Annexe
L'Insee revoit à la baisse sa prévision de croissance de
l'économie française en 2007
LEMONDE.FR : Article publié le 04.10.07
"Nous prévoyons une croissance douce cette année à 1,8 % avec un net rebond de la croissance
au troisième trimestre et un ralentissement au quatrième", a déclaré Pierre-Olivier Beffy,
responsable de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee lors d'une conférence de presse. ….
Alors que la contribution du commerce extérieur à la croissance devrait être neutre au second
semestre, l'Insee table sur une accélération de la consommation et sur le dynamisme de
l'investissement pour soutenir la demande intérieure.
Le durcissement des conditions financières n'entraînerait qu'un léger fléchissement de
l'investissement des entreprises en fin d'année alors qu'elles devraient être incitées à augmenter
leur capacité de production "assez fortement sollicitées".
L'accélération de la consommation résulterait de la poursuite de l'amélioration du marché de
l'emploi, de hausses salariales et d'allégements fiscaux comme ceux concernant les heures
supplémentaires, dont l'Insee chiffre l'effet sur le revenu disponible des ménages à un peu plus de
400 millions d'euros sur le quatrième trimestre.
L'Insee s'attend à 128 000 créations d'emploi au second semestre après 212 000 au premier.
"Compte tenu du ralentissement de la population active, cette accélération des créations
d'emploi devrait se traduire par une décrue sensible du chômage en 2007", écrit l'Insee... Cette
amélioration du marché du travail favorisera le dynamisme des salaires qui doit contribuer à
une progression de plus de 4 % du pouvoir d'achat au second semestre selon l'Insee (+3,2 %
sur l'année).
L'Insee prévient toutefois que l'accélération du pouvoir d'achat sera limitée par la poussée de
l'inflation en fin d'année, sous l'effet principalement de l'accélération des prix alimentaires et
dans une moindre mesure de l'énergie. Le glissement des prix annuel à la consommation
s'établirait à 1,9 % au mois de décembre contre + 1,2 % à fin août, prévoit l'Insee qui a retenu
l'hypothèse d'un baril de brent à 75 dollars en moyenne à l'horizon de la fin de l'année.
Malgré un fléchissement de l'activité mondiale, la demande extérieure adressée à la France
devrait connaître une croissance proche de sa tendance de moyenne période grâce au dynamisme
de l'Asie et à la conjoncture encore soutenue de la zone euro, estime l'Insee…