Insectes et Cie : des alliés indispensables
Des proies et aussi des prédateurs
Des interactions alimentaires
complexes et variées
Le troisième étage de la pyramide est occupé par
les consommateurs secondaires ou prédateurs.
Les insectes végétariens constituent une nourriture
importante pour les vertébrés : poissons, amphibiens,
reptiles, oiseaux et mammifères (taupe, musaraigne,
chauve-souris…) mais aussi pour certains insectes.
En effet, on compte nombre de prédateurs dans beaucoup d’ordres,
soit à l’état de larves, soit à l’état d’adultes : les libellules, les carabes, les
dytiques, les punaises aquatiques (nèpes, notonectes…), les mantes, certains
hyménoptères (guêpes, frelons) ou diptères (asiles) sans parler de toutes les
espèces hématophages qui sucent le sang de leurs victimes (moustiques,
taons, poux, puces, punaises de lit…).
Enfin, il ne faudrait pas oublier les insectes qui recyclent la matière organique,
les nécrophages (mouches, mites, buprestes…) et les coprophages
(mouches, bousiers…).
Insectes phytophages : un maillon
essentiel des chaînes alimentaires
Le fonctionnement de la biosphère est organisé comme
une pyramide à degrés, appelée « pyramide écologique »
dont chaque étage correspond à la place qu’occupent
les espèces, notamment dans leur relation dans la « chaîne
alimentaire » avec les autres espèces.
La base de la pyramide est occupée par la « production
primaire » – les plantes – caractérisée par sa faculté à produire
de la biomasse grâce à la photosynthèse liée au rayonnement solaire. Cet
étage « autotrophe » fournit la nourriture de l’étage supérieur qui réunit les
« consommateurs primaires », globalement dénommés herbivores.
Chez les insectes, la consommation des végétaux revêt la plus grande diversité
qui soit, en fonction de la spécialisation de chaque espèce par rapport à la partie
végétale qu’elle consomme. A chaque stade de développement, une partie
différente peut d’ailleurs être consommée.
Par exemple, chez le hanneton, sa larve, appelée « ver blanc » est rhizophage :
elle se nourrit des racines. L’adulte est en revanche phyllophage et se nourrit de
feuilles.
Les chenilles de papillons broutent les feuilles à l’aide de leurs mandibules
coupantes alors que les imagos (adultes) aspirent le nectar sucré des fleurs grâce
à leur trompe. D’autres insectes sont xylophages et consomment donc du bois
(capricorne, vrillette, termite, lucane, cossus gâte-bois, abeille charpentière…).
Ceci montre au passage que les spécialisations alimentaires ne sont pas
liées à des ordres particuliers. Les punaises et les pucerons, mais aussi certains
hyménoptères se nourrissent de la sève des plantes. Les abeilles et les bourdons
se nourrissent et nourrissent leur progéniture de nectar et de pollen.
Les abeilles se nourrissent du
nectar et du pollen offerts par
les fleurs, assurant au passage
la fécondation de celles-ci.
Les insectes
dans la pyramide écologique
Qu’ils soient phytophages ou
prédateurs d’autres animaux, les
insectes constituent un maillon
essentiel des chaînes alimentaires,
nourrissant de nombreux autres
êtres vivants.
L’immense majorité des
chenilles est phytophage.
Les insectes coprophages, comme ces bousiers, participent au recyclage de la matière organique.
Araignée-crabe avec le
coléoptère qu’elle vient
de capturer.