Pierre Bottero était un auteur qui écrivait avec poésie et toujours avec un brin de magie dans ses histoires. Quand on
lisait ses œuvres, les mots dansaient sur la feuille et nous entrainaient dans leur univers doux et agréable. Jamais, non
jamais, un auteur ne m’avait ouvert autant les portes de ses livres. Il nous montrait que nous, lecteurs, faisions partis de
son histoire… Que nous, lecteurs, nous pouvions ressentir les émotions et les sensations du personnage, si l’envie nous
venait… Que nous, lecteurs, étions une partie du personnage, nous étions une partie de l’histoire. Sa « disparition » dans
un monde meilleur, était la pire chose que nous, les lecteurs, pouvions imaginer. Peut être que le monde où il vit mainte-
nant est bien meilleur que ce qu’il avait imaginé… Ou peut être bien pire. Une question se pose : notre auteur nous re-
viendra-t-il un jour ? Le savant, lui, dit que non. Le poète, lui, ne le sait pas.
Voilà pourquoi, j’ai décidé de lui rendre hommage…
Je recherche...
Goutte-Prologue
Goutte… Une goutte glisse lentement sur une feuille orpheline encore verte. Elle laisse une trace colorée dans ce pay-
sage blanc de neige. La goutte tombe lentement de feuille en feuille, elle glisse. Et alors, elle vient s’écraser dans un
petit bruit sourd sur un lac gelé. Un lac inconnu aux humains, dans un monde inconnu aux humains.
Nous sommes à Gwendalavir, dans une période de grand froid où la vie continue, froide. Aujourd’hui est la veille de
Noël. Un jeune homme est assis sur le bord du lac et regarde le vide, les yeux embués, les yeux mouillés, les yeux vides
d’une infime joie.
Pourquoi ce jeune homme pleure-t-il seul au bord d’un lac gelé ? Pour comprendre, nous allons revenir au début de ce
matin différent de tant d’autres… Là où le temps est passé… Là où il est désormais arrêter… Là où le temps a laissé des
traces… Des traces que nous sommes pour l’instant incapables de percevoir…
Le marché-1
Nous somme quelques heures plus tôt, au matin du 24 décembre, dans les ruelles d’Al Jeit, la capitale de Gwendala-
vir, où s’est installé le marché.
Salim marche émerveillé dans les allés de ce marché de Noël où il doit trouver un cadeau pour Ewilan.
« Dindes de Noël ! Toutes prêtes où à préparer ! Elles sont bonnes me dindes, elle sont bonnes ! »
« Poisson ! Il est bon mon poisson, il est frais ! »
Les marchands crient derrière leurs stands, de tous les cotés, en secouant le produit vendu ! Quand à Salim, il regarde, il
touche, il écoute, il parle… Mais au fur et à mesure qu’il avance dans les allées, il est de plus en plus triste…
Il s’est levé, le matin, à l’aube. Il s’est habillé, toiletté, il a mangé et il est sortis en hâte dehors avec une seul idée en
tête : chercher un cadeau de Noël pour Ewilan !
En ce moment où lui cherchait, les autres, Ewilan et les amis de Salim et d’Ewilan comme Ellana ou Edwin, préparaient
le repas et les autres préparatifs pour le soir même.