Le permafrost est un sol en permanence gelé. Les processus à l'origine de la libération du carbone dans l'atmosphère, tels que la
décomposition, y sont fortement ralentis. On estime à près de 1 672 109 t la quantité de carbone stocké dans le permafrost. À mesure
que la planète se réchauffe, le permafrost dégèle et la décomposition s'accélère, libérant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
L'augmentation de la température moyenne du globe terrestre entraîne un réchauffement et une augmentation de la salinité des eaux
océaniques de surface. Les courants marins de surface chauds, qui sont inter-connectés avec les courants marins profonds froids,
sont affectés par ce réchauffement. La circulation globale des courants marins s'en trouve perturbée.
2 Les impacts des activit és anthropiques sur les composantes écologiques biotiques de l'environnement
Les êtres vivants peuplant les milieux directement touchés par les activités anthropiques sont le plus souvent rapidement affectés par
celles-ci, que ce soit au niveau local ou au niveau planétaire.
2.1. LES IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES SUR LES BIOCENOSES
Activité 3
L'introduction directe et volontaire, ou indirecte et involontaire, d'êtres vivants offre à ces derniers la possibilité de se
développer dans des zones où ils n'ont pas, ou peu, de compétiteurs. Exploitant les ressources du milieu aux dépens des êtres vivants
autochtones, ils se multiplient rapidement, envahissent le territoire concerné et éliminent plus ou moins totalement les espèces
indigènes. Ils deviennent alors invasifs.
Les organismes génétiquement modifiés, ou OGM, contiennent des transgènes qui peuvent être transmis à des organismes sauvages.
L'application du principe de précaution limite la culture d'OGM sur le territoire français.
L'augmentation des apports en éléments minéraux est à l'origine de la dystrophisation des étendues d'eau et des cours d'eau à faible
débit. La disponibilité en dioxygène dissous diminuant en profondeur, les espèces animales et bactériennes exigeantes en dioxygène
y sont remplacées par des espèces peu exigeantes, ce qui modifie le fonctionnement des chaînes alimentaires. L'accumulation de
molécules exogènes, comme les composés organochlorés ou les métaux lourds, dans ces mêmes eaux perturbe la physiologie des
êtres vivants.
Activité 3
La biodiversité, ou diversité biologique, correspond à « la diversité des espèces, micro-organismes, végétaux, animaux,
présents dans un milieu ». Elle peut être appréciée à différents niveaux. On estime actuellement qu'il existe sur la planète 15
millions d'espèces, dont seulement 1,8 million ont été décrites.
Le dernier rapport de l'Union mondiale pour la Nature, ou UICN, montre que la biodiversité planétaire diminue à un
rythme 100 à 1 000 fois plus rapide que celui des crises biologiques antérieures. Ce diagnostic se fonde sur l'observation de 45 000
espèces iinimales et végétales réunies dans une Liste Rouge qui sert de référence. Sur ces 45 000 espèces, 16 928 sont menacées
d'extinction, soit un oiseau sur huit, un mammifère sur quatre et un amphibien sur trois. Parmi les espèces menacées, 3 246 sont «
en danger critique d'extinction », 4 770 sont « en danger » et 8 912 « vulnérables ».
Le réchauffement climatique, la destruction des habitats liée à la poussée urbaine et à l'intensification de l'agriculture, la
surexploitation des ressources minières, la dégradation des eaux, l'introduction d'espèces invasives ou d'organismes génétiquement
modifiés et les guerres restent les principales causes de l'érosion de la biodiversité.
Panda géant
Symbole de la protection des animaux, le panda géant, Ailuropoda melanoleuca, est en grand danger d'extinction :
on estime qu'il n'existe plus que 1 000 pandas géants sauvages, disséminés sur environ 15 500 km2. En 1989, le
WWF a lancé, en collaboration avec les autorités chinoises, un programme pour la protection des pandas géants.
2.3. LES INTERACTIONS ENTRE LES DIFFÉRENTS IMPACTS DES ACTIVITÉS ANTHROPIQUES
Activité 4
L'être humain rejette dans le milieu des substances toxiques qui peuvent s'accumuler dans les chaînes alimentaires,
retomber sous forme de pluies acides destructrices ou perturber la reproduction des êtres vivants. En détruisant les forêts tropicales
et équatoriales, qui absorbent chaque année plus de 1,3• 109 t de carbone et sont donc d'importants puits de carbone, l'être humain
entraîne une diminution de la fixation de carbone au niveau planétaire. En incendiant ces forêts, il génère le rejet dans l'atmosphère
de dioxyde de carbone et de vapeur d'eau issus de la combustion de la matière organique végétale.
En modifiant certaines composantes écologiques abiotiques planétaires, et plus particulièrement la température moyenne annuelle,
l'être humain impose aux êtres vivants de nouvelles contraintes environnementales qui sont fatales pour ceux qui ne peuvent pas les
supporter.
En interagissant entre eux, les impacts des activités anthropiques perturbent fortement l'environnement, que ce soit à l'échelle locale,
régionale ou planétaire. La détermination de l'empreinte écologique permet d'évaluer la pression qu'exercé chaque être humain sur
l'environnement planétaire.