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UE2 – Biopathologie
J.J. Hoarau
Date : 23/09/2016
Promo : DFGSM2 2016-2017
Plage horaire : 8h30-9h30
Enseignant : J.J. HAORAU
Ronéistes :
FARCOT Tiphaine
SCHUPP Corentin
La réponse inflammatoire et ses marqueurs
I.
Les médiateurs de l’inflammation
1. Les médiateurs plasmatiques
A. Système complément
B. Le système des kinines
C. Facteurs de la coagulation/fibrinolyse
2. Les médiateurs cellulaires
A. Médiateurs préformés
B. Les médiateurs néoformés
II.
Les marqueurs de l’inflammation
1.La vitesse de sédimentation (VS)
2.Les marqueurs plasmatiques
A. Amplitude de variation
B. Cinétique de variation
3.Caractéristiques des principaux marqueurs utilisés en MedG
A. La CRP
B. L’haptoglobine
C. La fraction C3 du complément
D. Pro calcitonine
E. Hémogramme (NFS) et inflammation
F. Electrophorèse des protéines sériques
4.Le choix des marqueurs
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Afin de suivre une réponse inflammatoire on s’intéresse, au niveau clinique, à ce que l’on appelle les marqueurs de
l’inflammation qui dérivent en fait des médiateurs de l’inflammation. Pour savoir quels marqueurs seraient utiles en
termes de diagnostic, il est nécessaire de savoir quels sont les différents types de médiateurs qui sont conduits et
libérés. Cependant toutes ces molécules ne sont pas utilisables en clinique mais plutôt en recherche ou dans d’autres
domaines…
I. Les médiateurs de l’inflammation
Les médiateurs de l’inflammation sont essentiellement des médiateurs chimiques qui seront produits,
synthétisés, libérés. Ce sont toutes les molécules qui sont produites par les cellules spécialisées ou non, et
qui vont avoir une réelle action au cours de la réaction inflammatoire (opsonisation, recrutement des leucocytes, réaction vasculo-exsudative, …). Ils sont nombreux et de diverses natures.
Ces médiateurs peuvent avoir deux origines :
• Synthèse locale : Médiateurs produits au niveau cellulaire, au niveau du site de l’inflammation luimême,
-soit par les cellules qui ont infiltré le tissus et impliquées dans la réponse immunitaire,
-soit par les cellules résidentes du tissus (mastocytes, macrophages, polynucléaires neutrophiles,
…) à l’intérieur desquelles les médiateurs sont pré-synthétisés et stockés,
-soit par les cellules nécrosées ayant subi l’agression.
Ces cellules (toutes les cellules granuleuses notamment) possèdent dans leur cytoplasme un stock
de médiateur qu’elles vont pouvoir libérer très rapidement. Une fois ces médiateurs libérés, il faut
pouvoir prolonger dans le temps cette réponse inflammatoire, notamment avec les cellules leucocytaires. Ces dernières vont pouvoir synthétiser tout un ensemble de médiateurs, ce qui va prendre un
peu plus de temps.
• Les marqueurs systémiques de l’inflammation (apportés par la circulation sanguine) : Médiateurs
produits à distance du site : on les retrouve au niveau du plasma. Ils peuvent être synthétisés par
différents tissus ou organes et particulièrement par le foie qui fait partie des très grands pourvoyeurs
de protéines de l’inflammation. Ainsi, très souvent une atteinte du foie peut causer un déficit dans
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la réponse inflammatoire. Ils sont dits circulants et circulent sous forme inactivée, sous forme de précurseurs qui devront être activés lorsqu’ils arriveront sur le site de l’inflammation (ces médiateurs, au cours de
la phase vasculo-exsudative, vont traverser l’endothélium vasculaire et infiltrer le tissu). Les marqueurs de
l’inflammation sont surtout d’origine sérique.
La plupart des médiateurs de l’inflammation utilisés en clinique sont d’origine plasmatique (facilement dosables).
Cela serait plus difficile d’avoir accès à l’histamine ou la sérotonine, qui sont produits localement car il faudrait ponctionner le tissu.
Les médiateurs d’origine cellulaires,
- sont soit préformés, notamment ceux qui jouent un rôle très important dans les phénomènes de
vasodilatation et dans le chimiotactisme : pré-stockage d’histamine, de sérotonine, de lysosyme dans
les cellules granuleuses à l’intérieur de granules cytoplasmiques.
- une autre partie des constituants (non pré stockés) vont nécessiter une néo synthèse et vont être
libérés principalement par les leucocytes : prostaglandines, leucotriènes (prolongent la réaction inflammatoire) espèces oxygénées et nitrées (lutte anti-infectieuse), facteurs d’agrégation plaquettaires PAF, molécules qui interviennent dans la communication intercellulaire entre les différentes cellules de l’immunité (cytokines). Leur but est de prolonger et d’entretenir la réponse inflammatoire.
Concernant le foie, il va fournir notamment tout un ensemble de facteurs qui vont intervenir dans les mécanismes de coagulation et de fibrinolyse notamment le facteur XII de la coagulation (appelé hageman sous sa
forme activée), les kinines dans les mécanismes de la douleur, les molécules du complément dans le système
de défense immunitaire.
1. Les médiateurs plasmatiques
Ils forment 3 groupes (voir 4) : les kinines, les facteurs du complément, les facteurs qui vont intervenir dans
la coagulation ou dans le mécanisme inverse c’est-à-dire la fibrinolyse.
Les 3 (voire 4) grands groupes :
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- Les facteurs du complément (ensemble de protéines circulants sous forme inactive, et qui s’activent une fois
recrutés sur le foyer inflammatoire) ex : facteurs C5a et C3a qui sont des anaphylatoxines
- Le système des kinines : on y retrouve la bradykinine, vasodilatateur qui agit sur les nerfs nocicepteurs
(->douleur), les médiateurs agissant sur l’endothélium vasculaire (->hypotension). La production de ces composés
est activée lorsque le facteur XII de la coagulation (médiateur plasmatique) est apporté par la circulation sanguine.
Lorsqu’il traverse l’endothélium vasculaire, il va s’activer et entraîner la synthèse de bradykinine à partir de la prékallikréine.
- Le système impliqué dans la coagulation et la fibrinolyse, qui, à partir de composés plasmatiques va permettre
la coagulation avec la thrombine, la prothrombine, ou l’inverse va permettre la fibrinolyse en apportant du plasminogène par exemple ; le facteur XII a aussi son rôle à jouer dans ce système. La fibrine est formée à partir du fibrinogène.
Le
mécanisme
inverse
de
la
coagulation
est
la
fibrinolyse.
A. Système du complément
Le système du complément est un ensemble de protéines plasmatiques - environ une vingtaine - synthétisées
par les cellules spécifiques et non spécifiques du système immunitaire. Les facteurs du complément sont
reconnaissables par leur nomenclature « lettre C + un numéro », de C1 à C9.
Cet ensemble de protéines plasmatiques ont un système d’activation en cascade intervenant dans les mécanismes de défense de l’immunité innée. Ces protéines jouent un rôle dans la défense immunitaire contre les
agents infectieux surtout de nature bactérienne et fongique, beaucoup moins contre les agents viraux. Ce
système s’active en cascade avec trois voies d’activation : la voie classique (classical pathway), la voie des
lectines (dite d’activation), la voie alterne. Ces trois voies mènent toutes les trois à un élément central qu’on
appelle la C3 convertase.
Les 3 voies d’activation du système du complément :
• La voie classique permet de reconnaître les complexes immuns (Ac fixé à une cible, Ac-Ag). Cette voie va
s’activer quand certains facteurs (C1q, C1r, C1s, …) reconnaissent ces complexes immuns, ce qui permet
de recruter des enzymes (notamment les facteurs C2 et C4) pour former une enzyme : la C3 convertase.
C’est la seule voie qui puisse être activée à partir d’un complexe immun. Lorsqu’il y a liaison d’un anticorps sur un
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antigène on va avoir recrutement des protéines plasmatiques, telles que le facteur C4, qui vont conduire à l’opsonisation
c’est-à-dire à la facilitation de la reconnaissance de l’agent pathogène par le système immunitaire.
Cette voie fonctionne en cascade : le facteur C1 permet de cliver C4 en 2 composés : C4a et C4b.
-C4a est une anaphylatoxine qui a un rôle dans la vasodilatation des vaisseaux sanguins, dans la phagocytose (macrophages et PNN) et a une activité chimioattractive.
-C4b permet de cliver un autre facteur : C2 pour former le complexe C4b-2a, qui devient une enzyme, capable à son
tour de cliver le facteur C3 pour former l’ensemble C4b-2a-3b : il s’agit de la C5-convertase.
Remarque : ce système peut fonctionner indépendamment des Ac, c’est-à-dire qu’il fait intervenir un facteur capable
de se lier directement à certaines structures des agents pathogènes, autres que ses Ag, tout en permettant le même type
d’activation.
• La voie des lectines permet de reconnaître des motifs de natures sucrées (carbohydrates : manose, fucose,
…) à la surface de membranes étrangères. Ces sucres seront donc liés par des lectines tel que le MBL
(mannose binding lectine). A ce moment là, comme pour la voie classique (MBL équivalent à C1q, masp1
et masp 2 à C1r et C1s), on va retrouver les mêmes composants C2, C4. On a donc formation d’un complexe
lié aux structures glucidiques à la surface d’agents pathogènes et tous ça va mener à la formation d’un
complexe enzymatique, la C3 convertase, et à l’opsonitation.
