
 d’apporter une connaissance du monde du travail au travers d’expériences concrètes,
d’études ou de recherches sur thèmes
 de préparer l’étudiant à l’exercice de responsabilités et à maîtriser le projet professionnel.
L’étudiant intègre l’entreprise (=l’organisation) en considérant le processus de management et de
gestion en regard de son projet professionnel.
La situation de stagiaire est ainsi définie : il ne s’agit pas de remplacer un salarié de
l’entreprise mais de poursuivre sa formation. Ceci ne signifie pas pour autant que l’étudiant ne fasse
pas un travail utile pour l’organisme où il effectue son stage ni qu’il ne doive pas aider ceux qui
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l’accueillent. Par ailleurs, chaque stage débouche sur la rédaction d’un document – nommé rapport
ou mémoire – objet ou non de soutenance mais toujours d’une évaluation.
Quatre mots-clés, découverte, observation, analyse, recherche sont utilisés pour qualifier la
nature du stage :
 Découverte : action de découvrir ce que l’on ignore ; il y a observation générale et prise de
notes ; c’est une démarche de contact en immersion.
 Observation : action de comprendre ce que l’on voit / écoute / entend afin d’en tirer des
données d’action
 Analyse : processus d’étude par différenciation des composants d’un ensemble pour en
comprendre et en expliquer le fonctionnement ; il y a exécution de tâches et étude(s)
thématique(s)
 Recherche : réflexion constructive pour apporter du nouveau sur l’entreprise (l’organisation)
et/ou une thématique / problématique.
Face à ces éléments, il convient de situer le stage dans le temps de formation. Les stages
s’insèrent le plus souvent en linéarité annuelle de 2 à 3 ans, cela en termes de progressivité. Ainsi, on
peut parler de stage selon le schéma Licence, Master, 1/2/3 sans oublier ceux de BTS ou DUT ou BAC.
Plus encore, les stages sont dits de professionnalisation visant à développer le
professionnalisme, art de mettre ses savoirs au profit de l’organisation et à assurer l’employabilité,
art de s’insérer dans les évolutions des métiers. De là, l’acteur / l’étudiant doit montrer / démontrer
son « C.E.P. ». En effet, le stage se définit comme une formation par le travail en lien avec celle
menée à l’Université en regard d’une dominante disciplinaire. Le stage se mesure en acquis de
savoirs mais aussi de valorisation d’expérience professionnelle pour l’obtention d’un emploi et
l’exercice de responsabilités. Aussi, lors du stage, l’étudiant / l’acteur mène un double travail : dans
l’organisation, sur lui-même.
 C = Culture(s). Trois grands types de culture sont à considérer :
 La culture générale/citoyenne ou ensemble de connaissances relatives au monde
contemporain
 La culture universitaire/spécialisée ou ensemble de connaissances relatives à une ou des
disciplines de formation
 La culture professionnelle ou ensemble de savoirs relatifs à un métier/emploi fondés sur
l’expérience.
 E = Expérience. L’expérience se définit comme somme de pratiques de terrain et
développement de savoirs. Si le stage s’inscrit en plein dans l’expérience à qualifier de
professionnelle, l’acteur stagiaire dispose d’acquis par son statut initial de formation mais
aussi d’activités possibles : « petits boulots », participation à des activités associatives. Ainsi,
il se construit les termes d’une valorisation de l’expérience et d’une validation de celle-ci
intégrée à l’évaluation et au savoir devenir.
 P = Personnalité. Le concept de personnalité figure dans les processus de gestion des
ressources humaines souvent associé à d’autres mots : motivation, compétences… Elle se
définit comme un ensemble de données caractérisant la manière d’être d’une personne dans
6
sa réaction aux situations d’environnement ; cela comprend les données cognitives,
affectives, émotionnelles, dynamiques traduites en critères/facteurs pour l’évaluation lors
d’un recrutement ou de la carrière.
