Schizophrénies : une reformulation nécessaire de l’offre de soins E. GIRAUD-BARO (1) Il est difficile, en France de dépasser le système souvent estimé « idéal » qu’est le secteur psychiatrique. Mais la dynamique actuelle est une dynamique de santé publique, où la médecine et les soins ne sont qu’une partie des interventions, à côté de l’action sur l’environnement et sur les conditions de vie. Dans notre société individualiste, où le développement personnel est essentiel, la notion de handicap prend une part de plus en plus importante. La compréhension de la maladie schizophrénique repose désormais sur le modèle multifactoriel des maladies mentales chroniques et de leurs handicaps, prenant en compte une vulnérabilité sociobiologique et une vulnérabilité au stress, mais aussi des facteurs de protection (prise en charge, développement des compétences, soutien social, programmes de réinsertion, médication psychotrope) qui peuvent en atténuer les effets délétères, et ainsi limiter le handicap et favoriser la réhabilitation. On peut s’appuyer sur la classification de Wood en « plans d’expérience » (plan de la pathologie, plan des déficits des organes et des fonctions, plan de la gestion de la vie ordinaire nécessitant la mise en place de mesures de réadaptation, et plan des rôles sociaux). Dans la compréhension de la maladie, les progrès des pharmacothérapies sont importants : les effets pro-cognitifs des nouveaux antipsychotiques sont mieux explicités, ce qui permet aux patients, moins stigmatisés, de vivre, avec leur maladie, dans le milieu extérieur. Il faut rappeler l’importance des fonctions cognitives : plus le patient présente de déficits cognitifs, plus il est dépendant du système de soins et consommateur de soins. Il faut prendre en compte également la place de la personne malade et de son entourage, et le rôle de la société et des contraintes administratives qu’elle exerce, pour développer la nécessaire reformulation de l’offre de soin. Pour lutter contre le handicap psychique, la réhabilitation psychosociale s’appuie sur un ensemble cohérent de théorie interdisciplinaire et de programmes d’intervention pour les malades mentaux. Les Réseaux de santé ont également une place essentielle (réseau RéHPI en Isère, réseau parisien Prépsy), en fonctionnant de manière transversale. La reformulation de l’offre de soin et le développement des réseaux supposent une volonté politique, avec en particulier une désinstitutionalisation déterminée. Beaucoup de lits ont été supprimés en psychiatrie, mais peu de ressources institutionnelles ont été effectivement transférées dans la communauté. Centre Hospitalier Spécialisé Saint-Egrève. S 1056 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 1056-60, cahier 3 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 1056-60, cahier 3 Schizophrénies : une reformulation nécessaire de l’offre de soins Il est toujours difficile, en France d’évoquer une reformulation du système de soins psychiatriques, puisque nous disposons d’un système, souvent estimé comme « idéal », le secteur. Ce système a prouvé son efficacité, et se prévaut de valeurs sûres, comme l’accès égalitaire aux soins, la mise en place d’une réelle continuité des soins, la proximité de l’offre de soins, la gratuité, et enfin la possibilité d’actions de prévention. Mais ce système est ancien, fondé sur une conception de la maladie psychique qui date. Dans un article intitulé « le grand renversement », A. Ehrenberg, soulignant que « nous évoluons dans une période de redistribution des cartes des plus confuses », propose une analyse sociologique du contexte sanitaire. La dynamique actuelle est une dynamique de santé publique : la médecine et les soins ne sont qu’une partie des interventions, l’action sur l’environnement et sur les conditions de vie participe à l’ensemble des soins et à la dynamique générale de santé. Nous sommes également dans une société individualiste où le mieux-être, le développement personnel ont pris une valeur importante, où nous ne sommes plus dirigés parce qu’il faut ou ne faudrait pas faire, mais parce que nous sommes capables de faire : la notion de