La structure de la glycoprotéine permet de distinguer trois sous-groupe FelV-A, -B et –
C. Les chats en état de virémie persistante peuvent héberger un seul, les deux ou les
trois sous-groupes.
Le sous-groupe A, présent chez tous chats infectés est le seul contagieux.
Très immodépresseur, il est responsable des formes cliniques classiques. Les autres
sous-groupes, isolés lorsque le A est déjà présent, sont responsables de formes
cliniques spécifiques. Le B, isolé chez 50 % des chats infectés, est le produit d’une
recombinaison entre le provirus FelV-A intégré et des séquences endogènes de
rétrovirus félin présentes naturellement dans le génome cellulaire des chats. Le groupe
C, isolé chez 1% des chats infectés est le produit de mutations du gène env du FelV-A.
Il est associé à de graves anémies chez le chaton.
Dans des conditions optimales le virus peut résister jusqu’à 48 heures. Il est inactivé
par les désinfectants classiques.
Epidémiologie :
Les modes de transmission du virus leucémogène félin sont nombreux. Ils peuvent
être inoculé par morsure ou lors d’accouplement mais le plus souvent la transmission
est oro-nasale. Il est donc présent dans la salive, le sperme, les larmes, l’urine et les
fèces. Cependant il faut une grosse dose infectante avec un contact rapproché et
durable pour qu’une transmission horizontale ait lieu. De ce fait les contaminations
indirectes par l’intermédiaires de litière ou de gamelles communes sont très rares.
Une transmission verticale depuis la mère est possible vers ses chatons, que ce soit
par le lait ou contacts prolongés ou même par voie transplacentaire.
Pathogénie :
L’infection est caractérisée par différents stades qui définissent l’aspect clinique de la
maladie et la contagion possible des chats atteints.
Déroulement de l’infection : Après pénétration du virus par voir orale ou nasale, il se
multiplie activement dans les tissus lymphoïdes régionaux. Les cellules lymphocytaires et
monocytaires infectées passent dans la circulation sanguine et sont donc responsables,
quelques jours après l’infection, d’une virémie qui est difficile à détecter par des tests
sériques. Le virus est alors véhiculé vers différents tissus dont la moelle osseuse où il peut
infecter les cellules souches de toutes les lignées sanguines. La virémie étant faible,
l’excrétion l’est aussi et donc les chats sont peu contagieux.
Les cellules souches infectées donnent naissance à des cellules sanguines circulantes
également infectées, produisant une virémie persistante. Le virus se propage alors aux
épithéliums de nombreux organes comme les reins, le tube digestif, le tractus
respiratoire, la vessie et les glandes salivaires. Un chat virémique persistant est un
excréteur persistant.