Trimestriel de SEPTEMBRE 2014 - N°26
P912607
CEBESIA
asbl fondée en 1926 par G.L. Brahy
Secrétariat :
31 rue FAIDER - 1050 BRUXELLES
[email protected]e - www.cebesia.be
SOMMAIRE
L’éditorial
Eric PANICHI 2
Des faces, des joies, des chars et
autres attributs similaires des planètes
Christiane NASTRI 3
L’origine des « termes » des planètes : une hypothèse 5
John TIMPERMAN
L’agenda des conférences 6
Nos prochains séminaires et ateliers 8
Les prochains aspects majeurs
André VANDER LINDEN 11
BELGIQUE - BELG
P.P. - P.B.
1200 Woluwe Saint Lambert
BC 20 696
2
L’éditorial
Après toute une boucle de rétrograda-
tion de Mars dans la première partie de
2014, dont nous continuons à mesurer
l’impact quotidiennement parmi les titres
de l’actualité, nous voici prêts , malgré
tout, pour une nouvelle rentrée. Nous
remercions nos membres pour cette fidé-
lité qui encourage notre équipe à vous
proposer des thèmes d’étude aussi variés
que les couleurs du temps.
Nous vous invitons donc bien chaleureu-
sement à venir écouter nos conférenciers
« en temps réel » dans notre salle de ré-
union, si confortable et accueillante. Je
précise « en temps réel » car les titres
de l’actualité de cet é ont attiré mon
attention sur l’intrusion de plus en plus
systématique et consentie des systèmes
informatiques dans notre quotidien. Signe
des temps ? Le
carré Uranus-Pluto
n s’a-
chève et nous devons nous rendre à l’évi-
dence, tout est en place dans notre mon-
de pour organiser une société du contrôle.
Si ces systèmes informatiques échappent
au regard démocratique, nous serons dé-
sormais, et ceci dès demain, sous la sur-
veillance quasi intégrale des moindres
mouvements de notre vie. Pour moi qui, il
y a trente ans, calculait encore mes thè-
mes à la main, la surprise est totale de
voir comment nous sommes tous entrés
volontairement dans ce fonctionnement
qui risque de nous échapper.
A ce propos, il y a à dire que le Cebesia
continue à fonctionner « à l’ancienne ». Un
coup d’œil sur notre site vous montrera
que nous ne sommes pas les « rois du
web », ni les « geeks » de l’astrologie.
Nos conférences ne sont pas
« podcastables » et n’ont pas encore lieu
en vidéo conférence sur Skype ou sur
Line.
Pourtant, les astrologues ont été les
premiers à utiliser les systèmes informa-
tiques, à la fois pour le calcul et pour l’in-
terprétation. On se rappellera les pre-
miers systèmes d’interprétation astrolo-
giques « Astro Flash » à Paris en 1968 ;
certains d’entre nous ont connu les peti-
tes calculettes « pocket » qui déroulaient
les longitudes sur un papier long qui tenait
plus d’une souche de supermarché, sans la
moindre poésie astrale.
Les astrologues ont toujours affirmés
que les machines ne pourraient jamais les
remplacer, et j’ai toujours soutenu ce
point de vue avec force et conviction.
Mais aujourd’hui, je vois que mes consul-
tants s’informent sur leurs aspects plané-
taires avant de venir me voir, comme les
malades consultent Internet avant de
consulter leur médecin.
Mais qu’à cela ne tienne, rêvons un peu !
Et si mon fantasme astro-informatique se
réalisait, quel serait-il ? Mon bureau se-
rait une large plate forme circulaire sur-
montée d’une coupole. Plus de bureau, plus
d’écrans. Des fauteuils confortables.
est l’ordinateur ? Dans les murs. Par re-
connaissance vocale, je lui demanderais
de m’afficher en trois dimensions le thè-
me de mon consultant. Il me répondrait
avec une voie « off » de femme, douce et
chaleureuse. Le ciel apparaitrait projeté
sur la coupole. On pourrait se déplacer
dans l’espace pour le visiter et en com-
prendre les interactions. Il suffirait de
toucher les éléments célestes pour de-
mander à la machine les interprétations
qu’elle aurait conservée dans une base de
données.
