Cours de parodontologie (3
ème
année)
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−
une phase exsudative précoce
−
une phase proliférative tardive
−
ainsi que des modalités évolutives variées.
1. La phase exsudative précoce:
Succédant à l'agression tissulaire, cette phase est caractérisée par l'association :
−
de phénomènes vasculaires
−
d'une infiltration locale du tissu par :
- Un exsudat plasmatique
- Et par de nombreuses cellules destinées à la phagocytose de l'agresseur : c'est la
migration extravasculaire des cellules sanguines.
a. Phénomènes vasculaires :
Ceux sont les plus précoces, induits par la libération de médiateurs humoraux (substances
chimiques synthétisées pour amplifier le processus inflammatoire, l'entretenir ou le
régler).
Ces phénomènes consistent en :
−
une vasodilatation.
−
une augmentation de la perméabilité vasculaire
Leur but c'est:
- d'approvisionner la zone endommagée en protéines plasmatiques et le fluide nécessaire à
l'isolation rapide de l'irritant.
- d'apporter des substances antibactériennes et des médiateurs de l'inflammation sur le site de la
lésion.
Les phénomènes vasculaires rendent compte cliniquement de la ROUGEUR des téguments et de
l'augmentation de la CHALEUR locale.
b. L'exsudation plasmatique :
Conséquence de la vasodilatation et l'augmentation de la perméabilité vasculaire, elle est
responsable d'une infiltration tissulaire locale par un liquide plus ou moins riche en fibrinogène,
albumine et globuline.
Elle rend compte en clinique de la TUMEFACTION, de L'OEDEME et des éventuels
EPANCHEMETS SEREUX ainsi que de la DOULEUR.
c. Migration extra vasculaire des cellules sanguines :
Sous la dépendance de médiateurs chimiotactiques, elle est faite avant tout de polynucléaires
neutrophiles, puis de monocytes qui s'accumulent le long des parois vasculaires ( phénomène de
MARGINATION) avant de quitter le vaisseau par DIAPEDESE (phénomène qui consiste en un
franchissement de la parois vasculaire par la cellule qui se déforme pour s'insinuer dans les espaces
intercellulaires de l'endothélium et traverse le basale ).
2. La phase proliférative :
- Qu'on qualifie également de chronique bien que ce terme n'implique pas une évolution
obligatoirement à long terme.
- Habituellement lorsque le processus inflammatoire continue à évoluer du fait de la persistance de
l'agression, ou à l'occasion de dégâts tissulaires ou d'une d dénaturation des protéines endogènes à
l'origine de néo antigènes, ou d'une réponse immunitaire, ces lésions subissent des modifications qui
marquent leur entrée dans la phase proliférative tardive.
− certaines réponses inflammatoires ne dépassent pas le stade de la phase exsudative
− d'autres réponses l'inflammation tuberculeuse, évoluent d'emblé sur le mode prolifératif.
3. Modalités évolutive:
L'évolution du processus inflammatoire est variable et dépend de nombreux facteurs
-la nature - la localisation -la durée -ainsi que le terrain sur lequel survient l'agression
On distingue ainsi schématiquement 02 grandes modalités évolutives :
a. L'inflammation aigue:
Qui aboutit rapidement à la guérison totale avec parfois des séquelles teigne la formation du pus et