WORLD HEALTH ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE INTERNATIONAL AGENCY FOR RESEARCH ON CANCER CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE CANCER Conseil de Direction Cinquante et unième Session GC/51/18 21/04/2009 Lyon, 14–15 mai 2009 Auditorium ACCEPTATION DES SUBVENTIONS ET CONTRATS Rapport post facto (subventions acceptées de plus de 100 000$ US par an, y compris les montants reversés à des tierces parties) : Groupe Epidémiologie génétique (GEP) 1. Titre du projet: Génétique des cancers liés au tabac et à l’alcool Dans le cadre d’une investigation globale sur la génétique des cancers liés au tabac et à l’alcool (R01 CA092039), une étude pangénomique sur les cancers de la tête et du cou est actuellement en cours, fondée sur deux études européennes coordonnées par le CIRC. Le génotypage de l’une et l’autre de ces études a été réalisé grâce à la plate-forme Illumina équipée de la puce 317k. Le génotypage a été mené au Centre National de Génotypage (CNG) à Paris, France. Des analyses de contrôle-qualité ont été menées jusqu’à la fin des études et une analyse statistique combinée des 2300 cas et 3700 témoins a eu lieu. Nous proposons d’identifier les 15 variants les plus fréquents à partir de notre analyse pangénomique et d’effectuer un génotypage servant au suivi dans sept études supplémentaires, notamment six études basées aux Etats-Unis et une étude en Amérique latine formant au total plus de 5000 paires cas-témoins. Toutes les études contiennent un large éventail d’informations topographiques et histologiques, et toutes les études contiennent des extraits d’ADN pour les besoins du génotypage. Des critères de contrôlequalité considérables y seront ajoutés afin de garantir la comparabilité des génotypes. Un ensemble spécifique d’informations comparables sera obtenu à partir de chacune des études et une analyse combinée sera menée, notamment une analyse des effets principaux des 15 variants et une analyse des interactions gènes-gènes et gènesenvironnement. Une publication commune sera préparée à partir de l’analyse globale de tous les résultats d’étude. Tous les résultats portant sur le génome entier seront mis à la disposition du public sur un site internet du CIRC. Notre proposition cherche à bâtir une étude pangénomique de grande ampleur des cancers de la tête et du cou par la réplication des 15 variants les plus fréquents dans une population d’étude qui représente plus de deux fois la taille de l’étude initiale de phase I. Cette initiative réunira l’unique étude pangénomique de grande ampleur de ces cancers avec six études de grande ampleur basées aux Etats-Unis et une étude supplémentaire en Page 2 GC/51/18 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Amérique latine consacrée à la réplication. Tous les collaborateurs travaillent actuellement ensemble dans le cadre du Consortium international d’épidémiologie des cancers de la tête et du cou (INHANCE). Donateur: National Institutes of Health/National Cancer Institute (NIH), Etats-Unis Durée: 12 mois Fonds pour le CIRC: 100 000 $ US Fonds pour les partenaires: 300 000 $ US Total: 400 000 $ US Partenaires: Fred Hutchinson Cancer Research Center, Seattle, Etats-Unis : 60 000 $ US University of Pittsburgh, Etats-Unis: 60 000 $ US Brown University, Boston, Etats-Unis: 60 000 $ US University of North Carolina, Chapel Hill, Etats-Unis: 60 000 $ US Pennsylvania University, Tampa, Etats-Unis: 60 000 $ US Groupe Rayonnements (RAD) 2. Titre du projet: Agenda pour la Recherche à Tchernobyl (projet ARCH) : développer un Plan Stratégique pour la Recherche sur les Conséquences Sanitaires des Rayonnements à la suite de l’accident de Tchernobyl L’accident de Tchernobyl a entraîné la plus grave exposition d’une population humaine aux rayonnements ionisants (hormis les bombardements atomiques au Japon). A la différence du bombardement, l’impact sanitaire de Tchernobyl n’a pas été pleinement étudié. Dans certains domaines (par exemple, le cancer de la thyroïde), la recherche a été intensive et instructive ; dans d’autres, peu de travaux