• La voie alterne est une voie dite d’auto-activation car le facteur C3 est capable de se cliver spontannément
et de former un composé capable de se lier à une surface membranaire notamment pathogène et de s’associer à des enzymes tel que le facteur le b et le facteur d (équivalent aux facteurs C2 et C4) pour former
également une C3 convertase. Il génère ainsi une cascade impliquant des facteurs différents : le facteur
C3b (issu du clivage de C3) qui va se lier directement aux agents pathogènes. Cette voie démarre avec le
facteur C3 : circule de façon inactive dans la circulation sanguine et peut être hydrolysé spontanément pour
donner un facteur C3b (également une opsonine) qui est capable de se lier à tout type de surface membranaire (membrane d’un agent pathogène ou nos propres membranes). C3b initie alors une cascade enzymatique passant par le clivage du facteur b en sous-unités ba et db. La liaison de C3-b-db va former une
enzyme appelée C3-convertase.
C5 peut être clivé en 2 facteurs : C5a et C5b.
- C5a est une anaphylatoxine (tout comme C4a et C3a). Ces facteurs vont activer les cellules phagocytaires
qui ont un pouvoir chimioattractant également. Elles agissent principalement sur les cellules dendritiques,
l’endothélium vasculaire…
- Le facteur C5b va activer une nouvelle cascade : il recrute les facteurs C6-7-8-9, qui ont la capacité de
former un pore dans les membranes des cellules cibles, provoquant la fuite d’électrolytes.
Toutes ces voies du complément permettent de détecter des agents pathogènes en utilisant différents facteurs
de reconnaissance mais ils conduisent tous au facteur central qui est la C3 convertase. Elle a la capacité de
cliver l’élément central des molécules du complément, le facteur C3, en 2 sous unité : C3a et C3b (opsonine).
Voici un schéma un peu plus clair des voies du système du complément :
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C4a
A partir du facteur C3b on peut se diriger vers 2 types de réponses :
- Opsonisation : liaison de C3b sur une surface membranaire afin de rendre les pathogènes plus attractifs pour les phagocytes, pour permettre une meilleure destruction des agents pathogènes (ou de
cellules nécrosées) par le phénomène de phagocytose (PMN , macrophage). Le C3b est donc un
facteur opsonine mais il a aussi la capacité de se lier directement aux complexes immuns circulants
pour les ramener au niveau de la rate où ils vont être décrocher pour être éliminés. Sans liaison, le
C3b est rapidement inactivé or il permet d’engager la lutte anti infectieuse.
- Formation du complexe d’attaque membranaire : C3b peut aussi se réassocier à la C3 convertase
pour former une C5 convertase qui va cliver non plus C3 mais C5 pour donner du C5a et du C5b.
Le C5b est l’élément qui va initier la formation du complexe d’attaque membranaire. De la même
façon, C5b a la capacité de se lier à des surfaces membranaires étrangères et de recruter d’autres
éléments du complément que sont les facteurs C6, C7, C8, C9 . Cet ensemble de facteurs du complément (C5b, C6, C7, C8, C9) vont s’associer pour former des structures comme des pores, à l’intérieur des membranes, soit des cellules qui sont infectées, soit des pathogènes cibles. Cela va entraîner des fuites ou des entrées d’électrolytes, la cellule va donc soit se vider de son contenu soit
éclater, en fonction de la pression osmostique.
A partir de C3a, on obtient :
-Les anaphylatoxines, formés de C3a et C5a ; ce sont des molécules qui vont pouvoir diffuser et qui vont
aller agir au niveau de l’endothélium vasculaire pour déclencher les phénomènes de vasodilatation et augmenter sa perméabilité. Ils vont également agir sur l’endothélium vasculaire en stimulant les expressions
des sélectines, des intégrines et des molécules d’adhésion cellulaire par les cellules circulantes pour leur
recrutement, afin qu’elles puissent migrer vers le site infectieux ou inflammatoire (rôle chimiotac6 sur 39
tique).C3 est un facteur qui peut se cliver tout seul et engager cette voie dite alterne. Mais C3 et C5 peuvent également être activés via les protéines, des enzymes, des lysosomes. Lorsqu’il y a des leucocytes qui
sont activés, ils vont libérer le contenu de leurs granules cytoplasmiques dans le milieu extérieur, certaines
enzymes peuvent cliver ces facteurs et les activer pour déclencher cette voie de lutte anti infectieuse.
Remarque : Tous ces composants (facteur C3, C5, etc.) peuvent être dosés au niveau plasmatique. On observe une augmentation de ces différents facteurs au cours d’une inflammation.
RECAPITULATIF : Le système du complément fait donc intervenir tout un ensemble de protéines plasmatiques à travers ces trois voies : la voie classique, la voie des lectines, la voie alterne. Toutes convergent vers
le facteur central C3 qui aboutit : soit à la formation d’un complexe d’attaque membranaire, soit qui permet
d’opsoniser les agents pathogènes pour faciliter leur reconnaissance et leur élimination, soit qui participe au
recrutement des phagocytes.
B. Le système des kinines
Les principales kinines sont :
-
La bradikinine, qui est capable d’agir au niveau des nerfs nocicepteurs pour déclencher la
douleur.
La kallidine, qui va entraîner le phénomène de vasodilatation (induction d’une hypotension)
sur l’endothélium vasculaire permettant l’installation de la réaction vasculo-exsudative et l’augmentation de
sa perméabilité.
Les kinines ont donc un effet sur la vasodilatation, l’augmentation de la perméabilité, et l’apparition de la
douleur.
La principale voie de synthèse des kinines passe par l’activation du facteur XII de la coagulation. Le facteur
XII apporté par la circulation sanguine sous forme inactivé peut être activé sous l’effet notamment de l’histamine, de certaines enzymes ou protéases (libérées à partir des granules cytoplasmiques des cellules phagocytaires). Il permet de transformer la prékallikréine (apportée aussi par la circulation sanguine) en kallikréine
qui va par protéolyse transfomer le kininogène en kinine.
Les kinines peuvent être synthétisées également à partir de l’histamine ou à partir de différentes protéases
qui vont venir agir soit directement sur la prékallikréine, soit sur le kininogène. Ces protéases sont libérées
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notamment par les PNN ou par des composés qui sont libérés des protéases des cellules nécrosées si la
réaction inflammatoire est d’origine traumatique par exemple.
La particularité des kinines est qu’elles ont une action très puissante et très brève dans le temps, donc très
limité.
C. Facteurs de la coagulation/fibrinolyse
A gauche, la coagulation :
Le facteur XII intervient aussi bien dans la synthèse des kinines que dans la coagulation. Celui-ci, est activé
localement c’est-à-dire après recrutement et contact avec des surfaces chargées négativement (lipopolysaccharides à la surface des bactéries, GAG à la surface des cellules nécrosées). Ce facteur Hageman (facteur
XII activé) va également agir sur d’autres facteurs de la coagulation : le facteur 9 et 10. Il va permettre la
transformation de la prothrombine en thrombine. C’est cette thrombine qui va alors transformer le fibrinogène
en fribrine. Lorsque l’oedème inflammatoirre se forme, le fibrinogène va gagner la circulation sanguine avant
d’être transformé en fibrine, qui associé aux globules rouges, va former un caillot en cas d’hémorragie.
Le fibrinogène est l’une des protéines plasmatiques qui va le plus augmenter en pourcentage au cours de la
réaction inflammatoire et représente quasiment 80% des protéines inflammatoires circulantes. Lorsqu’on a
une réaction inflammatoire, il y a donc formation d’un réseau de fibres de fibrine au sein du tissu enflammé.
Cette formation de fibrine est constamment remodelée par un mécanisme inverse : la fibrinolyse.
A droite, la fibrinolyse : destruction de la fibrine
L’activateur de base reste le facteur XII de la coagulation qui permet de transfomer le plasminogène en plasmine. Ils sont très intenses à la fin de l’inflammation. La plasmine permet alors la dégradation de la fibrine
en produits de dégradation de la fibrine (PDF). La formation de la fibrine va activer en plus d’autres mécanimes de l’inflammation (amplification de la réaction inflammatoire).
Coagulation et fibrinolyse se font en permanence pour permettre l’élimination des déchets produits localement et restituer le tissu à la fin de la réaction inflammatoire.
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Les médiateurs cellulaires
2.
Ils sont produits localement au niveau du site de l’inflammation. Ils sont de deux types :
➔ Les médiateurs préformés (stockés dans les granules cytoplasmiques)
- Les amines vaso-actives
- Les enzymes et métabolites des cellules résidentes des tissus : les polynucléaires (PNN…) et macrophages (principales cellules phagocytaires)
➔ Les médiateurs néoformés (pour maintenir la réponse inflammatoire)
-
Les médiateurs lipidiques dérivés de la dégradation de la membrane cellulaire
Les cytokines (lutte anti-inflammatoire)
Les dérivés oxygénés et nitrés (lutte anti-infectieuse)
A. Médiateurs préformés
⚛ Les amines vasoactives
Ce sont des médiateurs préformés qui sont pré-stockés dans les cellules au niveau des granules cytoplasmiques des neutrophiles et des macrophages. Les cellules résidentes, surtout les mastocytes au repos, présynthétisent tout un ensemble de médiateurs de façon à les libérer le plus rapidement possible. Ce sont les
premiers médiateurs libérés dans les minutes qui suivent l’activation de ces cellules, durant la phase initiale
vasculo-exsudative, provoquant vasoconstriction et vasodilatation au niveau de l’endothélium, suite au traumatisme. Ils sont présents avant le début de l’inflammation.
Parmi ces amines vasoactives, on va retrouver celles qui ont un rôle très important dans la vasodilatation et
l’augmentation de la perméabilité vasculaire : la sérotonine et l’histamine.
- l’histamine : l’amine vasoactive leader, pré-stockée par les plaquettes, mais également par les mastocytes et certains polynucléaires dont les basophiles ; libération rapide.
- la sérotonine : même effet que l’histamine, préformée au niveau des plaquettes et des cellules
entéro-chromaffines au niveau de l’épithélium digestif ; libération également rapide.