Enfin, l’attention, lors du déroulement du stage, se porte sur la trilogie d’acteurs :
 l’étudiant en professionnalisation : stagiaire
 le correspondant, l’accueillant en entreprise
 le référent de formation : le maître de stage.
De là, trois liens sont à gérer ;
 stagiaire/maître de stage : déroulement du stage, élaboration mémoire…
 maître de stage/correspondant entreprise : interface entreprise/université, suivi de mémoire
et évaluation…
 stagiaire/correspondant : positionnement dans l’entreprise, organisation du travail, suivi des
missions…
2.2. La typologie
Trois grands types tendent à se dégager lors des processus de stages en fonction de la
professionnalisation des études :
 Immersion dans l’organisation / l’entreprise (1ère année).
Celui-ci se caractérise par l’observation et la découverte (actives et critiques), la prise de
notes et la formulation de questionnements. Il permet de découvrir et comprendre l’organisation, le
fonctionnement.
 Intégration au fonctionnement (2ème année).
Celui-ci se caractérise par l’exécution de missions permettant de satisfaire les activités de
l’entreprise. L’intégration peut se traduire par une étude thématique / problématique.
 Production d’une étude (3ème année).
Celui-ci se caractérise par une mission interne à l’entreprise ayant pour objet de créer de la
valeur pour celle-ci. Il y a exercice de responsabilités en regard du projet professionnel.
Dans ce cadre, il est utile de considérer deux niveaux :
 Niveau 1
Le stage se formalise en unité sur la dernière année de formation, il faut parler de stage
professionnel (plus ou moins long) visant à évaluer l’impact de savoirs, le lien théorie-pratique, en un
mot évaluer la systémique professionnalisation, professionnalisme, employabilité.
Il n’est pas :
 un stage « immersion dans l’organisation » au sens de découverte / observation. Ce
type de stage conduit à établir / présenter un rapport sans soutenance. De plus, l’étudiant a pu
bénéficier d’enseignements sur le management et la gestion des entreprises.
 un stage « production d’une étude » sur une thématique / problématique bien
déterminée débouchant sur la soutenance d’un mémoire.
7
Il est :
 pour le moins, un stage « intégration au fonctionnement » nécessitant de s’attacher à
l’analyse organisationnelle, à développer des tâches et des missions.
De là, le stage implique :
 une analyse organisationnelle de l’entreprise selon deux volets : le positionnement
environnemental, le fonctionnement interne.
 l’approche d’une thématique / problématique avec recherche de propositions sur des
interrogations posées.
Sans conduire à une recherche, il est plus qu’un travail d’analyse / description.


 pour le plus, ce stage appelle une réflexion double :
la prise en compte d’une thématique / problématique ou/et d’en poser, relatives à
l’entreprise en termes de recherche(s) possible(s). Ici le stage est à interfacer avec des
stages antérieurs ou des « petits boulots » pour réfléchir, par étude comparée, à la
notion d’expérience professionnelle.
la confrontation des savoirs aux exigences de l’entreprise, ce que l’on nomme encore le
transfert de savoirs et le lien théorie / pratique tant en se posant la question du projet ou
savoir devenir et par conséquent des données relatives à la ressource humaine
appliquées à l’acteur / étudiant.
 Niveau 2
Le stage s’avère un travail sur le fond en termes de recherche. Il est un approfondissement
du niveau 1. En effet, il exige une production interfacée avec l’organisation montrant la mutation de
l’étudiant en acteur de management et gestion d’organisation.
III. Formaliser la production
Le stage débouche sur la production d’un document suivi ou non d’une soutenance.
3.1. Le document
Le document porte le nom de rapport ou de mémoire. Ces deux termes demeurent en débat ; en fait
il faut les situer en regard de la nature du stage.
Le terme rapport signifie état et action :
 état : lien établi entre plusieurs objets de pensée par la réflexion, compte rendu
d’informations recueillies.
 action : exposer à une personne les données vues, entendues, observées, notées.