(suite page 10)
3
Toujours plongée dans mes livres d’astrologie, nouveaux et anciens, je prends enco-
re bien souvent conscience de mes lacunes. Examinant les dignités planétaires chez
les classiques je lis que « la planète est ici sur son Trône » et, plus loin « tandis qu’ici
cette planète est dans son Char ». J’imagine déjà les lames du Tarot, mais en astrolo-
gie qu’en est- il ? Quelle différence entre le Trône et le Char? Heureusement, une
amie, infatigable chercheuse, vient à ma rescousse et me dirige vers Ptolémée. Voici
quelques éclaircissements :
Certaines affinités existent entre les planètes et les signes1 : on appelle cela une
dignité. Parmi celles-ci, nous connaissons surtout le domicile, l'exaltation, la chute et
l'exil. Par exemple, le Soleil en domicile en Lion, en exaltation en Bélier, et dans le
signe opposé en exil - appelé aussi Abaissement - en Verseau, et en chute en Balance.
Il existe cependant d'autres particularités attribuées aux planètes selon leurs affi-
nités (plus de 8 conditions 2!). Ces dignités peuvent être essentielles ou accidentelles,
nous permettant de peaufiner notre analyse.
Au premier chapitre de son Tetrabiblos, Ptolémée commence par décrire le Domici-
le et les Triangles avant d’aborder les Exaltations3. Il définit ensuite les Termes, et
enfin décrit les conditions des Visages (en anglais : Face), du Trône et du Char. Une
planète est dite dans sa Face 4(Visage), quand l'aspect qu'elle reçoit du Soleil, ou de
la Lune, est similaire à celui de sa propre relation à leurs domiciles : par exemple,
Vénus est en son bon «Visage » lorsqu'un signe entier la sépare d'un Luminaire, à
condition qu'elle soit occidentale par rapport au Soleil, (le soir) mais orientale vis-à-
vis de la Lune (le matin), en respectant la disposition originaire de leurs domiciles.
Exemples : Vénus en Balance avec le Soleil en Lion, ou nus en Taureau avec la Lune
en Cancer.
Chaque planète est également dite "être dans son bon Char", ou Trône, ou autre-
ment située triomphalement, quand elle détient la familiarité avec la place qu'elle
occupe effectivement par deux ou plus des critères prescrits : sa puissance s’accroît
du fait que les signes qui les contiennent sont semblables et collaborent avec elles en
raison de la similitude de leurs propriétés naturelles.
Enfin, chaque planète, même si elle ne possède aucune affinité avec le signe occupé,
est dite "se réjouir", être dans sa Joie, quand un lien (un aspect) existe entre elle et
une autre planète de la me famille (ex : le Soleil et Mars sont chauds et assè-
chent; Vénus et Jupiter sont tempérés, etc.), car, malgré la distance les séparant,
une certaine sympathie et une communication subsistent du fait de leurs similarités 5.
Ces positions particulières : char, trône, et autres désignent les planètes en situa-
tion triomphante, parce qu’elles ont deux ou davantage de prérogatives dans le lieu
qu’elles occupent. Rhétorius est encore plus explicite : les planètes sont dans leur
Char si elles se trouvent dans leur domicile, leur exaltation ou leur Terme 6.
(suite page 4)
Des faces, des joies, des chars et
autres attributs similaires des planètes
4
Dans de telles situations, leur position est particulièrement forte, même si elles
sont brûlées ou sous les rayons du soleil : les planètes bénéfiques accroissent leur
influence (suite bénéfique, et les planètes maléfiques deviennent bénéfiques.
Voici un exemple : MATTEO RENZI
Actuel Président du Conseil Italien. Ce Capricorne Asc. Gémeaux est le plus jeune
des présidents de la République italienne, succédant à Enrico Letta (20/08/1966 à
19h40, Pise - Italie) le 22 février 2014 à 11h34 à Rome : le gouvernement ainsi fondé
a un Asc Gémeaux à 16°30’. Le Parti Démocratique dont il fait partie est Asc.
Gémeaux...
Son principal opposant, Beppe Grillo (21/07/1948 à 2 :30 à Gênes), est également
Cancer Asc. Gémeaux :
Paroles, Paroles
(toutes les données de naissance sont de
Grazia Bordoni : Sestile n°197).
Dans ce thème nous trouvons un
Jupiter triomphant en Domicile, dans
sa Face (car il est trigone à Saturne),
en Joie7, dans son Terme, sur son
Char, sur son Trône car il a plusieurs
de ces qualités, puissance encore ren-
forcée par sa présence en X.
