UNIVERSITE 00 QUEBEC MEM)IRE PRESENTE A L'UNIVERSITE DU QUEBEC A TROIS-RIVIERES COPfffi EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAITRISE EN SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT PAR BRUNO BUSSIERES ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES POPULATIONS LARVAIRES DE K:>USTIQUES (Diptera:Culicidae> DANS UNE TOURBIERE A PALSES. POSTE-DE-LA-BALEINE, QUEBEC Université du Québec à Trois-Rivières Service de la bibliothèque Avertissement L’auteur de ce mémoire ou de cette thèse a autorisé l’Université du Québec à Trois-Rivières à diffuser, à des fins non lucratives, une copie de son mémoire ou de sa thèse. Cette diffusion n’entraîne pas une renonciation de la part de l’auteur à ses droits de propriété intellectuelle, incluant le droit d’auteur, sur ce mémoire ou cette thèse. Notamment, la reproduction ou la publication de la totalité ou d’une partie importante de ce mémoire ou de cette thèse requiert son autorisation. RESUME • • • • ......... . . . . . . . . . . . . . . • 1v . . . . . . . . . . . . . • vi . . . . . . . . . . . . . viii REMERCIEMENTS LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES ....................... CHAPITRE l INTROOOCT10N CHAPITRE II LE MILIEU 11.1 11.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE • ix II-l L'HEMIARCTIQUE AU QUEBEC-LABRAOOR II-3 11-4 II. 2 LE CLIMAT • • • • • 11.3 ETUDES BOTANIQUES 11-6 11.4 LES PALSES • • • II-8 II. 5 LES CUL1CIDES . . 11-10 II. 5.1 BIOLOGIE GENERALE II. 5. 2 LES ETUDES ANTERIEURES • CHAPITRE III 111.1 . 11-10 • • • • • 11-14 MATERIEL ET METHODES LA NOTION DE "NIVEAU ECOLOGIQUE" OU "UNITE ECOLOGIQUE" • • • • • • • • • • • • • • • • • • 111-1 - 1 - 111.2 LES CULICIŒS 111.3 LA VEGETATION • III-5 111.4 LES PARAHETRES PHYSICO-CHIMIQUES • • 111-6 111.5 CALCULS ET ANALYSE STATISTIQUE • • • • 111-6 CHAPITRE IV IV.l • • 111-2 RESULTATS ET DISCUSSION LA VEGETATION • . . • • IV-l IV.1.1 ANALYSE FLORISTIQUE IV-l IV. 1. 2 LES GROUPEMENTS VEGETAUX IV-6 IV.2 LES MOUSTIQUES . • • • • • • . • • • IV-19 IV.Z.l LES ESPECES ET LEUR PHENOLOOIE . IV.Z.Z ANALYSE QUANTITATIVE • • • • . IV.Z.3 ANAL YSE DE GROUPœENT DES ESPECES IV.Z.4 ANALYSE DE GROUPœENT DES ECHANTILLONS. IV.3 •• 1V-19 · IV-23 . . • • . · IV-27 • IV-30 LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DES GITES CULICIDIENS . • . • • • •• IV-32 IV.4 LES UNITES ECOLOGIQUES . • IV-36 IV.5 L'ANALYSE DISCRIMINANTE CHAPITRE V .• IV-39 SYNTHESE ET CONCLUSION V.l RELATIONS HABITATS-ESPECES DE MOUSTIQUES . . • . • V-l V.Z SOMMAIRE DES ANALYSES STATISTIQUES. . . . - 11 - . • V-3 ........ V.3 LIMITES DE LA METHODE V.4 CONSIDERATIONS ET AVENUES DE RECHERCHE • • V-6 • • • V-7 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • . . . . . . . • . . . . • . . 93 ANNEXES l LISTE DES TAXONS II LISTE DES SPHAIGNES - 111 - ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES POPULATIONS LARVAIRES DE MOUSTIQUES (Diptera:Culicidae) DANS UNE TOURBIERE A PALSES. Les â palses sont caractéristiques des régions tourbi~res discontinu POSTE-DE-LA-BALEINE, QUEBEC. au pergélisol â La tourbière étudiée Canada, en Scandinavie et en URSS. est située dans la région de Poste-de-la-Baleine (55• 16' N, 77• 48 ' 0) la limite entre la taiga subarctique distribution des populations larvaires de à et la toundra forestiére. La moustiques en est analysée tenant compte des groupements végétaux, méthode qui a donné d ' excellents résultats dans sélectivité analyse les des zones tempérée, habitats discriminante quantitatives . Trois utilisées afin de larvaires boréale et subarctique. par les moustiques est testée par (DFA) multivariée partir à de mesures types d'analyse de groupement (clusterlng) sont mettre en évidence la structure des populations larvaires de moustique ainsi que celle des communautés végétales. espèces présentes dans la tourbière, 4 ont des présentant Aedes. punctor une (47%), groupements aquatilis,la argyrocarpa bétulaie à l ' analyse fréquence vég~taux Betula (23%) soit: et ~ populations a mousses, glandulosa. Les larvaires (21%). Six la cariçaie a Carex a Scirpus cespitosus, la saulaie pessière Des 9 hexodontus (93%l,A. excrucians ont été mis en évidence, soit: sc irpaie la élevée, communis ~ La a Sal i x la pessiere a cladonies et la résultats obtenus à partir de discriminante indiquent une apparente non selectivité dans l e - iv - choix des co..unis sites de ponte des et A. espèces dominantes. Par contre A. canadensis sont confinés a des mares spécifiques. nature des .ares serait préférées a l'habitat. La Le rOle indicateur de la végétation par rapport aux habitats larvaires de .oustique serait plus faible dans l' sud. H~arctique que dans les zones bioclimatiques plus Il semble que la diversité des habitats dans la tourbière à palses étudiée est réduite par l'homogénéité des conditions hydrologiques, présence palses la d'argile au travers de la tourbe suite à la dégradation des et la structure relativement L'interprétation des simple de la végétation. résultats tient compte que les facteurs du milieu mis en évidence par la végétation n'expliquent qu'une partie du des au femelles de moustique pour leur site d'oviposition. recherche en milieu nordique sont présentées. - v - choix Des avenues de Nous exprimons des re.erciements très Maire sincères é .onsieur Alain pour nous avoir proposé cette étude et pour son aide et direction tout au long de cette recherche. Nous tenons également à exprimer nOtre gratitude à .ansieur Antoine Aubin pour ses judicieux conseils lors de l'élaboration de l'échantillonnage et du traitement des données. Nous sommes reconnaissant à monsieur Centre d'études Serge Payette directeur Nordiques de l'Université Laval, facilité l'accès à Poste-de-la-Baleine et nous du pour nous avoir avoir communiqué son enthousiasme débordant pour les études nordiques. Nous sommes également reconnaissant et à identifier monsieur Robert Gauthier pour avoir accepté de vérifier nos échantillons de sphaignes ainsi que monsieur Jacques Cayouette pour la vérification des plantes vasculaires. Nous tenons a remercier aussi monsieur Jean-Pierre Beaudoin pour l'identification des moustiques, monsieur André Leblanc pour son aide et ses conseils dans l ' emploi des logiciels SPSS et BHDP ainsi que dans préparation de tableaux et figures, monsieur Christian Back pour son encouragement et ses conseils, madame Suzanne Dupuis qui m'a aidé à récolte de plantes, la la monsieur Alain Chalifour pour son aide dans l'utilisation de l'ordinateur et - vi - certains aspects mathématiques, et ..da.e C~line Guilbert pour avoir dactylographi~ plusieurs tableauz. Nous remercions aussi aonsieur Claude Olou ina rd du service de l'informatique de l'Université du Québec • Trois-Rivières, .onsieur André Paquette du département de .athématiques et monsieur Claude Tessier, chercheur, pour nous avoir facilité l'accès au traitement de texte par ordinateur. Nos plus sinceres remerciements vont également à tous du Groupe de recherche les membres sur les insectes piqueurs de l'Université du Quèbec à Trois-Rivières et du Centre d'études Nordiques de l'Université Laval qu'il serait trop long de nommer ici, lesquels de par leur discussion et l'amitié qu'ils .'ont té.oigné .'ont beaucoup aidé. Enfin, cette étude a été rendue possible grace a une subvention de la Fondation Donner du Canada attribuée à monsieur Antoine Aubin, d'une subvention du Ministére des Affaires Indiennes et du Nord du d'une Canada et subvention du Fonds FLAC attribuée à messieurs Alain Maire et Antoine Aubin. Nous leur exprimons toute notre gratitude. - vii - LISTE 1. Noabre d'e~p~ces par faaille tE) TABLFAUX • • • • • • • • • • • • • • • • • • 35 2. eo.paraison entre les ~pectres biologiques de la tourbière â palses(TP) et Poste-de-la-Baleine (PDLB) • • • • • • • • • • • • • • 36 Comparaison des affinités géographiques entre les flores de la tourbière â palses (TP) et Poste-de-la-Baleine (PDLB) •••• 3. 4. . 38 Caractéristiques des strates de la végétation de la tourbière â palses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 5. Cariçaie,Scirpaie,Saulaie et culicides 6. Pessières. . . • • . • • . • • • • . 43 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 7. Fréquence et densité moyenne des espèces de moustiques pour l'ensemble de la tourbière (juin et juillet) • • • . . • . . •• 58 Fréquence et densité moyenne des espèces de moustiques classées par groupements v~gétaux selon le mois de juin et juillet. . • • . • . . 59 8. Caractéristiques physico-chimiques des gîtes culicidiens classés par groupements végétaux selon trois périodes de mesures. • • • . • . • . 66 9. 10. Les unités écologiques de la tourbière a palses. • • • • • • • 71 Il. Résultats de l'analyse discriminante par étapes. • • • • • • • 74 Espèces végétales et culicidiennes choisies de la caricaie à Carex aquatllis classées selon l'état de dE!<jradation des palses. . . 80 12. - viii - LISTE lES FIGURES 1. Localisation de Poste-de-la-Baleine et de la étudiée. • • . • • . . • • • • • • • • . • 2. tourbière à palses • • • • • 6 Situation géographique de la toundra forestière au Québec-Labrador.9 3. Température .ayenne et précipitations totales pour les mois de juin et juillet 1982 a Poste-de-la-Baleine. • • • • • • • • • • • • • • • Il 4. D1stribution du pergélisol au Québec-Labrador. • • • • . • • • • 13 5. Localisation des mares échantillonrtees et classification des palses selon leur état de dégradation. • • • • • • • • • • • • • • • • 22, 42 6. Abaque donnant les indices d'abondance-dominance des culicides •• 27 7. Schéma de l'analyse discriminante. 8. Carte schematique des transects topographiques. • • • • • • . • • • • • • • • 31 groupements végétaux et localisation des . . . . . . . . 41 9. Répartition des groupements végétaux selon le gradient topographique (Exagération de l'angle de pente 10 %). . • • • • • • • • • • . • • 47 10. Liste des espèces de moustiques inventoriées à Poste-de-la-Baleine. 53 11. Distribution 1atitudina1e de 16 esp~ces de moustiques holarctiques ~ travers les zones et sous-zones bioclimatiques du Québec-Labrador • 54 12. à Représentation schématique de la phénologie des larves de Culi~idae Poste-de-la-Baleine. . • • . • . • . • • • • . . . . 55 13. Matrice de corrélations entre tourbière à palses. 14. Dendrogramme. les espèces de moustiques Analyse de groupement des espéces. - ix - de la 61 . . . • • • . 62 Page 2 15. Dendrogra.e. Analyse de groupellent des ~chantnlons. • • 64 16. Droite de régression entre la teapérature de l'eau des .ares et celle de l'air dans la tourbiére 4 palses. (Mares de caricaie juin et juillet 1982) . . • . . • . . . . . . . . . . • • . • . • • . . . . 68 - x - CHAPITRE l INTRODUCTION Depuis 1973,des etudes écologiques sur les espèces de moustiques du Québec sont entreprises au sein du Groupe de recherches sur les insectes piqueurs de l'Université du Québec ont été prospectées, a Trois-Rivières. principalement dans les Plusieurs zones régions bioclimatiques tempérées et subarctiques. Ces études ont été menées grace d'analyse du milieu basée sur la a l " approfondissement d'une méthode notion d'unité écologique dont le principe essentiel consiste à mettre en évidence les relations entre existant la présence des groupements végétaux et les populations larvaires de moustiques. La générale, les végétation en intégrant assez bien, d'une façon conditions du milieu, il était donc possible en étudiant la répartition des populations larvaires de moustiques à l'intérieur des différents groupements végétaux des zones biogéographiques du Québec de cerner quels sont les facteurs du milieu amenant les espèces moustiques à sélectioner leurs g1tes de développement larvaire. de Page 1-2 Ces fait ~tudes dans les zones tspérée, l'objet de bor~le et subarctique ont -déj6 synthéses (Maire et Aubin 1980;Maire 1980b). Ainsi il appert que les facteurs écologiques qui semblent prépondérants choix des espèces traduite plus ou argilo-limoneux, pour le le type de .tlieu sont: l'acidité du ailieu moins directement tourbeux>, dans par le le .ode de aise substrat en eau (argileux, et le degré d'ensoleillement. De plus Maire (1982), dans une analyse détaillée de la distribution des espèces de moustique au sein des groupements végétaux de tourbières réticulées du Subarctique, arrive à la conclusion que les espéces de moustiques écologiques propres propres à Ainsi à étudiées sont l'ensemble d'un plus sensibles groupement aux paramètres végétal que ceux chacune des mares distribuées au sein de ce même groupement. a chaque groupement végétal correspond une communauté de moustiques relativement stable. L'étude des milieux intéressante vu à larves de moustiques sur tourbe est l'importance des dépOts organiques au Québec et de la zonation des types de tourbières en fonction de la latitude. Ainsi, pour simplifier, l'on distingue une zone méridionale à hautes tourbières ou tourbières bombées au sud du 50e parallèle, une zone intermédiaire riche en tourbières réticulées ou structurées entre le 51 et le 54 degré de latitude nord (Thibodeau et Cailleux 1973), et une zone septentrionale à palses s'étendant jusqu'au 58e degré lat. N. (Ddonne 1978, Brown 1979). - 2 - ... Page 1-3 Jusqu'a présent aucune étude des populations larvaires de .oustiques présentes dans les tourbières a palses n'a été effectuée. Il nous apparaissait intéressant compte tenu des recherches antérieures milieu tourbeux des zones plus ~ridionales en (Maire et Aubin 1976, Maire 1977, Mailhot 1979, Maire 1982), d'intégrer une analyse détaillée d'une tourbière è pa1ses dans le cadre d'une étude quantitative plus vaste des populations larvaires de moustique dans l'Hémiarctique (Maire et est de vérifier la Bussières 1983). Le probl~me sélectivité que des cette recherche habitats hémiarctique. Dans cette étude aborde par les moustiques nous nous en milieu proposons de tourbeux connaître la distribution qualitative ' et quantitative des populations larvaires de moustiques présentes au sein de la tourbière distribution des et de Ces Les renseignements permettront et les r~8ultats d'examiner nature physico-chimique des g1tes relations existant entre la présence des tourbière palses, la espèces végétales sous l'angle de la phytosociologie préciser la moustique. à seront à larves ensuite d'apprécier groupements végétaux de de les la populations larvaires de moustiques correspondantes. comparés â ceux obtenus dans les zones plus méridionales. Cette étude est restreinte géographiquement à la ré910n de Poste-de-1a-Baleine. - 3 - Page 1-4 - 4 - ;. CHAPITRE II LE MILIEU II.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE Poste-de-la-Baleine l'embouchure de (55- 17' N, n° 46 '0) est situé près de la Grande rivière de la Baleine, sur la cOte orientale de la mer d'Hudson (Wilson 1968). Cette localité est comprise dans la zone bioclimatique Hémiarctique. La rive tourbi~re sud de la a palses étudiée (55• 13'N, 77• 47'0) se rivi~re du Cen, soit approximativement situe a six kilomètres de la station du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval 1). 