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« Plurilinguismes, Représentations, Expressions
Francophones – information, communication,
sociolinguistique »
(PREFics EA 3207)
PROJET
scientifique de l’unité
Septembre 2010
1
0. Résumé / Summary
Résumé :
MOTS-CLES : francophonie, interculturalité, contacts de langues, identités, sociolinguistique,
didactique des langues, littératures et discours, communication et organisations, TIC.
Le PREFics (EA 3207) est une équipe qui regroupe des chercheurs en Sociolinguiste et en Sciences
de l’Information et de la Communication. Elle est une composante du PRES UEB (Université
Européenne de Bretagne), de l’Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociale et de l’UFR Arts
Lettres Communication. La partie tourangelle de l’équipe (PREFics-DYNADIV) est rattachée à
l’université François Rabelais et, à ce titre, est une composante de l’Ecole doctorale SHS et de l’UFR
de lettres et langues de cette université.
Elle est spécialisée dans les domaines suivants :
- La gestion du plurilinguisme dans les espaces francophones.
Ceci constitue un pôle d’expertise régionale pour l’étude des dynamiques sociolinguistiques en
Bretagne (gallo, breton, français) et à Rennes métropole (gallo, breton, français, langues de la
migration), ainsi que dans la région Centre, et un pôle d’expertise internationale pour le
développement et la diffusion du français en contexte plurilingue (par ordre de priorité Maghreb,
Afrique subsaharienne, Océan indien, Caraïbes, Canada, Asie de l’est et du sud-est, Proche-Orient).
- Les études en communication portant sur les enjeux liés aux modes de régulation, au
développement de TIC.
Les thématiques de recherche ont à voir avec la régulation, la dérégulation, des organisations, de
l'audiovisuel, des télécommunications, du multimédia et des TIC en général, dans l’espace public. Les
analyses portent alors sur les enjeux liés aux processus cognitifs, sociaux et discursifs mis en œuvre
dans les dispositifs technologiques. L’ensemble de ces formes et recompositions organisationnelles,
dues notamment au développement des TIC dans les entreprises, les diverses organisations
publiques ou privées (Etat ou collectivités territoriales, secteur associatif), les médiations culturelles et
éducatives, sont étudiées à partir d’une approche de type anthropologique, historique et
communicationnelle, c'est-à-dire non techniciste.
Summary :
KEY WORDS: French-speaking countries, multicultural contexts, language contacts, identity,
sociolinguistics, language teaching, literature and discourses, communication, organizations,
information and communication technologies
PREFics (EA3207) is a research team which gathers searchers who work in the fields of
Sociolinguistics, Information and Communication.
It is a constituent part of the European University of Brittany, within which it is involved in the Social
and Human Sciences Doctoral School, and in the Arts, Literature and Communication UFR (Research
and Pedagogic Unit) as well.
Those searchers from DYNADIV that come from the François Rabelais University of Tours thus
belong to the Social and Human Sciences Doctoral School as well as to the Literature and Language
UFR.
The research specificities intervene in the following fields:
- Dealing with multilingualism in French-speaking spaces.
This constitutes a regional pole of expertise dedicated to the study of sociolinguistic dynamics in
Brittany (Gallo, Breton, French), particularly in Rennes (Gallo, Breton, French, languages of
migrations), but also in the French Centre region.
It is also an international pole of expertise concerning the development and the diffusion of French in
multilingual contexts (in order of priority Maghreb, Sub-Saharan Africa, Indian Ocean, Caribbean
Islands, Canada, Eastern and South-Eastern Asia, Middle-East).
2
- Studying communications that have to do with stakes linked with regulation choices in our
societies, and with technologies development.
The research thematics have to do with regulation, deregulation, organizations, audiovisual,
telecommunications, multimedia and technologies in a large acceptance, in the public space. The
analyses deal then with the stakes linked with cognitive, social and discursive processes that are
implemented in technological devices. All these forms and organizational re-compositions, in relation
with the development of technologies in firms, the different public or private organizations (State or
territorial collectivities, associative sector), the cultural and educative mediations, are studied from an
anthropological, historical, and communicational approach, which means a non-technicist approach.
We develop 3 kinds of programs:
- Disciplinary programs 1- DYNADILIV et 2- CERSIC, that are dedicated to our PHD students in
PREFics.
- Contractual programs of research, with imply private or public partners that are outside our
universities.
- Transversal programs of research that imply all the members of the PREfics:
- French-speaking world, globalization, contacts, mobility and mutations: new paradigms and new
subjects of research.
- Language discrimination and communication in public space (migrations, urbanization, discursive
practices, urban durable development in francophone context).
- Epistemology and socio-genetics of norms and forms (literature, sociolinguistics, communication, and
organizations).
- Communication, risks, health – discourses, mediations, and process of organizations in risk
situations.
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1. Préambule,
contexte du projet
Le PREFics (EA 3207) est une équipe qui regroupe des chercheurs en Sociolinguiste et en Sciences
de l’Information et de la Communication. Elle est une composante du PRES UEB (Université
Européenne de Bretagne), de l’Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociale et de l’UFR Arts
Lettres Communication. La partie tourangelle de l’équipe (PREFics-DYNADIV) est rattachée à
l’université François Rabelais et, à ce titre, est une composante de l’Ecole doctorale SHS et de l’UFR
de lettres et langues de cette université.
Elle est spécialisée dans les domaines suivants :
- La gestion du plurilinguisme dans les espaces francophones.
Ceci constitue un pôle d’expertise régionale pour l’étude des dynamiques sociolinguistiques en
Bretagne (gallo, breton, français) et à Rennes métropole (gallo, breton, français, langues de la
migration), ainsi que dans la région Centre, et un pôle d’expertise internationale pour la diffusion du
français en contexte plurilingue (par ordre de priorité Maghreb, Afrique subsaharienne, Océan indien,
Caraïbes, Canada, Asie de l’est et du sud-est, Proche-Orient).
- Les études en communication portant sur les enjeux liés aux modes de régulation, au
développement de TIC.
Les thématiques de recherche ont à voir avec la régulation, la dérégulation, des organisations, de
l'audiovisuel, des télécommunications, du multimédia et des TIC en général, dans l’espace public. Les
analyses portent alors sur les enjeux liés aux processus cognitifs, sociaux et discursifs mis en œuvre
dans les dispositifs technologiques. L’ensemble de ces formes et recompositions organisationnelles,
dues notamment au développement des TIC dans les entreprises, les diverses organisations
publiques ou privées (Etat ou collectivités territoriales, secteur associatif), les médiations culturelles et
éducatives, sont étudiées à partir d’une approche de type anthropologique, historique et
communicationnelle, c'est-à-dire non techniciste.
- Nos objectifs précédents 2008 2011 …
Au cours du précédent contrat, le PREFics s’est affirmé comme un pôle rassemblant de nombreux
chercheurs francophones de deux domaines. D’abord celui de la sociolinguistique ethnographique,
interactionnelle, de la didactique des langues, puis celui des Sciences de l’information et de la
communication. Les élaborations théoriques qui ont émergé de nos travaux sont passées par
l’apprentissage, la pratique et la mise en œuvre d’une véritable interdisciplinarité, qui n’a pas été que
la simple juxtaposition de regards disciplinaires distincts. En effet, nos réalisations communes en
attestent : travaux, publications sur des objets communs, séminaires croisés, pour les enseignants
chercheurs comme pour les doctorants, portant par exemple sur :
- la sociolinguistique urbaine (Th. Bulot)
- la linguistique de terrain dans le cadre de la pensée complexe (Ph. Blanchet)
- les communications organisationnelles (normes, TIC, pratiques discursives) (Ch. Le Moënne,
C.Loneux)
- les analyses des médias (Y.Chevalier)
Notre point commun étant de nous situer dans une épistémologie de type constructiviste posant
comme fondement des processus sociaux la capacité humaine à l’organisation, et laissant une large
place pour l’analyse aux phénomènes communicationnels.
- Nos objectifs actuels 2012 2015 en continuité et au delà de nos activités antérieures…
Nos objectifs vont se poursuivre, et s’actualiser dans la réalisation de nos objectifs actuels.
Pour le contrat à venir, nous souhaitons poursuivre cette dynamique interdisciplinaire de
fonctionnement, qui a donné des résultats.
Nous mènerons notre projet au sein de :
- 4 programmes de recherche transversaux qui sont prévus, avec pour chacun d’entre eux une
approche de recherche croisant délibérément nos disciplines, une volonté de produire des
publications et des bilans d’opération collectifs.
- 2 programmes de recherche disciplinaires doctoraux qui permettront aux doctorants de
continuer à travailler dans des logiques disciplinaires à un premier niveau : poursuite des séminaires
4
qui se dérouleront selon un programme bimestriel, sur invitation ou sur proposition après appel public
à contribution, journées d’études. A un deuxième niveau, les programmes disciplinaires se croiseront
comme cela a été le cas pour le projet précédent. Une logique de mutualisation et d’interdisciplinarité
continuera d’être ainsi également encouragée. Cette articulation entre sociolinguistique et SIC se
trouve incarnée par exemple par la journée d’études commune annuelle, organisée par les doctorants
(avec un comité scientifique comprenant les directeurs de thèses). Elle donne lieu à une publication
financée par l’équipe et l’école doctorale. Plus quotidiennement, les doctorants continueront à être
très suivis dans leur activité de recherche, de formation, d’écriture, etc.
- 14 programmes de recherche contractuels (+ 6 en attente de réponse)
Nous donnerons la priorité à :
- L’émergence de sujets innovants et la prospective scientifique sur des sujets porteurs (TIC) :
Les enjeux sociaux contemporains de la communication électronique, les usages organisationnels des
TIC, les recompositions organisationnelles induits pas ces TIC, dans les entreprises, les hôpitaux, les
universités, les organisations de tout type, ainsi que les enjeux sociolinguistiques, urbains,
contemporains, sont autant de sujets de recherche d’actualité sur lesquels nous travaillons.
- Une dynamique de renouvellement théorique :
Nous continuerons de croiser nos méthodes et résultats de la sociolinguistique interactionnelle, de la
sociolinguistique urbaine, de l’anthropologie organisationnelle de la communication, afin de faire
émerger de nouvelles approches théoriques, marquées par l’interdisciplinarité.
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2. Organigramme détaillé de l’unité
2.1. Organigramme fonctionnel
- Directrice : Catherine LONEUX, Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication,
Université de Rennes 2. Contact : [email protected]
- Directrice adjointe : Véronique CASTELLOTTI, Professeure en didactique des langues, Université
François Rabelais de Tours. [email protected]
- 27 enseignants-chercheurs dont 14 directeurs de recherche
1 équivalent de poste IATOSS (Rennes) et 0,25% de poste IATOSS (Tours)
38 doctorants (déjà dans l’EA, ce chiffre ne prend pas en compte les nouveaux inscrits du 30/06/10
au 01/01/12)
1 chercheur CR1
environ 50 séjours scientifiques prévus par an
27 thèses soutenues depuis 2006
1 post-doc
3 professeurs étrangers invités en 2008 et 2009
Le PREFics regroupe comme membres permanents des enseignants-chercheurs et des chercheurs
de l'Université Rennes 2, de l'Université de Bretagne Sud, de l’université François Rabelais, de
l’université d’Orléans, de l'INALCO, de l'ENS LSH d'Alger-Bouzaréah, de l'Université d'AlgerBouzaréah.
Voir la liste des membres du PREFics et leurs fiches individuelles.
Le PREFics est membre:
- du GIS "Institut des Amériques" de Rennes,
- du GIS interdisciplinaire "Cerveau - Comportement - Société" associant de nombreuses unités de
recherche en Bretagne,
- du GIS "Pluralités linguistiques et culturelles" avec les universités F. Rabelais de Tours (EA
Dynadiv), J. Verne d'Amiens (EA Lesclap), de Strasbourg (laboratoire GEPE) et de La Réunion (UMR
CNRS LCF),
- du Réseau Francophone de Sociolinguistique (regroupant plus de 400 chercheurs de plus de 20
pays différents).
- de la Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication (regroupant 600
chercheurs, différents pays francophones ; tous les chercheurs en SIC de l’Equipe en sont membres).
