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RÉSUMÉ
Alors que les progrès technologiques repoussent les frontières de la mort, un nouveau
débat éthique et légal émerge. Lorsqu’un patient se retrouve en état végétatif et que tout
espoir de réhabilitation s’éteint, la communauté médicale propose de cesser les soins de
maintien en vie et de ne pas tenter la réanimation en cas d’arrêt cardio-respiratoire. Or,
certaines familles, la plupart religieuses, s’opposent à toute cessation des traitements, et
en exigent le maintien. Avec l’éclairage des données scientifiques actuelles qui
permettent d’accéder à la conscience malgré les apparences, l’état du droit canadien sera
examiné. Dans un premier temps, l’auteure examine en quoi la perte apparemment
irréversible de la conscience justifie le refus des médecins de poursuivre les soins de
maintien en vie. Dans un deuxième temps, elle aborde les droits fondamentaux pouvant
être invoqués par les proches au soutien de l’exigence de la poursuite des traitements.
Dans un dernier temps, elle évalue les pistes de solution proposées visant à clarifier à qui
appartient le pouvoir décisionnel ou à mettre en place un processus de règlement des
différends. En arrière-plan de ce débat, la science continue de progresser, avec l’espoir
d’un meilleur respect des droits des patients apparemment inconscients dans le futur.
CIHR Fellow in Health Law, Ethics and Policy (2010-2011)
Les propos contenus dans le présent texte sont personnels à l'auteure et n'engagent pas
son employeur, le ministère de la Justice du Québec.