handicap prend donc une part de plus en plus importante, y compris dans la législation. Enfin, il existe une fragilisation de la différence entre traitement curatif et traitement palliatif : la chronicité est de plus en plus présente en médecine (2) Les changements qui s’opèrent peuvent être décrits dans trois domaines : la compréhension de la maladie et les modèles proposés, la personne malade et son entourage, et la société. Vulnérabilité socio-biologique MODÈLE MULTIFACTORIEL DES MALADIES MENTALES CHRONIQUES ET DE LEURS HANDICAPS La compréhension de la maladie schizophrénique repose désormais largement sur le modèle multifactoriel des maladies mentales chroniques et de leurs handicaps, prenant en compte une vulnérabilité sociobiologique et une vulnérabilité au stress (figure 1). Ce modèle a mis en lumière les facteurs qui contribuent aux variations du pronostic, et a permis la prise en compte de facteurs de protection (prise en charge, développement des compétences, soutien social, programmes de réinsertion, médication psychotrope) qui peuvent atténuer ou neutraliser les effets délétères du stress sur la vulnérabilité, et ainsi limiter le handicap et favoriser la réhabilitation (3). La classification de Wood a permis, par la description de « plans d’expérience », de mieux situer nos actions de soin. Deux plans concernent directement le domaine des soins médicaux : le plan de la pathologie, et le plan des organes et des fonctions, qui renvoient aux déficits. Un troisième plan, celui de la gestion de la vie ordinaire, rend compte des incapacités, nécessitant la mise en place de mesures de réadaptation. Le quatrième plan, celui des rôles sociaux, nous place dans le domaine de la réinsertion, pour permettre à la personne d’exercer le mieux possible ses rôles sociaux, en combattant le désavantage social (1, 5). Par ailleurs, les progrès des pharmacothérapies sont importants : les effets pro-cognitifs des nouveaux antipsychotiques sont mieux explicités, ce qui permet aux patients, moins stigmatisés, de vivre, avec leur maladie, dans le milieu extérieur. Stresseurs socioenvironnementaux Facteurs protecteurs Soutien social et psychologique Acquisition d’habiletés Programmes de réinsertion Médicaments psychotropes Perturbations Modèle multifactoriel des maladies mentales chroniques et de leurs handicaps qui met en lumière les facteurs qui contribuent aux variations du pronostic. Les facteurs de protection, prise en charge, compétence, soutien social et médication psychotrope, peuvent atténuer ou neutraliser les effets délétères du stress sur la vulnérabilité. Déficits Handicaps Résultat de la réhabilitation Bons Mauvais FIG. 1. — Modèle multifactoriel des maladies mentales chroniques et de leurs handicaps (3). S 1057 E. Giraud-Baro L’Encéphale, 2006 ; 32 : 1056-60, cahier 3 Il faut également mentionner l’apport des sciences neurocognitives, qui ont en particulier souligné que les déficits cognitifs (attention, concentration, mémoire, fonctions exécutives) constituent un déterminant essentiel du déficit fonctionnel des patients, et qu’ils sont distincts des symptômes positifs et négatifs. Une étude londonienne (Wykes), mettant en parallèle les déficits cognitifs et le recours aux soins, a montré que plus le patient présente de déficits cognitifs, plus il est dépendant du système de soins et consommateur de soins (8) (figure 2). Coût en livres Schizophrénie avec déficits cognitifs 250 Schizophrénie 200 Le handicap comportemental se traduit par des difficultés à acquérir ou à exprimer des habiletés psychosociales, avec des déficits d’attention et des difficultés à élaborer et suivre un plan d’action. Il s’accompagne d’une alternance d’états psychiques calmes ou tendus, empêchant la grande majorité des personnes d’assumer une activité professionnelle classique, mais qui n’exclut pas une vie en milieu ordinaire, pourvu qu’un accompagnement soit institué. Les personnes handicapées psychiques, plus que d’autres, ont besoin de soins soutenus dans le temps, de nature sociale autant que sanitaire, pour acquérir un fonctionnement satisfaisant dans la vie quotidienne et trouver leur place