ont été menés. La question consistant à partir des études des survivants aux bombardements atomiques pour procéder aux estimations de risque lié aux rayonnements en réponse aux préoccupations de santé publique, fait encore l’objet d’un débat. Des questions se posent quant au choix des modèles pour le transport de risque entre les populations ; la projection du risque dans le temps ; l’extrapolation des risques liés à une exposition extérieure à faible débit de dose aux risques liés à une exposition intérieure de faible dose à faible débit de dose. Les questions portent aussi sur les risques de maladies autres que le cancer et l’importance des effets non ciblés à la suite de rayonnements de faibles niveaux. Tchernobyl est emblématique aux yeux du public, et cet accident constitue une opportunité unique de répondre à ces questions, de publier les études nécessaires faisant autorité pour nourrir le débat sur le nucléaire, et de tester de nouvelles hypothèses sur les effets des rayonnements et la biologie/génétique en général. Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Page 3 GC/51/18 Le panel d’études potentielles est si vaste que cette proposition vise à développer un agenda stratégique pour la recherche sur les conséquences sanitaires de l’exposition aux rayonnements liée à l’accident de Tchernobyl. Pour ce faire il est nécessaire de réunir un groupe pluridisciplinaire d’experts, en provenance des pays affectés et en dehors, aux compétences considérables dans le suivi des conséquences sanitaires de l’accident. Le groupe identifiera et placera en priorité (à court et à long terme) les études potentielles, évaluera leur faisabilité et leur coût-efficacité et la probabilité de leur succès, et enfin il fournira un agenda stratégique global et raisonné pour la recherche future. Donateur: Commission européenne, Direction générale de la recherche (EC DG RTD), Belgique Durée: 18 mois Fonds pour le CIRC: 164 775 $ US (127 206 €) Fonds pour les partenaires: 102 525 $ US (79 150 €) Total: 267 300 $ US (206 356 €) Partenaires: Centre de Recerca en Epidemiologia Ambiental (CREAL), Espagne 62 370 $ US (48 150 €) Keith Baverstock, Allemagne 40 155 $ US (31 000 €) 3. Titre du projet: Etudes de cohortes prospectives d’enfants ayant subi une exposition médicale substantielle aux rayonnements L’utilisation croissante de la radiologie diagnostique et des techniques d’imageries à des doses élevées (scanner, interventions) chez l’enfant et l’adolescent est un sujet préoccupant en termes de radioprotection. Les études réalisées auprès d’autres populations font apparaître chez l’enfant une plus grande sensibilité aux effets sanitaires des rayonnements en général que chez l’adulte. En outre, l’enfant met plus de temps à révéler les effets sanitaires liés aux rayonnements, et en raison de sa corpulence plus faible, il peut recevoir, au cours de ces procédures, des doses plus élevées vers certains organes si les protocoles d’examen ne sont pas adaptés. Parmi les procédures particulièrement préoccupantes on trouve l’utilisation du scanner chez l’enfant (qui délivre des doses substantiellement plus importantes que celles de la radiologie conventionnelle) ; la cardiologie interventionnelle, dont la fluoroscopie qui est utilisée pour guider les petits instruments comme les cathéters dans les vaisseaux sanguins (en cas de répétition, elle peut délivrer à certains organes des doses de plusieurs centaines de mGy) ; et le recours répété à la radiologie pour surveiller des pathologies respiratoires, cardiaques et digestives chez les bébés prématurés (en cas de procédures répétées, les doses accumulées vont jusqu’à quelques mGy – le bébé prématuré peut être particulièrement sensible aux maladies provoquées par les rayonnements). Page 4 GC/51/18 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Les effets sanitaires de ces faibles doses de rayonnement étant probablement faibles, il est nécessaire de mener des études collaboratives transnationales pour garantir une puissance statistique suffisante pour les étudier. Pour ce projet, nous