Le terme mémoire renvoie à écrit et temps :
 écrit : document à usage d’exposé par oral sur un sujet d’étude
 temps : gérer des informations dans le présent avec une vision d’avenir.
Par là, ce dernier revêt un contenu plus dynamique alors que le premier apparaît par un
contenu plus statique. Et, si l’on considère la nature du stage, il est permis de distinguer :
8



le stage « Immersion dans l’organisation », lié à découverte / observation, conduit à
établir un rapport sans soutenance, plutôt descriptif avec des prémices analytiques
le stage « Intégration au fonctionnement », lié à analyse, appelle des données de rapport
et mémoire plus ou moins prononcées s’il y a ou non une soutenance
le stage « Production d’une étude » lié à recherche renvoie à la production d’un mémoire
avec soutenance.
Le mémoire / le rapport se comprend comme un aboutissement et un départ :
 un aboutissement : celui d’un travail de synthèse par traitement d’informations ; un moment
de confrontation/bilan entre l’acteur et les organisations de vie
 un départ : celui d’une projection, d’une prospective dans le monde du travail ; une
structuration du savoir devenir et du projet professionnel.
La production, aux exigences plus ou moins prononcées, selon le type de stage, se veut
toujours plus qu’une compilation ou description ; elle exige de l’analyse et de la synthèse,
elle montre l’intégration d’expérience, elle démontre du potentiel et des potentialités.
Le choix du sujet concilie :
 les exigences institutionnelles : organisation de formation, organisation d’accueil,
 les intérêts respectifs : celles des organisations précitées et de l’étudiant stagiaire.
Cela tient compte de l’accessibilité aux sources et de la gestion du temps. Par là, l’acteur-stagiaire
construit un lien fort par la trilogie d’acteurs. Il est utile, dès l’amont, de réfléchir au(x) sujet(s)
possible(s) en se disant que ceux-ci ont pu être abordés ; de même il est conseillé de ne pas s’en tenir
à des sujets généralistes ou engagés ou seulement pratiques. Le stagiaire ne doit jamais oublier le
statut d’auteur en termes de savoirs sur le fond et la forme. De là, il sera mesuré la pertinence du
sujet et sa lisibilité selon la formulation de l’intitulé : il est conseillé de mettre le projet en forme par
résumé-synthèse en vingt lignes (objet, intérêt, ressources, méthodologies…).
L’étudiant sera confronté à la lecture rapide et à la prise de notes puis à la classification de
documentation. Sa démarche s’inscrit dans :
 l’analyse de contenu définie comme « une technique permettant l’examen méthodique,
systématique, objectif et à l’occasion quantitatif, du contenu de certains textes en vue
d’en classer et d’en interpréter les éléments constitutifs. » A. Robert – A . Bouillaguet
L’analyse de contenu éd.PUF/QSJ.
Dans ce cadre, le stagiaire développe deux opérations : l’analyse, la synthèse.
- Analyse : opération par laquelle on décompose un tout en ses parties ou par laquelle on
recherche des éléments ou des données dans un tout composé ou structuré.
- Synthèse : opération par laquelle on assemble des éléments ou des données de
connaissance relatifs à un objet de pensée pour réaliser un ensemble cohérent.
Au titre de l’analyse de contenu, l’accent se trouve mis sur l’environnement et l’organisation et sur
l’actualité de positionnement de celle-ci ; par actualité il faut entendre évolutions, changements, par
exemple du dispositif normatif en termes perspectifs (= passé, présent, futur). Cela met en relief des
activités de veille et d’alerte au service du fonctionnement et de la gouvernance.
9

le processus de mémorisation en termes d’investissement productif. « L’efficacité de la
mémoire et la plus ou moins grande rapidité de l’oubli dépendent non seulement des
systèmes d’organisation que l’individu mobilise pendant les phases d’acquisition et
d’actualisation mais aussi de ses motivations et de ses réactions affectives. » C.Flores La
mémoire éd. PUF/QSJ.