Ses chercheurs participent à des réseaux de recherche internationaux reconnus :
- ORG&CO : groupe d’études international francophones sur les communications organisationnelles,
reconnu par la Société française de sciences de l’information et de la communication (le fondateur du
groupe (Ch Le Moënne) ainsi que son responsable actuel (B.Parent), et sa responsable pour la
période 2003 2009 (C.Loneux), font partie de l’équipe. Les doctorants et enseigants chercheurs en
communication organisationnelle participent à ce réseau.
- RIODD : Dir. sc. d’un atelier SIC au 4è congrès du RIODD, La RSE : une nouvelle régulation du
capitalisme ? Approches pluridisciplinaires des pratiques et enjeux des démarches organisationnelles
socialement et environnementalement responsables. Université de Lille 1, CLERSE – CNRS (dir.
C.Loneux), participation aux congrès du RIODD (R.Huët).
6
- Maison Européenne des SH et de la Société, Lille : Séminaire « Ecritures normées, écritures
normatives », 2 et 3 avril. France Canada Belgique (C.Loneux, co responsable du séminaire avril
2009 ; Ch Le Moënne membre du CS).
Partenaire n°2 d’un projet depuis 2008 : recherche sur les écritures normées, écritures normatives.
Les dispositifs de normalisation à l’œuvre dans les institutions et les organisations, peuvent être
analysés comme autant de productions, traces, écritures, normées et normatives. Ces écritures sont
problématisées à partir des acteurs, des supports, des dispositifs technologiques qui les génèrent
dans les contextes de travail. Elles interrogent la communication organisante et, ce faisant, participent
de l’action collective. L’entrée par l’écriture ouvre sur un ordre négocié de la prescription.
Activité de recherche programmée : Séminaire 2 – 3/04/09 MESH, 30 personnes, publication en ligne.
2012 : séminaire Rennes 2 PREFics.
- MSH Paris-Nord : groupe de travail Approches Communicationnelles des Organisations. France
Canada Danemark Suède Algérie (C.Loneux membre du groupe, 2007) financement sur 3 ans 2007 2010.
Création d’une équipe de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales sur les
Approches Communicationnelles des Organisations.
Nous interrogeons les phénomènes de communication qui traversent et structurent les organisations,
marchandes ou non marchandes. L’analyse de processus informationnels et communicationnels
constitue une perspective féconde pour mieux cerner les organisations contemporaines, appréhender
leurs changements, notamment en prenant pour objet d’étude les outils de communication, leurs
usages et leurs pratiques en contexte professionnel.
Activité de recherche programmée :
Réalisation de numéros de revues, séminaires transversaux trimestriels.
- ISCCnrs, Institut de la Communication, Paris : Groupe de travail « Interroger l’Organisation »
(C.Loneux)
La thématique de recherche de ce groupe de travail est liée aux TIC, et aux mutations qu’elles
induisent, ou pas, dans les organisations. Un dialogue s’y établit entre SHS et « sciences dures », sur
le traitement de l’information, les représentations des TIC, les conditions de mutation des
organisations dans le contexte de développement des TIC et des systèmes d’information.
- Réseau MARSOUIN, (Môle Armoricain de Recherche sur la Société de l’Information et les usages
d’Internet), pôle MSHB : Veille informationnelle, participation à renforcer, au plan institutionnel
notamment, dans l’ensemble de la structure MSHB. Porteur du projet pour le PREFics : Didier
Chauvin.
- Pôle Images et Réseaux : séminaire récurrent « Initiative Imagine 2015 » (Catherine Loneux)
e
- Réseau Francophone de Sociolinguistique (tous les chercheurs et doctorants en 7 section)
- Réseaux du programme « Langue française et diversité linguistique et culturelle » de l’AUF (Ph.
Blanchet, Th. Bulot, R. Hannachi, V. Castellotti, D. de Robillard, et leurs doctorants).
Le PREFics est l’EA d'appui de la Bibliographie Sociolinguistique Francophone et des
Journées Internationales de Sociolinguistique Urbaine.
Le PREFics est l’EA d'appui à Rennes d'un Master Communication (direction : Ch. Le
Moënne, PR1 SIC, Rennes 2). Son orientation formation à/par la recherche propose aux étudiants des
contenus de formation au niveau du M1 et du M2. Il attire en moyenne 40 étudiants en M1 et 20 par
parcours de M2 depuis 2008, date à laquelle nous avons regroupé les SIC et la sociolinguistique au
niveau des formations. Des coopérations pour directions de thèses et masters avec divers pays
francophones, arabophones notamment, sont mises en œuvre. Il comporte deux spécialités :
Sciences de l’Information et de la Communication, et Communication plurilingue et interculturelle.
La spécialité SIC comporte 3 parcours :
1) Etudes et recherches en information et communication – projets spécifiques
2) Métiers de l’information et de la communication
3) Pratiques professionnelles en contexte d’internet
La spécialité CPI en comporte 2 :
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1) Parcours présentiel « Communication plurilingue et interculturelle en situations francophones »
commençant en M2 après un M1 commun avec la mention.
2) Parcours semi-distanciel international du master « Francophonie, Plurilinguisme, Médiation
Interculturelle » spécifique dès le M1 et est habilité entre Rennes 2 et un certain nombre d’université
étrangères : Antanarivo, et l’université des langues européennes (EFLU) d’Hyderabad. Il intègre
d’autres partenaires réguliers du PREFics : l’ENS LSH et l’Université LSH d’Alger-Bouzaréah, et
l’Université de Kénitra au Maroc.
A Tours, Le PREFics-DYNADIV sera l’EA d'appui d'un Master Sociolinguistique et
didactique des langues (direction : E. Huver, MCF, 7e). Son orientation formation à/par la recherche
propose aux étudiants des contenus de formation au niveau du M1 et du M2, en présentiel et à
distance, au moyen d’une articulation entre sociolinguistique et didactique du français / des langues /
du plurilinguisme. Les effectifs actuels sont d’environ 60 étudiants en M1 et de 25 en M2 (ils devraient
augmenter significativement en M2 en 2012 avec l’ouverture d’un M2 à distance). Ce master
comporte deux spécialités et 6 parcours, dont un parcours de co-certification avec l’université Simon
Fraser à Vancouver (Canada).
2.2. Organigramme scientifique
MOTS-CLES : francophonie, interculturalité, contacts de langues, identités, sociolinguistique,
littératures et discours, communication et organisations, TIC.
Une structuration scientifique à trois niveaux (tous ces Programmes de recherche sont ouverts) :
- Niveau 1 : des Programmes de recherche transversaux
PT 1 dirigé par : Philippe Blanchet Rennes 2, Yves Chevalier UBS, Didier de Robillard Tours.
PT 2 dirigé par : Thierry Bulot Rennes 2, Catherine Loneux Rennes 2, Véronique Castellotti Tours.
PT 3 dirigé par : Christian Le Moënne Rennes 2, Catherine Loneux Rennes 2, Jean Peeters UBS,
Isabelle Pierozak, Tours.
PT 4 dirigé par : Christian Le Moënne Rennes 2, Bertrand Parent EHESP, Frédéric Pugnières UBS.
- Niveau 2 : des Programmes de recherche disciplinaires et doctoraux
PD DYNADDILIF dirigé par : Thierry Bulot Rennes 2, Véronique Castellotti Tours, Didier de Robillard,
Tours, Jean Peeters UBS.
PD CERSIC dirigé par : Catherine Loneux Rennes 2, Christian Le Moënne Rennes 2, Yves Chevalier
UBS.
- Niveau 3 : des Programmes de recherche contractuels
Ces orientations donnent l’opportunité de regrouper des chercheurs autour de diverses sortes de
travaux de recherche : projets d’écritures, manifestations scientifiques, réponses à des appels d’offre,
etc.
- Le pôle de Tours constituera un pôle spécifique dénommé « PREFics-DYNADIV » dont le
fonctionnement sera étroitement intégré à celui du PREFics mais qui conservera un séminaire
spécifique notamment pour ses doctorants et bien sûr son propre master, pour des raisons évidentes
de fonctionnalité locale, avec un soutien spécifique de l’université attribuant un budget propre. La
situation est clairement différente de celle de l’UBS, beaucoup plus proche géographiquement et
intégrée au sein du même PRES que Rennes 2.
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3. Structuration détaillée du projet
3.1. Programmes de recherche transversaux
Cette transversalité de nos 4 programmes ont pour objectif :
- De structurer l’équipe
- D’articuler nos approches de recherche pour une étude plus fine de nos objets de recherche
- De combiner dans une approche innovante et qui a fait ses preuves dans le quadriennal d’équipe
précédent, les études du champ des Sciences de l’Information et de la Communication, avec celles du
champ de la sociolinguistique.
Ils ont en commun :
- d’insister sur la méthodologie et l’épistémologie
- de saisir les objets de recherche à plusieurs niveaux et selon plusieurs points de vue
- de valoriser des approches ayant un intérêt social, politique, culturel.
9

Programme 1
Titre : Francophonies, mondialisation, contacts, mobilités et mutations : nouveaux paradigmes
et nouveaux sujets de recherche
e
e
Direction Scientifique : Philippe BLANCHET, PR1 7 , Rennes 2 ; Didier de ROBILLARD, PR1 7 ,
e
Université de Tours, Yves CHEVALIER, PR1 71 , Universtié de Bretagne Sud.
Participants
e
BLANCHET, Philippe, PR1 7
BULOT, Thierry, PR, 7e
CASTELLOTTI, Véronique, PR1, 7e
CHEVALIER, Yves, PR1, 71e
FEUTEUN, Anne, MC 7e
HANNACHI, Radia, MC, 7e
HONESTE, Marie-Luce, PR, 7e
HUVER, Emmanuelle, MC, 7e
KARA-ABBES, Attika-Yasmine, PR, 7e
KEBBAS, Malika, MC, 7e
LOUNICI, Assia, MC, 7e,
PEETERS, Jean, PR1, 11e
PIEROZAK, Isabelle, MC 7e
PUGNIERE, Fédéric, MC, 71e
RAHAL, Safia, PR, 7e
RASOLONIAINA, Brigitte, MC, 15e
e
ROBILLARD, Didier de, PR1, 7
Et les doctorants concernés.
Contexte scientifique
De nombreux travaux montrent, de façon récurrente, que les espaces francophones sont caractérisés
par de fortes et diverses pluralités linguistiques et culturelles articulées par un usage partiellement
commun de formes elles-mêmes diverses et instables de français (Bal, 1977 ; Robillard et Beniamino,
1993 et 1996 ; Wolton, 2004 ; Bavoux et coll., 2008 ; Blanchet et Martinez, 2010).
Dès avant la chute du mur de Berlin, et même si les institutions avaient des réticences à l'expliciter
dans leurs discours, il était clair que « la » francophonie était déjà plurielle, riche de ses mondes
européens, arabes, négro-africains-malgache, asiatiques, pacifiques, américains et créoles, et
partagée entre zones de niveaux socio-économiques, de statuts politiques et de dynamiques
linguistiques variables, ce qui présentait déjà une palette de langues et cultures assez diversifiée.
Depuis le début des années 1990, et avec l'arrivée des pays dit de l' « Est », qui ont des liens
historiques tout à fait différents avec le français, le singulier ne peut que faire place au pluriel, puisque,
dès lors, on tend à considérer l'ensemble des aires de diffusion du français, quelles qu'en soient les
histoires et les modalités, comme solidaire. Chacun des pays francophones a toujours pu être
caractérisé comme zone de contacts de langues, projet d'ailleurs à la base de l’ouvrage de référence
de Robillard & Beniamino, 1993 et 1996. Avec l'accentuation de la mondialisation (puisqu'on pourrait
considérer qu'une grande partie de la diffusion du français dans le monde s'est faite à la faveur de
diverses mondialisation antérieures, allant des croisades méditerranéennes aux colonisations
française et belge), toute cartographie claire de la francophonie devient impossible. En effet, au sein
même des pays considérés de façon simplifiante comme « traditionnellement » francophones (France,
Belgique...) se trouvent d'importantes populations, souvent issues de migrations en provenance des
anciennes colonies, alors que certaines bourgeoisies francophones des pays du « sud » n'ont rien à
envier, tant par leur mode de vie que par leurs pratiques du français, aux élites du « nord », d'autant
plus qu'elles entretiennent parfois des relations intenses avec des expatriés francophones du nord. De
plus, la radio, la télévision, internet, les pratiques d'enseignement en distanciel brouillent les frontières
: les contacts entre différentes francophonies se produisent partout à la fois, avec des effets
paradoxaux de diversification dans la mondialisation (Appadurai 2005) et il devient difficile de
circonscrire des espaces de rencontre, puisque ce sont les espaces où se trouveraient des langues et
cultures supposées “homogènes”, espaces qui deviennent exceptionnels si tant est qu’ils aient une
existence effective.
