Les enjeux de l’évaluation économique des anticancéreux 18/05/2016 Lise Rochaix, Professeur à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Membre de l’école d’économie de Paris et titulaire de la chaire hospinnomics La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Absence de conflits d’intérêt 2 Plan de la présentation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 – Eléments de cadrage 2 – La place de l’innovation en santé 3 – L’évaluation au service des choix d’investissement 4 – Le cas des anticancéreux 3 1 : Eléments de cadrage en % du PIB La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. dépense courante de santé au sens international (DCSi) 15 10 5 0 La France se classe 6ème (données 2013) pour la part de la dépense courante de santé dans le PIB Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 6/28/2016 4 1 : Eléments de cadrage Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 5 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La croissance régulière de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) depuis 1950 est le résultat d’un ensemble complexe d’effets qui se conjuguent : - l’extension progressive de la couverture - l’évolution de la morbidité et la mortalité - Le vieillissement de la population et la dépendance - les effets prix et les effets volume - L’innovation médicale 6 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. en % 5 4 3 Taux de croissance de la CSBM en valeur 2 1 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 -1 La CSBM plus dynamique en 2014 : un taux de croissance en valeur de 2,5% Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 6/28/2016 7 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 8 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. en % 5 Contribution des soins hospitaliers 4 3 2 1 Taux de croissance de la CSBM en valeur 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 -1 Les soins hospitaliers expliquent 41% de la progression de la CSBM Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 6/28/2016 9 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. en % Contribution des soins de ville 5 4 3 Contribution des soins hospitaliers 2 1 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Taux de croissance de la CSBM en valeur -1 Les soins de ville, 25% Croissance des soins de ville : +2,6 % Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 6/28/2016 10 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Contribution des médicaments en % 5 4 Contribution des soins de ville 3 2 Contribution des soins hospitaliers 1 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 -1 Taux de croissance de la CSBM en valeur Les médicaments, 20% Croissance des médicaments : +2,7 % Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 6/28/2016 11 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La rétrocession hospitalière a été marquée en 2014 par l’arrivée de nouveaux traitements innovants contre le virus de l’hépatite C, générant plus de 1 milliard d’euros de dépenses Source : Les comptes de la santé, 15/09/2015 12 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 : Eléments de cadrage La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 13 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 – Eléments de cadrage 2 – La place de l’innovation en santé 3 – L’évaluation au service des choix d’investissement 4 – La place des anticancéreux 14 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 2 : La place de l’innovation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. L’innovation en santé prend de multiples formes : des médicaments ciblés par des tests génétiques préalables, des dispositifs médicaux ‘faits sur mesure’, mais aussi, des innovations organisationnelles comme l’accompagnement personnalisé d’un patient dans son parcours de soins Parce que, de plus en plus souvent, l’innovation est personnalisée, elle est porteuse d’espoir pour les patients, pour une prise en charge au plus près de leurs besoins Mais parce qu’elle est ‘taillée sur mesure’, l’innovation est aussi plus coûteuse. Elle menace potentiellement l’équilibre du système de santé à long terme Dans ce cas, l’innovation risque d’accroître les inégalités, vers une médecine dite ‘à deux vitesses’ L’innovation en santé, porte de plus en plus sur de petites populationscible et constitue un défi pour les évaluateurs. 15 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 2 : La place de l’innovation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Les entreprises qui développent ces innovations de niche mettent en avant le fait que cela coûtera moins cher à la collectivité, malgré ces prix élevés, car ne seront traités que les patients qui en auront besoin Ceci ne sera vrai que si le traitement ‘personnalisé’ est bien prescrit à ceux qui en ont besoin, sans extension d’indication. Or ce n’est pas simple car toute innovation est porteuse d’espoir auquel il faut alors renoncer Il faudra donc renforcer le travail des instances comme la HAS, en charge de l’évaluation des nouvelles technologies en vue de leur remboursement et de leur prix : évaluer à la fois le rapport bénéfice /risque, comme on le fait déjà, mais aussi le bénéfice/coût pour la collectivité. 