82,9 sur la (Fig. A une altitude moyenne de 75 métres, elle occupe une superficie de hectares 2- (0,83 Km dans une cuvette formée par le socle granitique. Cette tourbi~re a été choisie en raison de son accessibilité et de la diversité possible des groupements végétaux d'après les photographies Page n-2 Â 2J7m O"IIIt====j21111.3~ Figure 1. Localisation de tourbière è palses étudiée. - 6 - Poste-de-la-Baleine et de la Page 11-3 aériennes (HQ 79 1023:231-232. 1/15 000 ). II.1.1 L'HEMIARCTIQUE AU QUEBEC-LABRADOR Tel que défini par Rousseau (1952,1961) et précisé par Du crue et al (1976), l'Hémiarctique est le domaine de la toundra forestière. Elle désigne continues au sud la et cette Physionomiquement, sous-zone région une forestière comprise ligne zone des se entre arbres méridionale et septentrionale (fig. 2). La premiére est forestier important, particulièrement limite ( "tree en divise la deux une line" ) plateaux végétation par distinguer basse. d'épinettes blanches une arbustive un couvert les sites bien pourvus en forestière forêts noires (Picea bande Ces de (Picea qlauca 2 à sont 10 mariana (Moench.) km de en majeure (Mîll.) Voss.) dont du partie BSP. il et faut Golfe de Dans la seconde, les forêts d'épinettes noires sont confinées aux dépressions, bien que la partie tels largeur le long de la Baie d'Hudson, exceptionnellement de 20 à 25 km dans la région du Richmond. une sommets des massifs montagneux sont recouverts d'une arbustive constituées d'épinettes et au nord. sous-zone eau. Les sites édaphiquement impropres à la croissance les forêts sous-zones, caractérisée dans des terrain, le plus végétation arbustive occupe la majeure souvent sous forme de krummholz (Payette 1983) • - 7 - Page 11-4 Cette zone est très développée au Qu~bec entre le S5 et le sfl. La température .oyenne y est de -4,8 •C, la précipitation de 540 . . et .oins (Richard 1978). Ce secteur correspond sensiblement 4 la région où le nombre de degrés-jours varie de 600 è 800 (Wilson 1971). C'est aussi une zone a pergélisol discontinu. Les tourbières a palses en sont la manifestation la plus caractéristique. Du point de vue entomologique, l'Hémiarctique constitue également une zone de transition, où les espèces boréo-tempérées atteignent leur limite de distribution 1atitudinale, tandis que les espèces ho1arctiques circumpolaires atteignent y limite leur sud et les espèces arctico-alpines leur aire optimale (Maire et Aubin 1980). II.2 LE CLIMAT D'aprés Wilson (1968) , le climat type subarctique. La température période moyenne sans gel est (période , ou de de Poste-de-la-Baleine est moyenne 67 jours. annuelle est de -4.3 •C. La La saison précipitation moyenne Les importantes, de croissance la température moyenne quotidienne est supérieure à 5,6 C> est de 109 jours et s'étend du début de juin é la fin de neige. de annuelle prtcip1tat1ons de o~ il pleut septembre. La atteint 680 mm dont 40 % sous forme de juillet pendant a octobre sont plus plus de 50% du temps, souvent sous forme de bruine. A cette latitude, la majeure partie de culicides se déroule pendant les mois de juin et juillet. - 8 - les l'activité des Page 11-5 o Postede-Ia- Baleine 55 o 5 . ,.," 45 - . ...... ~ o 7 _ . _._._ ___ _ _ • Frontière des Etats-Unis limites interprovinciales o o 60 O_JOO~::JIIlllif)()1i Km ~ ~ Toundra forestière sous-zone arbustive Toundra forestière sous -zone forest ière Figure 2. Situation géographique de la au Québec-Labrador D'après Payette (1983) 9 - toundra forestière Page 11-6 Les températures .oyennes quotidiennes pour le! .ois de juin et <1937-1965) sont respectivement de 5,7 •C et 10,4 •C. Les précipitations totales (1930- 1961) sont de 54,61.m et traitement statistique è 85,34 .m partir des données (Wilson afin Un 1977-1982) a été de comparer les données è 17 et 20 ans d'intervalle. Les . températures 1968). aétéorologiques de la station de Poste-de-1a-Baleine (Environnement Canada effectué juillet moyennes pour les mois de . juin et juillet sont respectivement de 5,7 C et 10,1 C. Les précipitations de 73,3 mm et 78,5 mm. On observe une variation de 34 % de plus pour les précipitations au mois de juin et de 8 % de moins en juillet. Les moyennes de température sont comparables. La figure 3 donne la température moyenne et les précipitations totales pour les mois de juin et juillet 1982. II.3 ETUDES BOTANIQUES La région de botaniques. études Poste-de-la-Baleine Parmi celles-ci, a fait notons l'objet de nombreuses l'analyse floristique de Forest et Legaut (1977) , é partir des spécimens d'herbier amassés depuis d'un plus siècle par les explorateurs et botanistes et de rècoltes effectuées en 1969 et 1970; les études sur la et formes de succession, croissance des forêts de Picea glauca Picea mariana (Mill.) BSP. (Payette 1974,1975,1976); et les structures de distribution (~oench.) la Voss. et cartographie la végétation de la région (Payette et Gauthier 1972). - 10 - Page 11-7 JUIN g .. .,; ~ ...'" . 0 0 <? <! ~ JUILLET 0 û, ,.., ... - VIN :> -:> U C ....Jo U ....JO ILl . ILI<? u" ~! J lU cr ILl cr =>" :>0 ... ~ c_ cr- lU c_ a:- ~~ ILl Q. r IL :1: lA' ILl ... ~O n ... ...,", 0 ~ '", 1·· o o o . . • " ,.," .6 1· 24 R. 24 1b JOUR JOUR gJUILLET JUIN . () .. o o o " ,., ... N i: :1: ~o Z o · o~ .... c -" ~o ~o Q.. -0 Q.. . • _'" 0- _CI 0lU ILl cr cr Q.. IL ." o J OUH JOUR Figure 3. Température moyenne et précipitations totales pour les mois de juin et juillet 1982 à Poste-de-la-Baleine. D'après Environnement Canada (1982) - Il - II Page 11-8 Dans la région de Poste-de-la-Baleine, les tourbières è rencontrent principalement au pa1ses sud de la Grande rivière de la Baleine, entre le 55• et le 55• 14' N., é une altitude comprise entre 60 et et occupent parfois de grandes étendues (jusqu'â 5 Dans ce contexte, les se tourbières â palses, ~ ~ 150 • ) (Dionne 1978). constituant un élément physiographique important de cette région, n'ont pas ou peu été étudiées au point de vue végétal. II.4 LES PALS ES Les palses sont des buttes cryogénes produites par un gonflement de la surface dO à la ségrégation de glace dans le sol (Dionne 1978). Elles ont de 7 à 20 m de diamétre, 10 à 200 m de longueur hauteur (Séguin caractérisé par des d'épaisseur et Crépault lentilles <Washburn 1973). 1979). Le coeur de l pergélisol glace généralement de On les retrouve les dans et 7 m de à de pergélisol discontinu, au Canada, en Scandinavie 1968). et en 2 â 3 régions URSS est cm à (Rail ton La figure 4 présente la distribution du pergélisol au Québec. La plus grande concentration de palses est située dans la partie ouest entre les limites de la mer de Tyrell et en plus faible proportion dans l'est près de la cOte atlantique (Brown 1979). Les palses non boisées se rencontrent principalement entre le 55• et le 56• N, les palses boisées du 52°24 ' N au 54-24 ' N. (Dionne 1978). En Jamésie-Hudsonie, on retrouve parfois des palses entièrement organiques mais les palses à la fois minérales et organiques demeurent les plus abondantes (Dionne 1978). - 12 - '. Page [I1J Pergélisol continu 11111/111 Pergélisol discontinu (-11111 Marge sud de la régipn a --_. Figure 4. n-9 pergélisol limite sud du pergélisoJ continu Limite sud du pergélisol Distribution du pergélisol au Québec-Labrador. D' après Brown (1970) - 13 - Page 11-10 Les palses de la tourbière étudièe sont des palses minèral tel que démontré par l'étude organiques stratigraphique coeur è de Séguin et Crépault (1978). On peut grouper les études réalisées sur les palses sous cinq aspects différents, soit: 1) étude géomorpho1ogique , 2) étude botanique des tourbes (datation pollinique), 3) régime thermique, 4) cycle d ' évolution, 5) description des formes et distribution (Séguin et Crépault 1978). Jusqu ' à présent, aucune étude n'a été réalisée sur les tourbières à palses en tant qu'écosystème organismes vivants et pergélisol leur discontinu. relation Dans à comprenant plusieurs types de mar~s. la l'affaissement du sol autour de la dépression humide avec un i.e. milieu l'ensemble à présence des de ce mémoire, on s ' intéressera non pas aux palses elle-mêmes, mais plutot d'une fonctionnel zone humide entre les buttes, La fonte du pergélisol provoquerait palse périphérique et la formation fréquente (Hamelin et Cailleux 1969). Ces mares temporaires ou permanentes sont un lieu de prédilection pour le développement des populations larvaires de moustiques. II.5 LES CULICIDES II.5.1 BIOLOGIE GENERALE Les moustiques appartiennent à l'ordre des Diptères, sous-ordre des Nématocéres. Cet ordre groupe plusieurs familles dont les moustiques - 14 - Page II-Il (Culicidae), les mouches noires (Simuliidae) et les brulOts (Ceratopogonidae). Les taons (Tabanidae) appartiennent au sous ordre des Brachycères. Au Canada, on a recensé jusqu'à présent 74 espèces de moustiques dont 52 sont présentes au Québec (Wood et al 1979). Le genre Aedes, sous-genre Ochlerotatus comprenant des espèces â homogène (" snoH melt species") est biologie très le plus représenté (29 espèces). Comme tous les Diptéres, le moustique est un insecte a métamorphose complète. Il passe par quatre stades larvaires et un stade nymphal avant d'atteindre celui de l'insecte parfait ou imago (Wood et al 1979). cycle de vie se déroule en deux phases principales. La première en milieu aquatique ou semi-aquatique correspond aux stades de l'oeuf, la Son de larve et de la nymphe. La seconde en milieu terrestre est celle de l'adulte. Seule la femelle est hématophage. Ce besoin de une nécessité vitale de l'espèce: il permet maturité. Le besoin de sang est lié à un choix espèces. Ainsi, sang à aux oeufs d'arriver à préférentiel selon les telle espèce ne pique que les mammifères, telle autre les oiseaux, telle autre les batraciens (Pautou et al espèces correspond sont autogènes 1973). Certaines ou autogènes facultatives, cependant le nombre d'oeufs produit sans l'apport protéinique du sang est beaucoup moindre. Le male et également moustique est un petites fleurs la important femelle se nourrissent de suc végétal. Le pollinisateur, particulièrement pour les sauvages n'intéressant pas les abeilles (Neilsen 1979). - 15 - Page II-12 Les moustiques présents dans génération par année. Ces l'Hémiarctique ne produisent espèces genre Aedes passent l'hiver é l'état qu'une sont dites univoltines. Celles du dormant sous forme d'oeuf. Les oeufs qui sont embryonnés avant l'hiver sont très résistants au froid et à la dessication. Un nombre réduit d'espèces CCuliseta ~ alaskaensis et impatiens) passent l'hiver â l'état adulte dans des endroits protégés et apparaissent plus tot au printemps que les adultes du (Danks 1981). dormante ou divers Les larves de moustiques très faiblement courante. se développent Différentes dans l'eau espèces habitent types de mares. Le type d'habitat é développement larvaire est choisi par la femelle lors de la ponte. Cette par un genre Aedes sélection est gouvernée certain nombre de facteurs. Maire (1983), dans une revue de la littérature sur le sujet note que les mécanismes amenant les femelles de moustique â sélectionner leur · site de ponte dans les conditions naturelles sont encore mal connus. Les tests effectués montrent du milieu très diversifiés qu'un grand nombre de facteurs peuvent attirer ou stimuler les femelles (paramètres biophysiques, â 1 en laboratoire pondre en un microorganismes, matière site donné organique en décomposition de différentes natures). Des phéromones produites par les oeufs, les larves ou les nymphes selon les genres et les espèces semblent également jouer un rOle actif. Bien que dan3 que dans l/H~miarctique l'Arctique, certaines le climat ne 30it pas aU3si limitant adaptations - 16 - sont nécessaires pour Page 1I-13 permettre l'~xistence adaptations sont des moustiques dans cette région. Ces principales l'univoltinisme permettant d'utiliser de façon Viennent ensuite des et l'émergence printanière précoce optimale la courte période estivale. adaptations physiologiques telle la capacité des oeufs à demeurer viables plus d'un hiver (minimisant le risque associé aux variations climatiques annuelles) et la résistance au froid. En effet, les moustiques vivant dans cette région demeurent actifs • jusqu'à 0 des températures aussi basses que 1,7 C et 0 C pour certaines espèces et capables d'affronter des stratégiques vents jusqu'~ 14 km/ho Ces adaptations et physiologiques se complètent par des modifications dans le comportement et les périodes d'activité afin d'éviter le plus possible les conditions défavorables (Danks 1981). En région tropicale importants ou sub-tropicale les moustiques sont d' vecteurs de maladies (malaria, fièvre jaune, filiarose, ••• ). "Au Canada , certaines espèces de moustiques peuvent être des agents de transmission de maladies daes a des arbovirus pathogènes, principalement des encéphalites. Les plus connues sont: l'Est (EEE) ; l'Encéphalomyélite l'Encéphalomyélite Equine de Equine de l'Ouest l'Encéphalite de Californie (CE). Cette dernière est la plus (HEE), et importante en milieu nordique. Elle est, en fait, un complexe comprenant des virus appartenant à plusieurs souches distinctes. La souche à "Snowshoe Hare" (SSH) de ce groupe est la plus largement distribuée et a étée recencée jusqu'au 70e lat. N. (Danks 1981). Notons - 17 - toutefois que l'infection Page II-14 virale à SSH n'est pas considérée comme une maladie sérieuse pour l'homme, mais plutot bénigne, sous-clinique, non contagieuse. De plus, le moustique ne peut acquérir le virus d'une personne contaminée, ce qui limite les possibilités de contagion potentiellement vectrices de canadensis, punctor, ~ et cinereus, A. ~ (Sommerman 1977). Les espèces cette infection sont: Aedes communis, A. fitchii , ~ excrucians, ~ hexodontus, ~ stimulans (McLean et al 1975;McLean 1979; Wagner et al 1975; Sommerman 1977; Belloncik ~ 1982) II.5.2 LES ETUDES ANTERIEURES Plusieurs études ont été consacrées à la régions nordiques du Canada. faune culicidienne des Au cours de la période allant de 1947 à 1954, un grand essor fut donné aux recherches dans les régions Arctiques et Subarctiques. Ces recherches avaient pour objet principal un meilleur contrOle des ' ~ncommodait populations d'insectes le personnel installé dans surveillance situées au nord du arthropodes insectes arctiques Danks piqueurs, basé piqueurs continent. (1981) les la nuisance bases militaires de Dans consacre principalement dont son volume un sur les sur les chapftre entier aux études nordiques réalisées au cours de cette période. La politique d'aménagement du Moyen-nord développée par le Québec depuis le début des années écologiques notamment au sein du 1970 a favorisé un nouvel essor d'études "Territoire de la - 18 - Baie de James". Page II-15 Citons et al les travaux de Maire