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Ces relations complexes entre, d’une part, des spécificités linguistiques et culturelles locales (y
compris dans les rapports au français et les usages du français) et, d’autre part, des rapports à un
ensemble de français véhiculaires, le tout en contexte plurilingue et pluriculturel, stimulent
l’émergence de dynamiques sociolinguistiques innovantes. Ces dynamiques constituent des sujets de
recherche nouveaux, par les formes, les fonctions et les usages qu’elles permettent et suscitent,
notamment en termes de constructions et d’emblématisations des altérités, des Histoires et des
territoires. Une caractéristique fondamentale en est la fluidité, l’imprédictibilité et l’hétérogénéité qui,
paradoxalement, facilitent leurs effets relationnels et symboliques (Blanchet, Calvet et Robillard,
2007 ; Feussi, 2008 ; Razafi, 2005). Cette dynamique est notamment présente dans toute situation
didactique plurilingue, au premier chef celles où le français est l’une des langues en jeu en contexte
plurilingue sédentaire ou migratoire (Castellotti & Moore 2008). Ces situations sont jusqu’ici souvent
décrites et analysées en termes de « contacts » qui posent la stabilité préalable de langues, de
cultures et d’identités relativement homogènes et distinctes. Elles mettent en relief le paramètre de
l’hybridation ou du « métissage » comme moteur de ces innovations émergentes, paramètre
indissociable des conditions socio-historiques et socio-spatiales de leurs fonctionnements (Bierbach et
Bulot, 2003 ; Bulot, 2009). L’intégration de l’étude de ces phénomènes nous apparait être une
avancée, mais insuffisante car elle ne remet pas en question les cadres de pensées réifiant des
« objets ». De la même façon, ces situations sont souvent analysées dans une logique du tiers exclus,
soit en termes de conflits (de divergence), soit en termes de complémentarité (de convergence), dans
une vision à nos yeux réductrice des paradoxes de leur complexité (où divergence et convergence
sont associées) qui en constituent la dynamique essentielle par la tension que cette complexité
développe.
Cadre théorique
Il apparaît ainsi qu’il y a des enjeux scientifiques et sociaux importants à les envisager selon le point
de vue d’un paradigme adapté à ces objets en posant, à l’inverse, l’instabilité et la continuité comme
un point de départ à partir duquel se construisent des phénomènes langagiers et socio
anthropologiques divers, soit d’exploitation de cette hétérogénéité continue, soit d’émergences de
catégorisations fonctionnelles, soit de modalités intermédiaires particulièrement intéressantes
d’association complexe d’hétérogénéité et d’homogénéisation, de fluidité et de catégorisations. Ces
phénomènes nécessitent un nouveau paradigme épistémologique adapté (Robillard, 2008 et 2009).
En effet, nées au moment de l'intensification du sentiment national et des constructions étatiques en
Europe après les guerres napoléoniennes jusqu'à la première guerre mondiale, les sciences
humaines sont fortement marquées par des pratiques de stabilisation et d'homogénéisation de leur
« objets » (terme réifiant bien caractéristique).
Les membres de l’équipe ont participé activement depuis quelques années à la construction
progressive d’un paradigme de recherche et d’intervention sociale adapté à ce positionnement du
problème en termes de processus fluides, chaotiques, complexes, émergents d’une hétérogénéité
fondamentale et sans cesse redynamisée (Blanchet, 2000 ; Blanchet et Robillard, 2003 ; Blanchet,
Calvet et Robillard, 2007 ; Robillard, 2008). Ils ont produit une partie des recherches et publications de
références spécifiques sur ces questions et en ont d’ores et déjà d’autres en préparation (Castellotti et
Py, 2002 ; Blanchet, Moore et Rahal, 2008 ; Blanchet et Chardenet, à paraitre). Ces propositions ont
trouvé des échos importants dans la communauté des chercheurs en sociolinguistique, en didactique
des langues et en médiation (inter)culturelle : elles ont fondé, notamment la thématique scientifique
des Journées Scientifiques Inter-réseaux de l’Agence Universitaire de La Francophonie (Damas,
2010) dont la présidence a été confiée par l’AUF à Philippe Blanchet (Blanchet et Martinez, 2010). La
notion de compétence plurilingue et pluriculturelle (Coste, Moore et Zarate, 1997 ; Castellotti et Py,
2002) est désormais aux bases et aux finalités des cadres de références officiels d’enseignement des
langues (cf. le CECR, Conseil de l’Europe, 1998). Elle reste néanmoins à être approfondie en termes
de compétence plurielle (Blanchet et Coste, 2010) tant sur le plan des ressources linguistiques que
plus largement sociales (culturelles, communicationnelles, etc.), comme l’a tenté le projet de CARAP
(Candelier et coll., 2007). Les limites en sont notamment la difficulté à dépasser l’a priori de langues
distinctes (alors que nous proposons de les traiter comme des a posteriori), la difficulté à intégrer les
tensions et les paradoxes de la pluralité linguistique, culturelle, sociale, posée de façon quelque peu
angélique comme un idéal harmonieux, la difficulté à assumer les conséquences méthodologiques,
théoriques et épistémologiques profondes de cette reconfiguration conceptuelle et pratique
(Castellotti, 2010a). L’étude des expressions culturelles francophones et des communications
multimédiées (Pierozak, 2003 et 2006) permet de mettre directement en avant la rémanence des
tensions, des conflits, voire des violences, qui animent une pluralité par ailleurs simultanément
11
bricolée par les usagers comme une ressource efficace de complémentarités fonctionnelles (Wolton,
2004, a initié cette étude interdisciplinaire, poursuivie par Maurais et coll., 2008). Enfin, l’étude des
dispositifs de « médiation », dans la dimension interculturelle du « partage des cultures » (Chevalier,
2008), mais aussi à travers la question des publications et de l’édition scientifiques, constitue une
préoccupation constante et partagée dans ce programme thématique.
Les francophonies constituent ainsi, à cet égard, un domaine idéal pour explorer les approches
plurielles (intégrant et dépassant les didactiques plurilingues, les médiations interculturelles, les
glottopolitiques auto-gestionnaires) puisqu'il s'agit, pour l'avenir de cet ensemble, d'une nécessité
politique et sociale radicale, mettant au coeur de la réflexion la question des imaginaires, sociaux et
épistémologiques. En effet, un francophone est un “plurilingue”, et, si le français est langue apprise
pour lui, cette langue est parfois sa “seconde langue, parfois, et de plus en plus, “sa troisième langue”
pour le dire en termes usuels). De plus, de nombreux francophones sont migrants, au sein de la
francophonie, ou en contact avec d'autres formes de français qu’un français “standard”. De même, les
nouvelles donnes suscitées par la mondialisation rendent nécessaire une réflexion critique sur les
présupposés des paradigmes scientifiques traditionnels, face à des notions piliers telles "langue",
"langue-cible", "communauté linguistique", "emprunt linguistique", “compétence linguistique”,
“bilinguisme”…
Notre conviction est qu’on ne peut pas comprendre la complexité en l’étudiant d’un point de vue
unique et/ou simplifiant. Notre ambition est de développer un point de vue complexifiant, d’intégrer les
processus complexes dans notre dispositif en termes de méthodes, de concepts, de modélisation
théorique et de connaissance réflexive de la connaissance (une épistémologie).
Objectifs
Ce programme permettra de développer des travaux portant sur trois axes clés de cette
problématique :
- l’émergence de nouvelles compétences contextualisées dites « plurilingues et interculturelles » et les
conditions de leurs constructions ;
- l’émergence de nouvelles modalités d’organisation des pratiques linguistiques (qui peuvent être
perçues comme de nouvelles variétés, dont de nouvelles « langues ») et de nouveaux
positionnements linguistiques et culturels ;
et leur prise en compte en contextes francophones en termes de politique linguistique, de didactique
des langues, de modalités de médiations et de communication ;
- l’élaboration affinée d’un cadre scientifique de type paradigmatique développant en les intégrant les
cadres théoriques construits depuis quelques années pour rendre compte de ces phénomènes
sociolinguistiques, anthropolo-sociaux et communicationnels.
Méthode
Notre équipe a bâti au cours de ces dernières années une réelle expérience de la recherche
interdisciplinaire, associant des spécialistes de sciences du langage et de didactique des langues, de
sciences de l’information et de la communication, de sciences de l’éducation, de langues diverses
(français, arabe, malgache, créoles, allemand, gallo, provençal, cauchois…), des psychologues… Elle
1
a réalisé plusieurs contrats de recherche (et en a encore en cours) avec des économistes, des
géographes sociaux, des sociologues, des éthologues, des mécatroniciens, des ergonomes… Elle a
développé un savoir-faire approprié à une collaboration interdisciplinaire intégrée, atour d’une
méthode de recherche de terrain ancrée dans une épistémologie de la complexité (Blanchet, 2000 ;
Blanchet, Calvet et Robillard, 2007 ; Blanchet et Chardenet, à paraitre). C’est un des facteurs
essentiels de développement d’un programme transversal de construction paradigmatique innovant.
Dynamique de fonctionnement (bilans d'opérations, perspectives) :
- séminaires croisés en Sciences de l'Information et de la communication et en sociolinguistique,
ouverts.
- animation scientifique régulière autour de journées d’études ouvertes à l’ensemble des chercheurs
et des doctorants souhaitant y participer, et de tous les doctorants concernés par leurs sujets de
thèse
- contrats de recherche demandés et obtenus dans cet axe.
Publications
12
- clôture du programme transversal (à déterminer)
- Diverses publications issues des travaux menées dans cet axe.
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14

Programme 2
Titre : Discrimination langagière et communication dans l'espace public (Migrance,
urbanisation, pratiques discursives, développement durable urbain en contexte francophone).
Direction scientifique : Thierry BULOT, PR 7è, Rennes 2 ; Catherine LONEUX PR 71è, Rennes 2 ;
Véronique Castellotti, PR1 7è, Université de Tours.
Participants
AMARI Nassima (Université d'Alger) Maîtresse-assistante, SDL
BELONDO Sandra (Université de Tours), doctorante, SDL
BENALDI Hassiba (Université d'Alger) Maîtresse-assistante, SDL
BESTANJI Nabila (Université d’Alger) M-A., SDL
BLANCHET Philippe (Université de Rennes 2) PR, SDL
BOUMEDINE Farida (Université de Tizi Ouzou), Maîtresse-assistante SDL
BULOT Thierry (Université de Rennes 2) PR, SDL
CASTELLOTTI Véronique (Université de Tours), PR, SDL
CHAUVIN Didier (Université de Rennes 2) MCF, SIC
CHEVALIER Yves (Université Bretagne Sud), PR, SIC
DJERROUD Kahina (Université d’Alger) M-A. Doctorante , SDL
ETIEMBLE Angélina (Université de Rennes 2 / UMR CNRS 6590) Sociologie,
EYQUEM Mylène (Université de La Réunion / UMR 8143) Doctorante SDL
FEUSSI Valentin (Université de Yaoundé) MC, SDL
HENNI Abdelkader (Université et ENS d'Alger) PR, SDL
HUET Romain (Université Rennes 2) MCF, SIC
KARA Atika (ENS Alger) MC, SDL
LABRIDY Lorène (Université de Rennes 2 Chercheure associée PREFics, SDL
LE MOËNNE Christian (Université de Rennes 2) PR, SIC
LEDEGEN Gudrun (Université de La Réunion / UMR 8143) MC SDL
LONEUX Catherine (Université de Rennes 2) PR, SIC
LOUNICI Assia (Université d'Alger) MC, SDL
MORILLON Anne (Université de Rennes 2 / Chercheure associée PREFics) Sociologie,
PRUDENT, Lambert-Félix (Université de La Réunion / UMR 8143) PR SDL
RAOULX Benoît (Université de Caen / UMR CNRS 6590) MC HDR Géographie,
REDA Sebih (Université d'Alger) M-A. Doctorant, SDL
TSOFACK Jean-Benoit (Université de Dchang) MC, SDL
VESCHAMBRE Vincent (Ecole Supérieure d’Architecture Lyon) PR Géographie.