cherchons la collaboration d’une masse critique de scientifiques impliqués dans l’étude des expositions médicales aux rayonnements et des effets sanitaires des rayonnements dispersés partout en Europe, dans le but de : Evaluer la faisabilité de mise en œuvre de cohortes prospectives transnationales convenables pour un suivi à long terme (y compris l’évaluation de la puissance statistique de l’étude). Si la faisabilité est démontrée: Formuler des recommandations pour les besoins futurs de la recherche y compris la compatibilité de diverses populations ; Développer des propositions spécifiques de projets, y compris les protocoles et les procédures d’étude pour le suivi. Donateur: Commission européenne, Direction recherche (EC DG RTD), Belgique Durée: 15 mois Fonds pour le CIRC: 167 987 $ US (114 735 €) Fonds pour les partenaires: 241 866 $ US (165 196 €) Total: 409 855 $ US (279 931 €) générale de la Partenaires: Johannes Gutenberg-Universität Mainz (JOGU), Allemagne 14 641 $ US (10 000 €) Säteilyturvakeskus (STUK), Finlande 14 641 $ US (10 000 €) Karolinska Institutet (KI), Suède 14 641 $ US (10 000 €) University of Newcastle upon Tyne (UNEW), Royaume Uni 14 641 $ US (10 000 €) Centre de Recerca en Epidemiologia Ambiental (CREAL), Espagne 139 379 $ US (95 196 €) Institut Gustave Roussy (IGR), France 14 641 $ US (10 000 €) Kraeftens Bekaempelse (Danish Cancer Society), Danemark 14 641 $ US (10 000 €) Nederlands Kanker Instituut (NKI), Pays-Bas 14 641 $ US (10 000 €) Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Page 5 GC/51/18 Approbation préalable (subventions présentées pour plus de 500 000 dollars par an à l’exclusion des sommes allouées à des tierces parties) Bureau du Directeur 4. Titre du projet: Action de coopération entre le CIRC et la DG SANCO pour la politique et l’appui épidémiologique Le CIRC souhaiterait donner la priorité à deux questions d’importance égale à travers un accord avec la Direction Générale Santé et Protection des Consommateurs (DG SANCO) de la Commission européenne. D’abord, le CIRC souhaiterait se prêter avec la DG SANCO au développement d’une relation étroite de travail portant sur toutes les questions liées au cancer. Les forces et les besoins des deux organisations sont en forte synergie, et cette collaboration constitue donc une priorité pour le CIRC à court terme. Cette collaboration pourrait tirer profit de réunions régulières et de la sélection de points de contact clairement définis au sein de chaque organisation. A partir de cette base, des accords directs supplémentaires pourront être élaborés. Ensuite, le CIRC peut d’ores et déjà identifier plusieurs domaines d’intérêt mutuel, avec la DG SANCO, qui pourraient bénéficier du mécanisme de financement direct. Actuellement, un certain nombre de ces questions sont identifiées, dont l’enregistrement du cancer en Europe, le dépistage, les facteurs de risque et les stratégies de prévention. Il est proposé que les fonds soient investis afin de garantir que les informations de première qualité sur ces questions clés sont mises à la disposition de la Commission, et des Etats membres. Les activités spécifiques suivantes sont proposées: • Il est proposé de poursuivre le développement du Réseau européen des Registres du Cancer (ENCR). Dans un avenir prévisible, l’instauration de programmes d’Enregistrement du Cancer au niveau national sera obligatoire dans tous les Etats membres. Dans le cadre de ce développement, le CIRC jouera un rôle clé en travaillant avec les autorités gouvernementales afin d’élaborer ces programmes et d’assurer que les normes de contrôle-qualité et les recommandations adéquates sont élaborées et appliquées. Le CIRC jouera également un rôle crucial pour l’évaluation de la qualité des informations obtenues et l’utilisation des données pour faire avancer les connaissances sur la prévention du cancer en Europe. De tout temps et jusqu’à aujourd’hui, le CIRC a formulé et maintenu des recommandations pour l’enregistrement du cancer dans le monde. Avec l’élaboration des programmes nationaux de données sur