et Aubin (1976, 1980); Hai1hot (1979);Maire (1979);Goyette et Maire (1980); Maire (1980,1982). Pour la localité de Poste-de-la-Baleine, nous disposons de deux études réalisées à trente ans d'intervalle. (Jenkins et Knight 1983). - 19 - 1950;Haire et Bussières CHAPITRE III MATERIEL ET METHODES 111.1 LA NOTION DE "NIVEAU ECOLOGIQUE" OU "UNITE ECOLOGIOUE" Le principe de la méthode d'analyse du milieu utilisée consiste à mettre en évidence les relations groupements végétaux et les existant populations entre la présence des larvaires de moustiques. On distingue ainsi des unités écologiques dénommées "niveaux écologiques" caractérisées aussi bien par le couvert végétal que par les espèces de moustiques. Tel que défini par Pautou et al (1973), le niveau est l' "unité biologique élémentaire caractérisé par une composition floristique homogène révélatrice des conditions écologiques tant physico-chimiques que biotiques bien définies. Le niveau est caractérisé par un sol, par des type de conditions d'hydromorphie plus ou moins marquées, par un cortège floristique de composition et de structure homogène et par certaines espèces culicidiennes qui lui sont inféodées. Cette méthode qui est a la base de recherches entreprises sur l'écologie des populations larvaires de moustiques du Québec et sur la - 20 - Page 111-2 description des milieux hygrophiles développent Dès le début fut au sein desquels elles se précisée et approfondie plusieurs fois de 1974 â 1979. l'on se rendit compte que l'analyse des populations larvaires de moustiques basée sur la présence ou l'absence des espèces pour mettre en évidence des associations culicidiennes conduisait à des interprétations fallacieuses non en rapport avec la réalité écologique (Maire et Aubin 1976; Maire et al 1979). Il fallait donc trouver un moyen de quantifier les populations larvaires de moustiques d'une similaire â celle de la végétation. C'est ainsi notion d'abondance-dominance phytosociologues, développement aux que (Guinochet populations fut de . populations larvaires de moustiques biosociologique aussi fa~on et en données allait également végétal et des leur attribuant bien les espèces culicidiennes (Maire et Aubin 1980). De plus, cette les Ce associées. En effet, sur un même tableau on peut représenter de la même valeur moustiques. des de la méthode permettait donc l'exploitation analogue des résultats obtenus lors de l'analyse d'un groupement même appliquée la connue 1973) larvaires fa~on fa~on la végétales que de quantifier permettre l'exploitation simultanée des paramètres de la végétation et des moustiques â l'aide de l'analyse statistique multivariée. 111.2 LES CUL1C1DES La figure 5 donne la localisation des 43 mares échantillonnées dans l'ensemble de la tourbière à palses, du 8 au - 21 - 13 juin 1982 pour les N N ~pol.e. peu degrodee, .~ o Po I.e. deg,odee. - 50 100 150 m 0-0 Ql I.Q ~ Figure 5 Localisation des mares échantillonées et classification des palses selon leur état de dégradation. C=caricaie, S=Saulaie, Sc=Scirpaie. H ' H H 1 W Page 111-4 espèces à aéveloppement larvaire printanier et du 4 au 12 juillet 1982 pour les espèces à développement larvaire estival. distribuées de façon à couvrir l'ense~ble Les des stations sont types de milieux représentés dans le secteur étudié. Les larves de moustique (dipper) d'un litre, puis cerceau. Pour chaque mare, sont échantillonnées avec une louche filtrées sur un l'échantillon est de 300 pm sur un filet constitué de 5 litres prélevés au hasard. Les larves et nymphes sont conservées dans un "Kirl pack" de 100 ml avec de l'eau du gîte jusqu'au retour au laboratoire. Pour chaque préalablement échantillon, tuées â l'eau les larves chaude sont de 3e et comptées de 4e stade et identifiées a l'espèce avec la clef de Wood et al (1979). Les larves trop jeunes ainsi " que les nymphes sont mises en élevage selon la technique décrite par Tessier et al (1981) jusqu'à ce que l'identification soit possible. Chaque échantillon est conservé dans de l'alcool à 70 % + glycérine dans des piluliers de 2 drachmes. Tous les spécimens ont été déposés dans la collection du Groupe de recherche sur les insectes piqueurs de l'Université du Québec â Trois-Rivières. - 23 - Page 111-5 III.3 LA VEGETATION Un relevé de végétation pour les milieux échantillonnées selon 1973). la méthode préconisée la de tourbiére. Pour chaque indice par Braun-B1anquet la mesure chaque strate, ainsi que Des pour été d'abondance-dominance modifié présence) à 3 (très abondant). apportées par relevé de échantillon des espèces de sphaignes présentes a selon un 43 mares A ces relevés s'ajoutent 27 autres afin de préciser les limites de chacun des groupements et 18 autres bordure aux est effectué au mois de juillet alors que la végétation est à son maximum, (Guinochet associés informations la forêt en végétation, un prélevé allant de et noté + (simple complémentaires sont de la hauteur des espèces représentatives de deux transects des niveaux topographiques effectués avec les instruments de mèsure suivants: un climomètre Suprême No 802 (Degrés) et un ruban Topofil de Chaix Canadian Forestry Equipement (mètres). Les plantes vasculaires ont été identifiées Porsild et Cody (1980) et de l'aide des identifiées de avec la Crum et Anderson (1981). La nomenclature utilisée suit l'ordre des ouvrages mentionnés, sauf pour les sphaignes où l'ordre de (1966) clefs Fernald (1970) 8e ed. du Gray's Manual of Botany et Cinq-Mars (1966). Les sphaignes ont été clef ~ est suivi. Un Isoviita spécimen de chaque espèce récoltée a été déposé dans la collection générale de l'herbier de Trois-Rivières. - 24 - l'université du Québec à Page 1II-6 III.4 LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES Simultanément aux échantillonnages entomologiques, sont notées les dimensions . et la hauteur moyenne d'eau libre de la mare prospectée; la nature du substrat au fond de la d'éclairement progressif mare, sur une effectuées avec un luxmètre General la nature du échelle de 1 â electric, type sol, 5. le taux (Des mesures 214 Light Heter, établissent pour le 10 juin 1982 que les cotes 2-3 correspondent â un éclairement moyen < 3 000 pieds-chandelles; les 4-5 a un éclairement moyen > 5 000 pieds-chandelles.) ; le taux de recouvrement de la mare par la végétation et le taux de recouvrement en eau du milieu (%) température de l'eau de thermomètre ERTCO -35 â 50·C la mare et ± 0,5 t. ; la celle de l'air, notée avec un le pH mesuré avec un pH mètre Digi-Sense pH Meter Madel 5985-40·Cole-Parmer ± 0,01 ; la conductivité avec un conductivimètre OS Heter Hodel EP. Hyron Compagny en pS/cm â l'unité près. III.5 CALCULS ET ANALYSE STATISTIQUE Les mesures ainsi obtenues larves permettent d'estimer la densité en par m~ et la fréquence relative (%) de chaque espèce au sein de chacun des relevés~ culicidiennes de Ces deux mesures servent à exprimer les populations chaque espèce en un indice d'abondance-dominance similaire a celui de la végétation, variant de simple présence â très abondant. Cet indice est calculé par l'abaqùe de transformation Fréquence relative par espèce (%) , Larves/m! (Maire et al 1979. ; - 25 - Haire Page 111-7 et Aubin 1980.) Cet abaque est présenté â la figure 6. La distribution des milieux aquatiques densités temporaires en ne larves de moustique dans suit pas une distribution normale. Elle présente une distribution de type contagieux (en essaims) et al 1981) Tel (Tessier que suggéré par Legendre et Legendre (1979) et Green (1979), il est important de transformer ces données initiales avant appliquer les d'y les tests statistiques classiques. La transformation utilisée consiste â remplacer x par Log (x + 1) afin de tenir compte des relevés nuls. Afin de mettre en ëvidence les associations larvaires de moustique et de connattre la descripteurs (espèces) phytosociologique et structure ' des populations, nous avons soumis les et une les objets analyse de (échantillons) â une analyse groupement (c1ustering) par les programmes lM, 2M et PKM du logiciel BMDP (Dixon et al 1981). La principale méthode discriminante discriminante s'applique utilisée (Discriminant e~t cette étude dans functlon une technique largement ana1ysis utilisée est l'analyse (DFA». L'analyse en écologie. Elle â l'étude de niche, allocation des ressources, sélection des habitats, structure des communautés, etc. En fait, cette méthode e~t particulièrement utile pour toute situation écologique dans laquelle une - 26 - 0 IV 10 a. III ., + U . IV 20 IV ~ c a. 30 40 IV >- :;: ~ 50 c IV 60 ~ IV N -...J u C IV 70 80 ::l C" "oP 90 ~ 00- 100 1 + 2 4 8 10 10 indice d' obondance-dominance Figure 6. Abaque des cu1icides donn~nt les indices D'aprés Maire et Aubin (1980) 2 10! ind . / m 10· 5 10 3 d'abondance-dominance "CI QI \Q CD H H H 1 CD Page III-9 association est désirée entre des groupes bien définis et une série de mesures. Le problème ne consiste plus ici à ètablir les groupes; on les suppose connus a priori, à la suite d'un gr~upement ou d'une ordination, et ce type d'analyse a pour but de les interpréter (Legendre et Legendre 1979) • Le premier objectif de l'analyse est de prédire la catégorie (groupe) a laquelle appartient une observation. L'équation de prédiction qui remplit cette fonction est appelée fonction de second objectif Le est d'établir la "séparation optimale des groupes" à partir des combinaisons linéaires qualifie de classification. de descripteurs discriminants. On fonction discriminante simple le cas de deux groupes et de fonctions discriminantes multiples ou de variables canoniques le cas de plusieurs groupes. (Williams 1981f Legendre et Legendre 1979) '. Deux tests statistiques serviront â décrire les relations entre la présence des groupements végétaux et les populations larvaires de moustiques de la tourbière. Le premier est le test de F. Rappelons tout simplement que F est le rapport des variances de deux distributions noté comme suit ~.a , = Sa / S, Ce rapport, dans lequel on convient de mettre au numérateur la - 28 - variance Page III-IO la plus élévée, traduit la divergence entre les deux variances S,et Si les échantillons rapport sera de sont tirés En 1. d'une même population d'origine raison des fluctuations l'échanti11onage, cependant, ces variances rapport F sera supérieur différent Cette valeur forcément et ce de le a 1. Toutefois, les variations fortuites ne sont responsables de l'augmentation de rapport que limite. fortuites S~. varie évidemment échantillons en présence. On peut lire jusqu'à une valeur avec les ces valeurs effectifs des limites dans une table de F au seuil de probabilité choisi. Lorsque le rapport F dépasse cette valeur limite, la divergence est trop importante pour être due au hasard CGeller 1975). Notons discriminante est un rapport cependant que le rapport F de l'analyse multivarié de la variance inter-groupe . divisé par la variance intra-groupe. Ainsi, dans notre cas, l'on pourra determiner si les groupes sont différents ou semblables en mode de classement fonction du et du type de variable. En dimensions multiples le lambda de Wi1ksremp1it cette fonction. Cette valeur doit cependant être ramenée a une dimension simple pour être testée selon la distribution du rapport F. Le programme utilisé produit un F équivalent Wilks que nous i.e. lambda de appellerons F-estimé. Le second est la performance de classification des initiale, au échantillons le groupe en auquel fonction il est de CD> de chaque classification sensé appartenir. performance exprimée en pourcentage est calculée générale de Mahalanobis leur Cette a partir de la distance échantillon â la moyenne des échantillons. La probabilité d'appartenir â un groupe est le rapport - 29 - Page 111-11 (n étant le nombre de groupes). Ce rapport est affecté par la probabilité initiale d'appartenir a un groupe. La representation des observations selon les variables dans canoniques un espace de dimension réduite (espace canonique) est généralement utilisée. En plus d'obtenir une image de la répartition des groupes l'on essaie également coefficients des d'interpréter les différences fonctions par l'examen des (canoniques). discriminantes Ces interprétations doivent cependant tenir compte de nombreuses difficultés conceptuelles statistiques particulièrement de la distances par les transformations canoniques distorsion des (Williams 1981). Cette dernière approche ne sera pas .utilisée dans cette étude. '. La figure 7 presente le schéma d'analyse du milieu en relation avec la théorie des unités écologiques. Il se divise en deux la formation des parties, soit: groupes et la discrimination entre ces groupes. La formation des groupes se fait en utilisant la méthode phytosociologique classique et est vérifiée par l'analyse de groupement PKM (K-means of cases) du logiciel distance entre BMDP. un Cette analyse pour cas et la moyenne des simplifier calcule la cas dans son groupe. L'expérience démontre que cette analyse colle particuli~ement mode de Elle classification phytosociologique. - 30 - bien au présente l'avantage MILIEU Formation des groupes lA.) ...... MOUSTIQUE VEGETATION Analyse discriminante Physico - chimie Physico- chimie "0 PI Figure 7. Schéma de l'analyse discriminante. I.Q ('1) H H H .....1 N Page 111-13 d'essayer des combinaisons multiples très rapidement et de comparer la variance des groupes. On peut classer les groupes retenus en quatres catégories selon le critère utilisé pour leur formation, soit: l)les plantes vasculaires, 2)les moustiques , 3)les sphaignes et 4)les l'état de dégradation physique des secteurs de palses buttes (Fig. 5). selon L'état de dégradation des palses est déterminé d'aprés les critères suivants: Peu dégradé= Lichens et arbustes sur le sommet Dégradé = Tourbe nue sur le sommet Très dégradé= Tourbe nue, argile et blocs sur le sommet Lorsque les groupes sont constitués, le problème consiste â trouver les combinaisons linéaires de descripteurs discriminants qui . maximisent -'la différence entre les groupes tout en minimisant la variabilité â l'intérieur de chaque groupe. Chaque élément de la partie discrimination de la figure 7 est testé en fonction appartenir, selon l'hypothèse du groupe suivante de auquel la il est théorie des sensé unités écologiques: Une . communauté larvaire de moustiques caractéristique correspond à chacun des groupements végétaux distincts de la tourbière à palses étudiée. Hypoth~~e: l'hypothèse nulle devient alors: Dans la tourbière à palses étudiée, l'on ne peut reconnaître une communauté larvaire de moustique propre à chacun des groupements - 32 - Page 1II-14 végétaux dis~incts. Le raisonnement a l'inverse suit le même schème (groupes formés par les moustiques). Le programme utilisé est l'analyse discriminante par étapes P7M du logiciel BMDP. Les données utilisées sont celles constituées par les indices d'abondance-dominance. Ces données présentent se rapprochant une distribution des