Et les doctorants concernés.
Contexte scientifique et social
Le programme Discrimination langagière et communication dans l'espace public (Migrance,
urbanisation, pratiques discursives, développement durable urbain en contexte francophone) fait suite
aux travaux du programme 1 du précédent plan quadriennal dont il reprend pour partie les terrains et
la problématisation de cadrage : le contexte général relève des espaces urbanisés francophones
(plurilingues et pluriculturels), et le questionnement relatif aux flux de populations (migrations internes
par exode rural, mobilité quotidienne entre résidence et lieu de travail, migrations externes
économiques et politiques) menant à (re)composer les normes identitaires et, partant, les processus
de relégation, de ségrégation et d’exclusion. Le programme précédent a ainsi pu faire valoir (Bulot,
2009a ; Lounici et Sébih, 2009, Feussi, 2009) que les espaces urbains, ou les territoires produits par
les lois de décentralisation et associés à des formes de communication locale, tels que ceux des
« Pays », pouvaient être pensés et conçus comme une « matrice discursive globale » (c’est-à-dire
comme exerçant des contraintes sur les discours et engendrant des régularités dans ces discours, cf.
Bulot, 2003), voire comme des « espaces mentaux performés» (Loneux, 2007), engendrant des
discours et des pratiques récurrents, plus ou moins explicites, plus ou moins vécues ou perçues par
les divers acteurs de la mobilité (Gohard-Radenkovic et Rachedi, 2009).
Ceci au moins provisoirement acquis, l’actuel programme propose de confronter deux dimensions
essentielles corrélées de la pertinence sociale (tant pour les acteurs eux-mêmes que pour les
instances dont ils relèvent) de l’espace public : la fragmentation des espaces (et dès lors non
seulement la discrimination de ceux-ci mais encore des populations qui y habitent), d’une part, et,
15
d’autre part, le développement urbain durable (pour ce que ce concept rencontre de volonté politique
d’anticiper et/ou de gérer les crises urbaines). Autrement dit, après la mise en évidence de la
dimension communicationnelle de ces corrélations entre les pratiques discursives nommant les
langues et les espaces et les représentations sociales et sociolinguistiques desdites langues et
espaces, il apparaît nécessaire de poser les modalités – tant épistémiques que méthodologiques –
d’une intervention sociolinguistique, forme renouvelée d’une réponse attendue à une demande sociale
(Touraine, 1984 ; Aballea, Dubet et Boltanski, 1995) supposant la production de recommandations et
une mise en contexte faisant valoir, pour le cas, la discrimination (liée au genre, à l’espace, à
l’origine… ) comme l’objet/sujet prégnant des processus de minoration et de hiérarchisation sociales.
Pour cerner le propos, il s’agit de mettre répondre à un questionnement plus général sur les
productions discursives relatives aux inégalités qui, par le fait du prisme idéologique (Althusser, 1976),
tendent vers une irénisation des situations (il suffirait que chacun prenne conscience de l’altérité pour
que les conflits et tensions disparaissent, au seul motif que l’Autre ne peut être qu’une ressource), et
masquent une dimension essentielle des processus discriminatoires : ceux liés aux pratiques
langagières, qui au mieux, dans les questionnements relatifs à la discrimination dans l’espace public,
en restent à des formes récurrentes d’équanimité (dont il va s’agir d’analyser les formes et fonctions).
En effet la dimension linguistique et langagière est absente (Bulot, 2009b) des préoccupations des
aménageurs et des théorie/actions relevant du développement durable urbain (DUD) ; ce programme
ambitionne à la fois d’en comprendre les causes, et à la fois de poser la nécessité d’inclure la
dimension langagière dans les mesures relatives au DUD.
Objets
Sur des terrains urbanisés fort divers par les cultures et langues en présence (mais avec toujours des
2
pratiques francophones) , il convient ainsi d’interroger, de confronter – au-delà de la vulgate – deux
concepts quasi dichotomiques (Brun, 1994) et alors essentiels à une approche raisonnée du DUD : la
ségrégation (car elle est la forme actualisée des inégalités sociales) et la discrimination (car elle paraît
être à la source des inégalités)
La ségrégation s’inscrit dans une logique identitaire presque ordinaire et, pour cette raison, n’est pas à
proprement parler un fait social tendu (De Rudder, 1995/ Rémy et Leclerc, 1998) : si l’identité peut
être comprise comme un « rapprochement de soi », en toute logique, l’altérité ne peut être que mise à
distance. Le programme conçoit la ségrégation sous ses deux composantes polarisées : un état
nécessaire des relations intra-urbaines et un processus permanent de construction des différents
niveaux territoriaux de l’espace urbain. L’affrontement entre l’un et l’autre (l’état et le processus, c’est
là où se joue réellement la tension sociale) est en effet permanent dans la mesure où il s’agit à la fois
– pour tous les types d’acteurs et d’instances – de s’inscrire dans un système perçu comme donné,
comme stable, des relations entre les membres (groupes ou individus) de la communauté urbaine, en
quelque sorte d’identifier à des lieux et des groupes, à des comportements socio-langagiers, et en
même temps d’être, en tout état de cause, l’instance de discours qui produit, modifie en interaction les
représentations de l’espace, des rapports, aux lieux, aux langues, autrement dit, d’être dans une
logique d’individuation sociolinguistique fondée et fondant la territorialisation.
En tant qu’état et processus, la ségrégation donne lieu à des discours eux-mêmes en relation
dichotomique. En tant que concept, elle ne suffit cependant pas à rendre compte de la complexité du
réel urbain : elle permet de comprendre la différenciation des espaces, la mise en place des frontières
intra-urbaines en se fondant sur une dynamique de l’altérité, de mise à distance nécessaire. Elle est
insuffisante pour comprendre comment ces espaces, ces territoires, engagent une hiérarchisation des
groupes et des personnes qui les occupent effectivement ou dont on dit qu’ils sont les seuls et
remarquables et/ou légitimes occupants.
Pour ce faire, le programme va distinguer deux types de discours : ceux relevant spécifiquement de
la ségrégation – parce qu’ils visent à mettre en place des frontières, des territoires, des sous-espaces
distincts, à « mettre au dehors du groupe » initial (la communauté sociale urbanisée en l’occurrence),
et ceux relevant de la discrimination – qui engagent en appui sur l’espace perçu comme stable à
faire valoir
1- la polarisation sociale des espaces,
2- la spécialisation sélective des lieux qui reviennent aux groupes ségrégés, et enfin et surtout
3- la polarisation négative de l’altérité.
Un discours ségrégatif pose de fait des lieux comme spécifiques de tel ou tel groupe social dans la
ville, tandis qu’un discours discriminant, va poser -pour ces groupes- des attributs sociaux et
langagiers justifiant a posteriori la ségrégation. Il y a l’Autre que l’on envie, celui auquel on cherche à
2
Alger, Antananarivo, Hanoï , La Réunion, Rennes, Yaoundé, Caen.
16
s’identifier et l’Autre que l’on n’accepte pas (ce qui suppose le constat de sa présence), que l’on
refuse de percevoir comme l’un des occupants de l’espace urbain commun et que l’on stigmatise par
l’attribution (réelle ou imaginaire, pratique ou symbolique) d’espaces et attributs marqués par une
appartenance quasi marginale à l’espace public.
Le programme pose au final deux axes de travail :
1- D’abord, il s’attachera à définir et observer les pratiques et les dynamiques langagières, les
interactions et jeux d’acteurs, ou encore à identifier les sujets qui mettent en forme les discours, par la
discussion, dans l’espace public, et enfin à mettre au jour les circonstances de la production de sens,
les espaces de Co construction de ce sens associé à leur action. Ces éléments sont centraux pour la
compréhension des dynamiques sociales de légitimation ou de justification, portées notamment par
les acteurs du Développement Durable -à comprendre au sens large. La place du langage, des
langues, des récits, des traces, qui gravitent dans ces espaces observés, est à reliée à l’émergence
possible de représentations, d’espaces de médiation, de dialogue social, de confrontation des acteurs,
etc.
2- Ensuite, une fois étudiés ces éléments langagiers autour de la migrance, des altérités complexes,
d’une urbanisation plus ou moins subie (et donc en lien avec la mobilité voire la motilité, cf. (Kauffman,
2008)), il s’agit d’inscrire les analyses à venir comme devant être situées dans l’intervention (cf.
Felder, 2007) sociolinguistique (et entre autre la sociolinguistique prioritaire, Bulot, 2008 ; Djerroud,
2009) et apporter alors (par sa conceptualisation et sa confrontation au champ conceptuel) des outils
pour le développement durable urbain. Il s’agit bien de percevoir en quoi les espaces urbains de
référence se constituent en normes non seulement socio-spatiales mais encore en vecteurs/ facteurs
des normes langagières, et, partant, des processus discriminatoires.
Méthodes
Les enquêtes menées et prévues sont / seront en partie quantitatives et en partie qualitatives, pour
entre autre aborder les représentations sociales des pratiques discriminatoires de toutes sortes. Elles
concernent des populations qui se perçoivent effectivement marquées (au sens de marquage
langagier tel que l’envisage la sociolinguistique urbaine), ou qui sont perçues telles, par les discours et
pratiques discriminantes.
Cela concerne, et sans que chaque trait ne soit exclusif des autres sachant qu’ils sont toujours
associés aux parlures, aussi bien l’appartenance à un groupe social (La Réunion), l’habitat(er) (Alger,
Béjaia), l’orientation sexuelle (Rennes, Caen), que l’origine ethnique (Antananarivo, Yaoundé),
l’appartenance générationnelle (Hanoï), le genre (Rennes, Caen), les traditions éducatives (Tours). Et
cela particulièrement dans des situations sociolinguistiques spécifiques liées au travail, à l’accès aux
responsabilités, aux droits des citoyens, aux activités d’apprentissage.
Les réflexions menées sur la production des documentaires de recherches lors du précédent
programme seront abondées par l’analyse des documentaires réalisés dans le cadre de ce
programme.
Pour l'analyse, les méthodologies spécifiques de l'analyse du discours (notamment l’Ecole Française)
seront de fait majoritairement convoquées toutes les fois que cela sera utile pour interpréter les
relations de dominance et les rapports à l’idéologie.
Cadres théoriques
Le programme poursuit ainsi une réflexion engagée sur les terrains rennais, algérois, foyalais
proposant sur la modélisation de l’appropriation socio langagière des espaces ségrégés et de fait
discriminants dans un contexte spécifique (les situations de plurilinguismes) imparti aux situations
urbaines ; sans que cela soit exclusif, il est centré sur discours social concernant le plurilinguisme dès
lors que des populations sont dites en mouvement et, de fait, se déplacent ou se sont déplacées ou
sont dites telles.
Comment approcher les spécificités socio discursives de l’appropriation de l’espace par des
populations auto désignées ou hétéro désignées comme migrantes, si l’on considère momentanément
comme relatif à la migrance tout phénomène de mobilité spatiale voué à s’inscrire dans une
temporalité perçue comme récurrente et/ou perdurante par la société d’accueil et à produire des effets
de (dé)valorisation des espaces d’accueil (Duru, 2007 ; Caillez, 2004) et, partant, des discours sur le
plurilinguisme et les locuteurs plurilingues?
Dans ce contexte, il faut garder présent à l’esprit que les migrants sont perçus et vécus comme de
nouveaux arrivants dans un espace donné par ceux qui légitiment leurs usages identitaires par leur
seule antériorité de présence et une mise en mots la démontrant. Mais en retour les nouveaux
arrivants ne sont pas nécessairement des migrants, voire des étrangers, mais des personnes en
17
mobilité… ces mêmes catégories différant à leur tour dans la mesure où tel ou tel groupe ne se définit
pas lui-même comme l’autre groupe le définit (Castellotti, 2008 a & b).