Plus encore, il est permis de considérer trois grands types de rapports/mémoires par hiérarchie
relative :
- Niveau 1 : le rapport d’expérience
Il met en relief une situation vécue en qualité de stagiaire et s’attache en premier à l’immersion avec
de l’analyse critique montrant la compréhension de l’organisation.
- Niveau 2 : le rapport/le mémoire d’étude
Il a pour objet de mettre en valeur un domaine, un thème appliqué à l’organisation de stage et
s’attache en premier à l’intégration donc à l’activité professionnelle et au terrain d’application.
- Niveau 3 :
Il s’agit d’une contribution à la création de savoirs sur un sujet donné et s’attache à une production à
valeur ajoutée.
La production se présente sous forme écrite pour être lue puis discutée par soutenance (le jury tout
particulièrement) donc il y a processus de communication. Elle exige une gestion stricte de données
sur le fond et la forme dans le cadre de l’évaluation.
3.2. La soutenance
La soutenance revêt une double fonction.
Elle doit être considérée d’abord comme un exercice de communication.
Le volet oral ou verbal comprend deux temps. Le premier est oralisé : l’étudiant expose son
travail au jury ; cet exposé s’appuie sur un travail préparatoire à l’initiative de l’étudiant. Le second se
fait en direct par un dialogue entre le jury et l’étudiant à partir de questions, d’observations, de
commentaires.
Au-delà du passage de la communication écrite à la communication orale, l’exposé n’est pas
un simple résumé / synthèse. La soutenance invite à situer le stage et le mémoire dans une logique
de projets, celui de l’acteur-l’étudiant, celui de l’entreprise-l’organisation, à mettre en valeur les
différents savoirs, le lien théorie-pratique, à ouvrir des éléments de prospective, à formaliser du
constructivisme critique.
La soutenance ensuite intègre des données de comportement. On traite de communication
non verbale. Lors de la soutenance, l’étudiant ne doit pas oublier deux éléments : d’une part le
positionnement / comportement dans l’entreprise pendant le stage ; d’autre part la projection dans
l’entretien professionnel de recrutement.
L’étudiant, de fait, structure une image ; celle-ci vient du processus d’études, s’accélérant lors du
stage, puis de la soutenance. Ainsi, sa personnalité transparaît par les gestes, les postures, les
attitudes en lien avec les méthodologies choisies pour l’exposé entre statisme et dynamisme
excessifs, ou défense et agressivité exacerbées. C’est un exercice de relations et communication
entre acteurs : l’un / l’étudiant, les autres / le jury pluriel.
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Ces données-clé de la soutenance invitent à considérer ici tout ce qui concerne la
formalisation de l’expression depuis l’écrit du mémoire jusqu’à l’oral de soutenance.
L’attention se porte sur le plan puis l’argumentation.
Le plan a permis de déterminer les articulations, les grandes masses du développement dans
lesquelles s’insèrent les arguments. Ceux-ci nécessitent un classement par nature et par degré
d’importance. Il se traduit à l’écrit, en sommaire ou plan simplifié et en plan d’étude/table des
matières ou plan détaillé et à l’oral en plan d’exposé plus ou moins développé afin d’oraliser/parler
et de ne pas lire .
L’argumentation se définit comme « une démarche par laquelle une personne – ou un
groupe – entreprend d’amener un auditoire à adopter une position par le recours à des
présentations ou assertions – arguments – qui visent à en montrer la validité ou le bien fondé. »
P.Oléron L’argumentation éd. PUF/QSJ.
On note ici l’importance de l’introduction et la conclusion à lier au langage verbal.
« L’argumentation se déroule sur le plan de la parole (orale ou écrite). Le langage en est donc
la matière et l’instrument et l’on comprend mal les mécanismes de l’argumentation, si l’on ne se
représente pas les modalités de son intervention. » P.Oléron L’argumentation éd. PUF/QSJ.