Ils vont donc jouer un rôle dans la vasodilatation en agissant sur l’endothélium vasculaire, dans le mécanisme vasculo-exsudatif et permettre le recrutement des cellules immunitaires et la diapédèse leucocytaire => formation d’œdème inflammatoire.
Il faut savoir que toutes les cellule ne font pas du relargage du contenu de ses granules cytoplasmiques dans
le milieu extérieur. La plupart des cellules comme les macrophages ont également des granules cytoplasmiques mais ne relarguent pas leur contenu dans le milieu extérieur. En effet quand ces cellules font de la
phagocytose, il y a formation d’un phagosome, où elles déversent ce contenu afin de former un phagolysosome pour éliminer tous ce qui a été ingurgités (agents infectieux et débris cellulaires). A l’inverse, certaines
cellules sont spécialisées dans le relargage : les mastocytes (même si les macrophages sont capables de le
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faire dans certaines conditions). Les neutrophiles sont aussi plutôt impliqués dans la phagocytose mais pourront également déverser leur contenu dans le milieu extérieur lors de la lutte anti infectieuse.
⚛ Les enzymes et métabolites des polynucléaires et macrophages
Ces différents composés sont présents chez les plaquettes. On les retrouve principalement dans les
basophiles, mais également chez les neutrophiles et éosinophiles. PNB, PNN ou PNE, ce sont toutes
des cellules granulocytaires, elles possèdent toutes des granules, avec +/- d’amines vasoactives. (rappel : les mastocytes dérivent des PNB donc les mastocytes font partie des cellules qui sont les plus
riches en histamine).
Ils sont associés aux PNN, PNB, monocytes et macrophages. Ils sont contenus dans les granules primaires
et les granules secondaires dans lesquels on retrouvera des phospholipases, lysozymes, lactophérines.
⇨ Ils vont être déversés dans les vacuoles d’endocytose et jouer un rôle dans la phagocytose.
⇨ Ils pourront être également libérées dans le milieu extérieur pour détruire les bactéries en tant qu’agents
bactéricides ou bactériostatiques, elles vont notamment agresser le tissus conjonctif (tissus élastique, collagène) et les membranes basales et stimuler ainsi la formation de la fibrine (coagulation). Cela va libérer
une surface chargée négativement augmentant la réponse inflammatoire.
B. Les médiateurs néoformés
⚛ Les médiateurs lipidiques
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Les médiateurs lipidiques sont issus de la dégradation des phospholipides membranaires. Lorsque les cellules
qui font de la phagocytose (macrophages, polynucléaires neutrophiles etc..), au moment où elles vont libérer
le contenu des granules dans le milieu extérieur (même si ce n’est pas leur spécialité), elles vont activer tout
un ensemble d’enzymes notamment les phospholipases (phospholipases C et A2). Ces phospholipases vont
dégrader les phospholipides membranaires en différents composés : soit les facteurs d’agrégation plaquettaire (PAF), soit le composé central l’acide arachidonique.
Parmi ces médiateurs lipidiques on a 3 catégories :
 les facteurs d’agrégation plaquettaire (PAF)
 les prostanoïdes
 les leucotriènes (et leur dérivés)
Les prostanoïdes et leucotriènes sont des dérivés de l’Acide Arachidonique .
A partir de l’Acide Arachidonique il existe deux voies métaboliques :
•
CYCLO OXYGENASE : production de 3 types de prostanoïdes :
- Le thromboxane A2, qui est un agrégeant plaquettaire et un vasoconstricteur en phase initiale de la
réaction vasculo-exsudative. Il a la propriété inverse de la prostacycline.
- La prostacycline, anti-agrégant plaquettaire et vasodilatateur.
Il y a un équilibre entre ces deux molécules à effets inverses. Même si elles empruntent la même voie, elles
ne sont pas produites au même moment d’où une régulation importante de leur libération au niveau de la
cellule .
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- Les prostaglandines D2 (PGD2), E2, F2, G2 etc… qui sont des vasodilatateurs très importants facilitant
l’augmentation de la perméabilité vasculaire mais ont aussi une activité chimio-attractive (à ne pas confondre avec les chimiokines, car en effet les prostaglandines ne sont pas des cytokines) qui va permettre le
recrutement de cellules circulantes (leucocytes). Ils ont aussi un rôle dans l’induction de la douleur comme
la Prostaglandine E2, qui peut notamment lorsqu’elle est libérée dans la circulation sanguine participer au
déclenchement de la fièvre (régulation de la température corporelle au niveau de l’hypothalamus). La Prostaglandine E2 est un chimioattracteur.
•
VOIE DE LIPOOXYGENASE : entraîne la formation des leucotriènes et des dérivés de lipoxygènes
Ces composés vont avoir des effets sur le chimiotactisme. Ils vont surtout agir sur les muscles lisses. Ils
agissent donc sur les phénomènes de vaso et broncho-constriction, on les retrouve notamment dans les
inflammations de nature allergique et vont participer au recrutement en agissant sur le système vasculaire
en augmentant sa perméabilité. (ex : leucotriènes C4,D4 et E4)
La phospholipase A2 peut aussi donner (sans passer par l’acide arachidonique), assistée par l’acétyl transferase, la synthèse d’un autre type de médiateur lipidique : les facteurs de l’agrégation plaquettaire (les PAF
acether) qui participent à la coagulation. Ils participent à l’ensemble des mécanismes de la réaction inflammatoire : augmentation de la perméabilité vasculaire, agrégation des plaquettes, rôle chimiotactique et
facilitent l’adhésion des leucocytes à l’endothélium vasculaire. Ils participent donc de manière très importante aux phénomènes vasculo-exsudatifs. Ils peuvent être produits non seulement par les cellules phagocytaires (macrophages, PNN) mais également par d’autres types cellulaires tels que les mastocytes, les plaquettes, les PNB, et les cellules de l’endothélium vasculaire.
⚛ Les cytokines
Ce sont des facteurs peptidiques, des petites protéines solubles, qui interviennent dans communication
inter-cellulaire. Ils permettent aux cellules de coordonner la réponse inflammatoire entre les différents types
cellulaires.
Ils sont synthétisés par pratiquement tous les types cellulaires tout au long de l’inflammation (aussi bien par
des lymphocytes T, lymphocytes B de la réponse adaptative que par des PMN, des monocytes, des macrophages ou des cellules non spécialisées tels que les fibroblastes). Les leucocytes notamment en produisent
énormément.
Les cytokines permettent la communication des cellules entre elles. C’est par ces médiateurs qu’elles sont
capables de s’auto-stimuler. Chaque cytokine peut avoir un effet différent en fonction du type cellulaire sur
lequel elle agit. Néanmoins, pour chaque cellule, une cytokine aura une fonction précise. Certaines cytokines
ont des effets synergiques, d’autres antagonistes, tout dépend des récepteurs et des cytokines présentes à
un instant donné.
La majorité des cytokines ont une action locale : elles sont autocrines ou paracrines (agissent sur les cellules
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situées à proximité car il faut atteindre une concentration minimale pour que ces cytokines aient un effet,
bien qu’elles aient un effet à des concentrations faibles (du nanomolaire au picomolaire)).
Néanmoins certaines cytokines sont endocrines.
Les grandes familles de cytokines (6) :
-
Chimiokines (CCL,CXCL, XCL..), dénommés selon leurs caractéristiques structurales. Il s’agit
d’un groupe relativement homogène qui a un rôle chimio-attractant. C’est une sous-famille des interleukines qui ont des propriétés chimio-attractives (recrutement des cellules immunitaires circulantes, leucocytes). Pouvoir chimio ou chémo-attractant.
Elles ont souvent d’autres noms (ex : CXCL8 est également appelée IL-8)
-
Les TNFs (Tumor Necrosis Factors) induisent des signes cardinaux (caractéristiques de cette famille) : induction de la mort cellulaire, soit l’apoptose, soit la nécrose. Ils peuvent-être produits en
grande quantité par le foie notamment lorsqu’on a une réaction inflammatoire qui quitte le niveau
local et qui passe au niveau systémique. Ce sont donc des cytokines pro-inflammatoires majeures
initiant la réponse inflammatoire, bénéfiques au niveau local mais qui peuvent être très dommageables lorsqu’il y a passage au niveau systémique (car nécrose, au niveau vasculaire notamment).
TNF est capable à lui seul de déclencher la formation de l’œdème, de la douleur, de la chaleur…
(signes de l’inflammation). Il agit grâce au récepteur du TNF, le TNF R, et induit la mort des cellules
(apoptose ou nécrose) à leur contact à l’exception chez les macrophages où il enclenche les mécanismes de la phagocytose et non la mort cellulaire. Le TNF est aussi un facteur coupe-faim responsable d’anorexie au cours d’inflammations chroniques. Il existe plusieurs molécules du TNF (facteur
de nécrose tumorale) d’où TNFs.
-
IFNs (Interférons) : groupe de molécules qui intervient dans la lutte anti-infectieuse et notamment
spécialisé dans la lutte anti-virale. Ce sont donc des médiateurs de l’inflammation qui vont sensibiliser les cellules et les rendre résistantes, ou du moins limiter l’infection des cellules par les agents
viraux. Classe 1 (IFN α et β) / Classe 2 (IFN γ)
-
CSFs (Colony Stimulating Factors) : facteurs de stimulation des colonies qui stimulent l’expansion
clonale des cellules. Ils ont un rôle très important sur les lymphocytes T et B au cours de la réponse
inflammatoire pour stimuler leur expansion clonale.
-
TGFs (Transforming Growth Factors) : facteurs de croissance/multiplication/différenciation cellulaire au niveau local. Ils ont un rôle très important au niveau de la moelle osseuse pour stimuler
l’hematopoïèse et la production de nouvelles cellulles notamment des leucocytes. Ils interviennent
surtout en fin de réponse inflammatoire pour stimuler notamment la prolifération des fibroblastes,
des cellules endothéliales, etc., donc la réparation du tissus. Le TGF-β est l’un de ces facteurs
importants.