l’incidence du cancer dans toute l’Europe, une des questions clés sera d’élaborer des normes communes et de surveiller leur mise en oeuvre afin de garantir la haute qualité des données comparables. Pour atteindre cet objectif, il sera possible d’utiliser les compétences du CIRC pour développer et œuvrer à maintenir les normes nationales de l’enregistrement du cancer qui, dans la plupart des Etats membres, impliquera soit de développer l’enregistrement du cancer là où il n’est pas développé (par exemple, en Grèce), soit d’étendre les registres régionaux aux registres nationaux (par exemple, France, Italie, et Page 6 GC/51/18 Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Espagne), soit d’améliorer les normes dans les registres à faible activité (par exemple, Belgique, Bulgarie, Roumanie). • Le Code européen contre le Cancer a été élaboré à l’origine en 1987. Une seconde version a été adoptée en novembre 1994 et une seconde révision a conduit à la troisième version en 2003. La réévaluation du code européen contre le Cancer est nécessaire en ce moment pour trois raisons : 1) l’élargissement de l’Union européenne (de 12 Etats membres depuis la dernière révision) a apporté une dimension nouvelle au tableau du cancer dans l’Union européenne avec des changements dans la répartition des facteurs de risque et des priorités ; 2) même si la lutte contre le cancer a réalisé des progrès indéniables, il s’impose toujours de réaliser des efforts importants ; et 3) les observations de ces dernières années pourraient s’avérer utiles pour formuler des recommandations (par exemple, sur l’exposition aux champs électromagnétiques et notamment les effets des téléphones portables et des antennes relais ; le dépistage du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans et les femmes porteuses de la mutation BRCA1 ou BRCA2, le dépistage du cancer de la prostate, les écrans solaires, l’impact du changement climatique dans l’évolution des cancers de la peau causés par le rayonnement UV). Il est proposé de créer un Groupe de Travail pluridisciplinaire qui examinera la méthodologie requise pour mettre en œuvre le Code actuel et identifier les priorités pour la révision future du Code. • Une série d’Atlas sur le cancer en Europe a été réalisée au niveau NUTS III. Le plus récent concerne les Etats membres de l’Union européenne et de l’EEA pour la période 1993–1997 et le second a été réalisé en y intégrant les données de mortalité à partir des dix derniers pays candidats à l’admission à l’UE. Un réseau efficace a été mis en place avec les réseaux en charge de la certification médicale de décès dans les bureaux de statistiques portant sur le statut vital des individus des 28 pays participants et il a été convenu d’élargir la collaboration afin de préparer des Atlas de niveau NUTS III pour les autres causes de décès. En outre, ce projet a été développé en collaboration étroite avec un projet mis en œuvre par l’EUROSTAT permettant d’examiner la qualité de l’enregistrements. Des certificats de décès dans toute l’Europe (Dr Eric Joula (France)). Nous avons l’intention de préparer un Atlas de la mortalité par cancer dans l’Union européenne en utilisant les données les plus récentes sur la mortalité (probablement sur la période initale 1998–2002) afin de permettre la mise en place d’un système pour réaliser ces Atlas sur un cycle de cinq ans. Conseil de Direction Acceptation des subventions et contrats Donateur: Commission européenne – Direction générale Santé et Protection des Consommateurs (EC DG SANCO), Belgique. Durée: 12 mois Fonds pour le CIRC : 622 431 $ US (470 558 €) Fonds pour les partenaires: - Total: 622 431 $ US (470 558 €) Partenaires: Page 7 GC/51/18 s/o 5. L’accord pour l’action de coopération entre le CIRC et la DG SANCO financée par la Commission européenne a été approuvé par le Président du Conseil de Direction. 6. Le Conseil de Direction est invité à prendre note du rapport post facto des subventions et contrats acceptés par le Directeur pour la période avril 2008–mars 2009, et décrits aux paragraphes 1 à 4 ci-dessus.