Christiane NASTRI
1 Ptolémée, « Le Livre unique de l’Astrologie », Ed. Nil, Traduction de Charles Charvet : Chapitre I, 18-23
2 Domicile, Exaltation, Chute, Exil, Terme, Joie, Char, Trône; on peut y ajouter la combustion, sous les rayons etc.
3 Exaltation, du grec Hupsôma: augmentation d’énergie, altitude
4 Face : à ne pas confondre avec “phase” de la planète (conjonction, opposition, premier quart, dernier quart, etc.)
5 Premier livre de Ptolémée, chapître XXVI : “Les Visages et le Char ”, Note : 37.2. Il s'ensuit que, Saturne est dans
sa Face (ou son Visage) quand il est distant de cinq signes, ou en quintile, après le Soleil ou avant la Lune ; que
Jupiter est en trigone avec Saturne; quand Mars est en carré; quand Vénus est en sextile; et quand Mercure n'est
distant que d'un seul signe (ou en langage moderne, en semi-sextile), après le Soleil ou avant la Lune.
6 Rhétorius dans CCAG I, 43, p 159
7 Une planète est dans la « JOIE » quand elle occupe un signe en affinité avec elle. Le Soleil est en joie dans les
signes de Feu ; la Lune dans le Cancer ; Neptune dans les Poissons, Uranus en Balance et le Scorpion ; Jupiter
en Cancer, Poissons, Balance, Sagittaire et Verseau ; Mars dans les signes de Feu et Scorpion ; Vénus en Cancer
et Poissons ; Mercure en Gémeaux, Vierge, Balance, Verseau. (Dictionnaire de Henri Gouchon, p 327).
(suite de la page 3)
5
L’origine des "termes" des planètes : une hypothèse
Il est dommage que peu d’astrologues (anciens ou contemporains) aient essayé de
trouver une logique - ou du moins de proposer une hypothèse - pour expliquer la doc-
trine des termes. Chaque génération a tendance à accepter ce qu’un auteur a écrit
avant elle sans se poser de questions.
Certains astrologues sérieux utilisent les termes de Ptolémée tandis que d’autres
leur préfèrent les termes égyptiens. Pourtant, il faut dire que la plupart des astrolo-
gues anciens utilisaient les termes égyptiens. Le grand Guido Bonatti n‘était pas très
conséquent : parfois il utilise les termes de Ptolémée et dans d'autres cas les termes
égyptiens.
Pour trouver une certaine logique, il faut aller chercher dans l’astrologie de la Mé-
sopotamie puisque l’origine des termes (comme d’ailleurs l’origine des exaltations)
date de chez eux, il y a très, très longtemps.
En Mésopotamie, la division du temps se faisait en principe de la manière suivante :
chaque cycle consistait en une division de cycles plus petits (macro-micro) et le début
d’un cycle montrait toujours l’essentiel de ce cycle : on observe d’ailleurs le même
principe dans les dodécatémories (le dwad = un douzième) où le premier dwad corres-
pond au signe en question.
Comme chaque signe est aussi un cycle, il faut examiner les premiers degrés de
chaque signe. Les premiers degrés d’un signe montrent toujours le principe et l’es-
sence du signe et du cycle, le nombre de degrés (la longueur) accordé aux termes est
souvent égal aux années des planètes ou à une fraction de ces années. Par exemple :
Jupiter : toujours 12 - ou 6 (la moitié de 12) ; Saturne : 5 (30 divisé par 6) ; Mars : 7
(la moitié des années de Mars 15) ; Vénus : 8 ; Mercure : souvent 6 (la moitié de 12).
En conséquence, si nous examinons les termes égyptiens de quelques signes nous
constatons ceci : le premier terme du Taureau comprend les 8 degrés de Vénus : Vé-
nus montre le principe du signe et les 8 premiers degrés correspondent au cycle hé-
liaque de Vénus de 8 ans.
Des premiers termes du Sagittaire le premier, de 12 degrés de longueur, est attri-
bué à Jupiter. Jupiter est le maître du signe et son cycle héliaque est de 12 ans.
Le fait que les premiers termes du Cancer sont attribués à Mars est un peu bizarre
puisqu’ils sont attribués aux 7 premiers degrés de Mars. Le chiffre 7 correspond
probablement à la moitié des années du cycle héliaque de Mars (15 ans).
A première vue on pourrait attribuer ces termes à Jupiter, le maître par exaltation
du signe du Cancer. Mais quand on regarde le ciel on voit que tout près du début de
la constellation du Cancer se trouve la constellation de l’Hydre, le serpent (le diable
pour les astrologues de Mésopotamie). Or, le dieu qui correspondait au serpent était
Nergal-Mars.
(suite page 9)
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