De là, on parle d’architecture du mémoire, assurant le lien entre la pensée et l’expression.
ECRIRE
commencer
classer
argumenter
finir
PARLER
La phrase n’est rien sans l’architecture. Celle-ci considère le plan comme technique et le plan comme
volonté. Le plan comme technique, est assimilable au gros œuvre, correspond à l’assemblage général
des idées, à l’agencement premier des paragraphes, à déterminer les masses du développement, sur
le fondement d’une idée directrice. Le plan comme volonté au-delà du classement des idées et des
faits dans un but de clarté soutient l’objectif : communiquer / persuader / convaincre.
Chaque élément doit avoir la place et l’ampleur méritées. Cela se traduit par l’équilibre des
développements, la distribution logique des arguments, la justesse des mots, l’adaptation du style. Le
lien mot-idée consiste à réaliser l’adéquation entre le fond et le mot le plus juste, le plus performant,
le plus court. Les mots servent à la structuration des phrases et dans ce cadre l’attention se porte sur
les formes structurantes de liaison (cf pour, d’abord, ensuite, malgré…).
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L’expression écrite ou orale se traduit par un texte composé de phrases constituant le raisonnement
de l’acteur. La phrase forme « le noyau central où se rassemblent tous les procédés propres au style.
La manière dont les mots s’organisent…, la combinaison de la syntaxe et du rythme de la phrase
construisent le sens de l’énoncé ». B.Buffard-Moret – Introduction à la stylistique éd. Dunod.
Si aucun de style n’est à rejeter, il est utile de s’appuyer sur le style direct ou le style indirect où le
rythme de l’expression se mesure par la longueur des phrases : dynamique par des phrases courtes,
pondération par des phrases plus longues. Le style c’est « l’aspect de l’énoncé qui résulte des choix
des moyens d’expression, déterminé par la nature et les intentions du sujet parlant ou écrivant. »
P.Guiraud La stylistique éd.PUF/QSJ.
L’accent, aussi, est à mettre sur la grammaire, l’orthographe sans oublier la ponctuation.
L’expression s’inscrit dans un environnement dont il doit respecter le principe de légalité par
emprunt à la science juridique ; il intègre des règles, des principes comme ceux hérités de la
grammaire ou construits par les disciplines. « Bien écrire (bien parler), c’est célébrer le culte des
valeurs normatives de la langue, c’est un signe d’obéissance vis-à-vis de l’ordre… » L.Bellanger
L’expression écrite éd. PUF/QSJ. La grammaire appartient à cet ordre comme partie intégrante de la
phrase en lien avec la ponctuation. « La ponctuation doit être comprise comme associant à la fois
une suite de mots, un message, une substance et une forme informatives et un sens ». N.Catach La
ponctuation éd. PUF/QSJ. Si celle-ci se formalise par signe à l’écrit, à l’oral elle s’exprime par la
gestion de la voix en termes de volume (plus fort au début d’un développement, plus faible en
finissant, courts silences).
Enfin sur le fond, il existe des interrogations sur les citations, la bibliographie, les annexes. Les
citations sont un mode d’argumentation à utiliser sans abus avec indication de l’auteur et de la
source. Pour celles-ci, on peut se référer au code de la propriété intellectuelle qui en limite
l’utilisation certes, mais surtout en relève l’esprit. « Analyses et courtes citations justifiées par le
caratère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre… » (article 1225 – 3° a).
De même, les citations ne peuvent servir seuls de références bibliographiques ; la bibliographie
intègre tout type de document utilisé avec référence d’origine. Les annexes résultent du choix entre
l’essentiel et le complémentaire : elles servent par renvoi dans le texte à « conforter » le propos du
mémoire.
En un mot, il faut parler de l’économie de l’expression à côté de la légalité de l’expression.