Je ne vous parle pas ici des Interleukines car depuis quelques années, ce groupe a tendance à disparaître.
C’était un groupe dans lequel on classait toutes les cytokines ne faisant ni partie des chimiokines, ni des TNF,
ni des interférons,…
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Le groupe des Interleukines était un groupe « fourre-tout ». Il n’y avait pas de relation structurale, ni fonctionnelle entre ces Interleukines.
Remarque : Elles ont des propriétés dominantes mais sont néanmoins redondantes ce qui rend le système
relativement complexe.
Les cytokines permettent donc de dialoguer entre elles au niveau local mais peuvent également avoir une
action au niveau systémique. En effet, lorsqu’elles sont produites, elles vont pouvoir diffuser pour gagner la
circulation sanguine et agir à distance. Le premier effet dans les mécanismes visibles de la réponse inflammatoire c’est dans le cas des chimiokines qui ont un rôle très important dans le recrutement de nouvelles
cellules au niveau du site inflammatoire (chimiotactisme). Mais les chimiokines vont également, une fois
que les cellules ont réalisé la diapédèse (ont infiltré le tissu), les stimuler pour les activer. En effet, les
monocytes qui quittent la circulation sanguine pour devenir des macrophages, ainsi que les basophiles, ont
besoin d’être activés pour changer de morphologie et se professionaliser : c’est à dire produire des protéases,
des protéines cationniques, des médiateurs lipidiques de l’inflammation, des radicaux libres de l’eau oxygéné, … D’autres cytokines, comme certains médiateurs lipidiques de l’inflammation, vont agir aussi sur
l’endothélium vasculaire pour l’activer et faciliter l’afflux cellulaire.
Les cytokines coordonnent donc localement la réponse inflammatoire, la stimule pendant la phase aigüe et
l’interrompt vers la fin. Mais, elles arrivent aussi à diffuser de manière systémique pour agir sur des organes
et auront à ce moment là différents effets :
-
Moelle osseuse : stimule la production leucocytaire en phase aigüe de l’inflammation (hyperleucocytose) pour permettre le ravitaillement au niveau du site inflammatoire de nouvelles cellules.
-
Foie : produit une grande partie des protéines plasmatiques de la phase aigüe de l’inflammation
(facteurs du complément, l’haptoglobine, la CRP (C-Reactive Protein))
14 sur 39
-
SNC : déclencher au niveau du SNC (centre hypothalamique), les signes de l’inflammation tels que
la fièvre (L’IL-1 ß dérégule la température corporelle ; si elle dure trop longtemps, elle favorise la
somnolence, l’anorexie et le manque).
Les cytokines ont donc aussi bien une action LOCALE que SYSTEMIQUE.
Certaines cytokines vont avoir un rôle plutôt pro-inflammatoire : déclencher l’inflammation ou l’entretenir.
A l’inverse, d’autres cytokines vont avoir pour fonction d’éviter que cette réponse inflammatoire soit trop
intense et déclenchent en fin de réponse les mécanismes associés à la résolution de l’inflammation.
➔ Les cytokines pro inflammatoires :
Cytokines principales déclenchant l’inflammation : TNFα et IL-1
Elles sont les deux premières cytokines produites = pro-inflammatoires (principalement produites par PNN
, macrophages tout au long de la réaction inflammatoire). Elles vont tout d’abord se retrouver au niveau
local puis systémique qu’il vaut mieux éviter pour le TNFα (effets néfastes).
Ce sont deux cytokines qui initient la réponse inflammatoire et la production de nouvelles cytokines proinflammatoires par d’autres types cellulaires (effet d’amplification) :
-
L’IL-8 (première à être produite) est une chimiokine, aussi appelée CXCL8, qui a l’activité chimiotactique la plus importante. Elle va agir sur l’endothélium vasculaire et sur les leucocytes circulants.
Autre exemple de chimiokine : les MCP1 (Macrophages Chemoattractant Protein 1) qui ont le même
rôle que les IL8 pour les macrophages.
-
IL-6 : cytokine intermédiaire notamment du TNF-α. On a vu que le TNF-α quand il passe au niveau
systémique a des effets néfastes. On a donc l’utilisation d’une autre cytokine qui a les mêmes effets
bénéfiques mais qui n’a pas les effets sur le déclenchement des mécanismes d’ischémie. TNF-α et
IL-1 ont surtout un rôle paracrine ; quand elles ont besoin d’agir à distance, l’IL-6 est un médiateur
passant au niveau de la circulation sanguine. L’IL-6 est la principale cytokine agissant au niveau
15 sur 39
hépatique, pour déclencher la production des protéines de la phase aigüe de l’inflammation (ex :
facteurs du complément).
-
On a d’autres facteurs qui ont un rôle sur l’hématopoïèse (cytokines hématopoïétiques) dont les
facteurs de stimulation des colonies (les CSF) au niveau de la moelle osseuse : G-CSF pour les
granulocytes, M-CSF pour les macrophages, GM-CSF pour les granulocytes et les macrophages.
Ces molécules étant très agressives il y a un besoin de contrebalancer cette réponse pro-inflammatoire par
une autre réponse anti-inflammatoire : équilibre entre cytokines pro/anti inflammatoires.
➔ Les cytokines anti-inflammatoires :
Au cours de la réponse inflammatoire, au stade précoce on va surtout retrouver la TNFα et l’IL-1 (dans les
minutes, les heures qui suivent le début de l’inflammation). La production des cytokines anti-inflammatoires
reste sous le contrôle du TNF et de l’IL-1 (pourtant classées parmi les cytokines pro-inflammatoires : elles
ont donc un double rôle)
A l’inverse, il y a un certain nombre de cytokines qui vont avoir un effet anti inflammatoire. Elles seront
présentes au début de l’inflammation mais majoritairement vers la fin de l’inflammation. Parmi celles-ci on
va retrouver IL-10 et IL-4, IL-1 Rα, sR-TNF, IL-13, et des facteurs de croissance comme le TGFβ en fin
de réaction.
•
sR-TNF :
Il existe des cytokines qui ont un effet inverse au TNF : le TNF récepteur soluble. C’est à dire que toutes
ces cytokines vont agir via les récepteurs sur ces cellules. Lorsqu’il s’agit de contrebalancer la réponse inflammatoire stimulée par TNF, les cytokines vont cliver ce récepteur. On obtient donc une forme soluble du
récepteur TNF mais qui continue à fixer le TNF, qui va le séquestrer. Ce sont donc des cytokines qui sont
les formes solubles du récepteur TNF (sR-TNF) qui vont pouvoir aller fixer le TNF libre et l’inhiber ; c’est
un compétiteur du TNF.
•
IL-1 Rα :
16 sur 39
De la même façon, on va retrouver un récepteur aux IL-1. Il ne s’agit pas ici d’un récepteur soluble mais qui
peut être produit par un certain nombre de cellules et qui n’induit pas de signalisation intra-cellulaire. Ils va
donc jouer le même rôle que les récepteurs solubles du TNF. Ce n’est pas un récepteur, mais un antagoniste,
un compétiteur de l’IL-1 qui vient contrer ses effets.
Les 3 cytokines anti-inflammatoires sont :
•
l’IL-10 et l’IL-4 : rôle très important en phase aïgue pour contrebalancer la réponse pro-inflammatoire
•
le TGFß : surtout en fin de réponse inflammatoire pour déclencher le mécanisme de réparation du
tissu. C’est un facteur de croissance qui va agir sur tous ce qui est cellules fibroblastiques par exemple pour
faire des myofibroblastes. Très souvent, le dosage du TGFß est un très bon marqueur d’une réponse inflammatoire qui est en phase terminale donc en phase de réparation.
Quand on regarde la réponse inflammatoire voici la bascule pour savoir où on se trouve au niveau de
l’inflammation. Aux extrémités on retrouve les cytokines censées avoir le rôle le plus fort dans l’inflammation.
Il y a une échelle, le pouvoir pro ou anti inflammatoire est plus ou moins important selon les cytokines.
C’est donc la balance cytokine pro-inflammatoire/ anti-inflammatoire qui indiquera à quel stade de l’inflammation nous sommes. Mais ce stade reste difficile à déterminer car tout dépend du nombre de cytokines et
de l’importance de chacune à un instant « t » dans une réaction inflammatoire alors que les échelles ne sont
pas encore bien établies (l’IL-10 a-t-elle un pouvoir supérieur a l’IL-13 ? … difficilement identifiable).
En effet, Les facteurs TNFα et IL-1 sont classés au niveau des pro-inflammatoires car elles initient la réponse
inflammatoire, mais la production des cytokines anti-inflammatoire est aussi sous leur contrôle. De même
le TGFβ, classé ici en tant qu’anti-inflammatoire, est parfois considéré comme un facteur déclenchant tels
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que TNFα et IL-1. L’activité des différentes cytokines n’est donc jamais bien tranchée.
Le foie est très sensible aux cytokines de type pro-inflammatoire (TNF, IL-1, IL-6). Ces cytokines vont
induire la production des protéines de la phase aiguë de l’inflammation. Le foie produit globalement une
cinquantaine de protéines qui sont impliquées dans l’inflammation. Cela va stimuler la production par
le foie des facteurs du complément, C3, haptoglobine, la Serum amyloid A (ASA), le fibrinogène, CRP
etc.… Il faut donc avoir une vision LOCALE et SYSTEMIQUE de l’inflammation.
⚛ Radicaux libres dérivés de l’oxygène
Ils sont produits localement par les cellules. Les cellules qui vont être impliquées dans la lutte anti-infectieuse (cellules phagocytaires) vont se mettre à produire un certain nombre de dérivés oxygénés et nitrés.