conditions de multinormalité. Les descripteurs sont métriques. Ce qui est conforme aux conditions stipulées par Legendre Legendre (1979) pour cette analyse. - 33 - et CHAPITRE IV RESULTATS ET DISCUSSION 4.1 LA VEGETATION 4.1.1 ANALYSE FLORISTIQUE La flore vasculaire de la tourbiére â palses étudiée comprend 90 . espèces. La liste des taxons est présentée en annexe I. Les récoltes ont permis d'ajouter deux nouvelles mentions pour Poste-de-la-Baleine, soit Antennaria pulcherrima et Carex livida. Ces deux espèces soht calcicoles et d'affinités subarctiques (Rousseau 1974). D'après les cartes de '. distribution de Porsild et Cod Y (1982) et Rousseau (1974) ces deux espéces ont été récoltées plus au nord. La liste des familles est présentée au tableau 1. Les familles plus abondantes sont les Cypéracées (20 espéces), Rosacées (7 espèces) et les Ericacées (7 espèces). Le tableau 2 donne le de la tourbière les à spectre biologique palses, comparé a celui de Poste-de-la-Bale1ne. Le pourcentage de chaque forme est sensiblement le même dans la tourbière â palses que dans l'ensemble du secteur. Les affinités phytogéographiques de la flore vasculaire confirme le caractère nettement Hémiarctique Page IV-2 Tableau 1. Nombre d'espèces par famille NOMDRE n'ESPECES FAMILLE PInacées 3 Lycopodiac ées 1 E4uIsctacécs 2 Joncllginacées 1 Potamogetonacécs l l.11iacécs J Orclllùncï;cs 1 Juncacécs 2 Salicacées 4 lJetulncées 1 l'olygonacï;es 1 Cyperacées 20 Poacées 4 Drassicacécs 1 Renonculacées J Dr06crncécs 1 . Saxif ragacécs 1 Ho s a cé es 7 Vlolacï;eR 2 Curnllcées 2 Pyrolacées 1 Ericacées Empetracécs 1 Ncnyanthacées 1 Scrophulariacées 4 I.entil>ulariacï;cs ) Rubiacées 1 Caprifoliacées 1 Va loé rinnacécs 1 Astt;racécs 9 Totsl 90 - 35 - Page IV-3 Tableau 2. Comparaison entre les spectres biologiques de la tourbière â palses(TP) et Poste-de-la-Baleine (PDLB) FORMES DIOLOGIQUES TP n i. n i. 8 9,2 38 7,8 CHAMEAPHYTES 12 13,8 83 17,0 Il EMI CRYP TOP HY TES 47 5/.,0 251 51,4 GEOPHYTES 16 18, l. 69 1/.,1 14 2,9 PHANEROPHYTES THEROPHYTES HELOPHYTES 2 2,3 15 3,1 HYDROPHYTES 2 2,3 18 3,7 87 100,0 488 100,0 Total 1. D' après Forest et Leyaut (1977) n: nombre d'espèces - 36 - Page IV-4 de la tourbière étudiée (Tableau 3.) représentative de la zone diffèrences floristiques Trente-sept pour Ainsi cette tourbière est bioclimatique. étudiée par rapport à et présente peu de l'ensemble du secteur. cent des taxons de la tourbière sont considérés comme rares et peu communs c'est-â-dire n'existant qu'en peu d'exemplaires très dispersés ou peu fréquents cette étude et dans leur habitat selon l'étude de Forest et Legaut(1977). Ceci s'explique puisque le par bien territoire couvert ~ couvre une superficie de 100 km (aire myriamétrique) dans laquelle les tourbières â palses représentent à peine 2 % de la surface totale. . L'analyse de la flore invasculaire se Nous limite au genre Sphagnum • présentons la liste des sphaignes récoltées en annexe II. Dix-huit espèces ont été recencées; ce nombre représente connues au Québec-Labrador. Les affinités % des 43 espèces 42 phytogéographiques des sphaignes de la tourbière, établies d'après Isoviita (1966) et Gauthier (1980), montrent que toutes les espéces sont circumpolaires avec diverses tendances, sauf Sphagnum pulchrum, (Braithw.) Warnst. qui est amphiatlantique, ouest-pacifique subocéanique. La section Acutifolia est la plus importante (8 espèces). Elle représente des espèces généralement petites croissànt Sphagnum russowii identifiés, en est coussins ou en banquettes. le plus abondant (12 % De cette section des échantillons n=lOO). Sur les banquettes de réticules, il occupe la place de Sphagnum fuscum dans le Subarctique (Mailhot 1979). La section - 37 - Page IV-5 Tableau 3. Comparaison des affinités géographiques entre les flores de la tourbière à palses (TP) et Poste-de-la-Baleine (PDLB) PDLB TP TYPE DE DISTRIBUTION n nt % n nt % 16 1 4 2l 23,0 101 12 16 8 137 28,7 circumpolaire amphi-atlantique améric ain est -amé rica in 16 30 34,4 78 7 32 21 138 28,9 circumpolaire amphi-atlantique américains est-américain 11 30 34,4 53 3 68 30 154 32,0 5,7 38 8,0 américa 1n9 12 1 15 est-américain la 4 0,8 6 1,3 circumpolaire amphi-atlantique américa in ARCTIQUE est-américain ARCTIQUE-SUBARCTIQUE SUBARCTIQUE SUBARCTIQUE-TEMPERE la 4 15 4 circumpolaire amphi-atlantique américain TEMPERE est-américain ENDEMIQUES POUR LA BAIE D'HUDSOtl 1,1 1. D'aprèp Forest et Leyaut (1977) n: nombre d'espèces, nt: nombre total d'espèces - 38 - Page IV-6 Cuspidata est caractéristique d'espèces dépressions humides souvent 24 palses dans % des croissant dans les submergées. Elle occupe le second rang (5 espèces). Sphagnum riparium, facilement constitue robustes échantillons. l'ensemble de la identifiable sur le terrain, Cette espèce colonise les mares de tourbière, bien que légèrement plus abondante dans le secteur de palses peu dégradées. IV.l.2 LES GROUPEMENTS VEGETAUX Le classement des unités de végétation se limite Nos groupements végétaux. végétation des tourbières système de connaissances à palses ne classification hiérarchisé l'établissement à trop fragmentaires permettent comme de sur la pas d'adopter un celui de Braun-Blanquet (alliances, ordres et classes). En raison de la méthodologie adoptée, les tableaux phytosociologiques comprennent aussi l'abondance-dominance des culicides. comparaison des Abstraction 88 en sera faite détaillée. cette relevés de végétation à permis l'existence de 5 groupements végétaux soit: la saulaie, dans cari~aie, partie. La de reconnaître la scirpaie, la la pessière et la bétulaie dont nous donnerons une description Le tableau 4 présente les mesures ayant servi à la dénomination des · strates selon la classification proposée par Payettte et Gauthier (1972). Une carte schématique des groupements au 1:5 000 (figure 8) donne leur répartition spatiale au sein de la tourbière. Les tableaux 5 et 6 présentent les groupements végétaux l'analyse phytosociologique. - 39 - résultant de Page IV-7 Tableau 4. Caractéristiques des strates de la végétation de la tourbière à palses • . ESPECE ' HAUTEUR MOYENNE (m) CARACTERISTIQUE DES STRATES P-<.c.e.a nraiUana. (30 relevés) 3,6 arborescente basse P,Lce.a mcvU.a.na 6,0 arborescente basse 3,9 arborescente basse Betula. 9.la ndu1.o -6 a (10 relevés) 0,63 arbustive basse ~9y~oca~pa 0,59 arbustive basse 1,5 arbustive basse 0,46 herbacée basse (1 0 relevés) LaiUx .ea.JUuna. (JO relevés) Sal-<.x (10 relevés) Sa.U x p.e.an-<.6ow (10 relevés) C~ e. X aq ua..t.U..i..6 (8 relevés) Dénomination des strates d'après Payette et Gauthier (1972) - 40 - 1 IV-a Page ~ 8 . . e e' 0 .~ ëi VI 0 i ~ 8 ." 2 v 0 0 ~ , 2 ga0 .~ I! • ;e0 ~ U v VI 0 .~ 0 - 41 - ~ e- ~ II> v 01:>N ~poises peu de9rodee~ ~ o Po ises d eg,odees SO 100 ISO m 00 PI Ul (1) Figure 5 Localisation des mares échantillonées et classifi cation des palses selon leur état de dégradation. C=caricaie, S=Saulaie , Sc=Scirpaie . ~\.0 Page IV-IO Tableau 5. Caricaie,Scirpaie,Saulaie et culicides --------------/11o 4\1 ni ... '(("'IIIW'" IA4ll LMlc.irlll + + nUl! "lIUSfIVl IAsn I,(uü ,tut1ulou Iflu~U...w. 'icrc • + uUtlM,. 1 + 1 + + + • + + polilot.ic ... + t + + ..• .. .. + + + • .. .. .. .. + + hdlMlt g"lu"lGIWiUu. Satil prd.(ccll4Au À"'"O"'~ + + + + + + + """CM 14-'ü !Mid,... (diAU, + + + + • ++++.+- + + Scal,ü C'IfV'\0CA"l'" $cLU. plu.c:'oLtc .... + + • • '. flou~o",.yU. •• ~:~~!!.J~!!~ s.tir .... tto~lUla 111 1 Il Il Il 1 Il 1 1 1 1 1 1 l " "-4<:'' I0IIII "UllIu CIIPCtAu.- Mg.w. ~AÇ!! , Ca}! .... &4UA(ltU ) 2 1 l ) ) Sei "f'U cupi (0'''"' 2 , ) •• Lbu. c" .... ~'1Il. WO~O"UII ."!lu.t.i,o~ , 2 • t 2 1 2 2 • + • , , 2 J ) l ) l ) 2 1 J' ) • • + • Cuuc:."ucr". c~"",dt~.u C."u ~,( ,tO Il . ('4.\(t JIIlIIP«tW.t. ) ) , 1 1 Il 1 1\ Il ••• + •. 1 ) • + CGlUCI94.0'tü • 2 .",lI," acftulu 'ot,..tlU. ptlu. t , 1.4 r"io""o,1.IIII 4UUlOluIII hlOv'UM.. . ,pi HYM Sotida.go pu.,uhU ,tl~u~ ,u.uw . Ca.\u 'olY9 o_ v.(\lipc&JUlotl CC-.!' hptdt. · i4tJ.cU. ""da ~;~!!l::~~!~CUM ,y (, \ puIlit""" Va"" l"gr (ow4 l Ge"", o\.ilHllt lli!!f.!!!! ) $pha."" ,u,PtAU- $""-9- • . U U OWI j SpII.a, ... ,""CUIII SpIwa9"''' 'l"'boIIUII(utII SpII49rlU1111 (tAU ) 1 l 1 1 • • 11 S,.hIlI)IIWII '41&4"0'"-S~9"'" t..ü,db'·' 9'{ SpII.a,MMI ,.iAgrl\toltllÜ + i l l ~J~(-!t!!!) Ardu .a«du A'dU A,dU Ardu III III Il 1 1 1 •• ••+ •• •i • 1 l htodOlt(..w, l 1 ,PLIneC" e~,"' ueN.u:tA1t4 • ,• plo""". 1 l 1 i • •• • , l 1 ,• • 1 ., l 1 • ('LI(iUtd duh'lt.u ('LllL U(. UIIpdfult' Ardu IIuodolt( lw Ardu ue""c..i. IW "1 t 1 1 t Ardu pi.ONpA Ardu t.Aud«AIou • euht tt-\.-\i1.Ivw Atdu(.~ ln owtn d.n. 1•• ullv" : 110 1. (' •• du,It' J'VIal'It,i, +, no 11 . Nt"Yd-Itth,. h l ,otl4(11 ' . r" i"toclt", "'l(.UIU~ +, "0 21 . P<t ou '" . /" ' ",:rl"tt •• ' . r\r " . - - - -- -.- -.. -- - Ut.o Utu/a..'" Ü.ttltlllf.d44 +. no ,) . VcltA.-UtM dcoArlII 'fIr . 'VtV/lllÎCII +. no \4 . ('lUlU blUlI... Urt .... +. C"'doI.,,ltf P'!4tf ... U ' . ao 51 . ('IlL"" b'mlltlÂt'''''. , no ' • . Pr~ r ul4'.Ü (.boudo,,"",eA ., 110 60 . Arlu ttr •• b.·u oatil +, no 6l. J.I,nloldltth, h " O(IIi/. +. "0 U . VI I' l a , .. b,,. ... '0' • • , HU . J.... ue ... (41Jf'U .. .i. ru- . , i .. vi A4lntA,. +, •• H. Ut.\lcutAA..ût i"tfA."U... , no 61 . Adldtr. b"Hdu • • no 1) . ('AAr. ~o.tMf. " rIO 1\ . O"O'e.u .. ot.uNli'ow +, .. .,. Viol .. t.b".,w.\.u·AlI • • "'.qa. lA chtU ... 1I:.,..... '0ft4 " III Il Il 1 1 · .... ft4.nc:. ; .k"IIIln.M . . . . . . " ••• 1,. • • -111 •• ,"" ••lA !!..!!!!.I _fi;.,•• ""Un "0) . , ..... l' •••• ''c ..... (l'U), ,--allie ••• c...ltcl' ••• 1· •••" .... 'r''''''o"o:. (l t •• nl 0" •• 1 ' •• ,le ••• ". l i ni... . 1.. c.trle '''dt.''. 1.' r.l ••' - 43 - d ....... t.IIt." ... .,1 ••• '" "I. r l,,' ( 1' / I.,. •• ,.J Page IV-ll Tableau 5. (suite) .."hl. 1 S.tlll '.\'V'oc.~~ Scirpe" l SdA'.... CUp(.to,,,,, st Br,CId.. llu'(o ... "t... et S&U.. pli"';' 'oU. !!!.~~IA:;S' 1 '<lCU III:L\.(.4lY I.&.Ul lA4lc.iM Il STlATI.~~ 8r (nb 9 t 4Mllto .. S4U. MglJ.\Ot4.1tpt • •• 1 !:!-:~~~~!rftQ'_ ricu ............ ,.. ~:!:::!~ .f:~!!:':' •• ~/tt aA((op"a. to"ic,-1., ~Uto .. [.,,~ 1 ••••••• • •• • 1".. ,- l&4id.,.. lrd"" lJ'UtAl.. PldLcIMll SAll! puUctt~ kal",ÛI, poU ,oUa A"d"lolllrw. .taucopftvu. 1 Il Il Il + , +tll • 111 1 1 1 1 1 III III III 1 1 1 Il +• IU.g"lMII , • 1 •• • + . • . •· + + •,, 1 Il .n.'TI K!UACU C4AU 'qUG titu cupit06W Sci~ptW lutm. + .. t.ÙpftO"lUM ."91.Wl.·qot.UClLo'Itl (4"Uer'" Car4*g"oUü CAl'tIldtIWit CIL\CII 1 C"UI plUPt,c!&l4 Rubw U4U.tÜ hiopl.o .. u. .pi.uu. $otiddgo pu.t6W ,w..U.. ..u-"" Il 1 >\A"i'to ... Pol,rtWl. pal.cutAU h.topfto.. u. "IuufOlUIII 1 1 •+ I!II#,wItN"I1U •• .. .. .. + .. Onu ... oti U.. , · + 1 1 • III . •1 •• 1 Il 1 • Il 1 PoI1J90,uUII\l{vi~ ral,!1 hpl4l.u. · "'HeU. "1.Id4 Il Il 1 1 1 1 C""'I' 9Ii"OC!A4(U Gollu. tab4.lldo.ucu. ~t" puMt:(.uA CAHI bl!l,ruwI(, •• GCu.llU~t ~tCNU 1 Sr"-cl9 .... .uP"l~ Sph"9""'" H'Ut..... '" · S""«glUl 'I.iJoCtMI SpM9/111.. ,u.-btialUlil Splta91W111 ttAU + SpllogltWII 'qIl4"'\O'UIII Splld!JIlUIIIU~bf}l9a 1 1 1 1 1 SphagN.lllt .lAfrlUok"," CI1LIC~(~..!!) Ardu AuodorttiU Ardu J'U"UO\ . "rdu t:o_",i. • 1 1 Af du tt C." uCÂoI". Afdu ",..·o""p' Cuttufa ,.llullulU.i.t C'ull uta '''''JlI(''''' Acdu Itr.odc"tu. Âldu ue...uc.ia "" Acdu ,w,of\i p6 Ardu t:1l""dlJûU C...lu (,,,,,UtUW hdut:~ - 44 - Il , t 1 • ••• 1111 • Il 1 1 Page IV-12 Tableau 6. Pessières. i a 1 1 1 l'eHRI~re cl ,,<111111 "H rc""'~rc mm'HHCH a 1 --------------1--------------1 -l------------------T-No clu relevé 1 13 14 11 10 08 09 121 F 106 05 01 04 03 07 02 16 17 18 151 F 1 __ 1L _________________ J1__ ______________ 1_____________ L ~ STRATE AHIIOIŒSLENl'E IIASSI~ Picea mall.ial1a !.Mü lall-ic.il1a STRAn; ARnIiSTIV~: v 3 2 1 2 2 2 3 + + 3 2 V + III + + HASSE P.icea mallA'ana Vacu"i/lm /lUg ,il1owm Betu.la gfal1r/ulo6a JlIl1ipVt'~1 commlll1i~ v v 2 + + + + + + + + + + + + + + + + + Kalmia pof-i6oUa L~dllln g'LDel1tal1r/icum Ernpet/tliln hMmUpl''LodUum + + + ,,1f{{'LOrn~d,1 !lfnucu,.,I'~ltla V + t 32++++V ++322+V + + + + III Il l l + + + III + Il + + + + + + + + + + + II + 1 + 1 + La"i~ falli cl "a Saf ü pcr/lce{'fa'Li.6 Safü a~c(opl,lr.a Il + + + ... + V III III 11 II STIIATE IIERIlAr.EE liASSE l1u6 callar/(' ,,,\ 11 "1<Je'",'i i V,"onlrn ' ofpil1n SCill~~H cell.tl tOI'16 [qulldurn 6"fvn(,icllln 1 J RoIHl~ 1.·'/f"1II1{lm(l~'It~ + COli Ca,,~~ re ta 6.UC 1 pa fmn tu.l IIabel1aiUa dUata ta Sotidago pUJt.lll.i i Ca"e~ IIaJt.i 6r.olla JUI1C"6 baftic"6 rer/ic,Lfa'Ll6 glloenlal1dica Calle ~ aqua ti fi.6 A.l tell pun.iceu6 T(vra~acum fappollicum CMn pauc.i6loJta + + + + + IV + lV 111 + + 1 + IT! 1 1 + + + 1[f + + + J 1 Il l J 1 + + + J 1 + + 1 1 l + T + II II + IV Il 1 11 + + 1 + + + + + TV ... + + 1 1 1 ... + TI II l + l II + + + + + + + + 1 ... III J Il l l + + + + + + + III STRAT E H1ISCINAI.E Cladon.ia Splragl1l11n Splragl1l11n Spl,agtlum Sp"ngl1l11" SI'P , 6"6cum IIuM',"IIU a 111]116 ti.6oUum t i mlhe,,!) i i 3 IV + + + + + 3 Il II l T 3 III l l 2 no 3. EiUopl,o/Uim 6pW611m +, no 7, Ca6üUeja HptentiUol1aÜ4 l'otel1ûUa tico6a +, no CopW W60Ua +, Viola lablladoiUca +, no 10. SoUdago mtlcllopllijUa +, Ep<lobium al1!l"H~6ot.ium +. no 12, rhleum comtnlltatllm +, no 14, C(Vle~ vn!ltntl ,ta +, no 15. Amelanchiell bMtllamiana +, no 16 . JUI1CM atbuceM l, no 17, redicllflllt.t6 lablladotUca +. ~~_~~::~_~~~~_!:~_:~!~:::_~:!: nll" - 45 - 8. II +. Page IV-13 Finalement la disposition de ces groupements selon un gradient topographique est présentée a la figure 9. A)Cariçaie é Carex aquatilis (39 relevés) Ce groupement est caractérisé par la dominance de Carex aquatilis Hahlemb. dont l'abondance varie d'un relev~ a l'autre. D'autres herbacées accompagnent Carex aquatilis, mais l'assemblage des espèces varie d'un relevé â l'autre de sorte qu'aucune n'est caractéristique ou constante du groupement. Carex canes cens L., de meme que Calamaqrostis canadensis (Michx.) Beauv. et Rubus cha na emoru s L., sont les plus fréquentes bien que leur recouvrement demeure faible. Au niveau du la strate muscinale, sol, . composée en grande partie de sphaignes, est bien représentée. Sa composition en espèces est cependant très variable d'un relevè â l'autre. Sphagnum riparium Angstr. et Sphaqnum russowii Warnst. sont constantes dans le groupement. Les arbustes sont présents dans " presque tous les glandulosa Michx. cariçaie laricina faire est (Du un relevés. est Leur recouvrement l'arbuste dominant. caractérisée par une fréquence partie plus est de cette élevée de Larix Roi) Koch. dont l'importance ne permet pas cependant d'en sous-groupement typique. représente 58 % (estimé d'aprés retrouve en bordure des mares la La cariçaie â carte) de la carex aquatilis tourbière. On la de palses, des mares ordinaires et des étangs. Elle forme parfois de vastes plates La demeure faible. Betula prairies dans les étendues entre les buttes de palses très distancées. La cariçaie â Carex - 46 - Page IV-14 B 'ftAHSr CIl a .. ..," c cs Pm Pc a 0::0 ::J' w~ ..... J < . . La a ID -_. ' .