6. Sous quelle forme moléculaire présente dans le cytoplasme trouve-t-on selon
vous l’énergie dénommée ∼P dans le tableau 1 ? Même question pour H.
7. En vous servant du tableau 1 et de la figure 1, comparez le coût de fabrication
de l’aspartate à celui de ses dérivés (méthionine, asparagine, thréonine, isoleu-
cine). Quelle tendance peut-on identifier le long des chaînes de transformation ?
Interprétez vos observations.
8. Le coût qu’Akashi et Gojobori ont associé à chaque acide aminé peut être at-
tribué à l’énergie dépensée pendant sa synthèse proprement dite, mais aussi à
l’énergie qui aurait pu être tirée de l’oxydation de son précurseur. D’après ce
raisonnement, et en utilisant les cas de l’histidine, de la sérine, de l’aspartate et
du glutamate, expliquez pourquoi et comment le coût d’un acide aminé devrait
varier en fonction de la position de son précurseur dans la chaîne métabolique
représentée dans la figure 1.
9. Interprétez les résultats présentés dans la figure 2. Quel processus a pu, selon
vous, produire la relation constatée entre biais d’usage du code et coût de pro-
duction des acide aminés ?
Question 2 : Évolution du génome mitochondrial
Les génomes mitochondriaux sont de taille extrêmement variable. Chez l’homme,
et les vertébrés en général, le génome mitochondrial représente environ 16 500 paires
de base (voir figure 3) ; chez Plasmodium falciparum, l’agent du paludisme, il en re-
présente 6000. Ces variations de taille correspondent aussi (même si la correspondance
n’est pas parfaite) à des variations de nombre de gènes portés. Le nombre de gènes
(ARN ribosomaux et gènes codant pour des protéines) portés par le génome mitochon-
drial est indiqué pour plusieurs espèces eucaryotes dans la figure 4.
1. Rappelez brièvement l’origine généralement attribuée aux mitochondries des
cellules eucaryotes. En quoi la figure 3, qui représente le génome d’une mito-
chondrie humaine, fournit-elle des arguments en faveur de cette “théorie” ?
2. La figure 4 indique le nombre de gènes mitochondriaux chez plusieurs espèces
eucaryotes. En quoi le fait que des gènes tels que atp6 et atp8 soient absents de
certains génomes mitochondriaux peut-il paraître surprenant ? Expliquez pour-
quoi ce paradoxe n’est en fait qu’apparent.
3. Rappelez brièvement les lieux de synthèse des protéines mitochondriales. Vous
illustrerez à l’aide d’un schéma les mécanismes principaux d’importation de ces
protéines.
4. Selon vous, qu’est-il advenu des gènes qui ont “disparu” ? Quelle(s) modifica-
tion(s) ont-ils dû subir pour que, malgré leur “disparition”, les protéines qu’ils
codent soient toujours utilisables dans les mitochondries ?
5. Pouvez-vous expliquer pourquoi ces changements dans la structure du génome
mitochondrial sont favorisés par la sélection naturelle ? Autrement dit : quel
avantage possèderait une mitochondrie ayant subit un tel changement par rap-
port à d’autres qui ne l’auraient pas subi ? Vers quoi devrait mener une évolution
de ce type ?
6. Le tableau 2 donne quelques particularités du code génétique mitochondrial chez
l’homme et d’autres eucaryotes. Pensez-vous que ces particularités soient appa-
rues de façon très précoce dans l’histoire des eucaryotes ?
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