Ils vont être produits à deux fins :
Soit libérés dans le milieu extérieur : composés agressifs qui vont lutter contre l’infection mais aussi
potentiellement agresser des cellules saines, donc dommage tissulaire plus étendu.
Soit en intra cellulaire lors de la phagocytose (libérés au niveau des vacuoles d’endocytose pour
former les phago-lysosomes) pour permettre l’inhibition ou la destruction des agents pathogènes absorbés.
Ce n’est pas leur seule fonction, par exemple le monoxyde d’azote est un puissant vasodilatateur qui agit sur
l’endothélium vasculaire, il permet aussi de diminuer l’agrégation plaquettaire et participe au recrutement
des leucocytes.
Les radicaux libres dérivés oxygénés et nitrés ne font pas partie des marqueurs de l’inflammation qui vont
être utiles au diagnostic mais peuvent être dosés, difficilement évidemment. Ils contribuent aussi à la formation des dérivés lipidiques (facteurs d’agrégation plaquettaire, prostanoïdes, etc.) et agressifs pour des structures protéiques, particulièrement pour l’ADN.
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Tous ces médiateurs peuvent être dosés avec plus ou moins de faciliter. Nous allons maintenant nous intéresser à ceux qui sont réellement utiles en clinique et que l’on appelle les Marqueurs de l’inflammation.
II. Les marqueurs de l’inflammation :
En théorie n’importe quel médiateur de l’inflammation est un marqueur mais au niveau clinique, si on veut
suivre l’inflammation, un bon marqueur doit pouvoir répondre à un certain nombre de critères :
1. Spécifique de la réaction inflammatoire : cad qu’il faut que ça soit quelque chose qui soit produit
au cours de la réaction inflammatoire
2. Indépendant des étiologies de l’inflammation : systématiquement présent au cours de la réaction
inflammatoire quel que soit la cause, qu’elle soit d’origine infectieuse, traumatique ou développement cancéreux.
3. Cinétique rapide : apparaître très rapidement suite au déclenchement de la réponse inflammatoire.
4. Augmentation significative (même pour une réaction faible)
5. Dosage facile, reproductible, standardisé
6. Coût modéré : quand le marqueur est trop cher, il est considéré comme mauvais.
Ces critères limitent énormément l’éventail de médiateurs de l’inflammation que l’on va pouvoir utiliser en
diagnostic. Si on devait respecter ces 6 critères, il n’y aurait aucun marqueur de l’inflammation. Donc pour
suivre une inflammation, on ne va pas utiliser qu’un seul marqueur mais plusieurs qui vont plus ou moins
respecter ces différents critères
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1. La vitesse de sédimentation (VS)
C’est un marqueur indirect de la réaction inflammatoire. Il ne permet pas d’assurer qu’il y a une réaction
inflammatoire mais il s’agit d’un test d’orientation. Néanmoins, la VS est un test peu spécifique, mais qui a
le gros avantage d’être de bon marché, facile à réaliser, donc on le réalise quasiment systématiquement
La VS consiste à mesurer la vitesse parcourue par les hématies, en une ou deux heures, lorsqu’elles se
mettent à sédimenter, dans un tube qui contient un anticoagulant (classiquement du citrate), sous l’effet
de la gravité.
La méthode la plus couramment utilisée est la méthode de WESTERGREN qui consiste à mettre dans un
tube 1,6 ml de sang et 0,4 ml d’anticoagulant (généralement du citrate). On laisse ensuite les hématies se
déposer par gravité à l’intérieur d’une pipette graduée. On fait alors une mesure de la hauteur de sédimentation (en mm) au bout d’une heure, puis une autre au bout de deux heures.
•
Pourquoi la VS permet de suivre l’inflammation ?
Elle est fonction de la viscosité du sang, qui elle même est influencée par la concentration protéique du
plasma (protéines produites à la phase aiguë de l’inflammation). La VS est ainsi directement proportionnelle
à la concentration du sang en protéines : plus le sang est riche en protéines de la réaction inflammatoire,
plus la VS va être augmentée.
La principale protéine qu’on retrouve dans le plasma et responsable de cette augmentation est le fibrinogène
circulant (produit en grande quantité par le foie). Il va entrainer une accélération, un excès de VS, représentant environ 80% des protéines qui vont avoir une influence sur la viscosité sanguine. Les 20% restant sont
liés à la présence des protéines liés aux anticorps . En présence d’anticoagulant, les GR vont s’entasser
sous forme de piles d’hématies beaucoup plus facilement.
*
Quand est ce qu’on peut faire une mesure de la VS ?
Ca marqueur n’est pas forcément utile en début de réaction. En effet, le fibrinogène augmente généralement dans
les 72 à 96h qui suivent le déclenchement d’une réaction inflammatoire. C’est donc un marqueur tardif
avec une cinétique lente (c’est à dire qui prend du temps à se mettre en place). Son retour à la normale sera
aussi relativement lent (plusieurs semaines).
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Cette VS varie en fonction du sexe : elle est plus importante chez la femme que chez l’homme, et varie
également avec l’âge.
Pour suivre un syndrome inflammatoire, on ne mesure jamais que la VS car énormément de paramètres
peuvent nous induire en erreur :
-
-
La VS augmente : chez le sexe féminin, lors d’une anémie (VS basée sur la vitesse à laquelle les
hématies vont s’empiler ici ça pose problème car il y’a une anomalie de la production des GRs), lors de
syndromes néphrotiques, dans le cas d’hypergammaglobulinémie (personnes qui produisent ou qui ont
un défaut dans la dégradation des Ac), de la prise de contraceptifs, de la grossesse, de l’obésité, etc.
A l’inverse, des facteurs peuvent induire sa diminution et ne sont pas d’origine inflammatoire : hyperviscosité sanguine, polyglobulie, hyperleucocytose (au cours d’une réaction infectieuse, on a une production de leucocytes importante, ce qui peut contrebalancer l’effet du fibrinogène), les erreurs techniques au laboratoire et tout ce qui est corticothérapies : la prise de corticostéroïdes
/!/ La VS est donc un facteur qui est peu (voire pas) spécifique de l’inflammation, donc elle ne permet
pas, à elle seule, de conclure à une inflammation. Il faut la coupler avec d’autres mesures, notamment
avec
la
recherche
d’autres
marqueurs
plasmatiques
de
l’inflammation.
2.
Les marqueurs plasmatiques
Quand on s’intéresse aux marqueurs de l’inflammation, très souvent pour faciliter les dosages, on va surtout
s’orienter vers des facteurs plasmatiques qui vont permettre de faire des analyses à partir d’un prélèvement
sanguin. En effet, au cours de l’inflammation suite à la production des cytokines inflammatoires, ce qui va
surtout être présent au niveau sérique ce sont les Protéines de la Réaction Inflammatoire : les PRI (protéines de la phase aigüe de l’inflammation, responsables d’une réaction systémique?) qui sont produites
principalement par le foie. Au niveau clinique, on va donc doser ces PRI pour suivre l’inflammation.
Les principaux marqueurs protéiques du sang circulants qui vont être dosés :
21 sur 39
Ceux en encadré, sont ceux les plus utilisés en laboratoire.
On classe ces PRI en 2 grands groupes : les PRI + et les PRI -
PRI + : marqueurs dont le taux va augmenter au cours de la réponse inflammatoire.
PRI - : marqueurs dont le taux va diminuer au cours de la réponse inflammatoire.
On observe davantage de PRI+ que de PRI-.
Exemples de PRI :
- facteurs du complément : C3, C4 ou des facteurs qui inhibent les facteurs du complément tel que le facteur
B
-protéines qui interviennent dans le transport tel que l’haptoglobine, la céruléoseplasmine
-facteurs qui interviennent dans la fibrinolyse tel que le fibrinogène
Parmi les PRI +, on retrouve :
22 sur 39
-
-
Anti protéases : α1-antitrypsine, α1-antichymotrypsine
Protéines impliquées dans le transport : l’haptoglobine, céruléoplasmine
Les facteurs du complément : C3, C4, C1…
Protéines de la coagulation et de la fibrinolyse : fibrinogène
Certaines protéines (connus pour le rôle anti-infectieux) comme la CRP (systématiquement mesurée
avec la VS, elle a un rôle dans la lutte anti-infectieuse, c’est une opsonine capable de se lier à certaines
structures des agents pathogènes) ou la SAA (protéine sérique amyloïde). Ils sont un peu mis de côté,
alors que ce sont les principaux facteurs dosés dans l’inflammation. On dose soit l’un soit l’autre car ils
évoluent quasiment de la même façon.
la pro calcitonine qui a un intérêt lorsqu’elle est dosée avec la CRP ou dans les contextes infectieux
Parmi les PRI -, on retrouve :
-
Albumine
Transferrine
lipoprotéine A
On dose principalement les PR + car les PRI - sont corrélés aux PRI + (évolution de la même façon).
Ces marqueurs sont classés selon leur amplitude de variation et leur cinétique de variation. Pour faciliter
leur mesure, on va donc s’intéresser aux PRI + qui ont les amplitudes de variation les plus importantes.
A Amplitude
de variation
L’amplitude correspond au taux d’augmentation par rapport à un taux de base observé.
Toutes ces protéines qui servent de marqueurs de l’inflammation ont été classées en 3 groupes en fonction
de leur variation :
23 sur 39
er
-
1 GROUPE : marqueurs de l’inflammation qui vont subir une augmentation modérée, faible (×1,5) :
facteur C3, céruléoplasmine. Ce ne sont donc pas des PRI dosés en première intention, mais vont venir
confirmer une pathologie après avoir doser des protéines de la réaction inflammatoire aux amplitudes
de variation importantes. Ils ont une amplitude lente et une cinétique faible.
-
2 GROUPE : marqueurs de l’inflammation qui vont subir une augmentation moyenne (×2-4)
: Orosomucoïde, Haptoglobine, Fibrinogène. Ce sont des PRI+ qu’on utilise classiquement, de routine.
