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Paroles de psychiatres
En psychiatrie, on fait ce qu’on peut
pour que les malades aillent le
moins mal possible. On cherche la
prise en charge la plus légère pour
éviter la rechute...
La psychiatrie contemporaine, tout en cultivant ce qui
est de sa nature, c’est à dire la relation de l’homme
original et unique, se veut profondément intégrée
dans le tissu social. A ce titre, comme à bien
d’autres, la référence économique ne saurait lui être
étrangère. C’est la seule façon de gérer plutôt que de
subir. Propos de Yves Pelicier publiés dans
« Confrontations pyschiatriques »
Économie de la santé et psychiatrie n° 32, 1990
La maladie mentale grave c’est un cataclysme
dans un tissu de relations ; il faut rendre la
maladie acceptable, acceptée, mais la mala-
die n’est pas réglée pour autant...
... les services de soutien communautaires
jouent un rôle palliatif et permettent de compen-
ser des déficits fonctionnels et environnemen-
taux, permettant d’atteindre un niveau de qualité
de vie comparable à celui des groupes plus
favorisés. Par contre, de tels services ne peu-
vent pallier à la totalité des limitations consécuti-
ves à la maladie. Les niveaux d’insatisfaction
prononcés de sa situation financière et sa vie
sentimentale, malgré l’acceptabilité et la partici-
pation à des services, traduisent bien le fait que,
dans certains domaines de la vie, les interven-
tions les plus significatives relèvent d’un ordre
différent de celui des services de suivi commu-
nautaire. » Propos de C. Mercier cités dans
la revue canadienne de psychiatrie,
vol. 37, octobre 1992,
« Services communautaires et qualité de la vie :
une étude d’impact en région éloignée. »
A travers le manque, on progresse. L’émancipation de
l’hôpital a créé le manque, ce qui a pu être source de
progrès pour certains ; mais, pour la grande majorité,
ce n’est pas le bonheur...