dans la société actuelle. PLACE DE LA SOCIÉTÉ La loi a suivi les évolutions de la société : la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a modifié radicalement l’esprit de la loi de 1975. Les COTOREP sont remplacées par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, dotées d’une commission « droit et autonomie » qui propose un plan individualisé de compensation, en fonction des besoins évalués de la personne : il n’y a plus de décision d’orientation dans des structures protectrices, mais un soutien dans une vie participative pour la personne handicapée. Pour la psychiatrie, reformuler l’offre de soin nécessite d’accepter de ne plus être le seul pilote du suivi d’un patient, de la crise inaugurale à la réinsertion sociale, comme c’était le cas avec la logique de secteur. 150 100 50 0 Centre de jour Soins à l’interne Résidentiels Soins communautaires FIG. 2. — Coût moyen d’une utilisation des services dans une clinique du Sud de Londres (8). PLACE DE LA PERSONNE MALADE ET DE SON ENTOURAGE Le partenariat entre le patient et le médecin a accompagné le développement de la prise de pouvoir (« empowerment ») par les patients et leurs familles, au travers en particulier des associations d’usagers ou de familles, acteurs dans la constitution des dispositifs de soin. L’Unafam a ainsi promu la notion de handicap psychique, qui a permis de souligner les besoins des personnes concernées, en se démarquant de la notion de handicap mental, trop évocateur des « malades mentaux » et souvent rattachée à la déficience intellectuelle. Les incapacités reconnues touchent le domaine cognitif et concernent les habiletés psychosociales. Trois critères distinguent le handicap psychique du handicap mental : l’absence de déficience intellectuelle permanente, la possibilité d’une médicalisation, et la variabilité du handicap. S 1058 LA REFORMULATION DE L’OFFRE DE SOIN En sortant d’une logique où le soin est prévalent, on se soucie alors plus particulièrement du parcours de vie de la personne. Il s’agit bien là du postulat de la réhabilitation psychosociale : si les usagers reçoivent suffisamment de soins et d’accompagnement dans la communauté, ils peuvent vivre dans des conditions de vie relativement satisfaisantes, l’hospitalisation ne prenant plus qu’une place minime dans leur existence (6) (figure 3). L’évaluation des besoins est actuellement relativement négligée : il n’existe pas suffisamment d’équipes labellisées, capables de faire un diagnostic de réhabilitation. L’évaluation fonctionnelle est la première étape de tous les programmes de réinsertion proposés. Cette évaluation doit être construite avec un double regard, d’une part sur la maladie, l’état de santé, le statut cognitif, mais aussi sur les aptitudes psychosociales, sur les potentialités de la personne. Cette évaluation permet la mise en place de stratégies combinées, pharmaco-psycho-sociofamiliales. Par ailleurs, l’articulation entre sanitaire et social devrait être repensée, afin que le sanitaire ne soit pas nécessai- L’Encéphale, 2006 ; 32 : 1056-60, cahier 3 Dispositif soins « classiques » C o o Dispositif soins r « spécialisés » d i n a Dispositif t communautaire i o n Dispositif résidentiel Secteur Schizophrénies : une reformulation nécessaire de l’offre de soins Hospitalisation Suivi - Liaison vie à temps partiel ou à temps plein, et aux appartements dans la communauté. PLACE DE LA RÉHABILITATION PSYCHOSOCIALE Réhabilitation Dépistage précoce Accompagnement SAVS SAMSAH Occupationnel/tp libre SAJ GEM travail CAT AP Gestion - Protection des biens Sanitaire Médico social Social FAM Foyer Temps partiel Temps plein PROGRAMME DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE FIG. 3. — Soins et services. rement le maître d’œuvre. Cette articulation conditionne la qualité de vie de la personne malade dans son milieu naturel. L’anticipation et l’accompagnement durable et rigoureux des stratégies pharmaco-psycho-socio-familiales s’accompagnent d’un transfert vers le patient et son réseau social du fardeau du soin, ce qui nécessite une coordination fine et un suivi du parcours de soin, de même qu’une réactivité du