-
3 GROUPE : PRI leaders, qu’on dose systématiquement car facilement détectables et facilement mesurables du fait de leur variation importante même dans le cas de réaction inflammatoire faible. Ce sont
des marqueurs précoces de l’inflammation avec une importante modification de leur taux (×1000) :
CRP et la SAA. La CRP et la SAA ont une cinétique quasiment équivalente, mais on privilégie la technique
de dosage de la CRP. Ils ont une grande amplitude et une cinétique rapide. Ils peuvent être associés au
marqueur de type moyen, à cinétique et à variation intermédiaire.
e
e
Généralement pour les PRI-, leur taux varie très peu (comparable au groupe 1) donc on les dose moins. On
les dose quand on veut retrouver la cause de la réponse inflammatoire.
B
Cinétique de variation
Comment évoluent ces différents marqueurs de l’inflammation au cours de la réaction inflammatoire ?
Schéma à retenir :
On va classer ces différentes protéines en fonction de leur taux mais aussi en fonction de leur cinétique.
•
Cinétique rapide : on observe que les 2 principales protéines qui vont avoir leurs taux modulés de
façon très importante dès le début de l’inflammation, sont la CRP et la SAA. Ce sont des marqueurs
précoces de la réponse inflammatoire (phase aïgue). Leur taux augmente dans les quelques heures qui suivent le début de l’inflammation (3 à 6h après l’inflammation), augmentation très rapide qui va atteindre son
24 sur 39
pic généralement dans les 24h-48h pour revenir à un seuil normal dans les 4 à 5 jours.
On dose donc ces protéines lorsqu’on veut savoir s’il s’agit d’un syndrome inflammatoire récent.
Les autres marqueurs sont dits tardifs, on les divise en deux groupes :
•
Cinétique moyenne : haptoglobine, orosomucoïde. Ils augmentent plus tardivement (24h à 48h
après le début de l’inflammation) et atteignent leur max à 3-4jours. Ils évoluent continuellement dans les 4
à 6 jours avant de décroitre très lentement jusqu’à un seuil normal au bout d’une dizaine de jours (10-15j).
•
Cinétique lente : fibrinogène (qui peut débuter en même temps que les marqueurs à cinétique
moyenne), qui commence à évoluer au bout de 2-3 jours (ce qui peut être assez trompeur sur ce schéma, où
on a l’impression qu’il évolue dès le départ). Ils atteignent leur max à 5-6 jours en général, mais ont un
durée de peristance identique à ceux des PRI à cinétique moyenne : retour à la normale au bout de 10 à 15
jours.
On peut également doser les PRI- tels que l’albumine ou la transferrine, mais leur amplitude est beaucoup
moins marquée que les PRI+. Les PRI- ont généralement une cinétique qui ressemble beaucoup (mais inverse) aux PRI + à cinétique moyenne.
Les PRI- sont en général à cinétique lente (en clinique, les PRI- à cinétique rapide sont inconnus). Ils
évoluent en parallèle avec des PRI+ : il existe ainsi une corrélation entre la cinétique du fibrinogène et de
la transferrine, ainsi qu’entre l’haptoglobine et l’albumine.
3.
Caractéristiques des principaux marqueurs utilisés en médecine générale
A. La CRP (C-réactive protéine)
C’est le marqueur leader de la cinétique inflammatoire, principalement utilisé en médecine générale. La CRP
est donc une protéine majoritairement utilisée, synthétisée par le foie.
Elle est capable de se lier à des surfaces antigéniques (reconnait les surfaces membranaires étrangères),
issues soit de cellules nécrosées, soit d’agents infectieux de type bactérien par exemple. C’est une opsonine.
Elle permet ainsi de stimuler la phagocytose et d’activer les mécanismes du complément (même rôle que
le facteur C3). La CRP a donc un rôle actif au cours de la réponse inflammatoire.
C’est un marqueur précoce, donc son intérêt est de suivre l’inflammation mais surtout de savoir si on est
en phase aiguë = stade initiale.
➔ Intérêt au niveau clinique :
-
Suivi de maladies inflammatoires, dans les atteintes tissulaires d’originie traumatique généralement, plus
que infectieuse.
Diagnostic précoce et suivi des infections bactériennes (beaucoup moins pour les infections virales) notamment en situation post opératoire : suivi de la CRP après une chirurgie.
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-
Dosage rapide, sensible, fait en urgence : davantage utilisé que la SAA car dosage beaucoup plus facile
et beaucoup plus rapide.
Il y a des avantages tels que le fait que le dosage de la CRP n’est pas modifié par l’âge (ce qui est relativement rare) ou par les traitements immunosuppresseurs (notamment les traitements Anti- Inflammatoire
Stéroïdien : corticostéroïdes). C’est donc un marqueur fiable dans le suivi de l’inflammation.
Comme toute protéine d’origine hépatique, si le sujet souffre d’une insuffisance hépatique, cela va entrainer
des diminutions anormales de cette CRP.
➔
-
Valeurs :
Taux normal de la CRP au niveau sérique : < 6 mg/L (assez variable mais généralement de 3 à 6)
Dans certaines pathologies, on a une augmentation ou une diminution de ces valeurs :
-
Basse (~10mg) : Lupus Erythémateux Disséminé (LED), le « Superficial Spreading Melanoma»
(SSM).
-
Elevé (~ 40 mg) : Polyarthrite Rhumatoïde (PR), Spondylarthrite Ankylosante (SPA) qui sont des maladies auto-immunes. On peut trouver également des taux élevés dans certaines anémies liées au cancer
digestif.
-
Très élevée (> 50-100mg) : rhumatisme inflammatoire débutant, brûlures étendues, infections bactériennes. Les valeurs peuvent même atteindre jusqu’à 300 mg.
➔ Demi-vie :
12 heures (permet, comme déjà vu, dans le cas de suspicion d’une inflammation de nature infectieuse, de
savoir si on est en phase aigüe de l’inflammation)
➔ Intérêt de la CRP au niveau diagnostique :
-
Systématiquement dosé lorsqu’on suspecte un syndrome inflammatoire.
Aucun intérêt si le patient a des symptômes mineurs ou s’il est asymptomatique.
Dans le contexte d’une suspicion infectieuse, la CRP va être associée, pour essayer de voir où on se
trouve dans l’inflammation, à un autre marqueur de l’inflammation (ex : orosomucoïde). On va utiliser
un marqueur à cinétique lente ou moyenne. Il permet donc lors d’un contexte infectieux :
 La détection d’infection en phase post-chirurgicale : dans ce cas on peut utiliser la CRP seule
pour savoir si juste après l’opération un foyer infectieux s’est installé.
 La détection d’une infection bactérienne en période prénatale et néo-natale : CRP + orosomucoïde pour détecter ou faire un suivi d’infections bactériennes.
 La détection d’infections parasitaires où on obtient des CRP relativement élevées jusqu’à 600
mg/L. Ex : infections fongiques disséminées (candidoses)
CRP très utile :
26 sur 39
- seule : au diagnostic précoce des états infectieux
- couplée : au suivi des maladies infectieuses
La VS, qui est faite systématiquement, va donc être complétée avec la CRP. On les fait en routine car ils
sont peu couteux et la rentabilité de l’information est relativement importante par rapport aux informations
que peuvent apporter d’autres marqueurs.
B. L’haptoglobine
On dose soit l’haptoglobine, soit l’orosomucoïde car ils évoluent tous les deux en parallèle (marqueurs lents)
même si classiquement on préfère l’haptoglobine.
Elle est synthétisée par le foie et peut également être appelée alpha 2 glycoprotéine. Son rôle est le recyclage
du fer (hémolyse) car elle s’associe à l’hémoglobine.
➔ Intérêt :
-
-
Suivi de l’inflammation, elle permet généralement de valider une mesure de la VS
C’est un marqueur tardif de l’inflammation, on va donc l’utiliser pour les diagnostics chroniques
avec des valeurs élevées qui se maintiennent longtemps (1-2 g/l), contrairement à la CRP qui peut
revenir à la normale même dans un état chronique
Rôle majeur dans l’inflammation (complémentaire de la VS)
Souvent utilisé pour la mesure des syndromes hémolytiques (LED : lupus érythémateux disséminé, anémie hémolytique)
- Diminution de l’haptoglobine : en cas de syndromes hémolytiques ou d’insuffisance hépatique sévère.
On peut alors avoir des valeurs <0,25g/L. C’est dans ce cas qu’il est intéréssant de coupler sa mesure
avec celle de l’orosomucoïde pour confirmer le diagnostic.
- Hausse de l’haptoglobine : inflammation chronique (x1, 3)
➔ Valeur habituelle : 0,5 - 1,5 g/L
➔ Demi-vie : 2 jours
Question 2013: Pourquoi elle diminue dans l’hémolyse ?
L’haptoglobine va s’associer à l’hémoglobine, et au cours des syndromes inflammatoires, lorsqu’il y a un
mécanisme d’hémolyse, les globules rouges vont être capturés par des anticorps qui vont venir se fixer sur
les GR pour les recycler et du coup, on va obtenir un recyclage de l’haptoglobine => donc on a une baisse
de ce taux d’haptoglobine due à son lien avec l’hémoglobine.
-
Hapto seul : redondant avec la VS (pas d’intérêt particulier de prendre sa
mesure seul)
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-
Hapto + Oroso : permet de confirmer le diagnostic d’une inflammation
C. La fraction C3 du complément
Il n’est pas dosé en première intention mais il fait partie des marqueurs de l’inflammation qui peuvent être
dosés lorqu’on recherche les origines de certaines pathologies.
C’est l’élément central de la cascade du complément. En dosant le C3, peu importe la voie utilisée (classique,
alterne, lectine), on peut suivre une réaction inflammatoire à partir du moment où elle fait intervenir le
facteur C3. Le facteur C3 est synthétisé par le foie.