De fait, l’étudiant doit veiller à deux langages ou trois expressions
Langage verbal
Expression écrite
Expression orale
Langage non verbal
Expression visuelle :
image, comportement…
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Les verbes de l’expression sont au nombre de trois : comprendre, construire, exprimer/
communiquer et se schématisent selon deux volets d’action : comprendre pour construire, exprimer
pour être compris.
« Avant que d’écrire, apprenez à penser ». Cette formule de BOILEAU résume les trois verbes mais
mérite une critique ; aujourd’hui le mot écrire est insuffisant, il convient d’ajouter parler. La formule
de référence devient alors : « Avant que d’écrire ou de parler, apprenez à penser ».
La même démarche critique est applicable à la formule de BUFFON dans son discours sur le style :
« Pour bien écrire, il faut… posséder pleinement son sujet ».
L’étudiant ne doit jamais oublier que la soutenance a exigé un travail d’amont, elle-même exigeant
un travail de préparation car en appui sur le mémoire et le stage.
« Ecrire c’est parler de soi par le biais du style, des mots, c’est une manière de penser, mais écrire
c’est aussi traverser une jungle de principes, de règles, d’usages et de convenances. Ecrire, affronter
un mode d’expression normatif, faire revivre les premières contraintes de l’ordre scolaire, celui de la
grammaire et de l’orthographe. Ecrire c’est laisser une empreinte de sa propre culture. Ecrire enfin,
c’est se retrouver seul avec soi, même, avec ce que l’on veut dire à quelqu’un d’autre mais qui nous
impose d’abord une confrontation silencieuse. Ecrire c’est communiquer deux fois : avec soi en vue
d’autrui ». L.Bellanger L’expression écrite éd. PUF/QSJ.
« La parole est un moyen d’action, un mode d’expression, une force pour convaincre, un véritable
pouvoir… Parler c’est agir sur autrui, le séduire, le convaincre… Parler c’est aussi écouter… L’écoute
est une parole à venir… L’expression orale est notre moyen de communication par excellence… Parler
c’est aussi gérer un dialogue, c’est-à-dire le préparer, le prévoir, le structurer… Parler c’est vivre dans
son corps… Parler c’est communiquer donc voir et être vu… Parler met en jeu le corps et le corps
façonne la parole… L.Bellanger L’expression orale éd. PUF/QSJ.
IV. Développer l’évaluation
L’évaluation consiste à considérer la progressivité et la systémique de questions.
4.1. La progressivité
L’évaluation se développe en progressivité selon cinq étapes ou moments : la vie dans
l’entreprise, la lecture du mémoire, l’exposé oralisé, le dialogue direct, le positionnement
comportemental.
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L’étudiant doit ainsi gérer un processus fait d’interfaces et de positionnements. Ainsi, la
production conduit, en lien avec la soutenance, à évaluer les 3 savoirs ou les 3 C :
savoirs/connaissances, les savoirs faire / compétences, les savoirs être / capacités, sur le fondement
du lien entre l’acteur (l’étudiant) et l’entreprise (l’organisation). Cette progressivité peut s’évaluer
par référence à des critères / facteurs, ressources humaines :
Critères / facteurs physiques
Critères / facteurs psychosociologiques
4-2- Des questions
Afin de renforcer l’évaluation par progressivité, il est permis de renvoyer à des questions
portant sur l’acteur, la matière, la communication.
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-
 L’acteur :
Comment sont conciliés les différents intérêts ?
Quels positionnements ont été « adoptés » par l’étudiant ?
Comment se sont exprimées les motivations ?
Peut-on faire un bilan de personnalité ?
Peut-on tirer un profilage personnalisé de l’acteur ?
Quelles données vont figurer en valeur + et en valeur – dans la grille 3S / 3C ?
Savoirs
connaissances
Savoir faire
compétences
Savoir être
capacités
+
-
-
L’étudiant s’est-il projeté en termes de métiers passant de l’Université à l’Entreprise ?
Comment l’étudiant a t-il géré la production du mémoire ? (cf lien entreprise-université)
L’étudiant a t-il fait une mise en perspective du stage ?