sanitaire (7). Les soins et les services qui pourraient être disponibles pour la personne, en fonction de ses besoins individuels évalués, pourraient être classés en 4 types de dispositifs. Les dispositifs de soins classiques sont centrés sur le secteur, assurant l’hospitalisation mais aussi le suivi et la liaison. Les dispositifs de soins spécialisés proposent à des temps différents de l’évolution des stratégies de réhabilitation, et un dépistage précoce. Les dispositifs communautaires, d’essence médicosociale, concernent l’accompagnement à la vie quotidienne (SAVS : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale, SAMSAH : Service d’Accompagnement Médico Social pour Adulte Handicapé), les occupations (SAJ : Service d’Activité de Jour), le travail, la gestion et la protection des biens. Mais encore des dispositifs autogérés par les usagers : GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle) à visée de réinsertion sociale. Enfin, les dispositifs « résidentiels », de type sanitaires, médico-sociaux, et sociaux, prendraient en charge ces 30 % de patients qui occupent à mauvais escient des lits de psychiatrie, (hospitalisés « par défaut » du fait de l’insuffisance de voies de sortie sécurisées), dans des établissements offrant une gradation de l’intervention de soins selon l’état de dépendance de la personne : ceuxci peuvent aller du foyer d’accueil médicalisé au foyer de Face à l’échec de la désinstitutionnalisation, avec en particulier, dans le cas de l’Amérique du Nord, une carence du suivi au long cours, un consensus s’est dégagé sur la définition du handicap psychique d’un malade mental chronique. Le champ de la réhabilitation psychosociale est apparu comme un ensemble cohérent de théorie interdisciplinaire et de programmes crédibles d’intervention pour les malades mentaux. En reconnaissant que la plupart des troubles psychiatriques vont de pair avec un handicap persistant, les modèles thérapeutiques des phases aiguës se sont enrichis de procédures efficaces pour optimiser le pronostic à long terme des patients. La réhabilitation psychiatrique – pratiquée par des psychiatres, des psychologues, des travailleurs sociaux, des infirmiers, des rééducateurs et les patients eux-mêmes et leurs familles – vise à améliorer autant que possible les capacités des personnes présentant un handicap dans la vie quotidienne et leur adaptation à la vie sociale, dans l’apprentissage, dans le travail et dans les relations sociales (4). Le dispositif de réhabilitation pourrait permettre, audelà des services apportés par les structures de soins, d’offrir les outils pour mettre en œuvre une évaluation fonctionnelle (gestion de la santé, ressources personnelles et interactivités avec l’environnement) par un diagnostic de réhabilitation. Il permettrait également de favoriser la mise en place d’un entraînement cognitif, d’un entraînement aux habilités sociales, et la mise en situation. La réhabilitation psychosociale doit promouvoir une dynamique de projet, en amenant, de façon psychodynamique, la personne à changer, à se prendre en charge, par la meilleure connaissance de son statut, et par la mise en place d’un plan d’aide, ce qui implique une disponibilité et une mobilisation des ressources pour « prendre en main » sa maladie (6). La réhabilitation psychosociale suppose donc une évaluation des besoins, une précocité des interventions (la réhabilitation psychosociale a prouvé son efficacité dans l’amélioration du pronostic fonctionnel de la schizophrénie), une répétition de ces soins pour une meilleure qualité de vie, une lisibilité des programmes de réhabilitation psychosociale dans le cadre des soins au long cours de la psychose, et une formation des intervenants à orientation neuropsychologique et à orientation éducative tournée vers la notion de rétablissement. La réhabilitation psychosociale est « frontière », elle est multi- et interdisciplinaire ; ses actions sont centrées sur les ressources et les capacités du patient et non plus sur sa maladie. On peut proposer deux orientations, selon la temporalité et le rythme : une réhabilitation intensive, visant à la préservation