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UE 9 - Immunologie
JJ. Hoarau
Date : 22/04/2016 Plage horaire : 8h30-9h30
Promo : P2 2015-2016 Enseignant : JJH
Ronéistes :
CHUN HUNG KEE Jade
GRUSON Kadoline
Biothérapies immunologiques immunothérapies
I. Introduction
II. Les biothérapies cellulaires immunologiques
III. Les biothérapies moléculaires immunologiques
1. Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV)
A. Compositions des préparations des IgIV
B. Les indications thérapeutiques
C. Tolérance et risque infectieux
D. Mécanismes d'action
2. Sérum anti-lymphocytaire
3. Les anticorps monoclonaux
A. Production d'Anticorps monoclonaux : Hybridome
B. Sélection des hybridomes sur le milieu HAT
C. Isolement des clones
D. Les premiers anticorps monoclonaux
E. Anticorps monoclonaux thérapeutiques
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I. Introduction :
On va s'intéresser à la biothérapie immunologique (immunothérapie) qui fait appel soit à des thérapies
cellulaires (cas des greffes de moelle osseuse), soit à des thérapies moléculaires qui font appel à des
anticorps regroupant 3 grandes classes de molécules qui sont les Immunoglobulines Intraveineuses (Ig IV),
les sérums anti-lymphocytaires (surtout utilisés en cancérologie) et des Anticorps monoclonaux.
II. Biothérapies cellulaires immunologiques
Biothérapie cellulaire immunologique = greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH), qui vont
être principalement utilisées dans les pathologies comme les déficiences à produire des cellules immunes
produisant les anticorps.
Elle consiste à réimplanter chez une personne un système immunitaire complet grâce aux cellules
souches hématopoïétiques provenant d’une autre personne.
Les cellules souches hématopoïétiques vont intervenir dans le cas des différents déficits qui sont liés
par exemple au développement de lymphome ou leucémie ou bien pour remplacer tout simplement le SI
qui est défaillant chez l’individu.
Rappel : au niveau de la moelle osseuse, les cellules souches hématopoïétique sont présentes au niveau
des logettes hématopoïétiques. Au niveau de ces logettes, les cellules hématopoïétiques sont en contact
avec les cellules stromales, des cellules adipocytaires, des fibroblastes et des CPA. Ces derniers fournissent
les facteurs de croissance orientant la différenciation des CSH.
Suite à cette hématopoïèse au
sein de la moelle osseuse, il
existe des maladies liées au fait
qu’un patient ne produit pas
certains types cellulaires de
l'immunité, entraînant donc une
déficience immunitaire grave.
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But de l’immunothérapie cellulaire = fournir des cellules souches hématopoïétiques à la personne
malade pour lui permettre de reconstituer les cellules immunitaires qui étaient déficientes. Cela va passer par
des systèmes de greffe.
Lorsqu’on greffe des CSH à une personne, on élimine son système immunitaire (par d’irradiation de la
moelle osseuse, on détruit ses propres cellules souches et on lui implante de nouvelles cellules souches)
Principale utilisation de ces CSH : lors de défauts liés à des phénomènes prolifératifs (lymphomes,
leucémies…)
Risque lors de l’utilisation de CSH : incompatibilité entre donneur et receveur (rejet du receveur par le
greffon)
Il y a 2 possibilités pour la greffe de cellule souche :
Autogreffe greffe autologue (bonne compatibilité : le patient est donneur + receveur)
Support de CSH du patient lui-même, administré après une chimiothérapie Haute Dose
Nécessaire pour une reconstitution hématologique
Pas de problème de donneur puisque la personne est son propre donneur.
mais indications limitées
Ronéo de l’année dernière : cadre très précis : traitement temporaire d'un patient dont on va détruire les
cellules souches. Avant de détruire ses cellules souches, on va réaliser au préalable un prélèvement de
cellules souches chez ce patient pour la lui réinjecter une fois le traitement terminé.
Allogreffe ou greffe allogénique :
Greffon est le traitement (thérapie cellulaire)
Dans ce cas, les cellules souches vont venir aider à suppléer la déficience, ce qui veut dire que chez cette
personne on va souvent détruire par irradiation la moelle osseuse de cette personne pour pouvoir remplacer
son système hématopoïétique à partir de cellules souches hématopoïétiques provenant d'un donneur.
Importance de la Sélection du donneur : Fratrie HLA identique = génoidentique (vrais jumeaux) /
ou Famille non HLA identique / ou Donneur non apparenté = phénoidentique
Indications larges
mais risque de Réactions immunologiques : GVH (graft versus host : Réactivité du greffon contre
l’hôte)
Ronéo de l’année dernière : L'allogreffe peut suppléer à des maladies qui sont d'origines innées ou acquises
et permettre de restaurer chez le receveur un système hématopoïétique complet!
La problématique dans ce genre de greffe est surtout la possibilité de réaction immunologique le " GBH
Greffon contre l'Hôte "
le risque dans une greffe normale (exemple greffe de rein), c'est que l'hôte rejette le greffon mais dans le
cas d'une greffe de cellule hématopoïétiques, le risque c'est que les cellules vont donner naissance à
différents types leucocytaires et ces leucocytes peuvent attaquer l'hôte.
Origines des cellules souches hématopoïétiques :
La plupart du temps, CSH prélevées à partir de la
moelle osseuse ponctionnée au niveau de la crête
iliaque. Ce système permet de recueillir par
aspiration en général 1 à 1.5L de moelle osseuse.