Il a un rôle direct dans la lutte anti-infectieuse (comme la CRP) car il peut déclencher directement la lyse
cellulaire via des complexes d’attaque membranaire (activité des PMN et des monocytes), il a aussi un rôle
d’opsonisation (en se liant à des surfaces de type cellules nécrosées, ou agents pathogènes). Il va stimuler
l’activité des polynucléaires neutrophiles, monocytes (activité phagocytaire relativement faible) et surtout des macrophages.
➔ Son dosage peut varier :
-
Diminution (c’est surtout dans ces cas de diminution qu’il est intéréssant de doser C3) :
 Présence de complexes immuns circulants : C3 est capable de se lier directement aux anticorps et
d’être immobilisé. Dans toutes les pathologies immunes et auto-immunes, on va donc avoir une
diminution de C3 car il va interagir avec les anticorps dirigés contre les auto-antigènes. Aussi dans
les septicémies.
 LED
 Endocardite, infection à méningocoque et à E.Coli
 Anémie hémolytique : peut y avoir une opsonisation des GRs

Insuffisance hépatocellulaire sévère
- Hausse (on vérifie pas le C3 en 1ère intention dans ces cas ) :
 Syndrome inflammatoire
 Cirrhose
 Oestrogénothérapie
 Hypoandrogénie
Il faudra toujours tenir compte des atteintes hépatocytaires puisque qu’il est produit par le foie.
➔ Valeur habituelle : 0,15-2 g/l (ne varie pas avec l’âge : le facteur C3 fait parti du système
28 sur 39
inné donc il n’y a aucune raison pour qu’il varie avec l’âge, intéressant dans le contexte infectieux, notamment la production lymphocytaire au-delà des 70 ans).
➔ Demi-vie : 8 jours
Question : Si on a déjà identifié le corps étranger, quelle information va nous apporter ce dosage ?
Réponse : Si on sait que c’est E. Coli par exemple, la CRP va revenir à la normale mais le fait de suivre le
C3 nous donne une plus grande spécificité de la réponse. Pour un suivi de méningocoque ou d’E. Coli, on
se contente classiquement de la CRP et dans les cas exceptionnels on dose le C3. Mais on sait que dans
le cas de ces deux types d’infections, on a une diminution, ce qui apporte une information supplémentaire.
On l’utilise surtout pour vérifier sa BAISSE = présence de complexes immuns circulants
Dans ce tableau, on retrouve les différents PRI+ et les PRI- classiquement utilisés.
On va retrouver principalement le dosage des PRI+ :
- A cinétique rapide : CRP, marqueur leader, permet de suivre la réaction inflammatoire à l’état initial,
et a au cours de l’inflammation un rôle d’activateur du système du complément,
- A cinétique moyenne : Orosomucoïde, Haptoglobine qui fonctionnent de la même façon.
-
A cinétique lente : Fibrinogène qui va intervenir dans les mécanismes de la coagulation, α1- antitrypsine (inhibiteur de protéases), α1-antichymotrypsine.
On peut également doser des PRI- tels que :
- Albumine
- Transferrine
29 sur 39
D. Pro calcitonine (PCT)
Pour les processus inflammatoires d’origine infectieuse, il n’y a pas de marqueurs de l’inflammation
spécifiquement liés à l’infection, hormis dans les infections à E. Coli avec le facteur C3. Mais dans les infections bactériennes, très souvent on couple la CRP avec la pro-calcitonine pour bien suivre l’infection.
C’est une pro-hormone de la calcitonine, synthétisée par la thyroïde et le foie (si infection bactérienne).
Au cours de l’infection, c’est un marqueur de l’inflammation dont le taux va augmenter : cette augmentation est liée à une protection hépatique (et non pas une protection via la thyroïde).
Elle permet, couplée à la CRP, de dire que l’on a une réaction inflammatoire d’origine bactérienne et a
l’avantage d’être un peu plus précoce que la CRP.
➔ Intérêt :
-
Marqueur précoce de l’infection et du sepsis.
Discrimination réponse inflammatoire d’origine systémique ou d’origine infectieuse
Dans le cas d’une suspicion de sepsis, son dosage va permettre de confirmer la CRP.
La PCT est détectable dès 4h, avec un pic à 14h, et une demi-vie de 20-24h.
Alors que la CRP est détectable à partir de 6h, avec un pic à 24-48h, et une demi-vie de 12-24h.
La PCT est donc un marqueur qui se dose facilement et rapidement.
➔ Valeur habituelle : < 0 ,05 ng/mL.
Dans le cas de sepsis sévère, on peut atteindre 1000 ng/mL (1mg/mL)
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E. Hémogramme (NFS) et inflammation
L’hémogramme apporte des informations utiles au cours de l’inflammation.
La première chose que l’on va voir dans un contexte inflammatoire, c’est l’augmentation du nombre de leucocytes circulants, qui peut arriver à des taux de l’ordre de 700 000 dans les affections chroniques. Les valeurs
des leucocytes (globules blancs) varient entre l’homme et la femme.
En phase chronique et initiale de l’inflammation, on observe souvent une hyperleucocytose.
La mesure du taux de plaquettes est aussi intéressante dans le suivi des pathologies inflammatoires de type
chronique : augmentation.
D’autres dosages peuvent déterminer la cause de l’inflammation notamment dans le cas des anémies. Les
anémies peuvent avoir différentes causes : lié à une carrence martiale ou liée directement à la réaction
inflammatoire :
-Dans l’anémie inflammatoire, on va observer une diminution des marqueurs sériques tels que l’albumine, la transferrine ou l’hémoglobine et notamment du fait de l’hémolyse, on va retrouver à l’inverse
des autres marqueurs une augmentation de la ferritine.
-A l’inverse, dans l’anémie de type carence martiale (lié à à un défaut dans l’absoprtion ou l’apport de fer),
la ferritine diminue, et la transferrine augmente.
Question : Pourquoi est-ce qu’on a une augmentation de la ferritine dans les anémies inflammatoires ?
Réponse : On a une mise en circulation du fer alors que classiquement il est maintenu avec des protéines
au niveau du foie et d’autres tissus. L’anémie est tout simplement lié à une libération du fer, on a alors une
quantité de ferritine au niveau circulatoire plus élevée que d’habitude.
F.Electrophorèse des protéines sériques
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Quand on fait une électrophorèse des protéines sanguines, on obtient une bande comme celle ci-dessus (sur
gel d’agarose mais maintenant on utilise davantage l’électrophorèse capillaire). Le plus grand pic ici est celui
de l’albumine et en contexte inflammatoire ce pic diminue. Les autres pics sont ceux des globines.
L’électrophorèse consiste à faire migrer sur un gel, le sérum d’un patient. On obtient alors des bandes et des
pics correspondant à l’albumine + 4 globines : l’alpha1, l’alpha2, la béta et la gammaglobine. Ces pics
peuvent varier de façon monoclonale : augmentation d’un seul pic, ou polyclonale : augmenation de plusieurs pics.
La plupart des protéines de la réponse inflammatoire vont se retrouver au niveau des alpha1 et alpha2 globines. Ces 2 pics augmentent en contexte inflammatoire alors que celui de l’albumine diminue.
Les autres pics ne sont pas inutiles non plus, on peut voir la CRP avec la beta2 globine, ainsi que les facteurs
du complément. On a également le pic des gamma globulines, assez large, notamment ceux des anticorps.
Les globulines sont tous sériques hormis l’albumine
Dans le cas de réaction inflammatoire d’origine infectieuse, on observe une augmentation des gammaglobulines (on y retrouve les Ac (IgM, IgG)), associé à augmentation de la CRP et diminution du facteur C3.
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A ce moment là, ce n’est pas tout le pic qui augmente (contrairement aux globines alpha1, alpha 2, et beta
2) mais seulement un type de gammaglobuline. On a un pic déformé : à l’intérieur du gros pic des gammaglobulines, on aura un pic plus petit qui correspond essentiellement aux gammaglobulines G ou M si
on
est
en
phase
initiale
de
l’infection
par
exemple.
Peut aussi y avoir des augmentations de ces pics dites polyclonales ex : un pic peut augmenter qui donnera
des informations sur les différents types de gammaglobulines qui augmentent...
Globalement on va avoir une augmentation des pics des gammaglobulines (alpha1 et alpha2 quasi systématiquement
car on retrouve dedans l’antitrypsine…) et diminution du pic de l’albumine dans les cas de l’inflammation. En fonction du type d’infection on peut observer les pics si c’est C3..
Tout cela est corrélé avec la mise en circulation des facteurs sériques.
L’électrophorèse des protéines est de moins en moins utilisée mais elle garde tout son sens.
4.
Le choix des marqueurs
En pratique le choix des marqueurs dépend du contexte clinique : en fonction de l’étiologie et en fonction
du diagnostic du patient, c’est le praticien qui va décider quel marqueur sera le plus pertinent.
Ex : En phase post chirurgical : dosage que CRP, en médecine de ville : dosage CRP et haptogobine, si
suspicion d’un contexte infectieux, une infection bactérienne : dosage de la pro calcitonine.
On ne fait généralement pas de dosage des marqueurs de l’inflammation pour une réaction inflammatoire
mineure. Pour une réaction inflammatoire marquée, la première chose à savoir est le stade de l’inflammation dans lequel on se trouve.
On fait systématiquement la VS.
Il est recommandé d’utiliser en fonction du tableau clinique, une protéine à cinétique rapide (CRP,
même en contexte chronique) que l’on va associer à une protéine à cinétique lente (haptoglobine, orosomucoïde…) ou à cinétique moyenne.
1 protéine à cinétique rapide + 1 protéine à cinétique lente
C’est à partir de là, de ces résultats que l’on va orienter d’autres dosages plus spécifiques.
