Dans ce contexte, les politiques visant à promouvoir la transformation structurelle devront
mettre davantage l'accent sur le renforcement des capacités, les institutions de recherche et de
diffusion du savoir, les relations entre différents acteurs ainsi que sur les innovations répondant aux
besoins spécifiques de chaque économie. Elles devront faciliter les interactions entre les entreprises,
les institutions de recherche, le système d'éducation, la société civile et le gouvernement; et elles
devront le faire de manière à soutenir la création et la diffusion de connaissances, la coordination des
actions des acteurs privés et publics, et à privilégier l'innovation dans des secteurs où cette dernière
peut avoir de forts impacts économiques, sociaux et environnementaux.
Telles sont quelques unes des caractéristiques de l’environnement dans lequel se sont
développées les activités que nous avons poursuivi pour mettre en œuvre les mandats sur la science,
la technologie et l'innovation (paragraphes 158-161 de l'Accord d'Accra,) et se rapportant aux trois
piliers du travail de la CNUCED (analyse, coopération technique et consensus intergouvernemental).
En ce qui concerne la recherche et l'analyse, la CNUCED a renforcé ses activités dans ce
domaine. Nous avons par exemple lancé une nouvelle publication le Rapport sur la Technologie et l’
Innovation, publié pour la première fois en mai de cette année. Ce premier rapport aborde la question
du rôle de la science, la technologie et l'innovation et de politiques en ce domaine pour répondre à
l’insécurité alimentaire par une meilleure productivité agricole. Une attention particulière a été
accordée à l'Afrique et aux petits exploitants agricoles du continent. Les travaux ont commencé sur le
prochain rapport, qui se penchera sur les implications en termes de politiques des tendances
technologiques dans le domaine des énergies vertes et renouvelables. Une question clé est de savoir
comment celles-ci peuvent contribuer aux besoins croissants en énergie, renforcer les capacités
nationales et technologique, et en même temps participer aux efforts faits pour remédier aux effets
néfastes des changements climatiques.
Nous avons également lancé une nouvelle Série d'Etudes sur la Science, la Technologie et
l'Innovation (UNCTAD Current Series on STI). Les deux premiers rapports ont abordé des questions
relatives aux technologies des énergies renouvelables pour le développement rural et aux mécanismes
de financement des TIC pour le développement.
Pour ce qui est du pilier intergouvernemental, les sujets relatifs à la science, la technologie et
l'innovation ont été partiellement traités au cours des deux premières des réunions du groupe d'experts
pluriannuel sur le développement de l'entreprise et le renforcement des capacités en science,
technologie et information établi à la suite de la CNUCED XII. Ces réunions ont donné lieu à
plusieurs propositions intéressantes, notamment en ce qui concerne la nécessité d'une plate-forme de
partage d'expériences sur la science, la technologie et l'innovation. Un échange d'expériences a
également eu lieu et des propositions concrètes ont été faites pour l'amélioration des indicateurs
statistiques sur la science, la technologie et l'innovation dans les pays en voie de développement, ce
qui permettrait une formulation, un suivi et une évaluation plus efficaces des politiques STI.
Une autre activité concerne l'appui fourni aux pays en voie de développement dans leurs
efforts pour mettre la science, la technologie et l'innovation au service du développement et renforcer
l'efficacité de leurs systèmes nationaux d'innovation. Comme le prévoit l'Accord d'Accra, notre
programme sur les Examens des Politiques sur la Science, la Technologie et l'Innovation (STIP
Reviews) vise à aider les pays à formuler des politiques STI qui contribuent à leurs stratégies
globales de développement. Ces examens aident aussi les décideurs politiques à établir des systèmes
nationaux d'innovation qui répondent aux besoins du secteur productif et, plus généralement, à leurs
objectifs de développement. Depuis la CNUCED XII, des examens d e politiques STI ont été
finalisés pour l'Angola, le Ghana, le Lesotho et la Mauritanie; d'autres sont en cours pour la
République Dominicaine, le Salvador et le Pérou. Les États membres pourraient souhaiter examiner
comment faire pour que les résultats de ces examens participent de manière plus efficace aux
délibérations de la CNUCED.
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