Reste que la question ne sera pas tant de conceptualiser ledit plurilinguisme que de percevoir ce que
la culture urbaine produit sur les normes identitaires urbanisées (Bulot, 2008) quand elles permettent
de constituer les discours topologiques et la mise en normes des espaces (Loneux, 2009). Dès lors
que – en appui sur l’espace perçu comme stable – elles engagent à polariser socialement les
espaces, à spécialiser sélectivement les lieux qui reviennent aux groupes ségrégés, à polariser
négativement l’altérité.
Autrement dit, nous posons, dans un environnement global de sur-modernité (Augé, 1992 ; Bulot,
2007), un double contexte discursif où la dominance donne à considérer le plurilinguisme comme un
atout à la fois collectif – quand il relève d’une société, d’une communauté sociale où sont dites
pratiquées plusieurs langues – et à la fois individuel – quand il assure aux locuteurs une valeur
positive à ses compétences plurilingues ; et où elle élabore la mobilité tant géographique que sociale
comme une valeur positive, ou – pour le moins – comme le processus de survalorisation systématique
des biens, des personnes, des idées et des langues. Une telle formation discursive est à rapprocher
des faits d’hégémonie dans la mesure où rapportée aux espaces, elle permet de saisir l’efficience des
discours sur les langues corrélés aux espaces : il ne s’agit pas tant de polarisations duales que de
multi-polarisations où ce qui prévaut à la discrimination sont les représentations normatives des
langues et des parlures en ce qu’elles permettent l’appropriation des espaces (publics, symboliques,
identitaires, didactiques) perçus et vécus.
Résultats attendus
Le programme ambitionne de concevoir conceptuellement et méthodologiquement une/des
discriminations linguistique/ langagière à l’aune de la diffusion complexe de la culture urbaine dans les
discours et les pratiques socio-spatiale, culture où la mobilité – perçue ou vécue – est construite
comme une valeur centrale et structurante des identités et, des lors, du rapport à l’altérité. Il permettra
ainsi de questionner, autour de la dimension langagière, les modalités possibles d’intervention
compatibles avec un développement durable urbain pour ce que ce que les politiques d’intervention
mises en œuvre tentent de lutter contre les discriminations de tous ordres. Concrètement, l’objectif du
programme est de questionner la dimension langagière et discursive du développement durable
urbain (eu égard à la théorisation actuelle en sociolinguistique urbaine (Bastian, Bulot, Burr (Dirs.),
2009), et aux travaux actuels en SIC sur cette notion) pour le penser comme une des dimensions de
ce qu’il convient (après d’autres disciplines) de nommer une sociolinguistique de l’intervention dont
l’un des objets est de promouvoir le vivre-ensemble.
Plus précisément encore, il s’agit de mettre en place les outils conceptuels d’intervention (destinés à
nos différents partenaires institutionnels) pour s’opposer à une idéologie de la conflictualité (des
langues en conflit, des communautés discriminées, des identités monovalentes) et affirmer une
idéologie de la durabilité (de la co-habitation (cf. Wolton, 2009) des langues et des parlures, de la
prise de conscience des altérités constitutives des identités diverses).
Dynamique de fonctionnement (bilans d'opérations, perspectives)
- Séminaires croisés en Sciences de l'Information et de la communication et en sociolinguistique,
ouverts, qui se dérouleront selon un programme bimestriel, sur invitation ou sur proposition après
appel public à contribution.
- Animation scientifique régulière autour de journées d’études ouvertes à l’ensemble des chercheurs
et des doctorants souhaitant y participer. Ou de colloques (il s’en tient tous les ans dans l’EA).
En appui sur le réseau des JISU, en 2013 se tiendra la huitième session des Journée Internationale
de Sociolinguistique urbaine (JISU)
En appui sur le GIS PLC, chaque année se tient un séminaire spécifique dont le PREFics est le
porteur, et une université d’été (portée par chaque université partenaire)
Publications
clôture du programme transversal (à déterminer)
publication de la Journée Internationale de Sociolinguistique urbaine de 2013
Partenaires
AHRC-Funded Research Network : Language and Social Structure in Urban France (Cambridge)
AUF Action de recherche en réseau (Réseau de chercheurs « Dynamique des langues et
francophonie » Langue française, diversité culturelle et linguistique (mobilisation des réseaux de
chercheurs du programme A « Langue française, diversité linguistique et culturelle »)
18
Centre Interculturel de Documentation (Nantes, convention de collaboration de recherche signée)
GIS Pluralités Linguistiques et Culturelles (Université de Rennes, Strasbourg, Tours, Amiens et La
Réunion)
- Maison Internationale de Rennes (convention de collaboration de recherche signée)
- Réseau des Journées Internationales de Sociolinguistique Urbaine (http://www.sociolinguistiqueurbaine.com/spip.php?rubrique5 )
- RIODD, Réseau International de Recherche sur les Organisations et le Développement Durable
- Topik (Association de Recherches et Interventions en Sciences Humaines et Sociales (Rennes)
- Université d’Alger. Valorisation du projet Hubert Curien CMEP (Tassili) Dynamiques
sociolangagières de l'espace algérois: mémoire des lieux et mise en mots de l'habitat populaire.
- Université de Lille 3, GERIICO - MESHS maison européenne de SHS - PJJ (protection jeunesse)
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116 pages.
20

Programme 3
Titre : Epistémologie et Sociogénèse des normes et des formes littéraires, sociolinguistiques,
communicationnelles et organisationnelles
Direction scientifique : Christian LE MOENNE, PR1 71è, Rennes 2 ; Catherine LONEUX, PR 71è,
e
Rennes 2 ; Jean PEETERS, PR1 11 , Université Bretagne Sud ; Isabelle PIEROZAK, MCF 7è section,
Université de Tours.
Participants
Amadou ABASSI, thèse SIC Rennes 2, dir. C.LONEUX
e
Philippe BLANCHET, PR1 7 , R2.
Julie BRUSQ, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE et C.Loneux
Thierry BULOT, PR 7è, R2
Maryse CARMES, Docteur SIC, enseignante vacataire Rennes 2, membre associée PREFIcs
Véronique CASTELLOTTI, PR 1, 7è
Bruno CHAUDET, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Didier CHAUVIN, Past 71è, Université Rennes 2
Yves CHEVALIER, PR1, 71è, UBS
Etienne FICHAUX, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Sahite GAYE, Rennes 2, thèse SIC Rennes 2, dir. C LONEUX
Romain HUET, Rennes 2, MCF SIC
Ennaji LAMYAE, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Christian LE MOENNE, PR1, 71è, R2
Catherine LONEUX, PR, 71è, R2
Diarra NDIAYE, thèse SIC Rennes 2, dir. C.LONEUX
Bertrand PARENT, Enseignant Chercheur EHESP, Rennes
Jean PEETERS, PR1, UBS, 7è
Marcela PATRASCU, Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Isabelle PIEROZAK, MC 7è, Tours
Frédéric PUGNIERE, MC 7è, UBS
e
Didier de ROBILLARD, PR 7 Tours
Delphine SAURIER, Enseignant Chercheur, Rennes 2
Romain TRILLARD, Rennes 2, dir. C.LONEUX et J-L BOUILLON UVSQ
Paul VANCASSEL, Docteur SIC, enseignante vacataire Rennes 2.
Nisrine ZAMMAR, Rennes 2, dir. Ch. LE MOENNE
Contexte scientifique
Nous actualisons notre programme transversal de recherche « Sociogénèse des formes et des
normes » engagé pendant le quadriennal 2008 2011. Nos principes demeurent : l’insertion de tous, la
participation de tous.
Ce programme intègre toujours une problématique générale, associée à l’étude des normes et des
formes.
Nos « mots clefs » pourraient être : Communication, sociolinguistique, épistémologie, normes, formes,
communication, organisationnelle, TIC, pratiques professionnelles, espaces communautaires
électroniques, Systèmes d’Information, textes, langage, appropriation, représentations.
Double objectif
1- En premier lieu, il s’agit d’accompagner le déroulement des programmes de recherche
théoriques et empiriques déjà engagés collectivement par les chercheurs impliqués dans l’équipe.
2- En deuxième lieu, le projet vise à favoriser la construction, la mise en visibilité des approches
communicationnelles et la production de publications scientifiques.
La nouveauté de notre démarche réside dans la construction scientifique d’approches
communicationnelles et langagières des organisations, fondées sur l’articulation permanente entre
recherches théoriques et empiriques, sur la promotion d’une dynamique d’échange entre chercheurs
de multiples horizons et sur la volonté de bâtir des passerelles conceptuelles entre des perspectives
et des disciplines différentes.
21
Nous contribuerons ainsi à développer, en adoptant des approches situées en sciences de
l’information et de la communication et en sociolinguistique, des études à caractère analytique et
critique. Notre regard sera à la fois sociopolitique, socio constructiviste, et socio linguistique.
Nous entendons poursuivre la voie tracée dans notre laboratoire depuis environ 10 ans, qui
correspond à une transformation de la façon de comprendre l’« action communicationnelle » ellemême. Elle ne doit pas se réduire justement à cette prétendue action, aux seuls discours médiatisés,
ni aux pratiques d’information-justification professionnelle passant par des langages, des textes, des
discours. La transmission d’informations n’est que la face la plus apparente, la plus superficielle à
associer à ces démarches. L’élaboration d’un document normatif par exemple, englobe d’autres
dimensions institutionnelles et sociales présentes dans l’organisation, relatives aux acteurs, à leurs
savoirs, à leurs capacités à participer à des processus d’écriture en organisation, par étapes, par
discussion, selon les logiques particulières des acteurs en présence. Autre exemple, tout dispositif
sociotechnique de communication (notamment électronique) fait l’objet d’adaptations négociées au
sein des communautés d’usage, adaptations reposant sur des normes implicites définies à travers le
temps communautaire (c’est-à-dire du temps expériencé) mais également les temporalités
« capitales », hétérogènes, discontinues, inscrites dans les mémoires institutionnelles, dans les
formes organisationnelles, dans les lieux et les objets. Les communications organisationnelles ne
sauraient être réduites à des formes langagières ou sémiotiques. Les formes organisationnelles et les
« formes objectales », sont des formes institutionnelles qui cristallisent des normes anthropologiques
et sociales et produisent des effets de contexte, déterminent des logiques d’action, de coordination,
de synchronisations dont les acteurs ne possèdent pas nécessairement la clef, ni la conscience
immédiate.
La question des formes et des normes est donc une question qui intéresse les compétences
pluridisciplinaires de recherches de notre équipe.
C’est précisément l’objet des SIC et de la sociolinguistique que de les observer (Le Moënne, 1998 ;
Delcambre, 2000 ; Loneux, 2007). La compréhension communicationnelle des contextes
professionnels, ou non professionnels, met l’accent sur la part « processuelle » de l’action, montrant
ainsi que l’espace de travail, ou autre, n’est ni totalement déterminé, ni totalement coercitif (sans
compter qu’il est parfois difficile de compartimenter, pour ce qui concerne les espaces électroniques,
ce qui est travail et ce qui ne l’est pas). L’objet, d’empirique, devient ainsi construit comme objet de
recherche. On part par exemple de l’examen des modes de circulation des connaissances des
acteurs, autour de leur mise en forme, de la manière dont elle font l’objet de rédaction, en partant des
individus et des relations qu’ils entretiennent entre eux et qui débouchent sur la production de normes
et de formes d’organisations.
Nos objets d’étude
Nos objets scientifiques se construisent dans l’observation :
- des mémoires, comprises dans un sens très large et dynamique, non seulement les mémoires
électroniques, mais également les institutions, les formes sociales, organisationnelles, sémiotiques,
comme dispositifs de réplication de formes, et les normes techniques comme dispositifs de
cristallisation de formes.
- des communications organisationnelles comme processus de structuration des formes
organisationnelles dans le contexte de « pilotage général par les normes ».