16 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 – Eléments de cadrage 2 – La place de l’innovation en santé 3 – L’évaluation au service des choix d’investissement 4 – La place des anticancéreux 17 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Plusieurs facteurs contribuent à renforcer le besoin d’évaluation des interventions en santé Le prix exorbitant des médicaments orphelins Le renforcement des inégalités sociales de santé L’apparition de nouveaux besoins : la dépendance La volonté de réduction des déficits publics Le décret déc. 2013 sur le calcul socio-économique => Bien choisir les investissements consentis s’avère aujourd’hui plus que jamais indispensable à la pérennité du système de santé 18 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Pourquoi l’évaluation économique a-t-elle de l’importance ? En mobilisant les méthodes des sciences sociales, les évaluations donnent des éléments d’éclairage utiles sur une intervention : quel a été son impact, est-ce que les objectifs initiaux ont été atteints, comment les futures interventions pourront-elles être améliorée? Dans le monde complexe dans lequel ces interventions sont définies, de nombreux déterminants et de multiples parties prenantes influent sur le résultat de l’intervention. Il est très difficile de mettre en évidence un lieu causal direct entre une intervention et un résultat observé. L’évaluation permet justement de mobiliser des outils au service de la causalité 19 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La prise de décision publique est une responsabilité lourde qui obéit à ses propres objectifs et contraintes L’économie publique permet d’analyser ces enjeux du point de vue du décideur La prise de décision privée (R&D) s’inscrit dans une dynamique risquée d’investissement qui doit aussi être comprise L’économie industrielle permet de mieux comprendre les enjeux du point de vue de l’industriel La décision individuelle en santé est complexe L’économie comportementale (nudges) porte un nouveau regard sur ces choix 20 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. L’évaluation économique revient à s’interroger sur le bon usage des financements publics Elle repose sur le principe du coût d’opportunité : sacrifice consenti en choisissant l’option A plutôt que B Elle implique la mise en regard : • des coûts (directs et indirects) et des bénéfices associés • dans le futur, avec le recours à un taux d’actualisation Elle introduit explicitement l’incertitude et le risque et gagne progressivement en robustesse grâce : • à l’usage de méthodes statistiques et économétriques • au recours à des modèles plus complexes et des simulations macro21 et micro-économiques 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Différence des coûts Plus efficaces et plus coûteuses Moins efficaces et plus coûteuses Moins efficaces et et moins coûteuses ? 2 1 4 3 Différence des efficacités Plus efficaces et moins coûteuses 22 22 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. L’analyse du caractère coût-efficace d’une intervention est une première étape qui doit être complétée par : - Une mesure de l’utilité de l’intervention pour les bénéficiaires (analyse coût-utilité) - Une appréciation des enjeux en termes d’inégalité (d’accès ou d’état de santé) - Une analyse des enjeux éthiques, philosophiques, juridiques, sociologiques = > approche globale, pluridisciplinaire, pour un éclairage complet de la décision 23 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId3 n'a pas été trouv é dans le fichier. 3 : Le rôle de l’évaluation Mesure des bénéfices : le Qaly La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La surface entre les deux cycles de vie (avec traitements 1 ou 2) est le QALY gagné La surface A est le gain d’une amélioration de la qualité de vie; la surface B est le gain en durée de vie 24 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Le rôle de la HAS • Les nouvelles missions médico-économiques confiées par la LFSS 2008 soulignent la volonté d’associer la HAS à l’exercice de priorisation. La rationalisation et l’optimisation des choix effectués dépendent d’une évaluation de la qualité en santé qui intègre la question de la pertinence de l’allocation des ressources • …. ces missions ne sauraient être entendues comme la simple recherche d’économies à court terme 25 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. LFSS 2008 Mission d’évaluation médico-économique des stratégies de santé. Mise en place de la Commission d’Evaluation Economique et de Santé Publique - CEESP en Juillet 2008 2011 Publication du guide méthodologique sur les choix de la HAS en matière d’évaluation économique (après large concertation) LFSS 2012 Mission d’évaluation médico-économique à la primo-inscription pour les médicaments et DM innovants Statut réglementaire pour la CEESP (commission « spécialisée » de la HAS au même titre que la Commission de la transparence ou des dispositifs médicaux) 26 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Les membres de la CEESP Présidence : L. Rochaix (2008-2014) ; J.-L. Harousseau (01/14-01/16); J.