du potentiel cognitif ; et une réhabilitation à un rythme plus lent, à des fins de réinsertion et de compensation du handicap psychique (7). S 1059 E. Giraud-Baro PLACE DES RÉSEAUX DE SANTÉ Les Réseaux de santé sont des outils nouveaux, créés en 2002, et dont l’évaluation triennale vient juste de débuter. Ces réseaux sont des structures financées par le soin, à travers la dotation nationale des réseaux de santé, déclinée au niveau des régions par les ARH. Ils sont destinés à couvrir les besoins de santé d’une population (population ou thématique particulières). Ils prennent en compte l’environnement sanitaire et social de la personne. Ils sont destinés à effectuer des actions de prévention, d’éducation, de soins et de suivi sanitaire et social. Ils paraissent ainsi particulièrement indiqués dans les zones d’interface entre le sanitaire et le social, lorsqu’une coordination du parcours de soin est nécessaire. Le Réseau RéHPI, en Isère, a pour but de proposer une évaluation mixte, sanitaire et médico-sociale, des besoins des personnes handicapées psychiques, et de proposer un plan d’aide, de compensation du handicap et sa mise en œuvre. Il se propose également de réaliser un suivi dans la continuité, avec une réponse adaptée dans le cadre du parcours d’insertion. Des actions de prévention sont également menées, dans le cadre de la connaissance de la maladie par le patient et de l’information des aidants. Les institutions et les établissements, fédérés, se sont mis, à l’aide d’une charte, au service de la personne, ce qui favorise une meilleure collaboration entre le sanitaire et le médicosocial. D’autres réseaux de santé mentale se mettent en place, comme le réseau Prépsy, réseau parisien ciblé sur le diagnostic précoce de la schizophrénie, faisant le lien entre la ville et l’hôpital et favorisant le dépistage, à l’aide des familles, du système scolaire, et des médecins généralistes. Il propose également aux jeunes patients dépistés une orientation de prise en charge. En France, les secteurs sont des entités souvent trop fermées sur elles-mêmes : il serait nécessaire que plusieurs secteurs s’associent pour proposer les différents services utiles aux personnes dans la communauté, en S 1060 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 1056-60, cahier 3 lien avec des dispositifs à prédominance sociale, et pour mettre en place des dispositifs communautaires de réhabilitation, de façon intersectorielle, ou au travers de fédérations de secteurs, de pôles… Les réseaux, fonctionnant de manière transversale, peuvent apporter une aide supplémentaire dans la coordination des actions entreprises. CONCLUSION La reformulation de l’offre de soin et le développement des réseaux supposent une volonté politique, avec en particulier une désinstitutionalisation déterminée. Beaucoup de lits ont été supprimés en psychiatrie d’autres sont occupés à mauvais escient, peu de ressources institutionnelles ont été effectivement transférées dans la communauté. Enfin, une véritable volonté de déstigmatisation doit passer aussi par le corps médical, pour permettre au patient de passer à un statut d’usager. Références 1. CHAPIREAU F. Évolution du concept de handicap. Analyse critique de la notion de handicap Pratiques en santé mentale N° 1 Fév 2005. 2. EHRENBERG A. Le grand renversement. Annales Medico Psychol 2005 ; 163 : 364-71. 3. LIBERMAN RP. Psychiatric Réhabilitation Schizophr Bull 1986 ; 12 (4). 4. LIBERMAN RP. Handbook of psychiatric rehabilitation. New York : Macmillan, 1992. 5. GIRAUD-BARO E, LEGUAY D. L’avenir de l’interface médicosocial. In : « Médico-psychol Psychiatrie année 2000 ». Paris : Médecine Sciences Flammarion : 106-12. 6. GIRAUD-BARO E, VIDON G, LEGUAY D. Soigner réhabiliter Pour une reformulation de l’offre de soins et de services. L’Information Psychiatrique 2006 ; Vol 82 : N° 4. 7. KANNAS S, MASSÉ G. Pour une réhabilitation psychosociale française : mieux différencier pour mieux conjugue. Pluriels, Déc 2005-Janv 2006, N° 54-55. 8. WYKES T. in Manuel de réadaptation psychiatrique sous la direction de T. Leconte et Cl. Leclerc. Presses de l’université du Québec, 2003 : 97.