- des pratiques de changements organisationnels prenant en compte ou subissant les dimensions
institutionnelles, extra-langagières, dans le contexte de Technologie de l’intelligence
- des phénomènes de communication qui traversent et structurent les organisations (transformations
de l’activité de travail, « Knowledge management », intranets, communautés de pratiques,
construction sociale des organisations, documents, outils de production et de gestion de l’information),
- des phénomènes de communication qui organisent les espaces communautaires électroniques
- des stratégies de communication auxquelles ces normes et formes sont associées (discours à
vocation normalisatrice, légitimatrice, coordinatrice, etc.),
- des investissements emblématiques dont elles sont porteuses (et mobilisant par delà les pratiques
formelles ou normatives, les représentations sociales),
- de la nature même de l’élaboration des nouvelles normes (on explicite les modalités de mise en
place des dispositifs normatifs par les dirigeants des firmes par exemple),
- des rapports de personnes et de pouvoir autour de l’émergence d’objets managériaux, des nouvelles
formes d’autorité (RSE et transformations des places et des rôles sociétaux des organisations),
22
- de l’interaction production – dispositif de normalisation, dans un contexte organisationnel donné où
se co construisent significations et actions individuelles et sociales.
Enjeux et priorités scientifiques
1. Les enjeux de connaissance des Processus organisationnels liés aux formes et aux
recompositions / rationalisations généralisées des procédures de travail, et à l’émergence et au
développement des TIC dans les entreprises et les diverses organisations publiques ou privées (Etat,
collectivités territoriales, secteur associatif). Comment problématiser ces processus de régulation et
de normalisation à partir de problématiques informationnelles et communicationnelles ?
2. Les enjeux épistémologiques, à savoir une refondation des pratiques de recherche, liés à
l’irruption massive de nouvelles normes associées notamment aux TIC (SI, réseaux, internet, etc.). Il
convient de les considérer dans leur inscription organisationnelle, plus largement sous l’angle des
sciences humaines, et non sous leur seul angle techniciste. On interrogera en particulier les
problèmes culturels, linguistiques, et conceptuels d’appropriation des technologies, de représentations
des TIC, notamment dans le domaine francophone et autour de la notion de « société de
l’information ». On dépassera les modèles explicatifs de type « associatif », ou « cumulatif », dans le
domaine des TIC, en se tournant vers des méthodologies critiques, des approches « complexes »,
non déterministes, rediscutant les questions d’« univers de croyance », de « communautés ».
3. Les enjeux socio discursifs liés à ces recompositions normatives, à explorer autour des codes de
déontologie, chartes éthiques, référentiels procéduraux, explicitation de logiques d'actions
normalisées. Autant de « dispositifs symboliques » qui accompagnent les « certifications qualité » et
divers processus de « réingénierie » des organisations. Ces processus de codification, pouvant être
compris comme des processus de communication organisationnelle, laissent apparaître la
construction de significations légitimes, d'interprétations communes, rendant possible la coordination
des actions collectives, intéressante à observer.
Dynamique de fonctionnement (bilans d'opérations, perspectives)
- séminaires croisés en Sciences de l'Information et de la communication et en Socio-linguistique,
ouverts, qui se dérouleront selon un programme bimestriel, sur invitation ou sur proposition après
appel public à contribution.
- animation scientifique régulière autour de journées d’études ouvertes à l’ensemble des chercheurs
et des doctorants souhaitant y participer. Ou de colloques (il s’en tient tous les ans dans l’EA, cinq sur
ce thème depuis 1997).
- publications (clôture du programme transversal, à déterminer)
Partenariats scientifiques envisagés
Le projet s’appuie sur nos partenariats collectifs et individuels, sur des réseaux de chercheurs dans
lesquels nous sommes actifs. Ces relations seront centrales pour la mise en place de manifestations
internationales, ainsi que pour bâtir des publications scientifiques.
Locaux : MSHB, EHESP, Pôle IMAGES ET RESEAUX, UFRT (université de Tours)
Nationaux : Institut de la communication ISCC, Université Bretagne-Sud, équipe GESTIC, Université
de Provence, Université de Lyon 3, Université Versailles, Université Paris 13, Université de Lille 3,
Université de Toulouse 3, Université Bordeaux, Nice Sophia-Antipolis
Internationaux : Université d’Ottawa, Sylvie Grosjean, Luc Bonneville ; Réseau Français de
Sociolinguistique ; Université de Montréal Carole Groleau ; Aarhus Business School, center for
business communication (Danemark) : Finn Frandsen, Winni Johansen ; Mittuniversitetet Sundsvall
(Suède) : Catrin Johansson.
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26

Programme 4 :
Titre : Communication, risques, santé Communication, crises : discours, médiations et
processus d'organisation en situations critiques
Direction scientifique : Christian Le MOENNE PR1 71è, Rennes 2 ; Bertrand PARENT EHESP
Rennes ; Frédéric PUGNIERE SAAVREDA, MCF 7è, UBS.
Participants :
Sylvie ALEMANO, MCF Nice, associée PREFics
Amadou ABASSI, thèse SIC Rennes 2, dir. C.LONEUX
Philippe BLANCHET, PR1 7è, Rennes 2.
Julie BRUSQ, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE et C.Loneux
e
Thierry BULOT, PR, 7 , Rennes 2
Maryse CARMES, Docteur SIC, enseignante vacataire Rennes 2, membre associée PREFIcs
Bruno CHAUDET, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Didier CHAUVIN, Past 71è, Université Rennes 2
Etienne FICHAUX, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Sahite GAYE, Rennes 2, thèse SIC Rennes 2, dir. C LONEUX
Romain HUET, Rennes 2, MCF
Ennaji LAMYAE, thèse SIC Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Christian LE MOENNE, PR1, Rennes 2
Catherine LONEUX, PR, Rennes 2
Diarra NDIAYE, thèse SIC Rennes 2, dir. C.LONEUX
Bertrand PARENT, Enseignant Chercheur EHESP, Rennes
Marcela PATRASCU, Rennes 2, dir. Ch LE MOENNE
Frédéric PUGNIERE SAAVEDRA, MC 7è, UBS
Romain TRILLARD, Rennes 2, dir. C.LONEUX et J-L BOUILLON UVSQ
Paul VANCASSEL, Docteur SIC, enseignante vacataire Rennes 2.
Nisrine ZAMMAR, Rennes 2, dir. Ch. LE MOENNE
Contexte scientifique et social
En période de crise, une prise en compte essentielle de la communication, des discours institutionnels
et des interactions langagières, des logiques d’actions aux différents niveaux d’échelle individuelle et
collective, devient une composante majeure de la gouvernance. Dans les sociétés intégrées
(politiques de prévention sociale, sanitaire, environnementale et industrielle, à long et moyen terme ;
procédures élaborées d’interventions sociales et humanitaires), comme en contexte désorganisé
(crise majeure, catastrophe naturelle, zones de conflagration, détresse humanitaire), l’expertise du
quotidien et la décision d’urgence ne suffisent pas. Elles doivent s’appuyer sur une recherche
approfondie qui peut proposer des méthodes d’investigation et de médiation, des outils d’analyse et
d’aide à la décision organisationnelle, des éléments de stratégie préventive et de communication. La
médiation et la publicisation des controverses, la judiciarisation des enjeux, la multiplication et la
distribution des expertises, le développement de réseaux sociaux critiques et contestataires
intensifient et dramatisent les contextes de conceptualisation et de décision.
L’équipe PREFics est l’une des équipes reconnues par l’EHESP, et se trouve directement engagée
dans les recherches et travaux d’expertise concernant les logiques d’action organisées en situation de
risques et de crises de santé publique. Le caractère pluridisciplinaire de l’équipe qui regroupe des
chercheurs de sciences de l’information et de la communication, de sociolinguistique et d’analyse de
discours, orientés vers les analyses de communications organisationnelles, de normes techniques et
de situations médiatiques et langagières, à tous les niveaux d’échelle, constitue un contexte
scientifique particulièrement favorable.
Objectifs généraux
Le programme de recherche portera ainsi sur les stratégies de communication et d’intervention
élaborées et mises en œuvre dans ces situations : quelles en sont les modalités qui émergent en
situation de prévention et en situation de crise ? Sont-elles divergentes ou convergentes ? Comment
prennent-elles en compte la spécificité des contextes plurilingues et pluriculturels ? Quels choix
linguistiques, médiatiques, organisationnels en découlent ? Quels effets d’interprétation produisentelles parmi les populations concernées, aussi bien en situations d’actions collectives que lors
d’interactions spécifiques ? Notre hypothèse de départ est que ces interprétations sont divergentes et
27
engendrent ainsi des malentendus. Dès lors, ces processus interprétatifs doivent être analysés,
notamment la part des paramètres représentationnels, discursifs, culturels, institutionnels et plus
largement organisationnels.
Priorités scientifiques
1- Les modalités de circulation d'informations, de concertation, de participation en matière de
risques collectifs et leurs effets
La question du statut des membres de la "société civile" dans la gestion des risques collectifs est à la
fois problématique et en constante évolution. Les acteurs et organisations jouant un rôle central dans
la définition des risques, dans leur prévention et dans la gestion de leurs effets -à savoir les
"producteurs de risques", les "experts", les responsables politiques et administratifs- tendent assez
souvent à présupposer "l'irrationalité" des individus, des consommateurs, des populations, exposés à
des dangers ou les subissant, ainsi que leur tendance à se poser en "victimes", à rechercher des
"boucs émissaires". Il en résulte une défiance à l'égard de ces "populations" en prise avec les risques
et, plus encore, à l'égard des acteurs parlant en leur nom et volontiers qualifiés de "minorités actives".
Inversement, les porte-paroles de certains membres de la "société civile" exposés à un danger ou le
subissant tendent souvent à considérer qu'une place très marginale leur est accordée en matière de
gestion des risques, ce qui les incite à engager des dénonciations, des manifestations, des procès,
etc. Mais parallèlement, et de façon assez dispersée, des procédures sont mises en place,
expérimentées -à l'initiative d'autorités publiques, d'organismes privés parfois, d'acteurs mobiliséspour "associer" d'une manière ou d'une autre les membres ou les représentants de la "société civile"
dans la gestion de certains risques. Cette association peut prendre des formes extrêmement diverses
puisqu'elle va de la simple information à la recherche de la production d'avis éclairés dans le cadre de
procédures à la fois spécifiques et innovantes (tels les "conférences de consensus", les "forums de
citoyens").
Au vu de cette évolution qui semble peu ou prou concerner un grand nombre des risques collectifs, il
semble nécessaire d’analyser les expériences récentes et notamment :
- de mieux savoir comment des représentants de la "société civile" ont été associés ou non à la
gestion du risque de pandémie grippale et dans quel contexte ces représentants se sont de fait
retrouvés associés
- d'identifier avec précision quels sont les acteurs politico-administratifs ou socio-économiques qui
contribuent plus particulièrement à cette évolution, avec quel type de références et d'argumentations ;
quelles sont les caractéristiques des individus ou des groupes qui sont sollicités en tant que
représentants, porte-parole de la "société civile" ou qui revendiquent ce rôle ;
- d'analyser les différents modèles de diffusion d'informations, de concertation, de participation
expérimentés, en précisant quelles en sont les modalités (modes de sélection des parties prenantes,
modes de fonctionnement, modes de mobilisation d'expertise, modes de publicité des débats, des
avis, etc.) ; quels sont les modèles (français, européens, extra-européens) qui implicitement ou
explicitement leur servent de référence, etc.
- d'étudier plus particulièrement les nouveaux types de confrontations et de négociations entre
évaluations scientifiques et évaluations "profanes"; les nouveaux types d'agencements
organisationnels, de distribution des rôles auxquels ils peuvent donner lieu;
- d’étudier la façon dont les professionnels produisent, dans ces contextes, des dispositifs de
capitalisation de savoirs, de mémoires et plus généralement de modélisation et de conceptualisation
en situation d’action collective en situations de temporalités hétérogènes.
2- Stratégies de résilience organisationnelles et performance du système de santé confronté à
une épidémie ou à une situation exceptionnelle
L'objectif de ce travail est le développement d’une méthode d’analyse et d’évaluation de la
performance d’un système sociotechnique confronté à des événements exceptionnels en contexte de
publicisation intense. La perspective adoptée, celle de la résilience organisationnelle, s’intéresse
moins aux capacités d’anticipation qu’aux stratégies organisationnelles mises en œuvre pour
augmenter l’adaptabilité et l’agilité des systèmes.
