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L’éditorial
Après toute une boucle de rétrograda-
tion de Mars dans la première partie de
2014, dont nous continuons à mesurer
l’impact quotidiennement parmi les titres
de l’actualité, nous voici prêts , malgré
tout, pour une nouvelle rentrée. Nous
remercions nos membres pour cette fidé-
lité qui encourage notre équipe à vous
proposer des thèmes d’étude aussi variés
que les couleurs du temps.
Nous vous invitons donc bien chaleureu-
sement à venir écouter nos conférenciers
« en temps réel » dans notre salle de ré-
union, si confortable et accueillante. Je
précise « en temps réel » car les titres
de l’actualité de cet été ont attiré mon
attention sur l’intrusion de plus en plus
systématique et consentie des systèmes
informatiques dans notre quotidien. Signe
des temps ? Le
carré Uranus-Pluto
n s’a-
chève et nous devons nous rendre à l’évi-
dence, tout est en place dans notre mon-
de pour organiser une société du contrôle.
Si ces systèmes informatiques échappent
au regard démocratique, nous serons dé-
sormais, et ceci dès demain, sous la sur-
veillance quasi intégrale des moindres
mouvements de notre vie. Pour moi qui, il
y a trente ans, calculait encore mes thè-
mes à la main, la surprise est totale de
voir comment nous sommes tous entrés
volontairement dans ce fonctionnement
qui risque de nous échapper.
A ce propos, il y a à dire que le Cebesia
continue à fonctionner « à l’ancienne ». Un
coup d’œil sur notre site vous montrera
que nous ne sommes pas les « rois du
web », ni les « geeks » de l’astrologie.
Nos conférences ne sont pas
« podcastables » et n’ont pas encore lieu
en vidéo conférence sur Skype ou sur
Line.
Pourtant, les astrologues ont été les
premiers à utiliser les systèmes informa-
tiques, à la fois pour le calcul et pour l’in-
terprétation. On se rappellera les pre-
miers systèmes d’interprétation astrolo-
giques « Astro Flash » à Paris en 1968 ;
certains d’entre nous ont connu les peti-
tes calculettes « pocket » qui déroulaient
les longitudes sur un papier long qui tenait
plus d’une souche de supermarché, sans la
moindre poésie astrale.
Les astrologues ont toujours affirmés
que les machines ne pourraient jamais les
remplacer, et j’ai toujours soutenu ce
point de vue avec force et conviction.
Mais aujourd’hui, je vois que mes consul-
tants s’informent sur leurs aspects plané-
taires avant de venir me voir, comme les
malades consultent Internet avant de
consulter leur médecin.
Mais qu’à cela ne tienne, rêvons un peu !
Et si mon fantasme astro-informatique se
réalisait, quel serait-il ? Mon bureau se-
rait une large plate forme circulaire sur-
montée d’une coupole. Plus de bureau, plus
d’écrans. Des fauteuils confortables. Où
est l’ordinateur ? Dans les murs. Par re-
connaissance vocale, je lui demanderais
de m’afficher en trois dimensions le thè-
me de mon consultant. Il me répondrait
avec une voie « off » de femme, douce et
chaleureuse. Le ciel apparaitrait projeté
sur la coupole. On pourrait se déplacer
dans l’espace pour le visiter et en com-
prendre les interactions. Il suffirait de
toucher les éléments célestes pour de-
mander à la machine les interprétations
qu’elle aurait conservée dans une base de
données.
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