--H- a () ID .... a () N .... o n '"'" a " ~. -,-~ 0 . 00 ::: '0 . 00 100 . 00 a 0::0 ~ ::J .. ISO . OO ~';n uo JOU . UU OIS r "NCf (M) 2I1U . OO J"O . UO "HI . nu ",U . UO "UO . OU IRAHSrCI 2 J: . ::Jà ,----,--,-,··- ' -··l--'--- , -- ,···-T"--'---l ----y-·1 i i Pm c P B c s Pm Pc < :ra . n GO / a a ID .... o " '~If---'--'- ~-, '" .... a .'" n n a ~.I--'----'i-,--,----'--r--"-I-r---'--1-1-'-r-, 0 . 00 '0 . 00 ' 100 . 00 150.00 2UO . 00 2 ~ O . [)0 JUU . OU J~O . OO OIS r ANrl' --T-.--r-'----1 'OO . OU '''0 . 00 "00 . 00 (M) PC: Pessiére à cladonies, Pm: Pessiére à mousses, C: Caricaie à Carex aquatilis, S: Saulaie à Salix argyrocarpa B: Boulaie Betula glandulosa, P: Palse Figure 9. Répartition des groupements végétaux selon le gradient topographique (Exagération de l'angle de pente lO%i - 47 - Page IV-1S aquatilis peut , occuper topographique. Le plusieurs positions par rapport transect 2 de la la niveau figure 9 le démontre bien. Ceci semble da au système hydrologique inhabituel des Ainsi, au tourbières â palses. présence d'une nappe phréatique perchée entre les palses due au pergélisol (Railton 1968) expliquerait l'installation de cariçaies â Carex aquatilis au niveau le plus élevé. B)Scirpaie â Scirpus caespitosus (14 relevés) Ce groupement caractérise les prairies tourbeuses dominées par Scirpus caespitosus (Pallas) Ash. & Graeb. Le sol y est ferme voire sec. Le recouvrement de Scirpus caespitosus est généralement élevé, celui des autres herbacées faible. Carex rariflora est la seule herbacée constante du groupement. La strate muscinale 'composée de plusieurs espèces de bryophytes notamment du genre Polytrichum (observations personnelles), y comprend peu de sphaignes. Les quatre relevés mentionnant des sphaignes "sont ceux effectués sur des banquettes de petites tourbières structurées sises en bordure de lac. Néanmoins le nombre peu élevé de relevés dans ce groupement sous-estime l'importance des sphaignes. Les arbustes y sont abondants. Betula qlandulosa est l'espèce dominante bien que son recouvrement demeure faible. Cette espéce est constante du groupement. La scirpaie a Scirpus caespitosus couvre environ 36 % de Elle est localisée principalement dans cependant la pr~5ence de petites la tourbi~re. le secteur sud-ouest. Notons plages de Scirpus caespitosus en bordure de la pessière. Ces plages peu nombreuses n'ont pas été figurées - 48 - Page IV-16 sur la carte. C)Saulaie à Salix argyrocarpa (16 relevés) Ce groupement végétal consiste en une dominée par couverture arbustive basse Salix arqyrocarpa Anderss., que complète Salix planifolia Pursh •• La strate herbacée y a un faible recouvrement. Rubus chamaemorus y est l'espèce la plus abondante. Les espèces de milieux ombragés humides Mitella nuda L., Galium labradoricum Wieg., Aster puniceus L. et Geum rivale L. sont caractéristiques du groupement. La couverture de sphaignes y est peu importante. On y retrouve de nombreuses hépatiques â feuilles et à thalle, notamment Marchantia polymorpha, près du ruisseau. La pessiere èva1uation de en bordure de la tourbière a été exclue de l' la superficie, puisqu'elle déborde largement les limites du secteur étudié. Ce groupement se divise en deux types, la pessière à '. mousses et la pessiére à cladonies. D)Pessière à mousses (11 relevés) Il s'agit d'un groupement végétal constitué d'épinettes noires (Picea mariana) (Mill.) B.S.P. clairsemées d'environ 3,6 m de hauteur. A travers les épinettes apparaissent quelques rares mélèzes (Larix laricina) de taille équivalente. Cette pessière est située sur un relief de pente basse de part et d'autre de la tourbiére (Fig. 9) Ce groupement précède généralement lacariçaie à Carex aquatilis • Sphaqnum fuscum - 49 - Page IV-17 (SChimp.) Klinggr. y forme lesquelles croissent des buttes plus ou moins principalement Scirpus élevées entre caespitosus et Rubus chamaemorus. Pedicularis qroenlandica Retz. et Carex paucif10ra Lightf. sont caractéristiques du groupement. La strate arbustive traduit une bonne regénération de l'épinette. Ces arbustes avec un y sont très abondants faible recouvrement. Empetrum hermaphroditum Hag. est l'espèce constante du groupement. On le retrouve principalement au pied des arbres. Vaccinium uliqinosum L. y est très abondant. Une zone de transition entre ce groupement et la cariçaie est constituée d'arbustes isolés de Picea mariana et Betula qlandulosa. Carex aquatilis a dans cette zone un recouvrement d'environ 20%. E)Pessière â cladonies (7 relevés) C'est essentiellement une forat d'épinette noire (Picea mariana) de densité moyenne sous laquelle s'étalent de grandes colonies de lichens du genre Cladonia. Juniperus communis L. et Carex biqelowii sont " caractéristiques du espèces démontrent groupement. Avec la présence de cladonies ces deux bien le caractère sec et subarctique de ce groupement. F)Boulaie à Betu1a glandu10sa Ce dernier groupement caractérisé par un fort recouvrement de Betula glandulosa est localisé dans le secteur nord-est de la tourbière, en bordure de la saulaie. C'est un groupement contenant aucune mare temporaire ou - 50 - essentiellement sec ne permanente. Aucun relevé de Page IV-lB végétation n'a été effectué dans ce groupement. Les buttes de palses elles-mêmes ont été exclues des relevés de végétation. Nos observations personnelle~ permettent cependant d'en tracer le portrait type. D'une façon générale, le pied des buttes est caractérisé par Rubus chamaemorus. Le flanc des buttes est colonisé par Betula qlandulosa avec un fort recouvrement. Le sommet dénudé et sec est caractérisé par une couverture dense de lichens dans laquelle croissent des tlots clairsemés Pedicularis labradorica de Betula et q1andulosa, Ledum qroenlandicum, Carex bigelowii. Parfois un clone de Picea mariana ou de Larix laricina y est présent. Ces observations concordent avec les descriptions de la végétation des buttes de palses du Golfe de Richmond (Lagarec 1979; Samson 1974) et du nord de l'Ontario, â de l'ouest la Baie de James (Rai1ton 1968): La couverture nivale des tourbières â palses influence directement cette distribution 1972); ainsi la (Payette et Lagarec hauteur du bouleau glanduleux (Betula glandulosa) sur ""les flancs de buttes est supérieure â celle sur le sommet (Samson 1974). Une section de tronc de deux" épinettes noires (Picea mariana) croissant au sommet de ces buttes a permis d'établir l'age de ces arbres respectivement â 90 et 120 ans. - 51 - Page IV-19 IV.2 LES MOUSTIQUES IV.2.1 LES ESPECES ET LEUR PHENOLOGIE Dix-sept espèces de moustiques ont Poste-de-la-Baleine espèces sont (Maire et Bussières 1983). prèsentes dans la apparaissent en été re'c ensées dans foncé à la tourbière à figure 10. Parmi région de celles-ci, palses ètudièe. Toutes (distribuées en Amérique du Nord et en Eurasie), à canadensis la sont 9 Elles holarctiques l'exception d'Aedes Aedes hexodontus et Culiseta alaskaensis sont des espèces typiquement arctico-alpines (Maire et al 1979). Aedes hexodontus est caractéristique de l'Hémiarctique et Aedes punctor du Subarctique (Wood et al 1979;Maire et Aubin 1980;Maire et Bussières 1983). Les présentes ont toutes été 9 espèces citées au moins une fois en milieu tourbeux ouvert ou fermé (Maire et Aubin 1980). Sauf Aedes hexodontus, toutes les espèces y atteignent leur limite nord de distribution (Fig. Il). Culex territans est signalé dans ce secteur par Wood et al (1979). '. D'un point de vue phénologique (Fig. 12), les populations larvaires qui apparaissent successivement dans la tourbière à palses sont Aedes communis, A. punctor et ~ dévelopement printanier larvqire . hexodontus. Dans une deuxième tardif, notons A. excrucians, ~ ) pionips et A. canadensis. Les populations larvaires des deux Culiseta catégorie é espè~es de ainsi que celles du Culex territans n'ont éclos qu'à partir du 24 juin en 1982 (Maire et Bussières 1983). - 52 - Page IV-20 l. Aedes (Aedes) cinereus Meigen 2. Aedes (Ochlerotatus) canadensis (Theobald) 3. A,. (Och.) communis 4. L. 5. L. (Och.) diantaeus Howard, Dyar et Knab 6. L. (Och.) excrucians (Halker) 7. ~ 8. L. (Och.) hexodontus Dyar 9. L. (Och.) impiger (Walker) Geer) (De Wch. ) decticus Howard, Dyar et Knab (Och.) fitchii (Felt et Young) 10. L. (Och.) nigripes (Zetterstedt) ll. L. Wch.) pionips. Dyar 12. ~ (Och.) 13. L. (Oc~ ~nctor 14. L. (Och.) rempeli Vockeroth 15. Culex (Neoculex) territans Halker 16. Culiseta (Culiseta) alaskaensis (Ludlow) 17. ~liseta ~llatus (Coquillett) (Kirby) (Cs.) impatien! (Halker) Figure 10. Liste des espèces de moustiques Poste-de-la-Baleine. D'après Maire et Bussières (1983) - 53 - inventoriées à Page IV-21 -ze> ~- Q.. ARCTIQUE HEMIARCTIQUE X W J: .... ::> Q.. -0 Q.. ~ <0( ~ u Z ~ a: U <0( w Q.. V w a: .... e x ::> 0 w w Q 1ua: Houl Moyen < cc ::> on Bas .... Houl <0( w a: 0 cc Bas Froid w a: w Q.. Moyen ~ w 1- Z <0( e u -u. u-Z 1- ----~ -= -=--- -----=--=--- - -- ----- --=--- - § ~ ----- -- ---- ---§ = :: ---- --- --- --- -= -- --- --- -- ----§ ---- - - ---- ---- ---- --:: = --- - --- ------- -=---- ---- --- -- 1 w ::> 1- Chaud ---=- ------- 1 -= ---- AlA: Cs, o/oskoemis,CAN: A ,canadens;s, C IN: A , cinereus , COM:A ,commun;s DIA: A " diontoeus, DEC : A , decticus , EXC: A ,excrucians , F Il : A . fitchi i , HEX :A ,he)(odon/us, IMP :Cs,impatiens,NIG : A , nigripes, PIO : A ,pionips, PUL :A . pullatus, PUN : A . punctor, REM : A • rempe/i , TER : Cx : territans , Figure Il. Distribution de 16 holarctiques à travers les bioclimatiques du QUébec-Labrador. D'après Maire (1980) - 54 - espèces de zones et moustiques sous- zones Page IV-22 ~9 . MAI NIG JUIN ~1 JUILLET 30 , , 15, 15 , , ~5, . .. ..,:: . :.,'.i - .......... :::: .... ........... 11111111111111111111111111111111111111111111111111······· ·· ............. IMP ....... ~ ...~ ..'!'!' .. '!'!' ; ; ~ !; ' !; " ! COM •••••• • ·11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 .. .. .. ;;;::::::# ::::·, .. 5· .. ·% ~=. 11111111111111111111111111111111111111111111111111 · .... .• ...... .... ..... .... - .................... .. PUN 41 11111111 III Ililh 11111111111111111111111111111111111' ............... . .. HEX 1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilÏiiiiiiÎlIIIII111111111111111 .................. PUl _ .. ::::::::::::::: :-:::::::::::::: :iiiiiiiiiiiiiiiiillllllllllllllil EXC ...... .... .... ............ 11111 111111' Il IIU ......... ... . , PlO ........... .. , ........... ... ·1111111111111111· .. ·· ··• .. · .. •· .. ···· AlA 11111111111111111111111111111111111111111111111111111111Il MAI _ - 1111111 la," •• _JUILLET JUIN non capturées femelle. .. oblerv' "do. ioll' (com be. Figure 12. Repré sent ation s chématique de la phénologie larves de Culicid a e de Pos te-de-la-Ba l eine. Ligne 1, stade 1 et stade 2;ligne 2, stade 3;ligne 3, 4; l i gne 4, nymphe;ligne 5, i magos f emelles. D'après Maire et Bussières (1983) a ne ige) des stade Page IV-23 IV.2.2 ANALYSE QUANTITATIVE Au stade larvaire, les espèces les plus frequentes (Tableau 7) sont: Aedes hexodontus, présente 40 fois sur 43 échantillons (93 % ) et Aedes punctor (47 %). Les espèces récoltées une fois seulement sont: Aedes (800 larves/m! ), Culex territans (ZOO larves/m3 ) et Culiseta canadensis .J . impatiens (400 larves/m ). Il est à cette étape intéressant de noter la très grande fréquence et l'ubiquisme remarquable d'A. hexodontus qui dans l'Hémiarctique prend la place la forêt boréale (Maire d'~ et Aubin 1976,1980). moustiques de la région du lac Delorme 1980) , située dans punctor, l'espèce dominante de Une étude sur les (Maire 198Z;Goyette et Maire le Haut-Subarctique mais à l'Hémiarctique, ·montrait que A. hexodontus et ~ la limite avec punctor se partageaient la dominance sur les autres espèces. '. Nous indiquons au tableau 8 les fréquences et les densités moyennes respectives des 9 espéces de la tourbière â palses pour chaque type de milieu correspondant â un groupement végétal (mois de juin et Ces donnees mettent juillet). en évidence l'ubiquisme remarquable d'Aedes hexodontus, qui manifeste toutefois une frequence plus elevee dans la scirpaie (86,6 %), avec une densité moyenne légèrement inférieure (1 241 ~ 3 larves/m ) a celle de la cariçaie (1 696 larves/m ). A. punctor une fréquence et pregent~ une densité moyenne plus élevées dans la saulaie. Sa - 56 - Page IV-24 fréquence aquatilis. la plus faible est atteinte dans la cariçaie à A. communis présente localement les plus fortes densités (52 3 8321arves/m ), avec une moyenne de confirmant des données antérieures 572 larves/m 6 comparables 3 (Jenkins , résultats et Knight 1950;Dahl 1974;Maire et Aubin 1976;Nikolaeva 1978; Tessier et al Dans cette Carex tourbière on la 1981). rencontre presque exclusivement dans les mares de palses peu dégradées, profondes, dont l'eau est très foncée. Ce type de mare de la cariçaie est localisé dans le secteur nord-ouest de la tourbière. Au mois de juillet exclusivement dans la Culiseta cariçaie. avec alaskaensis une domine presque frèquence (93,6 %) et une 3 densité moyenne élevée (3 733 larves/m ) Notons de plus que les densités larvaires des de moustiques de la tourbière plus élevées que dans les mares de Poste-de-la-Baleine a palses rocher, principales espèces étudiée sont dans l'ensemble milieu bien représenté à (Maire et BUssières 1983). Par contre, ces densités " larvaires de moustiques sont fort comparables à celles obtenues dans des unités écologiques similaires à LG-l, Moyen-Subarctique (Tessier et al 1981). Dans ce secteur cependant, principalement Care~ par la l'absence d' composition en espèces diffère Aedes hexodontus dans la cariçaie à aquatilis et la saulaie à Salix planifolia, milieux sur argile. A. hexodontus présente alors seulement une certaine importance dans l'unité sur tourbe à Carex dominance avec ~ limosa et Scirpus punctor. - 57 - caespitosus en partageant la Page IV-25 Tableau 7. Fréquence et densité moyenne des espèces de moustiques pour l'ensemble de la tourbière (juin et juillet) 3 Nombre de larves (m ) correspondant ESPECE f (%) A. c.o"r"urU.4 A. e.xCJtuc..ian6 A. h uo do n.,tu1> 23 X±a (Log(X+ 3,6663 21 2,6366 93 16 3,1467 Â. p.LorUP.6 punctOll. 47 2,8617 Â. A. c.anaJe.n6-W 2,7490 2 2,9036 16 3,4753 C. .ùnpa..t.Len6 2 2,6031 ex. 2 2,3010 c. a(M kae.n6.u. .t eNtil.a n.6 1)) X - ± 0,9786 ± 0,4184 ± 0,5038 ± 0,3672 ± 0,3541 ± 0,0000 ± 0,3870 ± 0,0000 ± 0,0000 - 58 - a X X+s 487 4 637 44 146 185 433 1 135 439 1 401 4 471 240 561 1 306 321 727 1 643 1 225 2 987 800 400 200 7 282 Page IV-26 Tableau 8. Fréquence et densité moyenne des espèces de moustiques classés par groupement végétaux (juin et juillet). . 