Le contrôle et l’amélioration de la sécurité d’une organisation requièrent une compréhension des
causes des accidents et une évaluation des risques. Historiquement, la sécurité globale a reposé sur
une approche par la vulnérabilité. Cela implique une analyse des risques basée sur la recherche
d’erreurs et sur le calcul des probabilités d’occurrence des événements indésirables. Cette approche a
guidé le développement de nombreuses méthodes d’analyse des risques. Ces méthodes sont
fondées sur l’idée que les accidents sont le produit de défaillances techniques ou d’erreurs humaines.
La conséquence de cette approche est que les méthodes utilisées pour analyser les risques et les
28
accidents sont basées sur des modèles séquentiels (ex : le modèle domino ; Heinrich, 1931) et/ou
épidémiologiques (ex : le Swiss Cheese model ; Reason, 1990). Enfin, ces approches sont fondées
sur la compréhension d’événements passés, une perspective qui n’éclaire qu’imparfaitement les
possibilités de traitement d’événements futurs. Face à ces limites, et pour gérer les risques
efficacement, une organisation doit également adopter une approche proactive, qui vise à permettre
la prise en charge d’événements inconnus.
Dans l’approche par la résilience, l’inconnu est une dimension normale. Les accidents y sont
considérés comme le résultat de combinaisons de conditions inattendues et de variations de
performance dont l’amplitude n’est pas contenue. Ce phénomène est intrinsèquement dynamique et il
n’est pas possible de lui attribuer une connotation causale linéaire. Un changement de point de vue
semble devoir s’imposer. En effet, il est nécessaire que la question de la sécurité globale d’un
système évolue depuis l’utilisation des méthodes classiques d’analyse des risques vers un nouveau
point de vue. L’objectif est de mieux comprendre les risques associés aux interactions inattendues
entre le système et son environnement.
Dans l’approche par la résilience, les accidents sont prévenus par l’absorption de la variabilité. De ce
point de vue, la sécurité d’une organisation repose sur sa capacité à s’adapter aux événements non
anticipés.
3- Communications stratégiques et contextes linguistique, culturels et organisationnels
d’action en situations d’incertitude
Outre les paramètres spécifiques de communication et d’information à grande échelle, outre les
dispositifs organisationnels produits ou prévus dans ces occasions, qui sont importants, il importe de
prendre en compte des logiques d’acteurs et des processus d’interactions contextualisées (politiques,
experts, associations, relais d’opinion, citoyens, médias...). C’est notamment dans cette perspective
que se pose de façon de plus en plus remarquable aux yeux des acteurs sociaux la question aigüe
des problèmes interculturels et diglossiques. Comment communiquer efficacement, tant en stratégie
de prévention de risque qu’en situation de gestion de crise, malgré et avec le paramètre
d’hétérogénéité linguistique et culturelle des populations et parties prenantes impliquées?
Objets
Le programme de recherche portera ainsi sur les stratégies de communication et d’intervention
élaborées et mises en œuvre dans ces situations : quelles en sont les modalités qui émergent en
situation de prévention et en situation de crise ? Sont-elles divergentes ou convergentes ? Comment
prennent-elles en compte la spécificité des contextes plurilingues et pluriculturels ? Quels choix
linguistiques, médiatiques, organisationnels en découlent ? Quels effets d’interprétation produisent-ils
parmi les populations concernées, aussi bien en situations d’actions collectives que lors d’interactions
spécifiques ? Notre hypothèse de départ est que ces interprétations sont divergentes et engendrent
ainsi des malentendus. Dès lors, ces processus interprétatifs doivent être analysés, notamment la part
des paramètres représentationnels, discursifs, culturels, institutionnels et plus largement
organisationnels.
Méthode
Le programme de recherche s’appuiera sur une démarche ethnographique qui privilégie l’accès au
terrain par observation participante et la significativité des données qualitatives ainsi recueillies
(Blanchet, 2000, Le Moënne, 2006). Dans un second temps, des méthodes qualitatives et
quantitatives de collectes de données. Parmi les acteurs sociaux enquêtés, on ciblera des « usagers »
visés par les procédures préventives et de gestion de crises et les concepteurs diffuseurs des
discours et des interventions de prévention de risque / de gestion de crise, non sans prendre en
compte la multiplicité des positionnements sociaux dans tous les cas.
Il s’agira de prendre en compte notamment le fait que les acteurs sociaux et professionnels ne
possèdent pas, notamment en situation de décision et action de temporalité rapide, tous les éléments
sur ce qui motivent leurs décisions et leurs actions, non plus que sur leurs conséquences. Il
conviendra donc d’intégrer la
rationalité limitée dans les logiques de rechercher et d’être
particulièrement attentifs aux logiques de modélisations en cours d’action. Le concept de continuum,
la théorie des « faces » de Goffman et les principes de la « pensée complexe » de Morin ont
largement souligné cette complexité des positionnements des acteurs. Les observations participantes
auront lieu sur les lieux d’interactions : classes scolaires, visites médicales, réunions associatives,
commissions administratives, réunions institutionnelles des partenaires sociaux, comités de rédaction
des médias, activités professionnelles diverses en entreprises et institutions diverses etc. (en fonction
de l’accessibilité des terrains). Parallèlement, un corpus de communication médiatique (au sens large
29
du terme média, tout support de communication collective, y compris notamment les sites web),
incluant bien sûr des informations associatives, journalistiques et institutionnelles, sera constitué et
analysé, tant du point de vue largement communicationnel (dimensions socio-économiques et
sémiotiques) que discursif (matrices et formes discursives, analyses de contenus et analyse du
discours à entrée lexicale, rapports aux normes) et représentationnel (quelles représentations sociales
ces corpus construisent-ils et perçoivent-ils ?). Enfin, une analyse organisationnelle des dispositifs
institutionnels mis en place et en œuvre, dans une perspective anthropologique, permettra de
déterminer d’une part les modalités d’émergence et les effets des formes d’organisation attestées,
ainsi que, d’autre part, d’identifier d’éventuelles divergences ou convergences entre différents
dispositifs complémentaires ou concurrents.
Cadres théoriques
La référence aux théories modernes du risque et de la crise notamment les travaux d’Ulrich Beck
(2001) mettent clairement en relation l’état des connaissances d’une société et les risques qu’elle
encourt, mais aussi avec cela les représentations qu’une société se fait des risques qu’elle encourt et
des crises qu’elle redoute ou qu’elle a vécues et qu’elle met en discours.
C’est dire que les travaux classiques en théorie des organisations et des institutions doivent s’enrichir
des travaux récents en communication organisationnelle, concernant notamment les évolutions des
formes organisationnelles et les logiques normatives qui contribuent au pilotage des logiques
organisationnelles en situation de performance (Le Moënne, 2003, 2005, 2007 : Parent, 2004 ;) De la
même façon, les logiques de modélisation et de pilotage par les normes deviennent dans ces
contextes des dispositifs de cadrage en situation de profonde incertitude (Le Moigne, 2000 ;
Lascoume, 2001 ; Loneux, 2005; Bernard, 2006). C’est dire également qu’une théorie des
représentations sociales, formalisée en psychologie sociale à la suite de Moscovici (Jodelet, 1989 ;
Bonardi et Roussiau, 2001) doit aujourd’hui s’enrichir d’une part des recherches sur les médias de
masse et les modèles d’imprégnation non fonctionnelle (Meyrowitz,1985 ; E. Allemand,1980, Le
Moënne, 2008), et des travaux sur les logiques d’engagement en situation (Joule et Beauvois, 1991,
Bernard, 2004) de d’autre part, des travaux de sémantique dialogique (Bakhtine, 1977 ; J.B. Grize,
1996 ;) de sociolinguistique (Blanchet, 2000 ; Calvet, 1999 ; Castellotti, 2001). Des cadres spécifiques
d'analyse du discours d’expertise médiatisée en situation de tension sociale (Guespin 1976,
Marcellesi 2003, Beacco 1984, Maingueneau 2005), de demande sociale (Serre 2009, PugnièreSaavedra et al. 2006, 2007, 2008, 2009) seront utilisés sans exclure des analyses de contenu. Les
propositions méthodologiques et théoriques de Gumperz (1989) constitueront le cadre principal
d’analyse des indices de contextualisation et des interprétations pragmatiques des variations
linguistiques en situations d’interaction. En termes d’analyse des organisations, on se fondera
notamment sur le cadre méthodologique synthétisé dans Le Moënne 2006.
Résultats attendus
Concernant le point 2- du programme, Stratégies de résilience organisationnelles et performance du
système de santé confronté à une épidémie ou à une situation exceptionnelle :
- la compréhension approfondie des facteurs de variation de la performance des formes
organisationnelles et des systèmes socio-techniques complexes confrontés aux temporalités des
logiques de crises;
- l’évaluation de la variabilité de la performance de ces formes organisationnelles et institutionnelles ;
- la révision et l’enrichissement des critères de la résilience organisationnelle
- la capitalisation sur l’application des critères de la résilience organisationnelle à l’analyse de la
sécurité globale du système sanitaire et social;
Nous mettrons au point une ou plusieurs méthodes d’évaluation de la performance.
Nous produirons des recommandations :
- pour l’intégration des méthodes dans les contextes organisationnels en situation de crise,
notamment dans la pratique d’évaluation de la sécurité des établissements et structures du secteur
sanitaire et social impliqués dans la gestion d’évènements exceptionnels et des menaces sanitaires
graves
- sur les méthodes de planification et les processus décisionnels adaptés aux situations d’exception,
et sur les méthodes de capitalisation des savoirs critiques en situation d’urgence.
Le travail de recherche vise la mise au point d’un modèle d’évaluation de la performance dans le
domaine de la gestion des situations exceptionnelles, que ce soit à l’hôpital ou dans toutes les
institutions concernées et pour l’ensemble des organisations de secours aux personnes impliquées
dans la prise en charge d’une épidémie massive du type H1N1. Il conviendra d’identifier :
30
- des critères de la fiabilité et de la performance, catégorie d’acteurs par catégorie d’acteurs.
- des sources de résilience, catégorie d’acteurs par catégorie d’acteurs.
- des stratégies organisationnelles mise en œuvre (prévention, planification, culture du risque,
formation, exercices, simulations…) par les différentes catégories d’institutions impliquées
Il est important de même d’évaluer des stratégies organisationnelles (rapport investissement/
performance des organisations).
Plus globalement pour ce programme transversal :
La recherche vise à analyser l’impact des facteurs organisationnels et des modèles d’anticipation sur
les modalités et sur les effets des stratégies de communication et d’organisation des interventions en
situations de prévention, de crises et de détresse sociales et/ou sanitaires, tant au niveau des
interactions interindividuelles qu’à celui des discours collectifs, en contexte francophone. La
comparaison de divers contextes et situations francophones (comparables parce que semblables
dans leur francophonie et dissemblables quant aux objets des discours d’urgence et aux autres
langues / cultures en contact) permettra d’identifier des invariants et des variables, de modéliser les
processus sociolinguistiques et communicationnels à l’œuvre. Un retour des résultats de la recherche
vers les témoins, institutions et les divers acteurs concernés, sous la forme de conclusions et de
recommandations, complètera le phasage de la recherche avec une demande sociale et des missions
de service public.
Partenariats scientifiques envisagés
- Dans le champ des politiques et organismes de recherche en santé publique :
EHESP (Rennes)
Ecole des hautes études de santé Montréal
Agences Régionales de Santé (Rennes, Réunion, Ile de France)
Ministère de la Santé (Direction Générale de la Santé)
Institut National de Prévention et de l’Education pour la Santé
France Télévision, INRA
Ecole Supérieure de formation de la PJJ, Roubaix
- Dans le champ des médias et des recherches en information communication
Service d’Information du Gouvernement
Groupe d’études et de recherches sur les communications organisationnelles (Org & Co) Réseau
international de chercheurs Francophones en communications organisationnelles.
Société Française des sciences de l’information et de la communication
Comité information communication Commission Nationale Française pour l’UNESCO
Institut des Sciences de la communication CNRS
MSH de Bretagne
- Equipes de recherches partenaires sur l’un ou l’autre des axes :
GERIICO, Université Lille 3
I3M, Université de Nice
Marsouin (GIS)
Dynamique de fonctionnement
- Calendrier et publication
- 2012 : Phase exploratoire du programme de recherche
- 2012 et 2013 : enquêtes et constitutions de corpus
- 2013 : colloque envisagé
- 2014 et 2015 : analyses et publication (ouvrage collectif et articles dans des revues internationales)
- juin 2015 : Outre les publications et communications des membres engagés dans les axes du
programme, outre les résultats méthodologiques et pratiques mis en œuvres de façon expérimentale,
des journées d’études permettront de faire le point sur les modalités partagées d’analyses à prévoir
suite à l’investissement approfondi des terrains et à la constitution des corpus.