L’étudiant a t-il évalué les liens disciplinaires entre sa dominante universitaire et les
disciplines à associer dans l’organisation ?
Comment l’étudiant a t-il répondu à la grille suivante d’objectifs ? (cotation de 1 à 5 par
exemple).
Préparer l’adaptation professionnelle
Assurer un service organisationnel
Finaliser le recrutement futur
Développer des savoirs universitaires
Réaliser une production appliquée
Transférer des savoirs acquis et créés
-
Comment le stagiaire a t-il mis en œuvre l’interface entre objectifs propres et intérêts
« externes » (organisation du stage, jury).
La connaissance de soi est à considérer comme une donnée-clé du savoir devenir. On ne peut
que conseiller à tous d’apprendre à se connaître méditant ces mots de P. Valéry, dans son discours
sur Descartes, « La vie de l’intelligence constitue un univers incomparable, un drame complet où ne
manquent ni l’aventure, ni les passions, ni la douleur, ni le comique, ni rien d’humain ». Sans oublier
Montaigne : « Je suis moi-même la matière de mon livre » (Les Essais).
Le soi comprend le conscient et le non conscient ; au sens large il signifie vie, existence. Se
connaître renvoie aux notions de perception, de représentation, de compréhension… attachées à
l’acteur, la personne.
La connaissance de soi c’est se dire : il y a la façade et derrière la façade, en un mot une
approche dualiste :
 Le visible, le fait, le concret, le réel, le formel.
 L’invisible, le réfléchi, l’abstrait, le caché, l’informel.
Il s’agit de mettre à jour le fonctionnement de l’acteur, de la personne ou encore la
structuration de sa dynamique d’action afin de découvrir son… : être/avoir/vouloir/pouvoir/faire.
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La connaissance de soi est une démarche, une action d’initiative individuelle ou/et
d’accompagnement permettant de gérer la quadrature : connaissance de soi/estime de soi/confiance
en soi/affirmation de soi. A cet effet, on méditera ce mot de Diderot : « Celui qui se sera étudié luimême, sera bien avancé dans la connaissance des autres ».

La matière
Il sera distingué le fond et la forme. Pour la forme, on traite de la légalité de l’expression.
Pour le fond, on traite de contenus en termes d’approfondissement et d’analyse au-delà de
l’apparence.
 Le fond
- Le sujet : l’étudiant a t-il bien évalué et maîtrisé l’ampleur ?
- Le sujet : l’étudiant en démontre-t-il la pertinence dans l’absolu et en regard de
l’environnement ?
- L’étudiant met-il en valeur la cible (les cibles) de son mémoire ?
- Le stagiaire distingue-t-il « bien » le principal/l’essentiel du complément/de l’annexe ?
- L’étudiant a t-il exprimé de l’expérience professionnelle ?
- La notion de rapport / mémoire est-elle assimilée en regard de la formation ?
- Quelles méthodologies ont été mises en œuvre par l’étudiant ?
- Les données communiquées permettent-elles de comprendre l’organisation dans son
environnement ?
- L’étudiant a t-il posé des thématiques/problématiques et dessiné des propositions ?
- Quelles sont les types de missions remplies avec un retour évaluation ?
- Comment l’étudiant s’est positionné entre description, analyse, recherche ?
- L’étudiant cite t-il des références bibliographiques utiles et pertinentes (ouvrages, revues,
articles, citations d’auteurs, extraits de documents ?
- Comment l’étudiant a t-il articulé les types de cultures ? (citoyenne, disciplinaire,
professionnelle)
- Le stagiaire a t-il intégré les données d’actualité ?
-
 La forme
Les exposés (écrit, oral) ont-ils une structuration exprimant la logique de réflexion ?
Les exposés s’appuient-ils sur une forme correcte : grammaire, orthographe, ponctuation ?
Quels sont les types de style utilisés pour la rédaction puis l’exposé oral ?
Quel est le lien de vocabulaire entre les idées et leur expression par phrases ?
