ABC-GUIDE
Jardin alpin
Document à l’usage
des guides bénévoles
du Jardin botanique de Montréal
2e édition Février 2011
Division des programmes publics en sciences naturelles
LE JARDIN ALPIN
2
DEFINITION 4
La définition d’un jardin alpin 4
L’aménagement des jardins alpins 4
POURQUOI CE JARDIN AU JMB 5
Le pourquoi d’un jardin alpin au Jardin botanique de Montréal 5
La mission du Jardin alpin 5
PARTICULARITE DE CE JARDIN 6
Les éléments qui composent l’Alpinum du Jardin botanique de Montréal 6
Les éléments particuliers de ce Jardin 6
PARLONS BOTANIQUE 11
La localisation des milieux alpins et arctiques 11
Les caractéristiques des milieux alpins et arctiques 11
Les formes d’adaptation des plantes alpines et arctiques 11
DESCRIPTION DES VEGETAUX 19
Les familles botaniques représentées par la flore alpine et arctique 19
UNE VISITE DU JARDIN ET DE SES VEDETTES 23
Les formes d’adaptations empruntées par certaines plantes alpines 23
Les arbres remarquables de l’Alpinum 23
CARTE DES LIEUX 31
Emplacement des différentes sections de l’Alpinum (carte 1) 31
Sections comportant des plantes alpines (carte 2) 31
L’ART AU JARDIN 32
Épisode 32
Lunette montée (monument) 32
DANS LES COULISSES 33
La somme de travail à l’Alpinum 33
Les soins particuliers apportés à ce Jardin 33
POUR AIGUISER VOS CONNAISSANCES 38
LE JARDIN ALPIN
3
LEXIQUE FRANÇAIS/ANGLAIS 40
REFERENCES ET SUGGESTIONS DE LECTURE 41
Monographies 41
Périodiques 41
NOTES 43
LE JARDIN ALPIN
4
DÉFINITION
Comment se définit un jardin alpin ?
De quelle manière les jardins alpins sont aménagés ?
Un jardin alpin ou un alpinum est un jardin botanique spécialisé dans la collection et la culture
des espèces végétales poussant naturellement à de hautes altitudes dans plusieurs régions
montagneuses du monde. Les plantes de l’Arctique, règnent des conditions aussi
extrêmes que celles retrouvées en haute montagne, font également partie de la collection des
jardins alpins.
Certains jardins alpins peuvent être aménagés directement dans la nature, en haute montagne.
C’est le cas du Jardin botanique alpin du Lautaret, un jardin botanique spécialisé, sità
2 100 m d’altitude dans les Alpes françaises. D’autres, sont aménagés à l’intérieur d’un jardin
botanique plus grand. Dans ces circonstances, la présentation des plantes alpines se fait sous
forme de monticules artificiels se rapprochant de l’environnement montagnard naturel. C’est
le cas de l’Alpinum du Jardin botanique de Montréal.
D’un jardin à l’autre, le regroupement de la collection varie. Cette dernière peut être présentée
selon la classification des plantes par famille ou genre botanique , selon des
fondements écologiques ou selon des fondements géographiques. Aussi trouve-t-on en
complément dans certains alpinums une collection de roches locales qui évoquent les roches
de nature assez différentes sur lesquelles se fixent les plantes en haute montagne.
Par ailleurs, les jardins alpins sont confondus à tort avec les aménagements de type
« rocaille ». Ce dernier type de jardin, plus petit qu’un jardin alpin et de forme régulière, peut
contenir des plantes alpines. Toutefois, il accueille avant tout des plantes à valeur ornementale
qui s’intègrent harmonieusement à l’aménagement et qui sont faciles à cultiver. Ces végétaux
appelés « plantes de rocailles » sont morphologiquement apparentés aux plantes alpines sans
être originaires des hautes montagnes. Elles proviennent des zones de moindre altitude, le
climat est moins rude. Les vivaces de petites dimensions ainsi que les formes horticoles de
plantes alpines sont fréquemment intégrées ces rocailles.
LE JARDIN ALPIN
5
POURQUOI CE JARDIN AU JMB
Pourquoi le Jardin botanique de Montréal possède-t-il un jardin alpin ?
Quelle est la mission de ce Jardin ?
L’environnement alpin et arctique, bien qu’ils soient rudes et hostiles, recèlent une flore qui
gagne à être connue tant elle est riche et fascinante. À partir du milieu du dix-neuvième siècle,
des jardins botaniques européens ont commencé à cultiver ces plantes de montagne. C’est
également à cette époque que les premiers jardins botaniques alpins en milieu naturel ont été
créés pour des fins de recherche botanique et expérimentale.
Au Jardin botanique de Montréal, l’idée de créer un alpinum afin de cultiver et étudier cette
flore lointaine revient au concepteur du Jardin botanique de Montréal, M. Henry Teuscher.
Dans son mémoire, Programme d'un jardin botanique idéal, il fait part de sa vision du jardin
réservé aux plantes alpines d’intérêt botanique, dans lequel des espèces de différentes régions
du globe sont représentées par des monticules séparées. Il prend soin de spécifier que les
plantes de rocaille, ces plantes d’intérêt ornemental, ne doivent pas faire partie intégrante de
cet aménagement qui se rapproche du milieu naturel.
En 1936, sous la supervision du concepteur même, les travaux d’aménagement du jardin alpin
débutent. L’exploit relevait du défi à cette époque où les moyens étaient rudimentaires.
Quelque 2 500 blocs de pierres calcaires, en provenance de Saint-François-de-Salle à Laval et
pesant plusieurs tonnes chacune, étaient nécessaires à la réalisation de l’assise de la colline.
Tout avait été mis en place pour recréer un vrai paysage de montagne.
En 1956, après une longue interruption causée par la Deuxième Guerre mondiale, les travaux
reprennent. La dernière pierre est placée en 1961, soit 25 ans après l’entaille du premier sillon.
Aujourd’hui, ce jardin qui permet l’étude et la conservation de la flore alpine est une réussite.
Des lieux éloignés sont maintenant accessibles au visiteur et, tout en l’émerveillant, ce jardin
le sensibilise à la richesse de la flore alpine et arctique. Les monticules conçus par
M. Teuscher reflètent toujours sa vision initiale du projet : un rappel du milieu naturel alpin
par la présence de plantes strictement alpines ou arctiques en groupements naturels. Pour tous
les amateurs de plantes alpines, ce grand jardin est une source inépuisable d’inspiration.
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