GE.09-50644 (F) 070509 110509
NATIONS
UNIES TD
Conférence
des Nations Unies
sur le commerce
et le développement
Distr.
GÉNÉRALE
TD/B/C.I/MEM.2/5
21 avril 2009
FRANÇAIS
Original: ANGLAIS
CONSEIL DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
Commission du commerce et du développement
Réunion d’experts pluriannuelle sur les produits de base
et le développement
Première session
Genève, 6 et 7 avril 2009
RAPPORT DE LA RÉUNION D’EXPERTS PLURIANNUELLE
SUR LES PRODUITS DE BASE ET LE DÉVELOPPEMENT
SUR SA PREMIÈRE SESSION
tenue au Palais des Nations, à Genève, les 6 et 7 avril 2009
TABLE DES MATIÈRES
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Introduction ................................................................................................................. 3
I. RÉSUMÉ DU PRÉSIDENT.............................................................................. 3
A. Synthèse.................................................................................................... 3
B. Évolution des marchés de produits de base et problèmes qui se posent
sur ces marchés: situation actuelle et perspectives................................... 5
C. Intégration les politiques relatives aux produits de base dans
les stratégies de développement et de réduction de la pauvreté ............... 7
D. Moyens d’améliorer la transparence et la responsabilité
à tous les niveaux et pour tous les acteurs du secteur
des produits de base.................................................................................. 10
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TABLE DES MATIÈRES (suite)
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E. Mesures et soutien à l’intention des pays en développement tributaires
des produits de base pour exploiter efficacement les possibilités offertes
par le commerce de ces produits en vue d’engager un processus
de croissance économique soutenue et pour faire face aux effets
préjudiciables des amples variations des prix de ces produits.................. 11
II. QUESTIONS D’ORGANISATION .................................................................. 14
A. Élection du Bureau.................................................................................... 14
B. Adoption de l’ordre du jour et organisation des travaux.......................... 14
C. Adoption du rapport de la réunion............................................................ 14
Annexe
Participation ....................................................................................................... 15
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Introduction
1. La première session de la Réunion d’experts pluriannuelle sur les produits de base et
le développement, dont le mandat a été établi en avril 2008 à la douzième session de la
Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, s’est tenue au Palais
des Nations à Genève les 6 et 7 avril 2009. M. Guy-Alain Emmanuel Gauze (Côte d’Ivoire) a été
élu Président, et Mme Andrea Petránková (République tchèque) Vice-Présidente-Rapporteuse.
Le Président a chargé M. Elmer Schialer (Pérou) de conduire la séance de l’après-midi du
lundi 6 avril et M. Jesus Domingo (Philippines) de conduire la séance du matin du mardi 7 avril.
Des représentants de 74 pays membres ont participé à la réunion d’experts (voir annexe).
I. RÉSUMÉ DU PRÉSIDENT
A. Synthèse
2. Les principaux éléments ci-dessous ont été mis en lumière:
a) La bonne gouvernance économique et la lutte contre la corruption dans la gestion des
recettes par effet d’aubaine;
b) Problèmes macroéconomiques éventuels, en particulier la tendance à une inflation
intérieure accrue et à une revalorisation du taux de change réel − le «syndrome hollandais»
bien connu;
c) Le recul récent des prix en valeur réelle et en valeur absolue, qui avait conduit à une
détérioration des termes de l’échange et, de ce fait, à des perspectives de croissance moindre
dans les pays en développement;
d) L’instabilité des prix des produits de base, d’où des revenus incertains et des
difficultés en particulier pour les petits producteurs;
e) Une diversification insuffisante vis-à-vis des produits de base traditionnels, qui avait
rendu les pays tributaires de ces produits vulnérables aux chocs dus aux prix;
f) Des liens insuffisants dans le cadre des chaînes d’approvisionnement;
g) Des coûts de transport élevés dans les pays en développement sans littoral et les
petits pays en développement insulaires;
h) Les difficultés d’accès aux marchés financiers − manque de crédit pour les intrants et
manque de capitaux pour les investissements − qui, avec des connaissances et des compétences
insuffisantes, se traduisaient par une faible productivité, et parfois par une production de faible
qualité;
i) Les obstacles commerciaux (progressivité des droits, obstacles non tarifaires et
mesures non tarifaires) dans les pays industrialisés avaient restreint l’accès aux marchés, en
particulier pour les produits finis ou semi-finis. Comme les marchés locaux étaient souvent trop
modestes pour une production de niveau viable, ces obstacles aux exportations empêchaient dans
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une grande mesure les pays tributaires des produits de base de créer de la valeur ajoutée et de
s’industrialiser;
j) Les subventions qui faussaient le marché dans les pays développés. Un exemple
évident était celui du coton, secteur dans lequel les subventions des pays industrialisés gonflaient
l’offre et pesaient sur les prix du marché mondial, privant ainsi les producteurs des pays pauvres
d’emplois et de revenus;
k) Un rapport de force déséquilibré dans les négociations, avec souvent de nombreux
petits pays producteurs du côté des vendeurs et de grandes entreprises du côté des acheteurs.
3. Les experts ont attiré l’attention sur les fortes fluctuations récentes des prix des produits de
base et ont discuté des facteurs clefs à l’origine de l’envolée des prix de ces produits entre 2002
et la mi-2008, puis de l’effondrement de la plupart de ces prix depuis la mi-2008.