-F. Thébaut (02/16 - ) Vice-Présidence : Guy Launoy et Catherine Le Galès MARTINE AUDIBERT, Économie PASCAL AUQUIER, Santé publique LUC BAUMSTARK, Economie GÉRARD BECHER, Représentant d’usagers DANIEL BENAMOUZIG, Sociologie PIERRE-YVES BOELLE, Epidémiologie MARTIN BRIOT, Droit VALÉRIE CLEMENT, Economie BENOÎT DERVAUX, Economie RICHARD DOUARD, Chirurgie JEAN-CLAUDE K. DUPONT, Philosophie MICHÈLE GAUTHIER, Infirmier LAURENT GERBAUD, Santé publique PATRICK HASSENTEUFEL, Sciences politiques CATHERINE HELMER, Epidémiologie JEAN-MICHEL JOSSELIN, Economie OLIVIER LACOSTE, Géographie GUY LAUNOY Santé publique GUILLAUME LAVOISY, Psychiatre CATHERINE LE GALES, Economie A.M. LEHR-DRYLEWICZ, Médecine générale CLAUDE MARTINEAUX, Médecine générale VIRGINIE MIGEOT, Santé publique CARINE MILCENT, Economie PHILIPPE MOSSÉ, Economie PASCAL PLAN, Médecine générale et gériatrique PIERRE-LOUIS REMY, Ingénieur F. ROUDOT-THORAVAL, Epidémiologie THOMAS SANNIE, Représentant de patients CATHERINE SERMET, Economie-Santé publique VALÉRIE SEROR, Economie LUC VANDROMME, Gastro-entérologie JEROME WITTWER, Economie 27 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Rôle de la CEESP : orienter, suivre, valider Les recommandations en santé publique Les analyses sur l’organisation du système de soins Les évaluations de technologies de santé • En réévaluation de classes de produits • Le cas échéant, la partie économique des fiches de bon usage, des recommandations de bonnes pratiques, des avis sur la gestion du panier de soins (ALD), des avis demandés par la CNAMTS au titre de l’article 53 de la Loi HPST Les guides méthodologiques de la HAS • Le guide méthodologique d’évaluation écononomique • Le guide sur la prise en compte des aspects éthiques 28 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 29 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Impact du décret d’application (02/10/2012) Un recours plus fréquent (mais non systématique) à l’évaluation économique en première inscription pour les médicaments et dispositifs médicaux La production d’avis d’efficience par la HAS analysant la recevabilité méthodologique des modèles économiques produits par les laboratoires dans la note d’intérêt économique remise au CEPS et la fiabilité des estimations de l’efficience comparée Les critères de choix des produits : • une simple mise en perspective des enjeux financiers • le suivi de la progression du produit (bases de données) • une analyse d’impact budgétaire • Une analyse économique de type coût-efficacité/utilité complémentaire à l’analyse médico-technique 30 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Les recommandations du rapport IGAS (décembre 2014) Marine Jeantet, Alain Lopez, Nathalie Destet « Développer l’utilisation de l’évaluation médico-économique dans le champ des recommandations de pratique clinique, dans la définition des parcours de soins, des stratégies de santé et de l’organisation des soins. Toute décision publique peut avoir besoin d’un éclairage apporté par une évaluation médicoéconomique, quelle que soit la nature de l’intervention en santé qu’elle concerne : 1. Cibler les évaluations médico-économiques sur les grands enjeux de santé ; 2. Améliorer les méthodes et simplifier les procédures d’évaluation ; 3. Structurer une offre académique dans le domaine de l’évaluation médicoéconomique ; 4. Insérer la réalisation des évaluations médico-économiques dans un cadre public et transparent en mettant en place une procédure ouverte de sélection des projets d’évaluation et en assurant la publication des résultats des évaluations réalisées. 31 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Avis d’efficience relatifs aux produits de santé à la Haute Autorité de santé : bilan et perspective, Santé Publique, 2015/5 : F. Midy et al. Sur les 30 dossiers analysés, 10 avis ont été rendus avec une réserve majeure globale invalidant l’ensemble de l’étude ; Dans la majorité des dossiers (20/30), la CEESP a pu documenter le ratio différentiel coût-résultat (RDCR) du produit évalué par rapport à un ou plusieurs comparateurs. Ce ratio rapporte le différentiel de coût total au différentiel de résultat de santé attendu entre les produits. Le résultat de santé est généralement mesuré en année de vie pondérée par la qualité de vie (Quality adjusted life year, QALY). Le RDCR permet de mesurer le surcoût associé au gain de santé généré par le produit lorsque celui-ci est plus coûteux et plus efficace (coût par 32 QALY gagné). 3 : Le rôle de l’évaluation La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Enjeux de la révision du guide méthodologique de la HAS Présentation de Benoît Dervaux, président de la souscommission économique de la CEESP, responsable du pôle innovation au CHU de Lille 9/5/16, Cycle de conférences en économie de la santé, Hospinnomics (www.Hospinnomics.eu) 33 La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. 