Existe-t-il une différence de forme entre l’écrit et l’oral ?
Comment le stagiaire a t-il géré les données d’informations (de la prise de notes à l’analysesynthèse) ?
Quelle articulation mise en œuvre pour la présentation du mémoire ? (avertissement,
annexes, résumés ou/et synthèses intermédiaires…).
Comment l’étudiant stagiaire s’est inséré dans les trois liens : lui-même / maître de stage,
maître de stage / correspondant dans l’entreprise, lui-même / correspondant dans
l’entreprise ? (cf trilogie d’acteurs : étudiant en stage, maître de stage / organisation de
formation / responsable du stage / organisation d’accueil).
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-
 La communication :
L’étudiant a t-il démontré une stratégie de relations à l’égard de ses interlocuteurs ? (dans
l’entreprise, avec le jury, autre(s)…)
Le mémoire a t-il une présentation exprimant la lisibilité de communication ? (cf sommaire et
titres puis mise en forme du texte en paragraphes et alinéas)
L’étudiant maîtrise t-il les principes de relations dans la construction des phrases ? (cf mots
de liaison, ponctuation)
Comment l’étudiant communique t-il autrement que par les mots (= l’oral) ?
Quelles méthodologies sont mises en œuvre pour donner de la dynamique à la soutenance ?
Enfin en termes d’évaluation, il existe un débat sur l’utilité d’un guide rédactionnel :
couverture de mémoire, caractères du texte, volume en pages (texte principal, annexes). L’étudiant
agit dans un cadre plus ou moins fermé / ouvert ou en toute initiative / autonomie lui permettant
d’exprimer compétences et capacités. De là, il y a le choix entre l’évaluation de conformité à des
références / règles et l’évaluation d’acteur / auteur. Le choix s’opère en fonction de la place du stage
dans le cursus de la formation selon le principe de liberté, plus le stage relève de la
professionnalisation.
Au bilan, l’évaluation se traduit par une note globale. Celle-ci pouvant se construire par
plusieurs notes sur le fondement d’évaluations. Pour le moins : 3 l’entreprise, le mémoire, la
soutenance. Pour le plus : 10.
entreprise
(2)
 travail (contenus)
(vision entreprise + vision université)
 positionnement
mémoire
(2)


fond
forme
soutenance
(6)



fond
forme
communication non verbale
exposé
dialogue
(10)
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NOTES COMPLEMENTAIRES
1- Le document :
Le document n’est pas un manuel de référence ; il s’agit d’une synthèse de conseils aux étudiants. Il
prend appui sur l’expérience professionnelle d’administrateur (Education Nationale, Collectivité
Territoriale). Il résulte de la prise en charge de stagiaires, de la direction de mémoires, de la
participation à des jurys de soutenances.
2- Des orientations bibliographiques :
L’étudiant prend en compte les ouvrages cités (cf 1ère partie notamment). Il ne peut ignorer ceux
relatifs aux technologies de l’expression : pour une approche générale, il est conseillé de rechercher
dans la collection PUF-QSJ (cf citations intégrées au texte). Pour des aspects plus spécialisés
d’approfondissement relatifs aux stages et mémoires, l’étudiant puisera des sources notamment
dans les publications aux éditions d’organisation, chez Dunod… et autres… plus ou moins anciennes
ou récentes (exemples : B.Camus Rapports de stages et mémoires, M.Greuter Réussir son mémoire
et son rapport de stage...).
3- Glossaire simplifié :
Le texte comprend plusieurs définitions. Il est conseillé de se constituer, au fur et à mesure de la
lecture, un glossaire simplifié (cf mots suivants : management, gestion…). Ces définitions doivent être
courtes pour être facilement mémorisées (exemple : expérience ou ensemble de savoirs acquis et en
développement ; motivation : ce qui pousse à agir, ce qui détermine l’action).
Gérard BOURLIAUD
Janvier 2015
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