Les fondamentaux du marché (c’est-à-dire l’évolution de l’offre et de la demande), en particulier
les fluctuations de la demande mondiale liées aux fluctuations de la croissance économique
mondiale, combinées à des investissements spéculatifs accrus dans les produits de base (dus à la
financiarisation des marchés de ces produits) étaient les facteurs clefs expliquant l’alternance
récente de forte expansion et de récession. L’envolée des prix avait été la plus spectaculaire
depuis des décennies − de par son ampleur, sa durée et sa portée − mais le tout dernier recul des
prix était particulièrement brutal et touchait de très nombreux produits de base.
4. L’instabilité des prix dans le secteur des produits de base soulevait des problèmes
importants auxquels il fallait porter attention pour que ce secteur devienne effectivement un
important moteur de développement et pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le
développement. Les experts ont engagé la communauté internationale à prendre en compte la
vulnérabilité des pays en développement tributaires des produits de base aux fluctuations
brutales des prix avec leurs conséquences tant positives que négatives, ainsi qu’aux défis qu’il
leur fallait relever pour se développer et bénéficier pleinement de la production et du commerce
des produits de base.
5. Dans ce contexte, les experts ont relevé que, après des décennies d’indifférence, il y avait
un regain d’intérêt pour la contribution possible des produits de base au développement.
La dérégulation, telle que préconisée par le «Consensus de Washington», dans la plupart des
pays en développement tributaires des produits de base qui avaient opté pour cette approche
avait été décevante. Les résultats, en particulier par les pays les moins avancés (PMA), étaient en
deçà des attentes et il n’y avait eu dans ces pays que des progrès économiques limités par rapport
à ceux d’autres pays en développement, qui avaient mieux réussi. Les experts ont souligné qu’il
fallait donner la priorité au secteur des produits de base pour lutter contre la pauvreté. Référence
a été faite, en particulier, aux petits producteurs agricoles, trop souvent marginalisés.
6. Selon les experts, il s’offrait une occasion historique de promouvoir la contribution des
produits de base au développement compte tenu des perspectives positives à terme de la
demande et de l’intérêt nouveau porté à ces produits au niveau politique y compris une
reconnaissance générale de la nécessité d’une surveillance et d’une régulation accrues des
marchés pour leur assurer une stabilité plus grande. Dans ce contexte, il a été aussi souligné que,
face à la crise économique et financière mondiale, le G-20 avait promis plus d’un billion de
dollars pour aider les pays en développement qui pourraient se trouver en difficulté. Il a été
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suggéré que certains de ces fonds devraient être utilisés non seulement pour aider les pays en
développement tributaires des produits de base à faire face aux effets immédiats de la crise sur
leur budget et leur balance des paiements, mais aussi pour améliorer la résilience, sur le long
terme, de leur économie dépendante de ces produits. À ce propos, il a été souhaité que la Banque
mondiale et le Fonds monétaire international aident les banques locales dans les pays en
développement à fournir du crédit aux producteurs agricoles, et en particulier à ceux qui sont
actuellement en difficulté à cause de la crise financière mondiale.
7. On s’accordait à penser que ni les pouvoirs publics ni le secteur privé ne pouvaient relever
à eux seuls les défis considérables dans le secteur des produits de base. Il fallait une coopération
au niveau sectoriel réunissant les pouvoirs publics, le secteur privé et les organisations non
gouvernementales. Dans le cas des produits de base agricoles, les actions entreprises devraient
couvrir les travaux de recherche et la multiplication des semences, les intrants et le crédit,
les services de vulgarisation et la transformation pour l’exportation, dans une optique globale.
8. Des renseignements plus complets sur les aspects soulevés durant la réunion sont présentés
ci-après pour les différentes questions de fond inscrites à l’ordre du jour de la réunion.
B. Évolution des marchés de produits de base et problèmes qui se posent
sur ces marchés: situation actuelle et perspectives
9. On considérait que plusieurs facteurs avaient contribué à l’instabilité récente des prix des
produits de base. La plupart de ces facteurs concernaient l’offre et la demande et affectaient des
marchés différents, mais avec d’importants liens. Durant la phase de forte hausse,
l’affaiblissement du dollar et les taux de croissance élevés de l’économie mondiale, en particulier
ceux de la Chine et d’autres pays émergents, avaient dopé la demande. Du côté de l’offre,
la réaction avait tardé à cause du sous-investissement au cours de la période antérieure et des
rigidités structurelles, ainsi que du niveau limité des stocks et des capacités disponibles. Cela a
induit initialement une hausse des prix du pétrole, qui a fait augmenter à son tour les prix
d’autres produits de base. L’intensification des investissements dans le secteur des produits de
base (par exemple, dans le cadre de fonds d’investissement sur les marchés à terme sur la base
d’indices) ont eux aussi contribué à doper les prix. Les prix du pétrole étant élevés, la demande
de biocarburants comme sources d’énergie alternatives a progressé. Cela a gonflé encore les prix
des céréales utilisées pour les biocarburants mais aussi ceux des autres céréales, au fur et à
mesure que des terres agricoles étaient dévolues à la production de céréales pour les
biocarburants.
10. Parmi les facteurs expliquant la chute des prix, il convenait de mentionner:
a) le ralentissement économique global dû à la crise financière et économique mondiale, et
la contraction de la demande des pays développés et des pays en développement en résultant;
b) de bonnes récoltes dans plusieurs régions; c) une accumulation de stocks en excédent pour
plusieurs produits; et d) le retrait des investisseurs de portefeuille des marchés de produits
dérivés fondés sur les produits de base.
11. Les experts ont aussi fait valoir qu’un important facteur de l’instabilité des prix était
l’absence de données fiables et rapidement disponibles dans beaucoup de régions de production,
avec les asymétries de l’information et les risques de spéculation que cela comportait.
On s’accordait à reconnaître que si une spéculation excessive était en partie responsable des
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