L’Univers de l’Eau Page 5
Participer à l'élaboration d’études spécifiques aux différentes problématiques
environnementales ;
Contribuer par l’information à l’intégration du concept de développement
durable dans tous les processus de prise de décision.
De ce fait, un rapport national sur l’état de l’environnement est publié annuellement
en plus d’une multitude de rapports régionaux sur l’état de l’environnement (PREE),
des plans régionaux de l’environnement (PRE), des indicateurs régionaux de
l’amélioration de la qualité de la vie (IRACOV) et de plans régionaux de lutte contre
la désertification (PARLCD), des guides sectoriels de développement durable
(Forêts durable, Pêche durable, Industrie durable, Tourisme durable, Gestion
durables des ressources en eau, Gestion durables des oasis, Agriculture durable)
qui sont produits. Ces productions ne sont pas actualisées et bien disséminées.
L’absence de statut institutionnel de l’OTEDD depuis 2013 est un handicap majeur.
Aussi, la suspension des activités de la CNDD pour laquelle l’OTEDD assurait le
secrétariat a affaibli le rôle de l’OTEDD. La majorité des rapports réalisés se faisait
avec l’appui financier de la GIZ et d’autres partenaires, ce qui témoigne de la
fragilité de cet organisme qui ne dispose pas de budget pour assurer ses fonctions.
Un programme de développement régional de l’environnement (PRE) a été lancé en
2004 par le Ministère de l’Environnement en collaboration avec la coopération
internationale (Allemande GIZ) et le Ministère de l’Intérieur et a permis la
préparation d’une stratégie environnementale dans chacun des 24 gouvernorats de
la Tunisie, validées par les Conseils Régionaux de développement. Ces stratégies
ont été intégrées et prises en compte dans la préparation du plan de
développement économique et social au niveau régional.
Néanmoins, la révolution du 14 janvier 2011 a mis à nu les vices cachés de
l’évolution du pays : Un chômage grandissant, des disparités régionales, des
inégalités sociales, un développement régional faible à inexistant, une pauvreté
criarde d’une frange de la population, etc. Tous ces vices étaient cachés par des
chiffres statistiques reflétant peu la réalité.
Des concertations régionales ont été menées par le gouvernement courant l’année
2012 afin d’identifier des projets et programmes prioritaires pour le
développement des régions qui visent à faire face à une situation d’urgence sociale
à travers la création d’emploi et de sources de revenus dans une conjoncture
économique relativement difficile. Il en est ressorti que les projets retenus se
basent sur une large mesure sur la mobilisation des ressources naturelles ce qui
risque d’accentuer davantage la pression sur les écosystèmes et les milieux
naturels et risque de mettre en péril la durabilité des activités socio-économiques
qui dépendant dans une large mesure des services fournis par les écosystèmes à la
population et à la société.
De ce fait et afin d’éclairer les décideurs et les alerter sur les risques
environnementaux, l’ANPE a réalisé en Avril 2012 un diagnostic synthétique de la
situation environnementale de chaque gouvernorat
. Il ressort de ce tableau de
bord que la dégradation environnementale post révolution a connu une accélération
depuis le 14 Janvier 2011 et ce en raison notamment de la difficulté vécue par
l’autorité publique dans sa mission de contrôle et de protection et du faible niveau
de conscience environnementale constaté chez un très grand nombre de citoyens.
ANPE, OTEDD et GIZ, 2012. Tableaux de nord sur l’état de l’environnement dans les 24
gouvernorats