•
En phase initiale inflammatoire (phase aigüe débutante) : on retrouve les marqueurs de la phase aiguë,
la CRP. Les marqueurs à cinétique moyenne ou lente sont faibles (voire nuls) ou à des taux normaux, ce qui
confirme qu’on est bien en phase initiale.
•
En phase d’état (inflammation installée : entre 2 et 3-4 jours) : tous les marqueurs sont à leur
maximum selon la nature de l’inflammation : les taux ne seront pas les mêmes selon que l’on ait une infection
virale ou bactérienne.
Il faut ensuite savoir si on est dans une phase résolutive ou chronique. Dans les deux cas, la CRP revient
très rapidemet à sa valeur normale ou à ses valeurs supérieures mais elle n’est plus indicative. Elle nous
indique cependant la sortie de la phase d’état. La suite dépend des valeurs des marqueurs à cinétique
moyenne et lente.
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•
Phase de régression : les marqueurs précoces disparaissent pour laisser la place aux marqueurs lents,
tels que l’orosomucoïde et l’haptoglobine. Les marqueurs à cinétique moyenne reviennent quasiment à la
normale mais restent positifs tandis que les marqueurs à cinétique lente vont rester plus élévés car la résolution d’une réponse inflammatoire se fait sur une longue période (une à deux semaines). Si elle persiste au
dela, on rentre dans un état chronique.
•
Dans un état chronique (persistance de l’inflammation) : conservation des marqueurs à cinétique
lente et moyene qui vont rester à des valeurs intermédiaires mais qui ne reviennent pas à la normale (persistance de l’orosomucoïde et de l’haptoglobine). Le taux de CRP peut être nul ou faible. Généralement, on
rajoute le dosage d’un marqueur lent, le fibrinogène, qui conservera une valeur moyenne. Dans les pathologies chroniques, hormis durant les phases de poussée, on peut avoir des valeurs relativement importantes.
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ANNALES 2014-2015 : session 1
52. Concernant l’histamine : BC
A- C’est une amine vaso-active faisant partie des médiateurs chimiques naturels néoformés produit notamment par les plaquettes.
B- Elle a un effet broncho-constricteur.
C- Elle induit une vasodilatation diffuse.
D- Elle peut induire la douleur en agissant directement sur les récepteurs nociceptifs.
E- Aucune des propositions n’est juste.
53. Concernant les médiateurs lipidiques de l’inflammation : ABD
A- Ils sont issus de la dégradation des phospholipides membranaires par la phospholipase A2.
B- Le thromboxane A2 est un prostanoïde ayant un effet vasoconstricteur.
C- Le leucotriène B4 (LTB4), issu de la voie de la cyclo-oxygénase, est un puissant chimio-attractant.
D- La prostacycline à l’effet inverse du thromboxane A2 et est notamment un antiagrégant plaquettaire.
E- Ce sont des médiateurs chimiques préformés stockés dans les granules cytoplasmiques des leucocytes.
54. Concernant les cytokines pro-inflammatoires : BD
A- Elles ne sont produites que durant la phase aigüe de l’inflammation.
B- Le TNF-a stimule la production d’autres cytokines pro et anti-inflammatoire.
C- L’interleukine 1 a un effet pyrogène endogène.
D- Elles stimulent la sécrétion « des protéines de la phase aigüe » de l’inflammation par les hépatocytes.
E- Ce sont des médiateurs chimiques préformés stockés dans les granules cytoplasmiques des leucocytes.
55. Concernant les marqueurs de l’inflammation : ABD
A- Tous les médiateurs de l’inflammation peuvent dans l’absolu constituer des marqueurs de l’inflammation.
B- Les principaux marqueurs de l’inflammation sont d’origine plasmatique.
C- La plupart des marqueurs de l’inflammation utilisés en clinique sont des protéines produites par la rate.
D- La mesure de la VS (vitesse de sédimentation) est principalement influencée par la teneur sanguine en
fibrinogène.
E- Les syndromes inflammatoires sont principalement associés à une diminution de la VS.
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56. Concernant la CRP (Protéine C réactive) : CD
A- C’est une protéine de la réaction inflammatoire (PRI) qui évolue parallèlement à celle du fibrinogène.
B- C’est une protéine faisant partie du système du complément.
C- Elle agit comme une opsonine.
D- Au cours de la réaction inflammatoire, son taux augmente dès la 6ème heure pour atteindre son maximum
au bout de 24 à 48h.
E- En clinique, sa seule mesure permet la détection des infections bactérienne en période prénatale et néonatale.
ANNALES 2014-2015 : session 2
27. Concernant les PRI (protéines de la réaction inflammatoire), donnez :
- 2 exemples de PRI+ à cinétique rapide : CRP, SAA
1 exemple de PRI+ à cinétique moyenne : haptoglobine
1 exemple de PRI+ à cinétique lente : fibrinogène
1 exemple de PRI- : transferrine
28. Précisez l’intérêt du dosage de la CRP dans un contexte infectieux :
C’est un marqueur précoce, donc son intérêt est de suivre l’inflammation mais surtout de savoir si on est
en phase aiguë = stade initiale.
Il permet notamment lors d’un contexte infectieux :

La détection d’infection en phase post-chirurgicale : dans ce cas on peut utiliser la CRP seule
pour savoir si juste après l’opération un foyer infectieux s’est installé.

La détection d’une infection bactérienne en période prénatale et néo-natale : CRP + orosomucoïde pour détecter ou faire un suivi d’infections bactériennes.

La détection d’infections parasitaires où on obtient des CRP relativement élevées jusqu’à 600
mg/L. Ex : infections fongiques disséminées (candidoses).
ANNALES 2013-2014 : session 1
44. Concernant les médiateurs chimiques de l’inflammation : CE
A. Les médiateurs d’origine plasmatiques sont principalement produits par la moelle osseuse.
B. Les leucotrienes et prostaglandines sont des médiateurs d’origine plasmatique produits par les leucocytes.
C. Certains sont directement issus de la nécrose tissulaire.
D. Ce sont tous de puissants vasodilatateurs.
E. Certains facteurs du complément sont des médiateurs de l’inflammation ayant des propriétés chimiotactiques.
45. Parmi les médiateurs suivant, le(s)quel(s) est (sont) d’origine plasmatique : ACD
A. La bradikinine.
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B. L’interleukine 8 (IL-8).
C. Le facteur du complément C3.
D. Le fibrinogène.
E. LethromboxaneA2.
46. Concernant les médiateurs lipidiques de l’inflammation : A
A. Ce sont des médiateurs issus de la dégradation des phospholipides membranaires.
B. Le facteur d’activation plaquettaire (PAF) est synthétisé à partir de l’acide arachidonique.
C. La cyclo-oxygénase conduit à la formation des leucotriènes.
D. La lipoxygénase permet la formation des prostanoïdes.
E. L’histamine est le principal médiateur lipidique à activité vaso-dilatatrice.
47. Concernant les cytokines : ABCDE
A. Ce sont des facteurs solubles.
B. Elles sont synthétisées par les lymphocytes T.
C. Elles sont synthétisées par les cellules de Kupffer.
D. Les fibroblastes en produisent.
E. Parmi les cytokines, certaines sont des facteurs de croissance.
48. Parmi les cytokines suivantes, le(s)quel(s) a(ont) une activité pro-inflammatoire : BC
A. L’interleukine 10 (IL-10).
B. Le facteur de nécrose tumoral alpha (TNF-α).
C. La chimiokine IL-8.
D. Le transforming growth factor beta (TGF-β).
E. L’interlukine-4 (IL-4).
49. Concernant les marqueurs de l’inflammation : ACE
A. Ils sont majoritairement d’origine plasmatique.
B. Leurs variations dépendent obligatoirement de l’étiologie de la réaction inflammatoire.
C. La plupart des marqueurs de l’inflammation sont des protéines assurant une fonction
directement liée à la réaction inflammatoire.
D. Le fibrinogène est un marqueur dont le taux sérique augmente au cours de la phase aigüe de
l’inflammation.
E. Le fibrinogène est un marqueur de l’inflammation à cinétique lente.
50. Concernant la CRP : CDE
A. C’est une gammaglobuline.
B. Elle est utilisée comme marqueur tardif de l’inflammation.
C. Son taux sérique peut augmenter d’un facteur 1000.
D. Dans un contexte infectieux, Elle est utilisée pour le suivi des infections en phase postchirurgicale.
E. C’est un activateur du système du complément.
ANNALES 2013-2014 : session 2
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31. Pourquoi la majeure partie des marqueurs utilisés en clinique pour le suivi des infections sont en réalité
spécifiques de l’inflammation et non de l’infection ?
32.Pourquoi les médiateurs de l’inflammation ne constituent pas tous de bons marqueurs de l’inflammation
utilisables en clinique ?
33. Quel est l’intérêt de la mesure de la VS dans le suivi d’un syndrome inflammatoire (avantage et inconvénients).
34. Donnez deux exemples de marqueurs protéiques de l’inflammation de type PRI35. Quelle est la fonction biologique de la CRP ?
36. Quel est l’intérêt du dosage de la CRP seule en phase post-chirurgicale ?
37. Quel est l’intérêt du dosage de la Procalcitonine en complément de celui de la CRP ?
38. Quelles sont les principales orientations diagnostiques associées au dosage de la fraction C3 du
complément (diminution et hausse de C3) ?
39. Au cours d’une réaction inflammatoire, comment évolue le protéinogramme en électrophorèse capillaire
?
40.Quel serait le statut inflammatoire d’un patient présentant une CRP normale associé à une augmentation
de l’orosomucoïde et de l’haptoglobine ?
ANNALES 2012-2013 : session 1
38 sur 39
QCM 34. ABCD
QCM 35. ABD
QCM 36. AC
QCM 37. BCD
QCM 38. BC
QCM 39. AC
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