1 – Eléments de cadrage 2 – La place de l’innovation en santé 3 – L’évaluation au service des choix d’investissement 4 – Le cas des anticancéreux 34 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Delays From Pricing And/Or Reimbursement Application To Reimbursement (EFPIA Data) 90 days 180 days Belgium Greece Portugal France Austria Finland Italy Norway Spain Netherlands Switzerland Sweden Denmark Ireland Germany UK 0 Increasing overall delay Pricing Reimbursement P&R 100 200 300 400 500 Publication 600 700 800 (Days) • In Belgium - until January 2002, the tr ansparency commission pr ocess had to be conducted before a company could apply for reimbursement of a given product. In France, only ambulatory care products have been included in this analysis. In Italy and Sweden the pr icing and/or reimbursement procedur e can start as soon as CPMP opinion is available (for centrally appr oved medicines). This analysis does not reflect the impact of recent r eforms in Italy. In Spain anecdotal evidence suggests that delays have incr eased recently. In Switzerland a more comprehensive study concer ning 191 files shows an average delay over 180 days. Finland has a two-tier reimbursement system, with a slower process for treatments of chr onic diseases (reimbursed at 75%) and serious or life-threatening diseases, and a faster one for acute diseases. Delays shown in this study do not reflect this distinction, and actual pricing and reimbursement delays are typically longer for medicines in the 75%/100% reimbursement categories 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Evolution des ventes d’anti-cancéreux en Europe (1998-2008) Plan cancer 36 Source : Philippe Gorry, université de Bordeaux 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. L’accès au marché : situation contrastée selon les pays en Europe Prix NL IT FR Libre Fixé Contrôle bénéfices SE + + UK + + + + + BE PL + + Négocié Prix de Référence DE + + + + + + Adapté par Ph. Gorry de Pauwels et al, Market access of cancer drugs in European countries: improving resource allocation, Target Oncol. 2014 Jun;9(2):95-110 37 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Conditions de remboursement selon l’indication NL FR DE SE UK PL Zelboraf: BRAF + metastatic melanoma Financement hospitalier supplémentaire OUI OUI OUI Partage des coûts Programme mélanome Avastin: metastatic breast cancer in combination with paclitaxel Remboursement provisoire Hors GHS Partage des coûts OUI Cancer Drug Fund NON Hercceptin: HER-2 + breast cancer Remboursement provisoire OUI OUI OUI OUI Programme cancer sein Adapté par Ph. Gorry de Pauwels et al, Market access of cancer drugs in European countries: improving resource allocation, Target Oncol. 2014 Jun;9(2):95-110 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. La prise de décision en fonction de seuils d’acceptabilité : le cas du RU 1 Probabilité de rejet 0 10 20 30 40 Coût par QALY (£’000) 50 39 39 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. En Grande Bretagne, depuis 2010 : • Les molécules innovantes en cancérologie bénéficient d'un seuil monétaire d'acceptabilité de facto élevé́ par le biais d'un financement spécifique • le Cancer Drugs Fund (CDF) a apporté chaque année une enveloppe additionnelle de 340 M£ (comparé au 200 M£ initialement prévus) pour financer des médicaments non pris en charge par le NHS • Le CDF, d'abord institué pour une période de 4 ans a été prorogé jusqu’au 1/4/16 • À compter de juillet, il devrait revenir dans le périmètre du NICE (National Institute for Health and Clinical Advice) 40 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. En Grande Bretagne, depuis 2010 : • Les molécules innovantes en cancérologie bénéficient d'un seuil monétaire d'acceptabilité de facto élevé́ par le biais d'un financement spécifique : • le Cancer Drugs Fund a apporté chaque année une enveloppe additionnelle de 340 M£ (comparé au 200 M£ initialement prévus) pour financer des médicaments non pris en charge par le NHS • Le CDF, d'abord institué pour une période de 4 ans a été prorogé jusqu’au 1/4/16 • À compter de juillet, il devrait revenir dans le périmètre du NICE (National Institute for Health and Clinical Advice) 41 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. En France • Les avis d’efficience de la HAS informent la fixation du prix par le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) mais ne sont pas utilisés pour décider de la prise en charge ou pas du médicament • Il n’y a pas de seuils d’acceptabilité • Les anticancéreux sont essentiellement financés par les hôpitaux, sur une liste dite ‘en sus’, à savoir hors du GHS (Groupe homogène de séjour) qui est le tarif défini pour un GHM (groupe homogène de malades) dans le cadre de la Tarification à l’Activité (T2A) 42 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. En France : place importante de la liste en sus à l’hôpital dans le financement Les dix principaux médicaments de la liste en sus en 2012, par secteur (en M€) Source ATIH 43 4 : Le cas des anticancéreux La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. Composition de la liste en sus par classe de mé́dicaments en 2012 (ex DG) Source ATIH 44 Conclusion La partie de l'image av ec l'ID de relation rId2 n'a pas été trouv é dans le fichier. • Les anticancéreux appellent une réflexion méthodologique sur la définition et la mesure des bénéfices, en complément des dimensions de durée et de qualité de vie prises en compte par les Qalys • Cette analyse doit permettre d’établir des comparaisons entre anticancéreux avec des indicateurs de résultat communs (outcome measures) • L’analyse doit être menée du point de vue du patient (bénéfices individuels) et du point de vue de la société (bénéfices collectifs) qui doit choisir entre divers usages de ressources rares • Toutes les disciplines doivent être conviées à cette analyse de manière précoce (au moment de la définition de l’essai. 45