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Autre possibilité : à partir du sang périphérique (- invasive, + rapide). Normalement, les cellules
souches hématopoïétiques ne quittent pas leurs logettes hématopoïétiques. Donc, pour les faire sortir de
la moelle osseuse, cela nécessite une injection d’un traitement particulier, pendant 5 jours chez le
donneur: la cytokine G-CSF (un facteur de croissance)
Le G-CSF va stimuler les cellules hématopoïétiques au niveau de la moelle osseuse (induction de leur
croissance) et ces CSH vont quitter la moelle au bout de 5 jours alors que normalement elles ne le font pas.
Elles vont gagner la circulation sanguine. On réalise une simple prise de sang à partir de laquelle on
récupère les CSH par cytaphérèse (Procédé́ de séparation d’un ou plusieurs éléments figurés du sang).
Cette technique permet de récupérer 300 ml de cellules souches hématopoïétiques en concentration très
élevée.
Enfin, à partir du sang de cordon : du sang placentaire dans le cordon ombilical récupéré après
l'accouchement. Cette technique a l'avantage :
- d’être plus facile d’accès banques de sang de cordon
- de procurer des cellules immatures bien tolérées par le receveur. Le risque de rejet du receveur par
le greffon est diminué.
Cependant, ces cellules souches sont strictement réservées pour des greffes pédiatriques (Problème éthique).
III. Biothérapies moléculaires immunologiques
Elle est utilisée de façon plus classique.
Les biothérapies moléculaires immunologiques comprennent l'utilisation de différentes molécules:
Les anticorps :
- Immunoglobulines IV anticorps polyclonaux
- sérum anti-lymphocytaire
- anticorps monoclonaux murins, chimériques ou humanisés
Les récepteurs et les ligands chimériques
Ex : récepteur au TNF. (Peuvent être solubles, cytokines par ex)
Inhibiteurs naturels : IL-1 RA (Receptor Antagonist ou Anakinra) qui est antagoniste de l'IL1 (utilisé
dans les cas de polyarthrite rhumatoïde)
Facteurs de croissance : les interférons alpha et beta et le G-CSF
L'immunothérapie comprend uniquement la partie de la biothérapie moléculaire immunologique utilisant les
anticorps. Nous allons traiter cette partie dans ce cours.
1. Immunoglobulines Intraveineuses (Ig IV)
A. Compositions des préparations d’Ig IV
Les IgIV sont des préparations thérapeutiques (=médicaments) d'immunoglobulines G humaines
normales obtenues à partir d'un pool de plasma provenant de plus de 1000 individus sains. Ces Ig ont
une réactivité contre des agents d’origine infectieuse mais risque de réactivité auto-immune égaement
Inconvénient : Demi-vie limitée : 3 à 4 semaines (il faut produire en en permanence des lots d’IgIV)
Les IgG qui composent les préparations d'IgIV ont un large spectre de réactivité qui sont dirigées contre
des antigènes exogènes (notamment viraux et bactériens), des auto-antigènes (auto-anticorps
naturels pouvant se retourner contre les tissus) et des anticorps.
Les IgIV peuvent contenir une faible dose d'IgA (on n’arrive pas à avoir que des IgG dans ces pools).
Pose problème car risque de choc anaphylactique.
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B. Les indications thérapeutiques
L'efficacité des IgIV a été démontrée ou proposée dans un large éventail de pathologies auto-immunes et/ou
inflammatoires systémiques.
Il ne commente pas en détail
ce tableau, il cite comme
indication des IgIV : défaut de
production d’Ig, TTT de
pathologies auto-immunes,
d’inflammations systémiques.
Ce qu'il faut retenir : A quoi servent ces IgIV :
Traitement substitutif de déficits immunitaires primitifs (génétiques) ou secondaires (acquis) chez des
personnes souffrant d’un défaut de production d'Ac (en préventif)
Traitement curatif dinfections graves chez des patients immunodéprimés adulte, nouveau-né, prématuré
C. Tolérance et risque infectieux des IgIV
Tolérance :
Les IgIV sont en règle générale, bien tolérées (elles ne sont pas injectées de façon régulière) parce que
les domaines constants sont très peu variables d'un individu à un autre.
Certains effets secondaires sévères peuvent survenir, notamment un choc anaphylactique chez des
patients déficitaires en IgA ayant des anticorps anti-IgA qui réagissent avec les préparations d'IgIV
Risques infectieux :
Comme tout produit stable dérivé du sang, les IgIV peuvent être responsables de la transmission
d'agents infectieux. La sécurité virale des IgIV est assurée à plusieurs étapes de leur préparation par la
sélection des donneurs, le fractionnement du plasma et les méthodes d'inactivation virale utilisées
(pH acide, traitement par solvant-détergent, pasteurisation)
Ronéo de l’année dernière :
Question: Comment est ce possible de faire un choc anaphylactique avec des Ig A.?
Réponse du prof : quand on a des patients qui n'ont pas la capacité à faire des IgA, lorsqu'on leur injecte
une solution Ig IV. On va avoir des complexes immuns qui vont se former entre Ig G et Ig A qui auront la
capacité d'activer les cellules du système immunitaire produisant les cytokines. Cette explosion cytokinique
va entrainer une activation massive des cellules au niveau du corps et provoquer une dégranulation =>
choc anaphylactique
D. Mécanismes d'action :
- Blocage et modulation de l’expression des FcɣR sur les monocytes/macrophages, les lymphocytes B
- Modulation du système du complément
- Modulation de la synthèse et de la sécrétion des cytokines
- Neutralisation est auto-anticorps circulants.
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