3 Nombre de 1arves(m ) correspondant ESPECE f (%) X± s (Log (X + 1» X - s X 817 181 540 241 290 6 572 334 1 696 561 699 52 832 619 5 333 1 306 1 679 1 430 3 733 400 200 9 740 571 1 241 800 2 696 X + s A - CARICAIE (JUIN) Aede6 Aede6 Aede6 Aede.6 Aede.6 commul'I.t6 excltuc .ta/'1.6 hexodontu./> p.to l'I.tp./> punctolt 18,3 5,8 58,3 3,4 14,2 3,8177 2,5248 3,2296 2,7488 2,8443 ± ± ± ± ± 0,9052 0,2671 0,4974 0,3672 U,3809 (JUILLET) CL ala.6/laen6 .t.6 CL .i.mpat.tVI.6 Cx. teltlt.ttal'l./> 96,3 1,0 2,7 3,5720 2,6031 2,3010 ± ± ± 0,4166 0,0000 0,0000 B - SCIRPAIE (JUIN) Aede.6 hexodontul> Aede./> pllnctOIt 86,6 13,4 3,0938 2,9036 ± ± 0,3370 0,0000 (JUILLET) Aedu ca~lad en./>.t./> 100,0 2,9036 ± 800 0,0000 C - SAULAIE (JUIN) Aede.6 commul'I.tl> Aede../> 1te.l(Odontu6 Aedc6 punctolt 12,8 58,6 28,6 2,3032 ± 0,0000 2,8530 ± 0,5710 2,9165 ± 0,3329 191 383 200 113 825 (JUI I.LET) C./> • ala./> kaen.6.t.6 100,0 3,1461 ± 0,0000 - 59 - 1 400 2 655 1 776 Page IV-27 Aedes pionips et Aedes excrucians n'ont pas été figurés au tableau 8 pour le mois de juillet, puisque présents seulement dans 2 relevés (No. 5 et 6). L'examen du tableau 5 indique que ces espèces â développement larvaire printanier sont présentes dans des mares à fortes densités d'~ communis au mois de juin. IV.2.3 ANALYSE DE GROUPEMENT DES ESPECES Afin de vérifier les groupements formés par les espèces au sein de la tourbière, nous avons appliqué une analyse de groupement â la matrice de corrélation entre les espèces échantillons type de développement larvaire printanier. Deux selon le (Figure 13) associations ressortent de cette analyse constituée d'A. communis-A. pionips (Fig. 14) l'ensemble La des première est avec la corrélation (mesure de " similarité) la plus élevée (R= + 0,28). formée pour Une deuxième association est par le couple A. hexodontus-A. punctor (R= +0,25). Bien que ces coefficients de corrélation ne soient pas significatifs, le seuil de signification de Rest 0,29 pour 43 échantillons (probabilité de 95 %) , ils sont du moins en accord avec ceux déja obtenus Poste-de-1a-Ba1eine du Subarctique (Maire (Maire et pour la région de et Bussières 1983) et pour d'autres al 1979). ~ corrélation nulle avec les autres especes. - 60 - excrucians r~gions présente une Page IV-2B HEX HE}{ COM PUN EXC PlO 1.0000 .0108 .2463 -.0399 -.0349 COM 1. 0000 -.1999 .0040 .2788 1.0000 .0739 .1603 Figure 13. Matrice de corrélations entre moustiques de la tourbiére ~ palses. IIEX:!!~ EXC:& he}{odontu~, e}{çr.!!f..! an~, PlO EXC PUN COM:A. fornmuni~, PlO:&. Eionips - 61 - 1. 0000 1.0000 .2037 les PUN:A. espèces de punctor, Page IV-29 ,.. JUIN -0,2 ,..-- c------l --, 1 50 0,0 1 1 Z 0 Z 1 1 0 1 I l- 1- 4: 4: ...J ...J W W ~ ~ 0 u ~ ~ 0,5 0 75 u w Cl w U ~ ~ ~ 1,0 100 HEX PUN COM PlO EXC COM: Ae. communis, EXC: Ae. excrucions, HEX: Ae. hexodontus P 10 : Ae. pionips, PUN: Ae. punctor Figure 14. Dendrogramme. Analyse de espèces. - 62 - groupement des Page IV-30 IV.2.4 ANALYSE DE GROUPEMENT DES ECHANTILLONS Une fois les groupements mis en évidence, approfondir l'analyse afin de il aux groupements 1nt~rC9,ant d' connaître quels sont les échantillons correspondant â ces groupements de moustiques correspondent est végétaux de contexte, nous avons soumis les échantillons du et si ces groupements la tourbière. mois de Dans juin â ce une analyse de groupement des échantillons. Le dendrogramme ainsi formé est présenté â la figure 15. Nous admettrons en premier lieu qu'il connaissance, n'existe pas, à notre de test statistique permettant de déterminer le niveau de signification des groupes d'échantillons distingue clairement formés. Néanmoins l'on 3 groupes dont la distance Euclidienne entre les " variables (racine carrée de la somme des carrés des différences entre les valeurs des variables pour deux cas) est très proche. Le premier groupe correspond aux cas à présence cas a présence d' d' A. hexodontus-A. évidents â ~ d'~ communis seul. Le second aux hexodontus seul et le troisième aux cas a présence punctor. distinguer A ceci s'ajoutent deux soit un groupe â ~ groupes moins hexodontus-A. punctor-A. excrucians et un dernier correspondant aux trois échantillons justifiant l'association A. communis-A. pionips. Ces résultats renforcent les associations d'espèces mises en èvidence en première analyse. - 63 - Page IV-3I 8~ 10~ 8~ 25 <l 35 <l 12 <l 23 <l 134 204 74 11 4 184 154 r J 224 ~ 14 40~ r J 24 ... 16 ... 21 ~ 39<4 41 t- lY- ~ 42 "1 38 ... 33 ... 27 ... 26 ... I r- 2 ... 32 ... 34 ... 29 ... 1- ~ . 30 ... 31 ... 19 ... J 43 ... 37 ... f- I 38 ... 28 ... 3. 4.5. 17'" 9. D- 1. 6 i 0,05 i 0,1 1 0,2 i i 0.3 0,5 i i i i 0,8 1,0 , 1,5 ..... communi, Â Il A •. communi'- pionip' t; Ae. hexodontus-punctor Ae. hexodontus i 2p ~ Ae. hexod?ntus-pu~ctor­ excruc,ans-p,on,p' Figure 15. Dendrograrnme. échantillons. Analyse de - 64 - groupement des Page IV-32 La com~araison du dendrogramme des échantillons avec le permet de constater que les groupes d'échantilons espèce ne correspondent pas à la réalité seul caractérise la scirpaie mais échantillons a A. hexodontus seul dans la A. ~ communis-A. pionips sont dans la d~ le problème de 5 a présence d'une seule terrain. Ainsi A. hexodontus l'on retrouve cari~aie. ~ cari~aie également des communis seul et où l'on retrouve également hexodontus seul ou avec d'autres espèces. Ces résultats dèjà tableau introduisent la sélectivité des habitats qui sera élaboré aux sections IV.4 et IV.S de ce chapitre. IV.3 LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DES GITES CULICIDIENS Le tableau 9 présente échantillonnées de la les mesures · physico-chimiques cariçaie, la scirpaie et et tourbe, tel tourbières les concentrations que démontré . mares la saulaie selon 3 périodes. Précisons tout d'abord qu'il n'existe pas de le pH des relations entre ioniques de l'eau libre et celles de la par Gauthier (1980) dans une étude des du Parc des Laurentides (Québec). Ainsi, ces mesures ne sont pas représentatives .du sol sur lequel croissent les végétaux mais bien des mares distribuées au sein du couvert végétal. L'examen de caractères ce tableau permet de constater l'homogénéité des physiques et chimiques des mares des différents groupements végétaux de la tourbière pour chaque période de mesure. Au mois de juin, le pH est légèrement acide (5,86-6,05), la conductivité faible (34-42 - 65 - Page IV-33 Tableau 9. Caractéristiques physico-chimiques des g1tes culicidiens classés par groupement végétaux selon trois périodes de mesures. GROUPEMENT VEGETAL pH }lS/cm T(eau) C T(air) C % VEG. MARE A - 01-25 JUIN CARI CAlE SCIRPAIE SAULAIE 5;88 6~05 5,86 14 13 13 42 34 41 19 18 20 21 18 50 B - 26 JUIN - 15 JUILLET CARICAIE SCIRPAIE SAULAIE 5,57 5,83 5,70 52 35 52 13 15 13 12 12 12 C - 16-31 JUILLET CARICAIE S CI RPAIE SAULAIE 5,29 5,84 5,66 48 40 46 9 11 9 - 66 - 10 10 10 Page IV-34 pS/cm). Toutes les mares présentent un fort coefficient d'ensoleillement, la tourbière étudiée étant dans son ensemble un milieu 1 de type ouvert. La tendance vers une acidification des mares de cariçaie semble due la â diminution du volume des l'assèchement graduel de ce milieu pendant milieu d'eau de La l'été. résultant de saulaie est un circulante généralement bien drainé. On y retrouve peu de gttes culicidiens sous l'abri des arbustes. dites mares saulaie sont situées en En clairière fait, è plusieurs mares Carex aquatilis. La température moyenne de l'eau suit généralement celle de l'air à -quelques degrés près. Une droite de régression établie à partir des températures de l'eau et de l'air dans la tourbiére pour la (figure 16) du 01-25 juin permet de confirmer cette relation (R=0,478 ). Le seuil de 3~ signification de Rest 0,36 pour Les période différences de l'ordre de échantillons ( probabilité de 95 %). 5 â 8 degrés au printemps semblent coincider avec la fonte récente des glaces. Ces quelques constatations nous aménent à discuter hydrauliques de caractères d'une tourbière sur pergélisol. Les mesures de température de l'eau des mares de palses semblent indiquer une faible d'eau des participation fonte du pergélisol. De plus, il est difficile de vérifier la part des argiles dans l'enrichissement et la neutralisation du pH du milieu. Selon Dever et al (1982) dans une étude des écoulements de l'eau dans une tourbière sur pergélisol à l'aide de traceurs isotopiques, eaux de fonte des neiges et du pergélisol écoulements de surface. On se rappellera que la - 67 - les ne participent pas aux Page IV-35 • 17,5 • • .u • • ~ w --~ • w §'" w 10 • ~ ~ w ..... • o 20 TEMPERATURE DE L'AIR (·C) Figure 16. Droite de régression entre la température de l'eau des mares et celle de l'air dans la tourbière à palses. (Mares de caricaie juin et juillet 1982> - 68 - Page IV-36 masse de pergélisol est située en majeure partie dans la couche argileuse (Railton 1968; Lagarec 1979). Néanmoins, l' exudation d'argile aux travers de la tourbe par la dégradation de certaines palses pourrait également contribuer par érosion â enrichir localement le milieu. On ne peut devant ces faits considérer la tourbière â palses comme un milieu classé strictement la tourbeux. tourbière argilo-tourbeux" Poste-de-la-Baleine palses â dans notre (Maire minérotrophique de la Pour toutes ces raisons, nous avons dans la catégorie étude de l'ensemble du et Bussières 1983). "substrat secteur de Le caractère tourbière serait principalement lié aux eaux de ruissellement en provenance de la réserve en eau du bassin suite aux précipitations. En résumé, la argilo-tourbeux de tourbière â type ouvert. palses Il étudiée est un milieu y a peu de différences dans les ' caractères physico-chimiques des g1tes culicidiens entre les différents groupements végétaux. IV.4 LES UNITES ECOLOGIQUES Nous présentons au . tableau 10 chacune des écologique) de · la tourbière classique des milieux â identifié par les espèces unités écologiques (niveau palses étudiée résultant de l'analyse â larves de moustiques. végétales Chaque niveau est caractéristiques, ainsi que les principales espèces constituant la flore compagne. De plus nous avons - 69 - Page IV-37 indiqué quelles sont les espèces de moustique caractéristiques et celles qui les accompagnent. moyenne de Nous indiquons également la densité larvaire l'espèce dominante et le % de recouvrement en eau du milieu au mois de juin et juillet. Une brève description du gtte complète la caractérisation des niveaux. En fait, ce tableau a pour objet principal de présenter une image globale des groupements végétaux et de la répartition des espèces de moustiques dans ces groupements. Cette méthode d'analyse permet dèjà se rendre compte de la faible sélectivité des moustiques pour leurs habitats larvaires. Ainsi, l'association présente dans tous de ~ hexodontus-A. punctor est les groupements. Tel que discuté précédemment, le niveau à Carex aquati1is et Sphaqnum riparium identifiant l'association A. communis-A. pionips ne serait pâs mis en évidence par la végétation. Nous avons cependant tenu à l'isoler en raison de la forte densité d'A. communis et des caractéristiques des mares à cet endroit. '. Nous tenterons à la section suivante, discriminante multivariée, de vérifier sélectivité. - 70 - par l'emploi de l'analyse cette apparente absence de Tableau 10. Les unités écologiques de la tourbière à palses. SIVEAU ECOLOGIQUE PLASTES CO~PAGKE3 ESPECES CULICIDIENNES ESPECES CULlCIDIE!llŒS CO:1PAGSES DESjITE LIt! Ae. he.xodol1.tu4 ,I.e.. punctoIL C4. ala4kan4-i.4 Ae.. Ae.. C4. ex. l Ae. commun-i.4 DO~ll:;ANTES 8etuia oian duio4a Siveau li Calte.x aq ua t.i. Lü Mares de pied de palses dégradées et très dégradées peu profondes (20-30 cm) Ae.. p-i.on-i.p4 6 600 28 21 Mares de pied de palses peu dégradées profondes ( 40 cm) Ledum gILoe.I1Land-i.cum Ae.. hexodontu4 Sal-i.x ped-i.ce.llaIL-i.4 AllCi'tomW 9iaucoph~!La CalamagJto4t-i.4 canade.n4-i.4 EIL-i.opnoJtum ILu44eoLum Ae.. punctolt Ae.. canade.n4-i.4 l 200 26 33 Mares de rlticules Sal.i.x plan.i.6ot-La 8etu!a gianduLo4a Rubu4 acaul-i.4 At.i.te.!l.a nu da Gal-i.um Labltadolt-i.cum Ae.. excILuc-i.an4 Ae.. commun-i.4 C4. o..üu.lute.n6-L4 800 35 Calte.x aou,,-t.i.t-i.4 et Sphagl1um r•.i.pa .'t-i.um à ~iveau Sc.i.ltpU4 ce.~p-i.to4u4 et 8e..tula 9Landulo4a l/iveau li Sat-Lx aJtg~JtocaJtpa DE3CRIPTlON Dr GITE 38 29 potentin.a palu4.t-'t-L4 Niveau li HILIEU 700 Sphagnu~ ~.i.paJt.i.um Sphagnum Jtu44 ow-i..i. Caltex cane4cen4 RublU cnamae.mOltlU --J 1-' e.xcltuCÙtn4 p-i.on-i.p4 -i.mpatie.n4 te.ltlt-i.tan4 % EAU Ae.. he.xodontu4 Ae. punctolt Mares ouvertes ou fermée s peu profondes "0 CIl I.Q t1I H ~ W CD Page IV-39 !V.S L'ANALYSE DISCRIMINANTE Nous avons groupé au tableau Il l'analyse. les résultats de l'ensemble de L'ordre de présentation respecte le schéma de la figure 7. Chaque test se réfère à l'hypothèse présentée à la section S du chapitre III. Mentionnons tout d'abord végétation-végétation, que les tests de classement moustique-moustique et simples sphaignes-sphaignes servent uniquement à vérifier l'assignation initiale des échantillons à chacun des groupes selon la variable ayant servi à la classification. De ce fait, les % de classification correcte L'hypothèse n'est sont toujours très élevés. vraiment testée qu'à partir du moment où l'on change de variables (par exemple, Végétation-moustique). En premier lieu, moustiques nous avons vérifié si les populations de présentent la même distribution que les groupements végétaux définis â la section 1.2 du chapitre IV (cariçaie, scirpaie et saulaie). Il s'est avéré que les différences entre les populations de moustique de ces groupes étaient insuffisantes pour les différencier. Ce qui confirme implicitement l'hypothëse nulle. L'importance des sphaignes est masquée par d'autres variables lorsque l'on utilise à la - 72 - fois les plantes Page IV-40 vasculaires et les sphaignes. Pour constitué un groupe d'analyse â part. " - 73 - cette raison, les sphaignes ont Tableau 11. Resultats de l'analyse discriminante par étapes. A.'1ALYSE DISCRH!lNANTE PAR ETAPES GROUPES VARIABLES UTILISEES VARIABLES COHPOSA.'H LA FONCTION TEST de F % TOTAL 47,58 (6,74) 2,59 97,6 33 LAMBDA DE WILKS F-Estimé 42 0,0424 (2,39 ) NOMBRE D'OBSERVATIONS DISCRI~!lNA."TE Végétation de CLASSIFI CATION CORRECTE PROBABILITE INITIALE Végétation C. a.o ua...ti.Li..6 S. eùpUolllL6 S aJtg IjlLO COJtpa. Moustique ............. Moustique Ae.. hex.odol'l.t.L.l.ll Ae.. eommU11..Ü> 42 0,0074 (2,39 ) 202,61 (4,76 ) 2,97 97,6 33 Végétation R. ehrunaemol!..UA 42 0,7911 (2,39 ) 5,15 (2,39 ) 4,05 35,7 ' 33 Sphaignes S. ILipa./I..i.um 35 0,7739 (2,32 ) 4,68 (2,32 ) 4,15 48,6 33 Volume des mares 42 0,6105 (2, 39) 12,44 [2,39 ) 4,05 61,9 33 Physicochimiques(b) Surface des mares 7. eau du milieu 35 0,5542 (2,32 ) 5,32 (2,32 ) 4,15 60,0 33 Physicochimiques(c) pH 35 0,7492 [2,321 5,35 [2,32) 4,15 31,4 33 "-.1 ~ Moustique(A) Physico. chimiques (a) '"0 III <Q ~ M:>ustique(.B) Moustique Ae.. hex.odon-tw. Ae.. eommU11..Ü> 42 0,0289 (1,401 654,91 (2,39 ) 4,05 100,0 50 H cp ~ 1-' Tableau 11. ( suite) ANALYSE DISCRIMINA.'lTE PAR ETAPES GROUPES "'.oustique(B) -...J 111 Secteurs de pals es VARIABLES UTILISEES VARIABLES COHPOSA.'>T LA FONCTION DIS CRiHINA.'lTE Végétation R. _c.h.amaemOJt.u.4 P. pa..ltu..tJt..U. U• -i..n.tvune.d.ia. B. g.l.a.nd.u.