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3.2. Programmes de recherche disciplinaires et doctoraux
Ces programmes ont pour objectif de donner aux doctorants un nécessaire ancrage disciplinaire dans
une équipe où les dynamiques interdisciplinaires priment.
3.2.1. DYNADDILIF (Dynamiques de la Diversité Didactique et Linguistique de la Francophonie)
http://www.prefics.org/credilif/ (nom actuel du site)
Recherches sur les dynamiques sociolinguistiques francophones plurilingues (fonctionnements
communicationnels et identitaires des compétences plurilingues, des contacts de langues, des
politiques linguistiques et éducatives)
Mots-clés : Sociolinguistique, pluralité linguistique, langues de France (régionales et d’origine) et du
monde francophone, didactique des compétences plurilingues, politiques linguistiques, Français
Langue Étrangère ou Seconde ou de Scolarisation…
Axes de recherches et de formation doctorale :
1) Développement des compétences plurilingues et interculturelles
2) Elaboration, suivi et évaluation des politiques linguistiques et des politiques linguistiques éducatives
3) Sociolinguistique urbaine des espaces francophones
4) Nouveaux cadres méthodologiques et théoriques pour l’étude de la pluralité linguistique : réflexivité,
complexité, contextualisation historique et sociopolitique.
3.2.2. CERSIC (Centre de Recherche en Sciences de l'Information et de la Communication)
http://www.prefics.org/cersic/
Recherches sur les conditions d’émergence et de développement des Technologies de l’Information
et de la Communication dans le grand Ouest français et le monde francophone.
Mots-clés : information, communication, organisations, médias, NTIC, usages, représentations,
discours.
Axes de recherches et de formation doctorale :
1) Enjeux liés aux modes de régulation des TIC tant dans leurs dimensions nationales et
internationales que francophones et régionales.
2) Enjeux liés aux processus de médiation de masse (approche anthropologique, historique et
communicationnelle des TIC).
3) Rapports entre les technologies de communication et les représentations qui leur sont associées,
dans leurs réalités organisationnelle, territoriale, culturelle et linguistique.
4) Formes et recompositions organisationnelles liées à l’émergence et au développement des TIC
dans les entreprises et les diverses organisations publiques ou privées.
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3.3. Programmes de recherche contractuels
Pour commencer le contrat 2012 2015, le PREFics a répondu à plusieurs appels d’offres de
recherche, en partenariat avec d’autres universités nationales et internationales. Il a obtenu 8
contrats de recherche. Il est également en attente de 6 nouveaux financements qui sont le
prolongement de contrats ayant été financés sur la période 208-2011. Enfin, 6 contrats sont en cours
de négociation.
Contrats obtenus s’inscrivant pour tout ou partie dans le quadriennal 2012-2015 :
- 2009-2013 : Programme de recherche contractuel 1 : « Ségrégation, normes et discrimination(s)
(Migrance, urbanisation, pratiques discursives et développement durable urbain) » en partenariat avec
la Maison Internationale de Rennes, Topik (Rennes), le CID (Nantes), et les universités de La
Réunion, de Yaoundé, de Dschang et d’Alger. Direction scientifique: Thierry Bulot et Anne Morillon.
- 2010-2013 : Programme de recherche contractuel 2 : « Modélisation interdisciplinaire de
l’acceptabilité et de l’intercompréhension dans les Interactions », MIAC. Programme labellisé et
financé par l’UEB, en partenariat avec Valoria EA 2593 UBS, HCTI A 4249 UBO, UMR CNRS 6652
EthoS Rennes 1. Direction scientifique : Ph. Blanchet.
- 2010-2013 : Programme de recherche contractuel 3 : « Recherche qualitative et épistémologie
diversitaire ». Groupement d’Intérêt Scientifique. Direction scientifique : D. de Robillard.
- 2010-2013 : Programme de recherche contractuel 4 : « Peut-on promouvoir / enseigner le divers et
l'hétérogène sans homogénéiser ? », en partenariat avec l’Université de Moncton, l’Université de
Strasbourg, l’Université de Cergy Pontoise. Direction scientifique : D. de Robillard.
- 2011-2013 : Programme de recherche contractuel 5 : Agence Universitaire de la Francophonie :
« Formation et diversité / altérité en contextes universitaires ». 4 partenaires sur 3 continents.
Direction scientifique : E. Huver.
- 2011-2103 : Programme de recherche contractuel 6 : « Pluralité, imaginaires et appropriation »,
Simon Fraser University, Vancouver. Direction scientifique : V. Castellotti.
- 2011-2014 : Programme de recherche contractuel 7 : « Le français en Chine : usages et
évolutions », Université normale de Chine du sud, Canton. Direction scientifique : V. Castellotti.
- 2011-2014 : Programme de recherche contractuel 8 : « Langues, apprentissages, portfolios », en
partenariat avec la Western University, Ontario, Canada. Direction scientifique : A. Feunteun.
Contrats dont le financement initial est clos, mais dont l’activité de finalisation se poursuit
avec éventuelle demande de nouveaux financements en cours :
- 2008-2011 : Programme de recherche contractuel 9 : « Dynamiques socio langagières de l'espace
algérois: mémoire des lieux et mise en mots de l'habitat populaire », contrat CMEP-TASSILI
(coopération franco-algérienne) n° 08MDU740 2008-2011, en partenariat avec l'université d'Alger.
Direction scientifique : T. Bulot et Assia Lounici.
- 2008-2011 : Programme de recherche contractuel 10 : Programme VOLUBILIS franco-marocain n°
MA/08/200 « Langue française et insertion professionnelle. Étude de diplômés scientifiques marocains
au Maroc et en France » en partenariat avec les universités de Kénitra, Rabat et Amiens (2008-2011).
Direction scientifique : Ph. Blanchet (et L. Messaoudi, Kénitra).
- 2010-2013 : Programme de recherche contractuel 11 : CNRS - Institut de la Communication,
« Société de la connaissance, travailleurs du savoir, rationalisation » SOCOTSARA, en partenariat
avec les universités de Toulouse 3, et de Versailles St Quentin. Direction scientifique : S.Bourdin, pour
PREFIcs : C. Loneux.
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Financement CNRS clos en 2010. Demande en cours de financement MSH Toulouse. Le programme
se poursuit avec 3 séminaires par an à Toulouse, une publication collective 2013 dans un ouvrage
collectif.
- 2010-2014 : Programme de recherche contractuel 12 : CNRS- Institut de la Communication, «
Paradigmes organisationnels, système d’information et communication », en partenariat avec les
universités de Lille 3, Avignon et Pays de Vaucluse. Direction scientifique : Dominique Cotte, pour
PREFics: Y. Chevalier.
Financement clos en 2010. Demande en cours d’une ANR en 2010, publication 2012.
- 2008-2009 : Programme de recherche contractuel 13 : Maison des Sciences de l’Homme en
Bretagne, « L’édition scientifique à la croisée des chemins : facteurs et problèmes d’accessibilité, de
visibilité et de scientificité entre Bretagne et Francophonie ». Direction scientifique : Y. Chevalier et Ph.
Blanchet.
Financement MSHB clos. Demande en cours de financement pour un colloque à Toulouse en 2012.
Le programme se poursuit à travers les activités du réseau « Publication et Edition scientifique » :
UBS, Rennes 2, Université d'Avignon et des Pays du Vaucluse, Paris 4, Université de Toulouse 2,
pour les membres fondateurs.
- 2009-2010 : Programme de recherche contractuel 14 : Maison Européenne des Sciences de
l’Homme et de la Société, Lille, « Ecritures normées, écritures normatives ». En partenariat avec les
universités de Lille 3 (GERIICO), EHESS Paris (Langage et Travail), Bordeaux 3 (IMAGINES),
Université d’Ottawa (IRGOC), Institut d'éthique appliquée de Laval, Québec. Direction scientifique : P.
de la Broise, Lille 3, pour PREFIcs : C.Loneux.
Financement MESHS clos. Demande en cours d’un autre financement MESHS. Le programme se
poursuit à travers des activités de séminaires : Lille 2008, Rennes 2012. Publications intermédiaires
en ligne. Publication clôture des séminaires prévue 2012. Projet nouveau en cours : « L'écriture de
l'éducateur face aux nouvelles normes », pour PREFics : C.Loneux Ch. Le Moënne R.Huët, en
partenariat avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Nord Pas de Calais.
- Contrats déposés, en cours de négociation :
2012 : Mise en place d’un programme de recherche avec Rennes Métropole sur les publics des
festivals en Bretagne. « Projet d’observatoire des festivals rennais (bretons ?) ». Ouvrage collectif ou
numéro de revue scientifique. Porteur du projet pour le PREFics : Christian Le Moënne (avec Olivier
Sarrouy).
2011 : Dépôt d’une demande AAE à l’ANR / durée 24 mois. « La démolition dans les grands
ensembles : un effet paroxystique des Attentes et Attendus en matière d’Espace ». Partenaires:
l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’État dans le laboratoire RIVES et Ecole nationale
supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL) (UMR CNRS 5600). Coordinateur pour le PREFics :
Thierry Bulot
2010 : Dépôt d'un dossier Européen Programme « L'Europe pour les Citoyens » ; Education and
Culture DG / Action 2 - Une société civile active en Europe. Titre du projet: Correspondances
Citoyennes en Europe - Les migrations au cœur de la construction européenne. Partenaires: L'Age de
la Tortue (www.agedelatortue.org). Rennes / AltART Fondation (Roumanie) et Associacio Juvenil
Cultural Ariadna et Fondation Casal L'Amic (Catalogne/ ESpagne). Durée : 24 mois à compter de
janvier 2011 (si accepté)
Direction scientifique : Thierry Bulot, PREFics.
2010 : Dépôt d’une demande de contractualisation - Projet de Convention de Recherche - Institut
Montaigne / PREFics. Projet portant sur « Pratiques de communication professionnelle et loi sur les
Nouvelles Régulations Economiques (2001) en Europe ». Porteurs du projet pour le PREFics :
Romain Huët, Catherine Loneux.
2010 : Dépôt d’une demande AHRC - Funded Research Network : Language and Social Structure in
Urban France, January 2010-December 2011 (Université de Cambridge). Responsable : M. C. Jones.
Coordinateur pour le PREFics et membre du « steering group » : Thierry Bulot.
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2010 : Dépôt d’un projet de doctorat ERASMUS MUNDUS « Médiations plurilingues et interculturelles
dans l’espace public », porté par le PREFics, en partenariats avec 11 universités et 5 organismes
internationaux : Université de Bretagne-Sud, Lorient/Vannes, France, Laboratoire PREFICS,
coordinateur du projet ; Université de Rennes 2, France, Laboratoire PREFICS ; Université de Vigo,
Espagne, Groupe de recherche Traducción & Paratradución ; Université Adam Mickiewicz, Poznan,
Pologne, Faculté des Langues et Littératures Modernes ; Université de Tampere, Finlande, Tampere
Peace Research Institute ; Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Institut Langage et
Communication ; Universidade Técnica de Lisboa, Lisbonne, Portugal, Instituto Superior de Ciências
Sociais e Políticas ; Université de Galatasaray, Turquie, Faculté de communication ; University of
Hyderabad, Hyderabad, Inde, Centre for Applied Linguistics and Translation Studies, School of
Humanities ; Université de Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada, Département d’études françaises ;
University of Western Ontario, Collaborative Graduate Program in Migration and Ethnic Relations,
London, Ontario, Canada ; Université St Joseph, Beyrouth, Liban, Chaire Senghor de la
francophonie ; et 5 organismes associés : l’Observatoire Européen du plurilinguisme (OEP), l’Agence
Universitaire de la Francophonie (AUF), la Fondation Alliance Française (AF), l’Institut de Recherche,
Formation et Action sur les Migrations (IRFAM) et l’ Association européenne des traducteurs et
interprètes juridiques (EULITA).
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