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Pas moins de 300 chercheurs – dont
une soixantaine de doctorants – et
techniciens de laboratoire travaillent
au sein du Biopark et de ses quatre
instituts de recherche académique :
l’Institut de biologie et de méde-
cine moléculaires (IBMM), l’Institut
d’immunologie médicale (IMI), le
Centre de microscopie et d’imagerie
moléculaires (CMMI) et le Laboratoire
de biotechnologie végétale (LBV).
Ces scientifiques – parmi lesquels
on compte un Prix Francqui, un Prix
quinquennal du FNRS et deux lau-
réats du Human Frontier Science
Program – étudient, analysent, ten-
tent de comprendre les mécanismes
moléculaires fondamentaux à l’ori-
gine notamment du sida, du cancer
ou de la maladie du sommeil ; ils s’in-
téressent à l’immunologie du nou-
veau-né, aux adjuvants vaccinaux et
aux biomarqueurs immunologiques ;
ils développent des methodologies
d’imagerie de pointe ; ils étudient les
mécanismes moléculaires contrôlant
le développement végétal…
PAI, ARC
Leurs collaborations avec d’autres
laboratoires belges et étrangers
sont nombreuses et au coeur-même
de leur démarche.
Les Pôles d’Attraction Interuniversitaires
(PAI) 2012-2017 qui viennent
d’être attribués en constituent
une belle illustration. Financés
par le gouvernement fédéral,
les PAI sont des réseaux d’ex-
cellence en recherche fonda-
mentale qui constituent aussi
un levier pour la mise en réseau
des meilleures équipes belges
avec des équipes étrangères
.
Les laboratoires du Biopark coor-
donnent deux PAI et sont parte-
naires d’un troisième, comme vous
le lirez dans cette Biopark News.
Autre programme très sélectif attribué
ces dernières semaines : les
Actions
de Recherche Concertées (
ARC)
financées par la Fédération Wallonie-
Bruxelles. Là aussi, les équipes du
Biopark se classent très bien : elles
coordonnent deux ARC que vous dé-
couvrirez également dans ce numéro.
Publications, Congrès
L’actualité de la recherche au
Biopark ne s’arrête toutefois pas à
ces deux importants programmes.
Elle est faite d’avancées, de ques-
tionnements au quotidien. Elle
prend la forme d’articles publiés
dans des revues scientifiques telles
que Science, Nature, PNAS… Une
des dernières en date, un article
signé par Carine Van Lint, respon-
sable du Laboratoire de Virologie
moléculaire (IBMM) dans le Journal
AIDS. On sait que le virus du sida
est capable de rester en veille dans
l’organisme et que ces réservoirs
peuvent se réveiller à un moment
et réactiver par là même la maladie.
Dans son article, la chercheuse de
l’IBMM et ses collègues apportent
une « preuve de concept » du po-
tentiel de l’utilisation thérapeu-
tique des inhibiteurs d’histones
methyltranferases pour réduire ces
réservoirs latents chez des patients
infectés et sous multi-thérapie.
Si elle se déroule en laboratoire, à
manipuler « à la paillasse », à tester
sur une plateforme technologique
ou à plonger dans la littérature
scientifique, la recherche est
aussi faite d’échanges d’idées, de
mises en perspective, de remises
en question.
Les congrès internationaux sont un
des lieux de ces échanges et aussi
de
reconnaissance scientifique lorsque
le chercheur est invité à présenter ses
travaux ou à organiser une session,
par exemple. Là aussi, nous n’en ci-
terons qu’un parmi d’autres, le pro-
chain à l’agenda : le 9e International
Conference on Ribosome Synthesis
qui se tient cet été à Banff ( Canada).
Il est co-organisé par quatre parte-
naires américains (Scripps Institute,
University of Rochester, University
Louisville, University Texas) et
un Belge, Denis Lafontaine, res-
ponsable du Laboratoire de
Métabolisme de l’ARN à l’IBMM et
responsable de l’axe « Automation
and Quantitative Morphometry »
du CMMI. Denis Lafontaine tente
de comprendre comment le ribo-
some est fabriqué et pour ce faire, il
s’intéresse au nucléole, le comparti-
ment de la cellule où est fabriqué le
ribosome. Seul co-organisateur eu-
ropéen, il représentera par là même
des dizaines d’équipes qui tra-
vaillent en Europe sur le ribosome, la
« petite machine » dans nos cellules
qui fabrique toutes nos protéines et
qui valut le prix Nobel de Chimie en
2009, à Venkatraman Ramakrishnan,
Thomas A. Steitz et Ada E. Yonath,
pour leur découverte de la structure
du ribosome à l’échelle atomique.
Nathalie Gobbe
Au rythme de la recherche
L’actualité de la recherche a été marquée ces dernières semaines par l’attribution
des Pôles d’Attraction Interuniversitaires (PAI) et des Actions de Recherche
Concertée (ARC). Parmi les lauréats figurent plusieurs laboratoires du Biopark…
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