Tout se fait de façon graduelle : au départ quelques liaisons vont envoyer des
signaux faibles de réorganisation du cytosquelette entraînant des déplacements au niveau
membranaire: tous les TCR vont migrer aux mêmes endroits, et les grandes molécules
s’écartent.
On observe alors que l’organisation qui était aléatoire devient concentrique en formant une
espèce de bouche qui va « téter » la cellule APC. Un micro domaine va se former : du centre
à la périphérie on a les TCR, les cd28 puis les molécules qui bloquent les liaisons. Ce LT était
naïf, il va s’activer, garder cette conformation moléculaire toute sa vie et ainsi devenir un LT
mémoire. C’est ce qu’on appelle les supra moléculaires organisations complexes ou
smack (clin d’œil à l’espèce de bouche du LT qui tète l’APC…).
Si la reconnaissance ne se fait pas, les cellules se séparent avant la formation du micro
domaine et le LT va chercher ailleurs. Toute sa vie le LT peut chercher et jamais trouver son
APC parce qu’il n’a pas le bon TCR.
Après activation toutes les fonctions des LT en découlent : notamment ils deviennent
cytotoxiques, les signaux vont induire un programme génétique qui va les rendre
cytotoxique !
A retenir : les LT naïfs n’expriment pas les molécules d’activation. 1 seule de ces molécules
mérite d’être retenue : les HLA DR de classe 2, qui vont nous servir à mesurer le taux
d’activation des LT. Avec le pourcentage de LT exprimant à leur surface ces molécules de HLA
DR on a une idée de l’activation des cellules immunitaires. Ce qui est fondamentale en
médecine pour connaitre l’état du patient.
Une fois que le LT est activé c’est qu’il a vu l’antigène. Donc une des fonctions de ces cellules
immunitaires va être de fabriquer des médiateurs solubles qu’on appelle les cytokines qui
vont pouvoir non seulement créer une communication à l’intérieur du système immunitaire
entre les différents acteurs de l’immunité mais aussi communiquer avec tous les autres
systèmes. Par exemple lors d’une infection on observe une augmentation des globules blanc :
c’est grâce a ces LT activés qui vont dire a la moelle il faut créer plus de polynucléaires par
l’intermédiaire de cytokines.
Autre exemple la fièvre : l’hypothalamus est prévenu par les cytokines ou l’interleukine (IL) 1
des LT activés qui va déclencher le phénomène de fièvre.
A chaque réponse immunitaire on mobilise très peu du répertoire T (de l’ordre de 100.10^2
contre 10^9). Il y a une phase de multiplication intense de ses LT grâce à une molécule très
importante : l’interleukine 2. L’IL 2 fabriquée seulement par les LT activés, permet la
prolifération clonale des LT qui vont réaliser la masse lymphocytaire nécessaire à la réponse
immunitaire.
En transplantation on utilise ce mécanisme en mettant un anticorps monoclonal sur le
récepteur à l’IL 2, donc le récepteur coiffé ne peut plus reconnaître l’IL 2 empêchant la
prolifération lymphocytaire et du même coup le rejet du greffon.
Cette prolifération est nécessaire à la manifestation de la réponse immunitaire, et à ce
titre, on la considère comme le signal III.