ùJsa. P. maJLÜ1na. (a. 1 S. I1Jlctophil.o. 42 Physicochimiques Ca) Surface des mares 40 Phvsicochimiques (b) pH 35 Physicochimiques Cc) pH, surface des mares, volume. 35 Sphaignes S. JLi.pcvr...i.wn 35 Végétation Moustique Sphaignes NOMBRE D'OBSERVATIONS V. uLig.i.no6u!7I L. .ù:vUc..i.na (a. ) O. m.i.CJto CtlIlpW 26 Ae. plUtctoll Ae. commwuA Ae.. hex.odon..tw. 26 .............. LAMBDA de WILKS F-Estimé 0,4522 (1,401 (6,351 0,5342 16,13 (1,381 (2,371 7,07 0,8167 7,41 (1,33 ) (1,33) 0,5518 8,39 ( 1,33) (3,31 ) 0,7897 8,79 (1,331 (1,33) 0,2590 6,75 (2,23 ) (6,42) 0,2261 7,72 (2,23 ) (6,42) TEST de F % TOTAL 2,80 90,5 50 4,08 87,5 50 S,50 71,4 50 3,59 88,6 50 S,50 71,4 50 2,72 80,8 33 2,72 13,1 33 de CLASSIFI CATI ON CORRECTE PROBABILITE INITIALE '1j CD ~ Cl) H <1 .z::,. N tableau Il. (suite) A.~ALYSE DISCRI~rrNANTE GROLl'ES Secteurs de pa1ses -.....J O"t Sphaignes VARIABLES UTILISEES VARIABLES COHPOSA."T LA FO~CTION DISCRHIINA..'<TE Physicochimiques (a) T de l'eau % eau du milieu 26 Physicochimiques (b) % eau du milieu 24 Physicochimiques (c) % rec. veg. Sphaignes S. JUpaJuum S. JtM6oi.CÜ 34 Ae. c.orrmwU6 34 Moustique NOHBRE D'OBSERVATIONS Physicochimiques (a) Volume des mares Physicochimiques (b) ............. Physicochimiques(c) pH LA!1BDA de WILKS F-Estimé TEST de F % TOTAL 0,4527 5,39 [4,44) 3,09 61,5 33 0,5820 7,54 4,42 58,3 33 (Z, 2 11 [2,21 ) 0,1551 10,26 2,74 88,0 33 [Z,22) (6,40 ) 0,2589 14,48 3,01 85,3 33 (2,31 ) (4,60) 4,10 38,9 33 4,35 65,4 33 4,38 48,0 33 (2,23) 25 T eau, pH. 26 PAR ETAPES 0,7995 4,14 (2,33) (2,33) 0,7043 li,S3 (2,23) 12,23) 0,5429 9,26 12,22) (2,22) de CLASSIFI CATION CORRECTE . PROBABILITE INITIALE 00 25 Dl I.Q CD H <: 1 ~ W - Page IV-44 ._ ._- - - - ----- - - LEGENDE ET COMMENTAIRES Abréviations. F-estimé = Rapport F équivalent au Lambda de Wilks Lambda de Wilks: Test multivarié permettant d'établir si les groupes présentent des différences significatives quant a la position dè leurs centroides. (O:dispersion maximum à l:pas de dispersion intergroupe) % total de classification correcte: Pourcentage de classification correcte pour tous les groupes d'après la fonction de classification établie â partir de la distance de Mahalanobis (D ) de chaque cas au au centre du groupe. Probabilité initiale = Probabilité initiale d'appartenir a un groupe due au hazard. Par exemple, pour trois groupes cette probabilité est de 33 %. Les degrés de liberté sont indiqués en italique entre parenthèses sous les valeurs du .lambda de Wilks et du F-Estimé L'analyse du premier test "végétation" ne se poursuit pas · au niveau physico-chimique puisque ces mesures sont;. celles de l'eau des mares plutOt reliées à l'habitat du mou~tlque. Dans certains tests, le nombre de cas utilisés est inférieur au nombre de cas initial, puisque certains échantillons ne comportent aucune donnée (dépendant des variables utilisées). Elles sont alors automatiquement rejetées par l'analyse (Dixon et al 1981 p. 519) Le test de F est lu dans la table "Critical values of the F distribution" (Zar 1974), au niveau de probabilité .0,05 ou 95 % d'intervalle de confiance du test bilatéral. - 77 - Page IV-45 Il devenait intéressant de raisonner à l'inverse afin de vérifier si la distribution des populations végétales correspondait moustiques sériée selon leur dominance. De plus, d'identifier les celle des cette analyse permet espèces végétales qui sans constituer des groupements ou sous-groupements typiques sont le plus liées aux moustiques. à communautés de A cette fin l'analyse a été effectuée dans un premier temps sur trois groupes de moustiques, soit: A.communis, ~ hexodontus-A. punctor et A. hexodontus- A. punctor-A. excrucians-A. pionips (densitès faibles). Les résultats obtenus donnent pour les plantes vasculaires un % de classification correcte de 35,7 % et pour les sphaignes 48,6 %, donc dans l'ensemble très faible, compte tenu de la probabilité initiale (hasard) de 33 %. Les variables discriminantes Rubus chamaemorus et Sphagnum riparium seraient associées au groupe vue physico-chimique, le ~ volume des mares communis. Au point de serait principalement responsable des différences au mois de juin et juillet. Les différences de pH â la fin de l'été sont non' significatives. Dans un deuxième temps ne furent retenus que les groupes les plus différents soit et ~ hexodontus-A. punctor. Le groupe à densité faible punctor-A. excrucians -A. pionips fut inclus dans ~ ~ communis hexodontus-A. ce dernier. Cette analyse devient de ce fait une fonction discriminante simple (2 groupes) qui peut être considérée comme un cas particulier de l ' analyse canonique (Legendre et Legendre 1979). Il faut donc interpréter les résultats avec prudence. Nous considérons ici cette analyse comme une précision de la première. - 78 - Page IV-46 Les résultats obtenus donnent un % de 90,5 % pour les classification correcte de plantes vasculaires et de 71,4 % pour les sphaignes. Notons toutefois que dans ce cas la probabilité initiale passe de 33 % a 50 Les %. F-estimés sont légèrement supérieurs à la première analyse. Les variables discriminantes Rubus chamaemorus et sont reliées au groupe A. et Betula qlandulosa Salix Potentilla palustris communis, alors que Utricula intermedia , arctophila sont associés au groupe A. hexodontus- A. punctor. Au point de vue physico-chimique, la surface des mares et le pH au mois de juillet contribuent le plus à séparer les deux Même groupes. si le rapport F et le % de classification correcte sont élevés, il est cependant plus difficile sur le terrain de constater des différences réelles. secteur du groupe ~ mares occupées par Ainsi Potentilla palustris est présent dans le communis sans nécessairement se cette espèce. De plus, trouver dans les le secteur du groupe ~ communis est aussi un secteur à forte présence d'A. hexodontus. La plus grande faiblesse de cette dernière analyse est que le nombre de mares à A. communis est petit (10) comparé à celui de l'autre groupe variance intra-groupe est donc plus élevée (33). La pour le groupe A. hexodontus-A. punctor. De plus, le nombre d'échantillons limite de 40 proposé par Tatsuoka (1970) pour ce genre d'analyse n'est pas respecté. Nous avons aussi voulu vérifier l'influence de l'état de dégradation des palses sur le milieu. Les palses étant toutes situées a l'intérieur du vaste groupement de la Cari~aie â Carex aguatilis, échantillons de la scirpaie et de la saulaie ont étés exclus de cette - 79 - les Tableau 12. Espéces végétales et culicidiennes choisies de la de la caricaie à Carex aquatilis classés selon l'état de dégradation des palses. CARI CAlE A PALSES PEU DEGRADEES Ca~~x aquat~i~ PALSES DEGRADEES PALS ES TRES DEGRADEES 10 12 18 11 13 14 15 17 16 19 27 25 23 21 20 24 22 1 No. du relevé 1 5 6 4 , • · 8 2 3 9 7 1 Strate arbustive basse Vaee~n~um u!~g~no~um La~~x CD o !aJt.~e~na Oxyeoeeol> m~e/lo ea~pul> + + + · · . · .. + + . · + + + + . . . + . 1 · + + + + + 1 + + + 3 3 3 3 + Strate herbacée Ca~o~ Rubul> aouat~i~ diama~mo~ul> Pot~nt~!!a pa!ul>t~~l> 1 · + 2 1 2 1 2 1 3 3 4 + 1 3 2 1 · · 3 3 + + 2 3 ~pa~~um Culicides (Juin) h ~xo do ntlLl> Ae.du punetolt Ae.du eommun~l> A~du. A~du Ae.de.l> ~xe~ue~anl> p~on.<.pl> Culicides (Juillet) Culü e..ta ~ka(>J~~ 4 3 3 3 1 1 . 1 4 + + 5 + + · + 3 · · · · 4 + 5 4 + 4 . · · 1 · . · · · + · . + + 4 + 3 2 2 2 + + + 1 1 3 4 1 . · 3 . 5 . 3 + · SEhaignes Sphagnum 3 + 1 · 1 2 + + 3 1 4 1 + · + 1 · 3 · 4 · · 2 + · · 2 4 2 2 3 1 · 3 . 1 · · . · ·· +. · · · + 2 + 3 4 . 1 3 ·· 1 · · . . · +· . 3 2 1 2 3 2 3 . + + . + + . + "0 III I.Q ('1) H Extrait du Tableau 5. Le chiffre correspond à l'abondance-dominance au sens de Braun-Blanquet (1932), celui des culicides à l'abaque fréquence relative(%)/Larves/m3 de Maire et Aubin (1980) "f ,to. -....J Page IV-48 analyse. Les résultats obtenus permettent de différencier les secteurs de palses d'après la végétation à 80%. Vaccin1um uliqinosum serait le plus présent dans la zone de palses dégradées et Larix laricina dans le secteur de palses très dégradées. (Tableau 12). Ces faibles différences avec des indices d'abondance-dominance de l'ordre de la simple présence sont difficilement perceptibles sur le terrain. Les différences pour Oxycoccos microcarpus montrent bien la puissance de discrimination de l'analyse. Les populations différenciées (73,1%). le ~ de moustiques sont bien punctor aurait une fréquence plus élevée dans secteur de palses dégradées. ~ communis et . ~ également plus fréquentes dans le secteur de palses peu point de vue également pionips seraient dégradées. Au physico-chimique les différences dans la température de l'eau et du pH seraient les plus importantes. Nous terminerons cette série de tests statistiques par l'examen de la relation entre la distribution des invasculaires (les sphaignes) et celle des (tableau Il). Il s'est avéré populations de plantes populations de moustiques que ce critère ne permet qu'une faible différenciation des populations de moustique (38,9%). Une fois de plus le volume et le ,pH des mares contribuent le plus â séparer les groupes. - 81 - Page IV-49 Nous pensons, compte tenu de l'information recueillie, avoir épuisé toutes les alternatives possibles. La présence d'A. communis dans la cariçaie végétal Care! aquati1is sans être associée â â plus fin, celle d'A. un sous-groupement canadensis dans la scirpaie é Scirpus caespitosus milieu dominé presque exclusivement par A. hexodontus, la localisation nette de Cu1iseta alaskaensis dans le secteur des pa1ses peu dégradées de la cariçaie, l'analyse des ainsi que les résultats obtenus pour secteurs de pa1ses, semblent indiquer que la nature des mares elles-mêmes serait préférée â l'habitat. Ces résultats viennent donc étude pour l'ensemble du confirmer les secteur de Poste-de-1a-Baleine. Les travaux antérieurs montraient avec netteté que habitats mares. conclusions de notre l'on pouvait caractériser les â larves de moustiques pat le groupement végétal englobant les Dans le prochain chapitre nous tenterons d'expliquer différences rencontrées dans cette zone biogéographique. - 82 - les CHAPITRE V SYNTHESE ET CONCLUSION V.l RELATIONS HABITATS-ESPECES DE MOUSTIQUES Compte tenu des résultats de l'analyse discriminante et des limites de notre étude, il semble que le rOle indicateur de la hémiarctique en termes d'habitats larvaires de moustiques végétation serait plus faible que dans les zones bioclimàtiques méridionales. Cela s'explique en partie en considèrant la diversité réduite des structure relativement habitats due a la simple de la végétation ,l'homogénéité des " conditions hydrologiques et la présence d'argile au sein de D'autre part, cette diminution du la tourbe. rOle de la végétation dans la caractérisation des habitats larvaires de moustiques semble également liée aux stratégies complexes du choix de ponte des femelles confrontées aux pressions écologiques du milieu telles que la rareté des et ressources la rigueur du climat. Les facteurs influencant le choix des femelles encore mal connus et partiellement discernables par la méthode utilisée, paraissent une favoriser tendance vers l'ubiquisme l'habitat. r6~ultante serait spécialisation dans un opportunisme marque dont la Aedes hexodontus plutOt serait a que la ce titre l'exemple le plus Page V-2 a remarquable, mais ceci peut communis, et dans une certaine mesure à A. pionips. Cette A. punctor s'appliquer aussi tendance serait en accord avec présentées la tendance A. excrucians, générale . des A. adaptations par les arthropodes arctiques, dont la somme est une réponse globale face aux conditions défavorables au lieu d'une spécialisation en fonction d'une condition spécifique (Danks 1981). Toutefois, plusieurs espèces, souvent d'ailleurs se trouvant limite de leur distribution latitudinale, habitats similaires au â la se retrouvent dans des a ceux dans lesquels elles avaient été notées plus sud. Ainsi Aedes canadensis ne s'observe que dans les mares de fen à Scirpus caespitosus dominant; A. pionips ne se trouve que dans les mares ombragèes et y est souvent avec ~ communis; ce couple a déjà été mis en évidence plus au sud. Enfin A. punctor est l'une des fréquentes des Subarctique, -même les ~ champs de palses, milieu espèces les plus sourtout tourbeux. Dans le punctor est caractéristique de cette zone, sites plutOt mesure, confirment le ombragés. caractére y préférant Ces observations, dans une certaine boréal de cette espèce (Maire et Bussières 1983). Aedes excrucians est l'une des espèces les régions Eurosibérie nordiques (Natvig Ostroushko 1967;Hood mares de la observations analogues, 1948;Curtis régulièrement surtout 1953;Frhone citées dans en Scandinavie 1953;Dah1 et en 1974,1975; et al 1979). Le fait de l'avoir observée dans les tourbière antérieures a pa1ses est conforme, relativement, aux concernant l'écologie de cette espèce dans le - 84 - Page V-3 Boréal (Maire 1980,1982) précédents auteurs. et aux renseignements Quant è Aedes hexodontus, excellence de l'Hémiarctique, populations et leur rèputée fournis par c'est l'espèce par pour l'abondance agressivité les (Nikolaeva de 1978; ses Da hl 1974,1975;Ostroushko 1967;Hood et al 1979)(Maire et Bussières 1983) Les espèces à développement larvaire estival Culiseta alaskaensis et Cs. impatiens souvent associées, sont largement distribuées dans la forêt boréale et se retrouvent fréquemment au sein de mares atypiques dont l'eau présente une forte turbidité. Des larves de ces deux espèces ont également été récoltées dans Sakami-LG 3 des cari~aies à Carex aguatilis à (Maire et Aubin 1980). L'on devait donc s'attendre a les retrouver dans la tourbière è palses étudiée. V.2 SOMMAIRE DES ANALYSES STATISTIQUES Bien que les analyses statistiques utilisées apparaissent multiples et " complexes, la démarche dans son ensemble est des plus simple. Il importe tout d'abord de se rappeler que celle-ci distinctes, soit l'étude des populations larvaires de moustiques (analyse de groupement des espèces (lM) et échantillons (2M» se divise en deux parties analyse de groupement des et l'étude de la sélectivité des habitats larvaires (analyse de groupement KM et analyse discriminante). analyses données s'est ces inscrit dans la suite d'un effort de quantification des relatives permettant L'emploi de â l'étude des moustiques et de leur habitats leur traitement au moyen des statistiques paramétriques. Ces - 85 - Page V-4 analyses présentent des perspectives fort intéressantes bien qu'elles aient été peu utilisées par le passé. Leur utilisation constituait en fait, un exercice de recherche en soi. Certaines d'entre elles se sont avérées trés pertinentes d'autres un peu moins. En ce qui concerne l'étude des populations larvaires de moustique, l'analyse de groupement des espéces permet de distinguer les associations d'espèces avec un niveau de précision satisfaisant. Le seuil de signification des coefficients de corrélation peut être obtenu facilement d'une table, permettant ainsi la vérification instantanée de l'analyse. Le dendrogramme qui en est issu permet en outre de visualiser les relations d'une espèce à l'ensemble de la communauté. Cette méthode fut appliquée aux populations larvaires de moustiques avec succès à quelques reprises (Maire 1982;Mairè et l'analyse de groupement plus grand défaut ··signification. de Bussières 1983). Par contre des échantillons s'est avérée moins utile. Le cette analyse Néanmoins, est l'absence de test de elle pourrait servir à compléter une analyse d'ordination (PCA,RA, •• ). Dans le cas de l'étude de la sélectivité des habitats larvaires, le plan d'échantillonage avait été conçu ·de façon à utiliser une analyse multivariée permettant de tester les différences retenu l'analyse discriminante, comportait 2 étapes (1) le plan de formation différences entre groupes. - 86 - des entre groupes. Ayant traitement des données groupes, (2) test des Page V-S L'analyse discriminante est appliquable lorsque bien définis et que l'ensemble des mesures les groupes a une sont signification écologique. Les groupes ou habitats définis par la présence ou l'absence d'une espèce ne sont pas toujours bien définis. Au moins 3 raisons pour qu'une espèce soit absente peuvent être mentionnées: (1) incompatible, (2) l'habitat est est compatible mais l'espèce est absente pour d'autres raisons, (3) l'habitat l'échantillonage l'habitat est compatible et occupé, mais ne permet pas de détecter la présence de l'espèce. Une analyse discriminante basée sur des groupes formés par absence-présence implique que l'absence est due seulement â la première raison mentionnée, ce qui n'est pas forcément vrai (Johnson 1981). La recherche de groupes formés autrement que par absence-présence l'utilisation de l'analyse de group;ment KM du conduisit a logiciel BHDP. ·Cette analyse s'est avérée fort efficace. Elle correspond sensiblement au mode de formation des groupes L'analyse discriminante de l'analyse phytosociologique classique. est un outil puissant et précis permettant de '. vérifier clairement les différences entre groupes. Par contre la rigueur de cette analyse trompeuses où le nous l'avons vu, test statistique est signification écologique. peut amener valide des â mais situations n'a aucune Enfin, pour utiliser l'analyse discriminante au maximum de ses possibilités, il est préférable de disposer en début de traitement d'un lot de données assez important afin de conserver un nombre limite d'échantillons (cas) par groupe. Le nombre d'échantillons conservés en fin de certain groupes et de la traitement sera moindre en raison du retrait de formation de - 87 - sous-groupes. Il conviendrait Page V-6 également de surveiller la représentativité de chaque groupe au sein de l'échantillonage par un pré-traitement des données disponibles. V.3 LIMITES DE LA METHODE L'interprétation de nos résultats doit tenir compte aussi des faiblesses de la méthode. La notion d'habitat larvaire est toujours demeurée assez vague puisque l'on ne responsables du connait pas précisement les paramètres choix des moustiques pour un lieu donné. L'on admet maintenant que les facteurs du milieu que l'on peut mettre en évidence par la végétation n'expliquent qu'une partie du choix des femelles de moustiques pour leur habitats larvaires (Maire 1983). D'autres tels que la présence de produits de dégradation liés aux bactéries et des phéromones produites par l'oeuf; la larve ou également très les nymphes la seraient importants. Outre ces facteurs, le choix sera également influencé par le comportement ovipositeur (attirance vers les ' noires) facteurs capacité de dispersion, le potentiel surfaces génétique, l'état nutritione1 de l'individu et les conditions climatiques. A la lumière des nouvelles connaissances dans le domaine, le lien entre la végétation et ces facteurs devra cependant être précisé par le développement de nouvelles techniques de mesure. - 88 - Page V-7 V.4 CONSIDERATIONS ET AVENUES DE RECHERCHE En ce qui concerne les moustiques, il est difficile de généraliser compte tenu des variations zonales et intrazonales dans la distribution des espèces. Au sud, les espèces rapport sont cependant mieux partagèes par l'affinité du substrat, même lorsque la présence des tourbes â devient très précédemment, importante comme dans en comparant le Subarctique. Nous avons vu les résultats obtenus dans la tourbière â palses avec ceux de l'ensemble du secteur, que les espèces dominantes de la tourbière Aedes hexodontus, A.punctor et A. communis sont également présentes en milieu caractéristique de l' D'autre part, biotopes, ~ rocheux. D'une Hémiarctique, part, ~ hexodontus son ubiquisme y est remarquable. communis semble confiné à un nombre plus restreint de soit la saulaie-aulnaie,' les mares de palses peu dégradées et profondes, les mares â feuilles et la pessière â mousses. propos que est Notons à ce la pessière â mousses ou ("shaded spruce forest" de Jenkins " et Knight (1952» a été peu prospectée dans notre étude (Maire et Bussières 1983); son importance a de ce fait été masquée. Néanmoins, un relevé effectué lors d'une expédition longue confirme la présence d' A• .5 communis en densité élevée dans ce milieu (1 700 larves/m ). A partir de ces faits on est en mesure de poser les questions suivantes. l)Quels sont les facteurs du milieu qui justifient une telle sélection biogéographique et écologique? pour A. hexodontus 2)Pourquoi A. communis est présent seulement dans les mares de pied de palses peu dégradées profondes dans la tourbière étudiée? - 89 - Page V-B 3)Qu'est ce qui â l'échelle du moustique est différent l'Hémiarctique par rapport aux régions plus méridionales? Ce travail ne permet pas de répondre a ces questions mais dans l'on peut émettre des hypothèses. D'une façon générale, la longueur du fonction de la latitude. Par exemple, printemps, les jours sont plus longs aux l'augmentation y est plus jour et é sa variation sont partir de l'équinoxe du latitudes plus élevées et rapide qu'au sud. Cependant le climat est habituellement plus froid de sorte que la saison de reproduction est réduite CSaunders 1976;Beck 1980). Les espèces de moustiques présentes â ces latitudes ont développé des stratégies d'adaptation tels l'autogénie et la diapause. Cette dernière est régie en partie par les phénomènes de thermopériode et de photopériode et' a pour effet de limiter le cycle du moustique a de courtes périodes de développement de masse. Les relations entre la photopériode et la thermopériode . sont fort complexes. Des différences â la réponse photopériodique pour différentes localités à la même latitude ont déja été notées. sur la rigueur du climat L'influence maritime serait très importante CSaunders 1976). La situation particulière de l'Hémiarctique au Québec à une latitude plus basse que celle . notée pour cette zone lorsque comparée à d'autres régions du globe ainsi que l'influence de la être considérées. Tout historiques reliés à la génétiques de la en tenant mer d'Hudson, devraient compte des facteurs écologiques et dernière glaciation, une analyse des bases réponse climatique des moustiques pourrait également - 90 - Page V-9 fournir des éléments intéressants dans la compréhension de l'évolution et la migration des espèces en milieu nordique. Bien que l'on admet généralement les facteurs qu~ écologiques responsables du choix des sites de ponte par les moustiques seraient mis en évidence avec plus de netteté en région nordique, d'espèces et o~ intra-spécifiques des moustiques. ou permanentes, pergélisol, de il ya moins la pression de sélection est plus grande, l'on connait peu de choses sur les phénomènes de temporaires o~ la fonte compétition inter-spécifiques et \ De plus, résultant rapide des du le nombre de mares d'eau mauvais neiges au drainage printemps et des précipitations abondantes, nous semble très grand dans ces régions, ignore la proportion de est absent on sites réellement valides pour le moustique. Notre expérience sur le terrain a permis en effet de moustique sur constater que le dans un grand nombre de mares de la tourbière à palses. Ce dernier aspect nous améne é discuter de la protection apportée aux espèces par l'habitat. Dans son traité sur les arthropodes arctiques Danks (1981), signale que les espèces arctiques évitent adverses au les conditions lieu de les confronter. Les espéces aquatiques vivant dans un habitat qui est réchauffé par changements rapides de radiation solaire mais protégé des température est très commun. Haufe et Burgess (1956) ont démontré le rOle températeur du pergélisol sur la température de l'eau de mares à Aedes communis et la migration des larves de cette espèce vers les zones de température préférentielle selon les variations - 91 - Page V-10 journalières de profondes, température. Les mares de sans doute influencées par la importante de pergélisol, palses peu dégradées et proximité d'une masse ainsi que les mares de combes â neige, possèderaient cette caractéristique contrairement aux mares de rocher soumises a un réchauffement et â un refroidissemnet rapides. Une analyse en composantes principales de la distribution des populations larvaires de moustiques en milieu rocheux pour l'ensemble du Poste-de-la-Baleine a montré qu' ~ distribuée combes â neige. dans températeur de le secteur des ces mares, l'oviposition pourraient ainsi communis que les est secteur de principalement Ainsi, le r01e caractéristiques de expliquer partiellement le choix préférentiel d'A. communis pour ces sites. Nous appuierons cet énoncé par l'étude de Savignac (1980) qui a démontré qu'~ communis présente un développement larvaire relié â un nombre de degrés jours â atteindre étalé sur une certaine période. De plus amples recherches en milieu nordique permettront sans doute de préciser la notion d'habitat larvaire, de mettre en lumière les facteurs de distribution zonale des espèces et de mieux facteurs écologiques responsables du choix de la femelles de moustique pour leur site d'oviposition. - 92 - comprendre les sélectivité des Page V-Il REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES BECK,S.D. 1980. Insect photoperiodisme Second edition. 387 p. Academie Press. BELLONCIK, S., L. POULIN, A. MAIRE, A.AUBIN, M. FAUVEt, and F.X. JOUSSET. 1982. Activity of California encephalitis group viruses in Entrelacs (province of Québec, Canada) Cano J. Microbiol. 28:572-579. BROWN, R.J.E. 1970. Nature of Permafrost. In Permafrost in Canada. It! influence on northen development. Toronto University Press. p. 3-30. BROWN, R.J.E. 1979. Permafrost distribution in the southern part of the discontinuous zone in Québec and Labrador. Geogr.Phys. Quat. 33:279-289. CINQ-MARS, L. 1966. Mise au point sur les violettes Québec. Nat. 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ZAR, J.H. 1974. Biostatistical analysis. Prentice Hall Inc. 620 p. - 100 - ANNEXE l LISTE DES TAXONS EQUISETACEES . Eq~e..:tum aJtven6e L. Eq~e..:tum .6yR..vctUc.uin L. LYCOPODIACEES Lyc.o pocüum .6 e1.ago L. PINACEES L~x ~~na. P~c.ea. (Du Roi) Koch. gR..a.uc.a. (Moench) Voss. P~c.ea. m~na. (Mill.) B.S.P. JONCAGINACEES T~gR..oc.hin m~um L. POTAMOGETONACEES Po-tamoge:ton a.R..pÙI.LL6 Balbis. var. ;te~6oUU.6 POACEES Ca1.a.maglto.6fu c.a.nadert.6~ Ve.6c.ha.mpla. 6R..exuo.6a H~eJt.oc.h1oe a.R..Y.J~na. (Michx.) Beauv. (L.) Trin. (Sw.) R. & S. PhR..eum c.ommutatum Gaud. (Raf.) Hult. CYPERACEES Cd4ex aq~ Wahlemb. Cd4e~ bigelowii Torr. CaJLè.x CaJLex CaJLex CaJLex Cd4ex CaJLex CaJLex CaJLex CaJLex CaJLeX CaJLex bJtU.rtrte.6 cen6 Po ir • carte.6 cen6 L. cho~do~hiza L.f. leptalea Wahlemb. Limo.6a L. liv~da Willd. VaJL. g~yarta (Dew.) Fern. ma.ge.U.ct.n1.ca. Laur. ssP. pauci6lo~ ~6l0Jt.a. ~O.6tnata. ~gua.Qwahl.) B. S.P. Lightf. (Wahl.) SUl. Stokes .6 axa.ti..U..6 L. .6. W. ~ex tert~ttoJt.a. W~hlemb CaJLex i:JU.6 p~a Dew. CaJLex vag~rta.ta. Tausch. E~phoJtU.m a.ngU6tl6otlum Honck. ~ophoJtU.m ~.6eolum Fries. ~pho~um .6p~.6um Fern. SWpU6 Ce.6pUo.6U.6 L. ssp. aU.6.tJü.a.CU.6 (Pallas) Ash. & Graeb. JONCACEES JUrtCU6 atbucen6 (Lange) Fern. JUrtCU.6 battlcU.6 L. ORCHIDACEES Habe~ ~ (Pursh.) Hook. LILIACEES Sm-Ua.cin.a. tJU60Ua (L.) Desf. S:tIteptopU.6 a.mpteu6o~ (L.) D. C. var. a.meM.ca.rtU.6 Schul tes. To6~ei..cüa. pU.6il..ta. (Michx.) Pers. SALICACEES Satix a4ctophlla Cockerell Satix a4gy~o~pa Anderss. Sa11.x pecU.c.~ Pur sh Sallx p!a~6olia Pursh BETULACEES Betuta g!anduto~a Michx. BRASSICACEES Ca4cfa.m.i.ne pJta.ten6-L6 L. var. angU6il6oUa RENONCULACEES Anemone pa4vi6!o~a Michx. Ca.Ltha. palLu, tM..6 L. Copti6 gftoen!ancU.c.a (Oeder.) Fern. POLYGONACEES Po!ygonum vivip~um L. DROSERACEES V~o~~ ~otuncU.6o!ia L. SAXIFRAGACEES ULteUa nuda L. ROSACEES Amei.a.n.c.fU.~ b~a (Taush.) Roemer. FlUlfJaIIlA. V,()[giniaM Duchesne Geum ûva!e L. Potenil!!a 6~u.ilc.o~aL. Poten.-tU1.a. pa..iU6:0U..6 (L.) RubU6 ac.au.!-i...6 Michx. RubU6 c.ha.maemo~ L. Scop. Hook. EMPETRACEES Empe..tAum hvr.maplvtocUtum Hag. CORNACEES CO~U6 canaden6~ L. CO~U6 .6 Ueu.c.a L. VIOLACEES V,tola R..a.bJtO.doJUc.a Schrank. V,toR..a. pa.t.een.6 (Banks) Brainerd. PYROLACEES Pyltola rrU.nolt L. SCROPHULARIACEES CM tille j a. .6 eptert.tlU.o na..U6 L ind 1. Pedic.~ gltoenlan~ca Retz. Pedi~ R..a.bltadoJUca Wirsing. VeltOMca alp,tna L. var. unala.6c.hen.6~ C. 8. S. M!NY ANTHACEES Menyanthu W6o~ L. var. rrU.nolt Raf. ERICACEES Andltomeda pol,{,6011a L. Altc.to.6taphylo.6 ItUbJtO. (Rehd. 8. Wils.) Fern. Raim,{,a po~oli4 ~ang. Ledum gltoenland,{,c.um Oeder. Turcz., Vac.u.Mum ul,{,g,tno-6 um L. .6. i.a.t. OxyC.OC.C.U6 m,{,CllOC.MpU6 Vac.u.Mum v~-ùle.a. L. vM. nU.nU6 Lodd. . LENTIBULARIACEES Pingulcula Pingulcula v~~a L. vulg~ L. U~~c~ inte~edia Hayne. RUBIACEES Gatium lab4ado~cum Wiege CAPRIFOLIACEES LonA.ce/ta v.J.lo.ôa (Michx.) R. & S. vaJt. ca1.ve.6CeYL6 (Fern. & Wieg.) Wiege J. ' VALERIANAGE.ES Va1.~ana dtoica L. V~ • .6ylv~ca (Sol.) Gray. ASTERACEES Ac~ea bo~e~ Bang. Anten~ pulch~a (Hdok.) Greene MtVL pu.rUceU6 PetMlie.6 L. pa1.m~ (Ait.) Gray. Seneub aWteU6 L. Seneuo pauu6lo~ Pursh SoUda.go maC/tophyUa Pursh. SoUdago pUM~ Porter. T~xacum lappo~cum Khilm. VM. thYMoidu (Mey.) Fern. ANNEXE II LISTE DES SPHAIGNES LISTE DES SPHAIGNES TOURBIERE A PALSES POSTE DE LA BALEINE, NOUVEAU-QUEBEC. 1. Spha.gnum a.ngU6.ti.6oUum (Russow.) C. Jens. 2. Spha.gnum ba.Lt.<.c.um (Russow.) C. Jens. 3. Spha.gnum 6a.lla.x (K1inggr.) K1inggr. 4. Spha.gnum 6.-UnbJUa..tum Wils. S. Spa.gnum 6U6 c.um (Schimp.) K1inggr. 6. Spha.gnum g-Ut.gert.6oh/'L.Ü. Russ. 7. Spha.gnum Undb~g~ Schimp. . 8. Spha.gnum ma,gella.nic.um Brid. 9. Spha.gnum nemo~eum Scop. 10. Spha.gnum p.e.a..typhyUum (Braithw.) Warnst. Il. Spha.gnum pulC.Mum (Braithw.) Warnst. 12. Spha.gYLUm ~p~um Angstr. 13. Spha.gnum 4Ubettum Wi1s. 14. Spha.gnum ~~o~ Warnst. is. ~qu.a.llJLo~um Crome. Spha.gnum 16. Spha.gnum ~l.Lb~ec.WLdu.m Nees. 17 .Spha.gnum .t~u 18. Spha.gYLUm ~.to~6~ (Schimp.) Angstr. Russow.